lundi 1 décembre 2008

ABBEY ROAD


ABBEY ROAD

The Beatles

1 - Come Together (John Lennon/Paul McCartney) 4:20
Chant : John Lennon
2 - Something (George Harrison) 3:05
Chant : George Harrison
3 - Maxwell's Silver Hammer (John Lennon/Paul McCartney) 3:27
Chant : Paul McCartney
4 - Oh! Darling (John Lennon/Paul McCartney) 3:26
Chant : Paul McCartney
5 - Octopus's Garden (Ringo Starr) 2:50
Chant : Ringo Starr
6 - I Want You (She's So Heavy) (John Lennon/Paul McCartney) 7:47
Chant : John Lennon
7 - Here Comes the Sun (George Harrison) 3:03
Chant : George Harrison
8 - Because (John Lennon/Paul McCartney) 2:45
Chant : George Harrison, John Lennon et Paul McCartney
9 - You Never Give Me Your Money (John Lennon/Paul McCartney) 4:02
Chant : Paul McCartney
10 - Sun King (John Lennon/Paul McCartney) 2:25
Chant : John Lennon, George Harrison et Paul McCartney
11 - Mean Mr. Mustard (John Lennon/Paul McCartney) 1:06
Chant : John Lennon
12 - Polythene Pam (John Lennon/Paul McCartney) 1:12
Chant : John Lennon
13 - She Came in Through the Bathroom Window (John Lennon/Paul McCartney) 1:57
Chant : Paul McCartney
14 - Golden Slumbers (John Lennon/Paul McCartney) 1:31
Chant : Paul McCartney
15 - Carry That Weight (John Lennon/Paul McCartney) 1:36
Chant : George Harrison, Paul McCartney et Ringo Starr
16 - The End (John Lennon/Paul McCartney) 2:20
Chant : Paul McCartney, John Lennon et George Harrison
17 - Her Majesty (John Lennon/Paul McCartney) 0:23
Chant : Paul McCartney


Abbey Road
Musicien : The Beatles
Parution : 26 septembre 1969
Enregistré : 22 février – 20 août 1969
Durée : 47:00
Genre : Pop Rock
Producteur : George Martin
Label : Apple

Musiciens :
John Lennon : guitares acoustique et électrique, orgue, piano, chant, effets sonores
Paul McCartney : guitare basse, guitare acoustique et électrique, piano, orgue, chant, effets sonores
George Harrison : guitare acoustique, guitare électrique, guitare basse, orgue, synthétiseur Moog, chant
Ringo Starr : batterie, percussions, chant
Mal Evans : piano, harmonica, harmonium, percussions, enclume, chant
George Martin : clavecin, orgue, piano, harmonium
Billy Preston : orgue (sur I Want You (She's So Heavy))

Mon avis : Abbey Road ! Un disque des Beatles, peut être le plus connu dans l’histoire du rock, grâce à sa pochette légendaire, la plus parodiée et copiée au monde : les quatre de Liverpool, traversant la rue sur un passage piéton, devant leurs studio. Tout simplement mythique ! Alors, que pourrais je ajouter de plus à un tel monument de la musique du vingtième siècle, à une œuvre qui appartient incontestablement à l’histoire, le genre d’albums comme on en fera plus jamais (et je n’exagère pas en affirmant cela). Car, quelque soit nos préférences musicales, que l’on veuille l’admettre ou non, il y a les Beatles et les autres. Et ceux-ci, malgré les immenses talents d’innombrables groupes ou chanteurs solos ne peuvent que se battre que pour la seconde place (les Stones ? Forcement), sans que cela soit désobligeant. Car les Beatles, c’était la classe à l’état pur, le génie, le charisme et tant d’autres choses. Et comme par la force des choses, ils ne pourront jamais se reformer, ils garderont intact cette aura de perfection qui se serait perdu avec le temps. Mais alors, comment critiquer Abbey Road ? L’affaire pourrait être inutile, bon nombre de personnes l’ont fait avant moi, et avec infiniment plus de talent. Tout simplement en vous parlant de ce que disque représente pour moi. Si pour les spécialistes, le plus grand album des Beatles (accessoirement de l’histoire du rock) est, a tord ou a raison, mais la n’est pas le problème, Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band, Abbey Road est souvent considérer comme étant aussi bon, voir meilleur. S’il est incontestable que tout n’était plus rose entre les quatre de Liverpool lors des enregistrements de celui-ci, à l’été 1969, et que ça ne datait pas d’hier, ceux-ci tinrent à finir en beauté, et sur ce sujet, ce fut une réussite. Car Abbey Road est le véritable dernier album des Beatles, et non Let it Be, paru en 1970, mais enregistrer début 69, et lorsqu’il parut, Lennon annonça aux autres qu’il quittait le groupe, même si l’annonce officielle de la séparation ne se fit que plus tard. A l’époque, les fans espéraient encore, et en attendant de devoir apprendre à vivre sans les Beatles, ils avaient de quoi être gâtés. Cette fois ci, plus de Double Blanc « fourre tout », plus de fausses BO peu intéressantes (mais tellement supérieures à tant de productions musicales que cela en ait effrayant), mais un album atypique en raison de son medley de la face 2 (oui, à l’époque du vinil, il fallait tourner le disque) mais rempli de perles inoubliables comme seul les scarabées avaient le don de pondre. Et à ce propos, je tenais à revenir plus particulièrement sur les deux titres de George Harrison, Something et Heres Comes the Sun, pour moi, les deux sommets d’un disque qui en comporte beaucoup. Ces deux chansons sont tout bonnement ses meilleures, et avec elles, Harrison prouvait au monde entier qu’il était lui aussi un très grand compositeur, mais aussi que la vie pour lui dans l’ombre des deux génies ne devait pas être évidente… Mais Something, repris par les crooners de la terre entière pendant des siècles et des siècles, aura connu toute la reconnaissance qu’elle mérite, et est peut être, l’une des plus belles chansons de tous les temps, si ce n’est la plus belle. Et les génies ? Franchement, cela devait être déprimant pour la concurrence à l’époque : même plus trop concerné par le groupe, John Lennon nous pond un Come Together monumental, un I Want You aux paroles si « simplistes » mais extraordinaire de part son intensité, et un Because enchanteur, chanté par les trois Beatles a capela à trois reprises avant de mixer le tout, donnant l’impression d’entendre neuf chanteurs ; un régal. Si le brave Ringo nous amuse avec une petite composition de son cru, c’est bien entendu Paul McCartney qui est, une fois de plus, le maître d’œuvre de l’album. Et ce, surtout grâce au medley qui clôt l’album, constitué de chansons qui n’en étaient qu’au stade d’ébauches, et qui, jointes les unes aux autres, nous offre un inoubliable festival long de 16 minutes où les Fab Four se donnent à cœur joie et sont, tout simplement au sommet de leur art (pas mal pour des types sensés s’engueuler en permanence !). Un medley, on pourrait croire que nos barbus ne sont pas foulés pour une fin. Détrompez vous, écoutez le, et vous comprendrez ce que je veux dire… Abbey Road est l’un de mes disques préférés, à l’intensité toujours aussi forte, comme si c’était la première fois que je le découvrais, à chaque écoute. Et rien que pour les deux inoubliables chansons de George Harrison, j’ai envie de le réécouter. Un monument du rock, et de la musique tout simplement. Alors, à tous ceux qui se prennent pour des soit disant « stars » à notre époque, qu’ils prennent quelques petites leçons car, visiblement, la claque pourrait être magistrale. Mais bon, il parait que l’on ne doit pas comparer les époques, alors, autant rappeler les derniers vers de The End : « and in the end, the love you take is equal to the love you make »… Cela peut paraître simpliste mais le pire, c’est que c’est vrai.


Points Positifs :
- Probablement l’un des plus grands disques de tous les temps, tous genres confondus, en tous cas, celui qui possède la pochette la plus copiée et parodiée de l’histoire de la musique populaire depuis une quarantaine d’années. Pour un groupe génial mais en fin de course et qui allait se séparer ensuite, force est de constater que les Beatles prouvent, une dernière fois, tout leur immense talent !
- Selon moi, Something et Heres Comes the Sun, les deux titres de George Harrison et qui sont tout simplement les meilleurs de cet album ; accessoirement, le regretté George prouvait enfin au monde a quel point il n’avait rien à envier au duo Lennon et McCartney.
- Le sieur Lennon n’est plus vraiment concerné par le groupe et il arrive encore à nous pondre deux perles monumentales : Come Together et l’extraordinaire et étonnant I Want You (She's So Heavy).
- McCartney est extraordinaire sur Oh! Darling
- Le medley de la face B, bien entendu. Vous croyez que ce n’est que du remplissage ? Oh que non, réécoutez le et admirez !
- George Harrisson qui se lance dans l’utilisation d’un synthétiseur… une première dans l’histoire de la musique, eh oui !
- La pochette, encore et toujours…

Points Négatifs :
- Bah, franchement, pas grand-chose à dire en dehors du fait que certains resterons allergiques a tout jamais au medley qui clôture l’album ; d’un autre coté, je me suis toujours demandé ce qu’auraient donné ces chansons si elles avaient été plus travaillées ? Mais bon, on ne peut pas refaire le passé, encore moins quand il est entré dans la légende.

Ma note : 10/10

L’HISTOIRE SECRÈTE – LE CRÉPUSCULE DES DIEUX


L’HISTOIRE SECRÈTE – LE CRÉPUSCULE DES DIEUX

Juillet 1943, Sicile : un petit groupe de mafiosi s’affère dans les ruines d’un vieux monastère. Ils remontent, bientôt, du sous-sol du bâtiment, ni plus ni moins que la mythique Arche d’alliance qui y reposait depuis plusieurs siècles. Mais les hommes n’ont pas le temps de savourer l’instant, puisqu’un commando nazi attaque les siciliens et s’empare de la relique. Cette mission est l’œuvre de Guillaume de Lecce, l’archonte noir, qui préfère savoir l’arche à ses côtés et ainsi avoir toute latitude pour assoir ses projets : le règne d’un ordre nouveau couchant l’humanité à ses pieds ou plutôt ce qu’il en resterait. Itzak, un joueur d’ivoires allié à la maison des épées, est lui aussi en Sicile, infiltré comme agent de l’OSS, derrière les lignes ennemies. Il attend un petit groupe de soldats américains qui doit lui apporter son soutien pour une mystérieuse mission… Pour commencer, il rencontre dans le petit village de Corleone, le puissant « I nostru calcagnu », le parrain des parrains de « Cosa Nostra ». Le vieil homme lui apprend que Guillaume de Lecce tire une partie de sa vitalité de la fameuse Arche d’alliance : s’en emparer mettrait fin définitivement à sa puissance. Le sicilien demande alors à Itzak de rejoindre ses hommes d’honneurs qui ont du déterrer l’objet… sans savoir bien sûr que Guillaume est déjà passé par là. Ce dernier, d’ailleurs, de mettre au point une arme surpuissante compromettant ainsi fortement les chances du débarquement des forces alliées en France…


L'histoire Secrète – Le Crépuscule des Dieux
Editeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2008
Nombre de pages : 48

Mon avis : Moins de deux mois après vous avoir proposé la critique du douzième volume de L’Histoire Secrète, Lucky Point, tome que l’on pouvait qualifier de… hum, comment dire… moyen bon, nous arrivons a un nouveau tournant de la série puisque, contrairement a ce qui était annoncé lorsque paru Les Sept Piliers de la Sagesse, le prochain, qui devait être une encyclopédie, sera un volume normal ; bref, vous l’avez compris, cela fait deux fois que le sieur Pécau nous fait le coup – après Notre-Dame des Ténèbres – et je pense ne pas me tromper en affirmant que l’on aura droit a un troisième cycle… Mais avant d’y arriver, intéressons nous donc un peu au sujet du jour, ce fameux treizième tome : Le Crépuscule des Dieux. Ici, nous avons droit aux dernières années de la Seconde Guerre Mondiale et d’entrée de jeu, les choses commencent mal puisque, si la présence de l’Arche d’Alliance en Sicile passe encore (après tout, pourquoi pas si l’on veut suivre les idées parfois folles du scénariste), les explications données par le parrain local de la mafia a Itzak (encore une fois, je ne l’avais pas reconnu) sont pour le moins confuses : en effet, ici, Jean-Pierre Pécau s’emmêle littéralement les pinceaux au sujet de Frédéric II, Guillaume de Lecce et la découverte de l’Arche, le premier étant censé la découvrir, d’après ce qui est dit, avant même sa naissance !? Bref, une belle petite coquille qui aurait put tout gâcher et qui nous prouve que, a force de vouloir lier le moindre événement historique aux Archontes et aux Ivoires, même Pécau s’y est perdu… alors je ne vous dit même pas bon nombre de lecteurs qui ont abandonné les frais depuis longtemps. Fort heureusement, la suite, elle, est plus intéressante et si ce tome souffre des mêmes défauts que le précédant, c’est-à-dire, un survol rapide des événements avec de petits sauts dans le temps toutes les trois ou quatre pages, force est de constater que l’intrigue en elle-même n’en reste pas moins plutôt réussie : que ce soit l’utilisation des mégalithes afin de contrôler le climat, les origines de la mafia, la visite du président Roosevelt au roi d’Arabie Saoudite, les recherches atomiques des deux camps et l’utilisation, justement, des bombes par les américains afin d’en finir avec Guillaume de Lecce, tout cela n’est pas dénué de non-sens, même si, je le reconnais, c’est par moments un peu tiré par les cheveux… De son côté, Igor Kordey, lui, retrouve enfin un niveau pour le moins excellent et livre une prestation quasi-sans fautes (en dehors d’une page singulièrement loupée) voir même superbe, si l’on aime son style, par moments. Bref, un tome qui, malheureusement, souffre un peu des mêmes défauts que les deux précédant mais qui, malgré tout, apporte une bonne conclusion a ce second cycle de la saga… enfin, conclusion, je m’avance un peu trop rapidement ; après tout, ce n’est pas finis…


Points Positifs :
- Un tome dans la lignée de ses prédécesseurs et qui vaut particulièrement pour les tentatives, parfois judicieusement choisies, de Jean-Pierre Pécau, de lier tout un tas d’événements divers ayant eu lieu au cours du conflit a son histoire parallèle. C’est parfois tiré par les cheveux, a en croire Pécau, tout, absolument tout est lié, mais une fois que l’on a accepté ce fait, cela passe plus ou moins bien.
- Deux protagonistes majeurs perdent la vie (apparemment) dans ce tome : Itzak et, à la fin, Guillaume de Lecce.
- Bien aimé l’idée de l’utilisation des mégalithes pour créer une arme climatique.
- Un Igor Kordey en excellente forme et qui livre un travail, pour une fois, quasiment irréprochable.
- Retour d’une couverture digne de celles des débuts, c’est-à-dire, réussie – c’était un peu moins le cas depuis quelques tomes…

Points Négatifs :
- Mais quelle immense coquille que nous a pondu Pécau avec ses explications sur la présence de l’Arche d’Alliance en Sicile : chronologiquement, c’est n’importe quoi et vous vous doutez bien que Frédéric II ne pouvait pas trouver l’Arche avant même de naitre !?
- Cela fait trois tomes que ça dure mais après avoir survoler l’histoire pour s’attarder sur des détails – marque de fabrique du premier cycle – désormais, Jean-Pierre Pécau le fait sur un album, deux ou trois années pouvant s’écouler a chaque fois : on est noyé dans les références, on n’arrête pas de faire des petits bonds dans le temps toute les quatre pages, bref, on passe parfois du coq a l’âne et l’ensemble fait un peu décousue…
- Trop de protagonistes tuent les protagonistes, du coup, il n’y a pas de place pour tout le monde et je ne vous parle même pas de ceux que l’on ne voit plus depuis des lustres ; n’est ce pas Dyo !?

Ma note : 6/10

vendredi 21 novembre 2008

HIGHWAY 61 REVISITED


HIGHWAY 61 REVISITED

Bob Dylan (1965)

1- Like a Rolling Stone
2- Tombstone Blues
3- It Takes a Lot to Laugh, It Takes a Train To Cry
4- From a Buick 6
5- Ballad of a Thin Man
6- Queen Jane Approximately
7- Highway 61 Revisited
8- Just Like Tom Thumb's Blues
9- Desolation Row

Comment ? Un Dylan ? Et en plus, tout simplement son meilleur album ? Et accessoirement, l’un des plus grands de tous les temps, tout juste devancer par un ou deux Beatles ? A croire que j’aime me compliquer la vie, et avec cet « Highway 61 Revisited », je suis gâté. Mais bon, après tout, il est logique que je vous parle des films, livres, BD et albums qui font l’actualité (enfin, la mienne surtout) et comme j’ai énormément de mal à me passer de ce somptueux album, il fallait bien que, tôt ou tard, je vous propose ma petite critique.

Tout d’abord, on ne reviendra pas sur « Like a Rolling Stone » et de polémiquer pendant des heures si, oui ou non, celle-ci est la plus grande chanson rock de tous les temps (déjà, lors de sa sortie, c’était la plus longue), ce que même les Stones reconnaîtront près de 30 ans plus tard.
Personnellement, c’est mon avis ; mais après, faut il rentrer dans les préférences de chaque individu (qui lui sont propres), je ne pense pas que cela en vaille la peine. Disons que, incontestablement, « Like a Rolling Stone » est un véritable monument qui n’a rien perdu de son intensité, 43 ans plus tard (comme le temps passe vite !) et qui me fait toujours autant frissonner à chaque écoute, comme si c’était la première fois.

Mais « Highway 61 Revisited » ne se limite pas a une chanson, loin de la, et à ce propos, les autres titres de l’album ne sont pas en reste. Celui-ci sorti à une période cruciale pour Dylan qui se « métamorphosais » pour la première fois, mais pas la dernière, de sa carrière et ce, au grand dam de ces fans de la première heure qui s’étaient habitués a des chansons folk engagés et qui arboraient le rock. Or, Dylan, attentif à ce qui se passait en Angleterre, électrifia sa musique, tout d’abord de façon mesurée sur « Bringing It All Back Home » puis, bien plus radicalement avec cet « Highway 61 Revisited » où le folk disparu (au grand désespoir des fans) et au son brut, dur et si moderne (nous sommes en 1965, on ne dirais pas). Alors le sieur Zimmermann se fit huer au festival folk de Newport mais l’évolution était en marche et rien n’allait arrêter cet ezarts d’ange des ténèbres beau comme un Dieu (enfin, plus maintenant).

Sincèrement, il n’y a aucun point faible dans cet album ; toutes les chansons sont excellentes, même si certaines, sont d’un niveau supérieur, comme le titre phare, déjà cité plus haut, mais aussi Tombstone Blues, Queen Jane Approximately ou Desolation Row, final apocalyptique d’un album parfait, comme il ne s’en fait plus. Alors, je vous ais citer ces trois titres, mais ce n’est juste que mes préférés : lorsque l’on se retrouve devant un tel monument où il n’y a rien à jeter, on prend tout et on se donne même le luxe de choisir en sachant que le reste est aussi bon.

« Highway 61 Revisited » est indémodable, vital même et je pense que tout amateur de musique, se devrait de l’avoir écouté, ne serais ce qu’une fois dans sa vie ; de plus, c’est un excellent moyen de découvrir Bob Dylan. Avec le temps et les nouvelles générations, il est très difficile de s’imaginer ce que celui-ci put représenter dans les années 60, mais il serait vraiment dommage de passer a coté d’un tel monument de la musique…

lundi 10 novembre 2008

ALL THINGS MUST PASS


ALL THINGS MUST PASS

George Harrison (1970)

1- I' d Have You Anytime (George Harrison/Bob Dylan) (3:00)
2- My Sweet Lord (4:43)
3- Wah-Wah (5:39)
4- Isn' t It A Pity (7:13)
5- What Is Life (4:27)
6- If Not For You (Bob Dylan) (3:33)
7- Behind That Locked Door (3:10)
8- Let It Down (5:01)
9- Run Of The Mill (2:52)
10- Beware Of Darkness (3:52)
11- Apple Scruffs (3:09)
12- Ballad Of Sir Frankie Crisp (Let It Roll) (3:52)
13- Awaiting On You All (2:50)
14- All Things Must Pass (3:47)
15- I Dig Love (5:00)
16- Art Of Dying (3:43)
17- Isn' t It A Pity (version Two) (4:51)
18- Hear Me Lord (6:00)
19- It's Johnny's Birthday [Original Jam] (0:49)
20- Plug Me In [Original Jam] (3:19)
21- I Remember Jeep [Original Jam] (8:09)
22- Thanks For The Pepperoni [Original Jam] (5:32)
23- Out Of The Blue [Original Jam] (11:16)

Franchement, j'avais le choix comme première critique musicale, vu le nombre de mes CDs mais, plutôt que de commencer par tel artiste ou tel album, je me suis dit que le mieux était de procédé comme pour les romans et les BDs que je lis, ou les films que je regarde : suivre l'actualité, encore et toujours le maître mot de ce blog.
Du coup, mon choix ne pouvait se porter que sur l'excellent All Things Must Pass de George Harrison, un disque connu des profanes mais largement mésestimé par le grand public (et le temps qui passe n'arrange rien a la chose). Un disque que j'ai écouté a de multiples reprises ces dernières semaines, pour sa qualité bien évidement, mais également pour les souvenirs qui lui sont liés (et qui me ramènent a l'été 1995....)

George Harrison a toujours été mon Beatle préféré et aurait largement mérité que ses compositions fusent mieux considérées par le duo Lennon/Mac Cartney qui vampirisaient, a eux deux la quasi totalité de la production des Fab Fours.
Forcement, il n'est pas étonnant que, suite à la séparation du plus grand groupe de tous les temps, le plus jeune des Beatles nous ait sorti ni plus ni moins qu'un triple album (!), le premier de l'histoire pour un artiste solo, rempli d'innombrables compositions jusque la inédites, puisque ne pouvant avoir leurs places sur les disques du groupe.
Il est clair qu'a raison de deux chansons par album, il était difficile à notre amoureux de la culture indienne de ne pas se sentir frustré (surtout lorsque l'on voit la qualité phénoménale de certaines de ces compositions), ce qui donne à All Things Must Pass cette impression de libération et de défouloir nécessaire, comme si Harrison souhaitait montrer au monde entier ce qu'il avait dans le ventre.

Et franchement, oui, il en avait !
Si toutes les compositions de cet album monumental (pour l'époque) ne sont pas toutes des hits imparables, aucune n'est mauvaise et la plupart ne sont pas loin d'atteindre la perfection, prouvant une fois de plus les talents hors normes de compositeur de George Harrison.
Évidement, il y a My Sweet Lord dont l'histoire mériterait un post a elle seule, hit imparable et inoubliable, mais comment ne pas tomber en extase devant de véritables petits bijoux comme
Isn' t It A Pity, I' d Have You Anytime (co-écrit avec Dylan), What Is Life, Beware Of Darkness ou Wah-Wah pour ne vous citer que quelques exemples parmi mes préférés ?
Mais des chansons du même acabit, All Things Must Pass en possède des tas, et sincèrement, il n'y a rien a jeter, tant la qualité est élevée.

Bien évidement, la suite ne sera pas a la hauteur de nos espérances et George Harrison visiblement de moins en moins concerné par la musique et n'ayant plus rien a prouver sortira quelques albums largement évitables, avant de s'occuper de sa société de production cinématographique, de suivre la Formule 1 avec intérêt et de ne pas oublier les prières quotidiennes a Krishna, et ce, jusqu'à son décès précoce en 2001.
Mais si, à l'époque des Beatles, son talent avait du mal a s'exprimer face aux deux génies du groupe, il ne serait pas exagérer d'affirmer, aujourd'hui, que le plus grand album solo d'un membre du groupe, sois ce fameux All Things Must Pass, car si Lennon s'était plutôt bien débrouiller et pourrait lui contester ce titre (par exemple avec le somptueux et inoubliable Imagine), qui, sincèrement, se souvient ne serais ce que d'un seul titre d'un album de Mac Cartney ?
Are Krishna George....

samedi 11 octobre 2008

L’HISTOIRE SECRÈTE – LUCKY POINT


L’HISTOIRE SECRÈTE – LUCKY POINT

Juin 1942, Curtis Hawke, capitaine de la Royal Air Force (et affilié à la Maison d’Erlin), survole l’Océan Pacifique à bord d’un bombardier. Le vol se fait à fleur de vagues pour éviter tout risque d’être repéré. L’objectif à atteindre : un atoll sous contrôle des « japs ». Ces derniers sont d’ailleurs mécontents, car leur allié allemand ne leur a pas fourni un jeu complet d’ivoires noirs (comme pour Pearl Harbor) qui protégerait leur flotte de toute attaque ennemie. Le problème pour les forces nazies est en effet de pouvoir concevoir des jeux en quantité. Tous doivent attendre que le site de fabrication T4 tourne à plein régime. Mais tout patient qu’ils soient, ils ne peuvent éviter l’assaut d’Hawk et la destruction de leur base secrète. Au QG, la nouvelle réjouit Erlin, même si le scepticisme de l’amiral, responsable du commandement, devant l’utilisation de sa panoplie de magicien, agace l’Archonte au plus haut point. Il fait pourtant à nouveau preuve de ses talents pour repérer la flotte japonaise et permettre son anéantissement… Au même moment, en Allemagne, dans une usine désaffectée de la Ruhr, deux jeunes résistants découvrent un triste spectacle : des milliers de dents en or, des centaines de scalps de femmes soigneusement alignés… Un peu plus tard, ils approchent un étrange labyrinthe constellé de signes mystérieux. Sans le savoir, ils viennent de découvrir le fameux site T4 où horreur et abomination permettent la création des cartes si recherchées. Cette découverte est bientôt transmise à Reka…


L'histoire Secrète – Lucky Point
Editeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Olivier Vatine
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 01 septembre 2008
Nombre de pages : 48

Mon avis : S’il y a au moins quelque chose de positif avec L’Histoire Secrète, œuvre des sieurs Jean-Pierre Pécau et Igor Kordey, c’est qu’au moins, le rythme de parution étant soutenu, on a pas besoin d’attendre des lustres pour découvrir la suite de la série, du coup, quelques mois a peine après la sortie du onzième tome, Nadja, en mai dernier, nous voici avec un nouveau volume, Lucky Point. Fort heureusement d’ailleurs qu’il ne faille pas trop patienter entre deux tomes car il est très facile de s’embrouiller dans le scénario tellement fouillis de Jean-Pierre Pécau et que, a chaque fois, une relecture du tome précédant n’est pas inutile, ne serais-ce que pour voir où en est l’histoire… Et donc, cette fois ci, tandis que le second conflit mondial bat son plein, les Etats-Unis sont désormais entrés en guerre, ce qui ajoute divers théâtres d'opérations évoluent les divers protagonistes, parfois juste le temps de quelques pages. Pour ce qui est du dépaysement, comme dans le tome précédant, il n’y a pas de problèmes, et on prend plein la vue : Pacifique, Désert du Nevada, Marseille, Beyrouth, Londres, Allemagne, on va encore voir du pays, ce qui est également le cas pour ce qui est des évènements historiques qui se bousculent, ainsi que les explications cachées d'un Jean Pierre Pécau parfois en pilotage automatique et qui essaie a tous prix de caser les Archontes et les cartes derrière chaque bataille, attentat, décision ou projet secret. Bien sur, cela se comprend si l'on suit le raisonnement du scénariste, mais parfois, cela a tendance à devenir légèrement fouillis. Surtout pour ce qui est des protagonistes de l’intrigue : a chaque nouveau volume, Pécau nous présente de nouvelles tètes, pour la plupart connues – il y a ce brave Jacques Bergier cette fois ci – et celles-ci jouent un rôle plus ou moins important. Cela n'est pas, a priori, un défaut en soit. Le problème, c'est que, du coup, certains des personnages principaux jouent un rôle ridicule dans le déroulement de l’intrigue ou sont complètement oubliés. Un exemple, un seul : depuis combien de temps ne voit on pas Dyo ? Mais bon, si vous avez accrocher a cette saga, surtout que celle-ci est bien plus intéressante depuis le début du second cycle, vous passerez outre ce défaut récurant tout en vous demandant ou tout cela va mener, et, surtout, si le treizième volume annoncé sera bel et bien le dernier ? Après tout, vu qu’on nous a déjà fait le coup une fois, pourquoi leur faire confiance !?


Points Positifs :
- Pour être tout à fait franc, Lucky Point n’est ni meilleur, ni pire que les tomes précédents, la série semble avoir enfin trouvé son rythme et si, pour diverses raisons, force est de constater que c’est loin d’être génial, cela reste plutôt intéressant a lire.
- Comme d’habitude, Jean-Pierre Pécau se plait à user du moindre événement, de la moindre petite anecdote historique, afin de les lier à sa fameuse histoire parallèle ; c’est bien entendu une façon de faire à double tranchant mais depuis quelques tomes, je trouve que cette façon de faire marche plutôt.
- Changement de coloriste : Len O'Grady succède a Chris Chuckry mais dans l’ensemble, cela n’est pas trop gênant.
- Certes, il y aura toujours l’éternel débat au sujet d’Igor Kordey et son célèbre style tellement particulier, mais bon, sans être génial comme ce fut le cas, par exemple, sur Les Sept Piliers de la Sagesse, il n’en livre pas moins une prestation acceptable.

Points Négatifs :
- Depuis le tome précédant, Nadja, je trouve que Jean-Pierre Pécau complexifie pas mal son scénario, multipliant de plus en plus les références historiques ; certes, c’est toujours agréable de voir comment il utilise tel figure historique ou comment il se plait a nous abreuver d’anecdotes, mais bon, parfois, trop c’est trop, et s’il continue sur cette lancée, on risque de frôler l’overdose.
- A force de multiplier les protagonistes, certains sont par moments quasiment oubliés et n’apparaissent plus, ou presque – comme je l’ai dit précédemment, quid de Dyo !?

Ma note : 6,5/10

mardi 16 septembre 2008

SWEENEY TODD LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET


SWEENEY TODD LE DIABOLIQUE BARBIER DE FLEET STREET

Après avoir croupi pendant quinze ans dans une prison australienne, Benjamin Barker s'évade et regagne Londres avec une seule idée en tête : se venger de l'infâme Juge Turpin qui le condamna pour lui ravir sa femme, Lucy, et son bébé, Johanna. Adoptant le nom de Sweeney Todd, il reprend possession de son échoppe de barbier, située au-dessus de la boulangerie de Mme Nellie Lovett. Lorsque son flamboyant rival Pirelli menace de le démasquer, Sweeney est contraint de l'égorger. L'astucieuse Mme Lovett vole à son secours : pour le débarrasser de l'encombrant cadavre, elle lui propose d'en faire de la chair à pâté, ce qui relancera du même coup ses propres affaires...

C'est toujours avec un intérêt certain que je me plonge dans un nouveau Tim Burton, surtout si Johnny Depp est de la partie, comme c'est souvent le cas. Et on pourra dire que je l'aurais attendu celui-là, en fait depuis le début de l'année. N'ayant pas eu l'occasion de me rendre au cinéma lors de sa sortie, je dus donc attendre la sortie DVD (comme le temps peut paraître long parfois...) Mais ce qui est important, c'est mon impression finale, mais ne brûlons pas les étapes : Dès le générique, on se dit que l'on ne va pas rigoler avec ce Swenney Todd (bon, ok, le titre était plus ou moins explicite) en voyant tout ce sang dégouliné le long de l'écran. Et du sang, on va y avoir droit par hectolitres, un sang bien rouge jaillissant des cous des diverses victimes de notre brave Johnny Depp que l'on a rarement vu du mauvais côté de la force. D'ailleurs, puisque je débute par le sang, heureusement qu'il est là pour donner des couleurs (enfin dans son cas, une seule) a ce film très sombre ou le noir et le gris s’affrontent sans relâche afin d'obtenir le premier rôle. Il en sera ainsi quasiment tout au long de l’œuvre, sauf lors de rares passages pas forcément plus gaies, ce qui s’avère une belle réussite d’un point de vue esthétique.

Une fois de plus, Tim Burton enchante nos rétines et sa vision d'un Londres Victorien est un régal, loin des palais et des beaux quartiers, voici la véritable capitale de l’empire dans toute sa décadence. Du coup, forcément, les personnages ne dénotent pas dans le décor ou ils évoluent, qu'ils soient pauvres ou riches, tous possèdent un petit quelque chose d'inquiétant dans leurs allure, dans leurs regard qui renforcent leur charisme. Bien entendu, a ce petit jeu-là, Johnny Depp est, comme de coutume, magistral dans son rôle de psychopathe meurtri par la vie (et confirme une fois de plus son immense talent d’acteur transcender sous la direction du maître) mais sa partenaire, Helena Bonham-Carter soutient amplement la comparaison. Froide, le regard dément, calculatrice mais aussi rêveuse voir hystérique, la compagne du barbier et à la hauteur... Mais les seconds rôles ne vous laisserez pas indifférents, en particulier Alan Rickman, particulièrement vicieux et pervers....

Mais alors, ce film est génial ? Et bien en fait, pas tant que ça à mon avis. Ou du moins, disons que je m’attendais a beaucoup mieux, d'où une certaine déception (relative mais présente). Il n'y a certes rien à redire du scénario, des acteurs etc., or, même si nous nous trouvons la devant un fort bon film, il manque un petit « je ne sais pas quoi » qui l'aurait définitivement rendu culte. Est-ce le fait que les acteurs chantent tout au long du film ? Peut-être. Je savais pertinemment que Swenney Todd était une comédie musicale, du coup, je ne fus pas du tout surpris lorsque Johnny poussa la chansonnette dès les premières minutes. Ce que je ne m’attendais pas, c'est que 90% des dialogues soient chantés. Alors, ce n'est pas si gênant que cela mais peut être qu'un tout petit peu moins de chansons m'aurait davantage convenu ? Mais bon, je chipote sur ce côté atypique (qui, il faut le reconnaître, risque d'en faire fuir plus d'un) alors qu'au final, Swenney Todd est un film qui mérite largement d'être vu.

mardi 1 juillet 2008

TINTIN AU CONGO


TINTIN AU CONGO

Tintin se rend en paquebot au Congo Belge dans le cadre de son travail de journaliste, accompagné de son chien Milou. Tom est un homme qui s'est embarqué clandestinement sur le même bateau et qui tente à plusieurs reprises de tuer le jeune journaliste. Une suite de péripéties amène Tintin au royaume des Babaoro'm, où il devient le sorcier attitré. Il découvre alors que les hommes blancs voulant sa mort (notamment Tom) sont des gangsters affiliés à Al Capone qui tentent de prendre le contrôle de la production de diamants au Congo.

Ah, le plaisir des brocantes! Tenez, pas plus tard que dimanche dernier, je suis allé a celle de Chelles, dans l’idée de me faire de bonnes affaires, ce qui fut le cas en trouvant des vieux Tintin dont le prix allait entre 1 et 4 Euros, et ce, pour un état parfaitement acceptable. Je dois avouer que je n’ai plus le même plaisir à me replonger dans la lecture des aventures du plus célèbre des reporters, ou du moins, pas autant qu’a 8 ans, c'est ce que l'on appelle « grandir » probablement. Mais bon, même si mes goûts ont évolués et que mon esprit est devenu bien plus critique, je ne peux que m’incliner devant cette œuvre magistrale d'Hergé, et l’avoir dans sa collection est primordial à mes yeux.

Passé ce petit préambule, intéressons nous a présent a ce fameux et tant contesté Tintin au Congo qui depuis quelques années traîne autour de lui une réputation sulfureuse a tendance raciste. Tout d’abord, l’histoire en elle même:

Ce n’est pas un grand Tintin, il faut l’admettre, la suite sera largement d’un niveau supérieur; cependant, malgré cela, il garde un certain charme désuet des premières aventures du reporter a la houppette. Tintin au Congo est le type même du Tintin « pré Haddock », Milou y occupe une place importante, il discute le plus logiquement du monde avec son maître qui trouve cela parfaitement normal et en est en plein dans les grands voyages dépaysant des premiers volumes (en URSS, en Amérique, en Chine etc...). Certes, au fil de sa carrière, Tintin et ses compagnons parcourront le monde (et la Lune) dans tous les sens, mais l’ambiance en sera différente, bien moins naïve que dans les premiers volumes qui datent des années 30. Et justement, c’est la que le bas blesse.

Nombreux sont ceux, qui à la lecture de ce Tintin au Congo ont taxé Hergé de raciste. Et il est clair qu'en le relisant, après tant d’années, je ne peux que reconnaître qu'il existe bel et bien un certain malaise dans cet album. Mais la ou certains grand défenseurs de la «cause noire» souhaiteraient son interdiction pure et simple, je n’irais pas jusque la. Certes, les stéréotypes sur les noirs sont légions, et même sans lire l’album, rien que la façon dont ils sont dessinés est peu reluisante. Mais ces stéréotypes tant décriés ne sont pas plus nombreux que dans Tintin au pays des Soviets ou que dans Tintin en Amérique voir même, Le Lotus bleu. Comme dans d’autres bandes dessinées de l’époque, mais aussi dans des romans ou dans des films, on a droit a la vision occidentale de l’Homme blanc sur le reste du monde, vision qui, si elle peut paraître condamnable de nos jours est a remettre dans le contexte du début du siècle qui n’est évidement pas le notre. Un exemple flagrant dans Tintin au Congo: le nombre d’animaux qui sont tout bonnement massacrés dans l’histoire. Inacceptable de nos jours, et c’est normal. Mais c’était malheureusement cela un safari entre les deux guerres, on ne peut pas réécrire le passé. Et c'est ce que souhaiterait le politiquement correct, c'est-à-dire : supprimer tout ce qui est gênant même si cela dénature des œuvres, voir les interdire (après tout, on gomme bien les cigarettes sur certaines photos d’acteurs de l’époque, ce qui au passage est assez ridicule; on connaît aujourd'hui les méfaits du tabac, mais ce n’est pas une raison pour occulter le fait que celui ci occupe une place légendaire dans l'industrie cinématographique).

Alors, oui, Tintin au Congo représente bien la vision que pouvait avoir un belge des années 30 sur les Africains, avec toutes les fausses idées et les stéréotypes de l’époque. Mais de la a taxé Hergé de raciste (et ce, malgré quelques amitiés plutôt ambiguës par la suite) est allé un peu vite en besogne pour qui s’intéresse un tant sois peu a sa vie. Et ce n’est même pas nécessaire: il suffit de relire l’intégralité des aventures de Tintin pour se rendre compte que ce sois disant racisme, et bien peu présent et que Hergé ne mérite absolument pas un procès en sorcellerie que beaucoup souhaiteraient mais qu'il devrait plus être vu comme un homme de « son temps » qui évolua rapidement dans sa vison du monde.

jeudi 12 juin 2008

INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL


INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL
Nous sommes en 1957, en pleine Guerre Froide. Indy et son copain Mac viennent tout juste d'échapper à une bande d'agents soviétiques à la recherche d'une mystérieuse relique surgie du fond des temps. De retour au Marshall College, le Professeur Jones apprend une très mauvaise nouvelle : ses récentes activités l'ont rendu suspect aux yeux du gouvernement américain. Le doyen Stanforth, qui est aussi un proche ami, se voit contraint de le licencier. A la sortie de la ville, Indiana fait la connaissance d'un jeune motard rebelle, Mutt, qui lui fait une proposition inattendue. En échange de son aide, il le mettra sur la piste du Crâne de Cristal d'Akator, relique mystérieuse qui suscite depuis des siècles autant de fascination que de craintes. Ce serait à coup sûr la plus belle trouvaille de l'histoire de l'archéologie. Indy et Mutt font route vers le Pérou, terre de mystères et de superstitions, où tant d'explorateurs ont trouvé la mort ou sombré dans la folie, à la recherche d'hypothétiques et insaisissables trésors. Mais ils réalisent très vite qu'ils ne sont pas seuls dans leur quête : les agents soviétiques sont eux aussi à la recherche du Crâne de Cristal, car il est dit que celui qui possède le Crâne et en déchiffre les énigmes s'assure du même coup le contrôle absolu de l'univers. Le chef de cette bande est la cruelle et somptueuse Irina Spalko. Indy n'aura jamais d'ennemie plus implacable... Indy et Mutt réussiront-ils à semer leurs poursuivants, à déjouer les pièges de leurs faux amis et surtout à éviter que le Crâne de Cristal ne tombe entre les mains avides d'Irina et ses sinistres sbires ?
Il est parfois plus facile de critiquer une œuvre que d'en venter ses louanges, comme il est plus simpliste de suivre la masse et de refuser de luter contre le courant, ce qui, avec ce film, signifie tout simplement qu'il se doit d'être descendu en bonne et du forme; après tout, ce n'est qu'une hérésie d'avoir donner une suite a cette mythique saga qu'est Indiana Jones (souvenez vous Star Wars), Harison Ford est trop vieux, pompe a fric (comme si les gens s'amusaient a réaliser des films uniquement pour le fun), le scénario est débile, pouah, des Extraterrestres dans Indy, n’importe quoi etc. Et j’en passe des vertes et des pas mures. Bref, le quatrième opus tant attendu (mon Dieu, 20 ans!) de l’une des sagas les plus célèbres et populaires de l’Histoire du cinéma ne serait qu'une immense déception tout juste bonne à jeter aux oubliettes? Et ben, je ne suis pas d'accord. Mais pas du tout et je vais essayer de vous le démontrer.
Indiana Jones est un mythe, moderne certes, mais tout autant que peut letre Robin des Bois, Zorro ou Batman, pour ne citer que quelques exemples assez variés; un personnage entré tout droit dans l'imaginaire collectif, qui fait l’innunaminité auprès de tous, un héros, un vrai! Et d'habitude, les gens n’aiment pas que l'on touche à leurs idoles. Les 3 premiers films de cette saga auraient put se suffire a eux mêmes, cette trilogie, ainsi constituée était parfaite et une suite n'était pas, a priori nécessaire. Pourtant, elle était très attendue, et personnellement, je faisais parti de ceux qui rêvaient depuis des années d'un éventuel quatrième film, surtout que la rumeur courrait depuis longtemps. Alors, en apprenant que ce quatrième opus était en tournage, qu'elle ne fut pas ma joie à l'idée de retrouver un personnage qui avait bercé et émerveiller ma jeunesse. Cependant, j’avoue avoir eu une première crainte en découvrant le titre du film : les cranes de cristal, je connaissais depuis un bon bout de temps et cela ne m'intéressais pas plus que ca. Mais bon, pourquoi pas? Puis le film fut présenté en avant première au Festival de Cannes, et les premières critiques se firent entendre... Mais j’en ai déjà fait allusion plus haut dans ce post et je ne vais revenir dessus. Les semaines s’écoullèrent, les avis négatifs se multipliaient et je dois reconnaitre que samedi dernier, j’avais une petite appréhension en rentrant au ciné. Mais celle ci était moins du aux médisances qu'a la crainte, beaucoup plus forte elle, d'être déçu (chose qui arrive souvent lorsque l'on attend quelque chose trop longtemps).
Mais que vaut réellement ce film? Et bien, contrairement a beaucoup de personnes, j'ai particulièrement apprécié cet Indiana Jones et le Royaume du Crane de Cristal. Tout commence dans le désert du Nevada, l'on suit une colonne de véhicules militaires avant qu' apparaisse une voiture tout droit sortie d'American Graffiti de Georges Lucas (tient donc?), histoire de bien nous faire comprendre que l'on a définitivement quitté les années 30, décor habituel de la saga jusque la. Quelques coups de feux plus tard, un corps est jeté sur le sol, un chapeau mythique roule, quelqu'un le ramasse et s'en coiffe et cela suffit à nous propulser une vingtaine d'années en arrière et c'est tout un mythe qui se remet en marche. Cette fois ci, plus de Nazis comme « grands méchants » mais des Soviétiques, ce qui est logique vu l’époque ou se déroule le film. Certains l'on regretté; personnellement, vu qu' Harison Ford a vieillit entre temps, il aurait été problématique de cantonner le personnage d’Indy aux années 30. Et tout de suite, on rentre dans le bain avec une petite et mouvementée visite dans un hangar qui rappellera de très bons souvenirs à ceux qui ont vu Les Aventuriers de l'Arche Perdue, la mystérieuse Zone 51. Et a partir de la, tout s'enchaine et l'on s'aperçoit avec plaisir qu'Harison Ford, malgré son âge, est encore « vert » et possède de beaux restes: courses poursuites, clins d' œil aux anciens films (mais aussi aux BD et a tout le folklore qui a pu se développer autour de la licence au cours d'un quart de siècle), retour bien heureux de Marion qui est a mon avis la plus crédible « copine » d'Indy, vieux temples a explorer, légendes nébuleuses qui s'avèrent être vrai, même humour décalé, affrontement contre un gros dur et, car un Indiana Jones ne serait pas égal lui même: invulnérabilité du personnage, chance inouïe etc. A ce sujet, nombreux ont été ceux qui ont critiqué l'une des scènes les plus absurdes du film, celle ou Indy, pour échapper a une explosion nucléaire se cache dans un frigo et en sort indemne. J’avoue que personnellement, celle ci m'a gênée aussi. Mais, en repensant aux films précédents, je me suis dit que dans le fond, elle était a peine plus invraisemblable que le saut en canot pneumatique d'un avion dans le deuxième opus, Indiana Jones et le Temple Maudit. Il est clair que lorsque l'on regarde un Indy, faut pas trop chercher les vraisemblances; ce type est et restera l'homme le plus chanceux que la Terre ait portée, faut croire que rien ne peut lui arriver... Cependant, si nombreux on été ceux qui on critiquer ceci ou cela dans le film, peux ont pu remarquer que Steven Spielberg, malgré que son œuvre est avant tout un formidable divertissement, nous a distillé ca et la quelques petites piques sur son pays, profitant de l'époque ou se déroule l'action, la guerre froide, pour dénoncer la crainte du nucléaire (revoyez donc la scène ou Indy se retrouve dans une ville avec des mannequins en cire qui servent de test et ou un haut parleur ordonne aux « habitants » de détourner le regard afin de se protégés de l' explosion, ce qui est léger, mais véridique! Mais également le Maccarthysme qui frappa tant de citoyens Américains.
Et c'est a ce moment, ou Indy, suspecté d'être un « rouge », s'apprête a quitter le pays, apparait celui qui s'avérera être son fiston (je ne pense pas faire un énorme spoiler, tout le monde l'avait deviné), un ezarst de James Dean ou de Marlon Brando, symbole parfait de la jeunesse des fifties que l'on a pu voir et revoir un nombre incalculable de fois dans une bonne centaines de films et de séries... Et c'est fou que, même si dans le fond, ce personnage n’a rien d’original puisqu' il n’est que l’avatar du « jeune rebelle à moto qui passe sa vie à se coiffer », ce que le fiston colle bien au film. Après avoir eu affaire a son père dans La Dernière Croisade, voila qu'Indy se trouve une progéniture et les liens entre eux, sans être transcendants sont assez amusants.
Et, avant d'en finir, on en vient a l’une des plus grosses critiques de ce film: la présence des Extraterrestres. Hérésie absolue crient certains! Brulons Spielberg et Lucas! Bon, comment dire? Tout d' abord, je pense à mon humble avis que la présence de Jar Jar bidule dans Star Wars est infiniment plus regrettable et nuit d'avantage a l'intégrité de ce film et a son sérieux. La, souvenons nous que nous sommes dans les années 50, Roswell est passé par la et le terme « soucoupe volante » est d’actualité depuis une poigné d’années. En quelques sortes, ceux ci font partie intégrante du « mythe Américain » de l’époque. Et pour ce qui est des autres épisodes de la saga, le surnaturel et le mystère n'ont jamais été bien loin avec le Saint Graal ou l'Arche d' Alliance. Et quand je pense au gus qui arrachait les cœurs de ses victimes à main nue dans Le temple maudit, je ne vois pas pourquoi les vieux films seraient plus « crédibles» que celui ci? Non, pour moi, la présence des Extraterrestres ne m’a pas choqué, pour les raisons évoqués plus haut mais également peut être parce que je suis habitué et que je connais toutes ces histoires de paléocontact, de dieux venus du ciel apportant la connaissance aux hommes etc. Et qu'étaient venu faire ces fameux aliens sur notre bonne vieille planète? Etudier, chercher des reliques, des objets du monde entier; comme le dit Indy dans le film, c’était des archéologues.
Au final, mes craintes du départ étaient infondées. Certes, ont peut toujours se dire que tel ou tel passage aurait put être mieux, que les marmottes (ou chiens de prairie?) du début étaient largement évitables, que la scène ou le fiston se balance de liane en liane est un grand moment de ridicule, digne des plus grands nanard et si, pour moi, L’Arche Perdue et La Dernière Croisade restent incontestablement mes préférés, je place ce dernier opus devant Le Temple Maudit, film pourtant génial mais qui a mes yeux est gâché par ce nabot de Demi-lune qui est a la saga des Indiana Jones ce que le tristement Jar Jar est a Star Wars... J’ai conscience que dans l'esprit de la plupart des gens, Indiana Jones et le Royaume du Crane de Cristal restera comme étant le film de trop, un gros ratage, un truc a oublié rapidement. Comme je vous l'ai expliqué, ce n'est pas mon avis et je rajouterais même que c'est avec un immense plaisir que j'ai pu retrouver l'un des héros de ma jeunesse, peut être avec quelques rides en plus, mais définitivement immortel.