dimanche 3 mai 2009

NEIL YOUNG


NEIL YOUNG

Neil Young (1968)

1-The Emperor of Wyoming – 2:14
2-The Loner – 3:55
3-If I Could Have Her Tonight – 2:15
4-I've Been Waiting for You – 2:30
5-The Old Laughing Lady – 5:58
6-String Quartet from Whiskey Boot Hill – 1:04
7-Here We Are in the Years – 3:27
8-What Did You Do to My Life? – 2:28
9-I've Loved Her So Long – 2:40
10-The Last Trip to Tulsa – 9:25

« L'album en lui-même était très bon. Mais ils m'ont fichu un nouveau procédé, le CSG, sur les mixes originaux, et ça l'a tué. Le CSG, c'était ce truc de merde qui écrasait littéralement le son pour faire sonner la musique de manière identique, qu'elle soit enregistrée en mono ou stéréo. En d'autres termes, cela a tout foutu en l'air. Il a fallu que la maison de disques choisisse de tester cette idée à la con sur mon disque, mon tout premier disque. En plus, il n'y avait que moi et Jack sur ce disque. Nous avions tout enregistré à deux, piste après piste. A l'époque, je trouvais encore cette technique valable, je voulais voir si elle pouvait vraiment fonctionner. Certaines chansons datent de l'époque Buffalo Springfield. »

Neil Young. Pleine Lune. Inrockuptibles 12/1992. Interview de Nick Kent.

Je me suis dit, alors que je m’apprêtais à écrire ma petite critique du premier album de Neil Young, que la citation du Loner résumait assez bien ce que celui-ci valait (et vaux toujours, plus de 40 ans après sa sortie). Car, incontestablement, ce qui choque, encore aujourd’hui, c’est ce son, légèrement écrasé, qui ne met pas vraiment en valeur le contenu de cette œuvre, qui aurait put être d’un tout autre niveau (mais avec des « si », on referait le monde). Car, en 1968, et suite à des divergences avec Stephen Stills qui le poussèrent à quitter les Buffalo Springfield, Neil Young, sur ce premier album de sa très longue, et pour le moment toujours en cour, carrière solo, laissait déjà entrevoir les immenses qualités qui allaient l’imposer comme l’un des plus grands auteurs-compositeurs de l’histoire de la musique de la fin du vingtième siècle. Si les réminiscences de la période « Springfield » sont encore présentes, ce qui est compréhensible, un titre atypique comme « The Last Trip to Tulsa », long de plus de 9 minutes (l’un des plus longs pour l’époque) annonce l’album suivant, l’excellent « Everybody Knows This Is Nowhere » qui sera d’un niveau supérieur et lancera la carrière du canadien. Mélange de rock, de pop et de country, ce premier album, sans nom, est un parfait mélange de ce qui fera le style de Neil Young dans les décennies suivantes, même s’il faut bien reconnaître que si les compositions sont certes honnêtes, voir très bonnes comme « The Loner » qui lui vaudra son surnom, la suite sera d’une toute autre facture. Mais cela n’empêche pas ce premier album, malgré un son trop moyen qui gâche l’ensemble, de s’en sortir avec les honneurs, cela, grâce à l’incontestable talent d’un Neil Young qui se cherche encore un peu sur cet opus, mais qui marquera très rapidement de son empreinte, l’Histoire de la musique.

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