dimanche 26 juillet 2009

SLUMDOG MILLIONAIRE


SLUMDOG MILLIONAIRE

Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie. Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue. Mais comment ce jeune homme est-il parvenu en finale d'une émission de télévision ? La réponse ne fait pas partie du jeu, mais elle est passionnante.

A moins d’avoir vécu, depuis le début de l’année sur une île déserte, il aura difficile de ne pas avoir entendu parler, au moins une fois (mais je pense ne pas me tromper que c’est plus qu’une fois) d’un certain film, Slumdog Millionaire, se déroulant en Inde, avec des acteurs indiens mais réaliser par des occidentaux, qui parle d’un type des bidonvilles qui participe au Qui veut gagner des millions local (a ce point, mon Dieu, c’est horrible de constater a quel point la mondialisation tue toute culture : où que l’on aille, on retrouve les mêmes émissions débiles, avec le même concept, les mêmes décors où seul le présentateur et la langue changent, bref, une horreur !) et qui, on s’en doute bien, finira par l’emporter (même si, une fois plongé dans le film, on perd légèrement nos certitudes…) et par partir avec la jolie fille de l’histoire, car tout film qui se respecte, qu’il soit bon ou mauvais, possède sa « jolie fille » (ici Freida Pinto), sauf, bien évidement, Laurence d’Arabie (ce qui ne l’empêche pas d’être excellant au demeurant…). Et comme l’on est à Bollywood (ou du moins, on s’en inspire), tout devra finir par une danse endiablée, sinon, cela ne ferait pas assez exotique et, franchement, cela serait tout de même dommage : un film avec des indiens, il faut bien que ça danse un peu, non ?

Bon, je caricature un peu la chose et j’exagère très légèrement une ou deux petites choses mais en gros, voilà ce qu’est Slumdog Millionaire, ce film sorti de nulle part et ultra récompensé aux Oscars (8 statuettes, pas mal non ???), où, tout du moins, ce que le grand public, dans sa très grande majorité aura retenu du film. Bien évidemment, celui-ci est un petit peu plus intéressant que cela, et si, lors des premières minutes, je me demandais vraiment pourquoi tant de bruit avait été fait autour de ce film, assez rapidement, je changeais d’avis pour me passionner par une histoire assez simpliste mais bigrement passionnante, oscillant entre des scènes du jeu a proprement parler, celles de l’interrogatoire, assez musclées, et les très nombreux et de plus en plus captivants flash-back qui nous narrent la vie du héros du jours, Jamal, de son voyou de frère et de la belle (car il faut bien une belle, non ?). Alors oui, Slumdog Millionaire est un bon film, incontestablement, mais pas non plus le gros truc auquel huit récompenses aux oscars auraient put laisser présager. Mais bon, tant pis dans le fond, on n’y passe de très bons moments et l’on ne s’ennuie pas une seule seconde. Certains trouveront peut être la chose un peu trop gnan-gnan, mais bon, rien que pour le jeu des enfants (qui ne sont pas des acteurs, faut il le rappeler) et pour une histoire sympathique, laissez vous tenter par ce Slumdog Millionaire diablement excitant et puis, un jour, qui sait, n’hésitez pas a franchir le pas et a regarder la véritable production locale ; vous verrez qu’elle vaut également le coup…

samedi 4 juillet 2009

ZUMA


ZUMA

Neil Young (1975)

1-Don't Cry No Tears - 2:34
2-Danger Bird - 6:54
3-Pardon My Heart - 3:49
4-Lookin' For a Love - 3:17
5-Barstool Blues - 3:02
6-Stupid Girl - 3:13
7-Drive Back - 3:32
8-Cortez the Killer - 7:29
9-Through My Sails - 2:41

Un petit bon en avant dans la discographie pléthorique de Neil Young avec ce huitième album, Zuma, paru en 1975, après une période assez sombre dans la vie du loner. Avant de rentrer dans le vif du sujet, une petite explication s’impose sur le fait que je ne vous propose pas les critiques dans l’ordre de leurs parutions : comme pour un roman que je lie ou un film que je regarde, celles-ci sont faites plus ou moins au moment où je les écoute (ou, dans le cas d’un disque, réécoute serait plus juste, mais bon, passons). D’où ce petit bon en avant jusqu'à Zuma, et l’impasse sur des albums majeurs comme Harvest ou Tonight's the Night. Cette justification ne se justifiait peut être pas mais bon, c’est fait.

Assez curieusement, depuis plus d’une douzaine d’années que je connais ce disque, Zuma m’a toujours laisser une impression mitigée, comme si je n’arrivais pas, même au bout de tant d’écoutes, a me faire une opinion bien précise de cet album. D’un coté, je reconnais que celui-ci est assez bon, comportant des titres assez réussis, dont certains inoubliables, comme par exemple Drive Back ou Cortez the Killer, mais, personnellement, je ne suis jamais très motivé a l’écouter, hésitant toujours fort longuement a mettre le CD dans le lecteur, comme si celui-ci allait me mordre. Où, plus sérieusement, comme si ce disque était trop moyen pour mériter une écoute attentive. Alors qu’il n’en est rien. Zuma, même si ce n’est pas un disque extraordinaire, il faut bien le reconnaître, vaut largement le détour, composé de bons titres, assez rocks, au son assez brut, assez différent de ses prédécesseurs mais qui, malgré mes éternels doutes, s’écoute assez bien. Curieusement, je ressens les mêmes choses pour la chanson phare de l’album : le fabuleux Cortez the Killer. A chaque fois, pendant des mois, je vais me dire que finalement, ce titre n’est pas si génial que ça et puis, finalement, lorsque je l’écoute, et que la longue intro débute et se prolonge langoureusement, je change instantanément d’avis et je ne peut que me dire : quel putain de bonne chanson !

Au final, je sais pertinemment que Zuma ne sera jamais mon disque préféré, mais, néanmoins, il recèle bon nombre de titres de qualités et son écoute se révèle assez agréable. Neil Young, moins dépressif que sur Tonight's the Night (mais celui-là, je l’adore, d’où mon manque d’objectivité probablement) apparaît toujours aussi en forme pour notre plus grand plaisir, et puis, il y a ce tueur de Cortez, et rien que pour ce titre, le disque vaut le déplacement. Par contre, quel dommage que la jaquette soit si moche…