samedi 27 août 2011

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 124 – AUX ORIGINES DU SACRÉ ET DES DIEUX


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 124 – AUX ORIGINES DU SACRÉ ET DES DIEUX
Août/Septembre 2011

Aux origines du Sacré et des Dieux
- Edito : Aux premiers temps du sacré
- Cadrage : Retour sur la religion des origines
- Interview : « Le passage des esprits aux divinités s'est construit au Néolithique » de Jean Guilaine
I – Premiers Homo Symbolicus
- De mémoire de pierre
- Premières sépultures, premières croyances ?
- Quand l'esprit du beau vient aux hommes
- Australie – Le rêve s'incarne dans la roche
II – Néolithique, une spiritualité nouvelle
- Quand l'homme a changé de nature
- Déesse-Mère, la fin d'une imposture ?
- Du sommeil de l'immortel
- Göbekli Tepe – Aux aurores du sacré
- Momies Chinchorro – Une seconde chance a la vie
III – Culture du sacré en Europe
- Le Néolithique investit dans la culture
- Des pierres dressées pour l'éternité
- Les Dieux naissent dans un monde inégal
- La mythologie du bronze
IV – D'hier a aujourd'hui
- Pourquoi est-il si naturel de croire ?
- Interview : « Une humanité sans religion n'est pas plus inconcevable qu'une humanité sans bétail » de Dan Sperber

Mon avis : Pourquoi l'Homme croit-il, et ce, depuis quand ? Éternelle et excellente question que tout à chacun a put se poser un jour ou l'autre et que ce numéro estival des Cahiers de Science & Vie tente de répondre. Et pour cela, c'est un formidable voyage dans notre plus lointain passé qui nous est offert, un voyage qui débute dans nos origines les plus lointaines – bien évidement, celle des tous premiers Sapiens mais nos cousins Néandertaliens et autres ne sont pas oubliés – et qui, au fil des millénaires écoulés, s'achèvera avec le début de l'Histoire et les religions monothéistes. Mais ce voyage, en compagnie des premiers hommes, de leurs coutumes et de leurs croyances, est loin d'être de tout repos puisque, comme il est dit dans l'un des articles, comment peut-on connaître absolument le mode de pensé de toutes ces générations de nos ancêtres qui, l'écriture n'ayant pas encore été inventée, ne nous ont légué que si peu de choses sur eux et leur mode de vie. Forcement, en lisant ce magazine, ce qui transparait tout d'abord, c'est que l'on ne peut avoir de certitudes, contrairement a ce que beaucoup peuvent affirmer, sur les croyances de nos lointains ancêtres ainsi que sur les inventions – n'en déplaise a beaucoup – des toutes premières divinités. Bien évidement, plus on se rapproche dans le temps et plus nos connaissances sont précises et l'on se plait ainsi à lire d'agréables articles consacrées a ces sublimes pierres dressées de part le monde, ces premiers Dieux et autres interrogations sur l'au-delà et la place que l'homme occupe en ce bas monde ; là aussi, éternelle question qui ne trouvera peut-être jamais de réponse. Mais une fois de plus, attendez vous a perdre vos certitudes puisque, entre un fameux culte de la Déesse-Mère qui pourrait, qui sait, n'avoir jamais existé, ou bien, le rapport plus que pertinent entre un panthéon divin hiérarchisé et les premières inégalités dans les cultures humaines, force est de constater que le lecteur n'en perds pas une miette et ne peut que se réjouir a la lecture de ce numéro des Cahiers de Science & Vie. Bien évidement, je ne peux que conseiller l'achat de ce magazine aux passionnés du genre. Avec un sujet aussi fort et intéressant, de nombreux articles de fort bonne qualité et un coté instructif non négligeable, il me semble évidant que ce Aux origines du Sacré et des Dieux est pour moi le magazine de cet été 2011. Et quand en plus, l'une des phrases les plus marquantes de celui ci (que l'on trouve dans l'interview finale) est qu' « une humanité sans religion n'est pas plus inconcevable qu'une humanité sans bétail », il me parait indéniable que tout cela ne pouvait que me plaire fortement.


Points Positifs :
- D’un point de vu personnel, c’est un sujet qui m’intéresse fortement, mais en plus, ici, ce ne sont pas les religions traditionnelles qui sont abordées (monothéistes et antiques) mais celles qui les ont précédées et dont elles sont inspirées, bref, des religions, des croyances, des coutumes, une façon de penser et de croire qui remonter a des milliers voir des dizaines de milliers d’années. Un pur régal pour les amateurs du genre.
- En temps normal, un numéro des Cahiers de Science & Vie, est toujours bon, ne serais-ce que par la qualité intrinsèque de cette revue – articles, sérieux, pédagogie sans tomber dans la facilité, illustrations, maquette d’ensemble – mais quand en plus, le sujet m’intéresse voir me passionne, comme c’est le cas ici, alors je ne suis pas loin de l’extase.
- Mine de rien, et je tiens à le signaler, si la religion est un thème souvent abordée, faire un numéro spécial consacré aux origines de celle-ci, aux croyances les plus anciennes, c’est quasiment une première pour une revue grand public.
- Un véritable voyage, donc, dans ces fameuses religions primordiales sur lesquelles on ne sait pas grand-chose mais aussi, et ce n’est pas inintéressant, sur ce qu’est croire pour l’être humain et, également, pourquoi il croit depuis la nuit des temps.

Points Négatifs :
- Pas forcément de points négatifs en fait même si, bien entendu, mon fort enthousiasme s’explique par mon intérêt pour le sujet de ce numéro. Alors certes, certains articles auraient mérités peut-être un développement un peu plus conséquent mais bon, les Cahiers sont avant toute chose un magazine et pour avoir plus, il faut passer aux livres spécialisés.

Ma note : 8,5/10

mercredi 10 août 2011

Graal Hors série numéro 2 : Lovecraft



En février dernier, je vous avais parlé du hors série numéro trois de la revue, consacrée aux jeux de rôles, Graal et qui avait pour thème le célébrissime Donjons & Dragons ; vieux compagnon de route de ma jeunesse, ce numéro, lu et relu a tant de reprises que je ne saurais les compter fait partie, a mes yeux, de ces fameuses revues mythiques qui auront marqué mes jeunes années. Mais ce fameux numéro hors série de Graal n’était pas le seul, il en existait deux autres, le premier, consacré à Tolkien et son univers, le second, a l’indicible Lovecraft, l’une de mes plus grandes passions. Le problème c’est, qu’a l’époque, je ne jurais que par Le Seigneur des Anneaux et que, vu que je n’ai fais connaissance avec le maitre de Providence que quelques années plus tard, autant je regrettais d’avoir loupé le premier, autant le second ne m’intéressais pas vraiment. Bien évidement, avec le temps, et la découverte de l’œuvre de Lovecraft, les choses changèrent et ce fameux hors série devint, en quelque sorte, une espèce de relique inaccessible que je rêvais d’avoir. Priceminister étant mon ami, je me suis finalement décidé à la dénicher – ce qui d’ailleurs, ne fut pas bien difficile – et, pour une somme plus que modique, j’ai enfin, plus de vingt ans après sa sortie, put enfin me le procurer :

Graal
Le mensuel des jeux de l’imaginaire
Hors série numéro 2 : Lovecraft
Mai 1989

Au sommaire :
- Je m’appelle Howards Phillips Lovecraft : Une biographie et une analyse de l’écrivain.
- La bibliothèque Lovecraftienne : Tous les ouvrages du Maitre.
- Le terrible vieillard : Une nouvelle très peu connue de Lovecraft
- Au-delà des apparences : Quelques clarifications sur Lovecraft
- Test : Etes-vous Lovecraftien ? Testez votre connaissance de Lovecraft.
- Le masque et la plume : Comment jouer dans le style des romans.
- Les rébus fous : Cinq rébus abominables.
- Les extensions pour Cthulhu : Les modules et les suppléments distribués par Jeux Descartes.
- L’hypnose. Aide de Jeu et Scénario : Une compétence pour les personnages.
- Magie et sorcellerie dans l’Appel de Cthulhu : Une étude des rituels magiques dans le jeu.
- Le Necronomicon : Une étrange enquête.
- Les oubliés. Scénario : Une enquête au Canada de nos jours.
- La maison de vos personnages : Une réédition des plans d’une superbe villa.
- Les voitures de vos personnages : Quelques exemples de véhicules.
- Les figurines pour l’Appel de Cthulhu : Toute la gamme Grenadier.
- Houdini. Scénario : Une aventure hors du commun.
- Un officier et un gentleman : Deux nouveaux types de personnages.
- Voyage dans l’espace rêve : Plongez dans l’irréel.
- Spectres en stock : Les créatures de l’inconnu.
- La solution ultime. Scénario : Une mission contre les forces SS en 1944.
- Votre participation a GRAAL : Faites connaître votre point de vue et vos souhaits.

Bon, disons le tout de suite, on sent bien que cet hors série est paru en 1989 car il accuse indéniablement son âge. Certes, c’était également le cas pour celui consacré a Donjons & Dragons, mais, est ce l’effet nostalgie qui joua ou bien, une qualité supérieure, ou tout bonnement, un mélange des deux, autant une énième relecture de celui-ci ne me gènes pas, autant celle de ce Graal consacré a Lovecraft ne fut pas des plus enthousiasmantes. Bien évidement, le fait que, le connaissant depuis des années, j’avais dut m’en faire tout un film à son sujet, au final, je ne pouvais qu’être, au vu de mes attentes, que forcement déçu. Mais tout de même, a ce point, je ne me l’imaginais pas. Certes, tout n’est pas à jeter dans ce hors série, certains articles consacrés a la vie et l’œuvre du maitre sont intéressants, mais personnellement, ceux-ci ne m’ont rien appris que je ne connaissais déjà. Ensuite, les scénarios et autres aides de jeu proposés sont loin d’être excellant ; si l’on excepte le dernier, qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale, on ne peut pas dire que les auteurs se soient foulés, le tout étant écrit a la va vite et ca fait plus remplissage qu’autre chose. De même, si la description de la maison des personnages a sut éveiller ma curiosité, que dire de l’article consacré aux voitures, presque risible, et surtout, de l’immense foutage de gueule qu’est les nombreuses pages où Grenadier fait sa pub pour les figurines du jeu ; perso, c’est du jamais vu et en plus, c’est moche. Reste alors la fameuse nouvelle intitulée Le terrible vieillard et qui vaut plus pour son coté inédit que pour sa qualité même. Bref, une belle petite déception que ce hors série consacré a Lovecraft que j’aurais attendu pendant presque deux décennies et qui m’aura franchement laissé sur ma faim. Parfois, on se dit que l’on ne devrait pas toucher à ses propres mythes…

mardi 2 août 2011

FIFA 2011


Dans la série, « on se demande bien ce que ce jeu apporte de neuf dans le petit monde des jeux vidéos ? », aujourd’hui, je vais vous parler de FIFA 11 (ou 2011). Bien évidement, les connaisseurs et les habitués des jeux sur consoles ou sur PC connaissent fort bien le loustic, après tout, cela ne fait qu’une bonne quinzaine d’années au moins que l’on a droit, annuellement, a au moins une version (plus, forcement, les années de Coupe du Monde ou de Championnat d’Europe) du fameux FIFA de la firme américaine, Electronic Arts, spécialisée, entre autres, en pas mal de franchises de jeux de sports (NHL, NBA etc.). Et comme d’habitude, un peu comme l’on sait qu’en décembre, il y a Noël, qu’en mai, il y a la finale de la Champions League ou qu’en trois journées de championnat, on a déjà compris que Benfica ne remportera pas le titre, a chaque rentrée des classes – plus ou moins – l’amateur de ballon rond sur console sait qu’il va avoir droit a l’énième version – promis, juré, celle-ci va bouleverser le foot sur consoles et possède moult nouveautés – de ce fameux FIFA ; ou de PES, puisque les deux colosses des jeux de foot sur console sortent leurs « nouveautés » (je suis obliger d’utiliser les guillemets) au même moment.

Bien évidement, j’ai déjà eu l’occasion, dans Le Journal de Feanor, de vous parler de quelques unes de ces versions comme FIFA 99, FIFA 07, FIFA 10 et, maintenant, FIFA 11 qui, pour la petite histoire est sortie il y a presque un an déjà (donc, ceux qui suivent auront compris que le 12 n’en a plus pour très longtemps avant d’être disponible). Mais alors, pourquoi vous parler d’un jeu qui a quasiment un an ? Et ben, tout simplement parce que c’est hier que je me le suis procurer ! Et oui, je suis comme ca mes amis, je sais prendre mon temps ; après tout, pourquoi claquer soixante euros et quelques (ou plus) dans un jeu neuf quand je peux l’avoir pour moins de vingt quelques mois plus tard ? Il faudrait être maso, surtout que, franchement, les différences entre les versions d’une année sur l’autre sont-elles si flagrantes que cela ? Permettez moi d’en douter : certes, entre mon très vieux (et accessoirement meilleur) FIFA 99 et le tout dernier, FIFA 11, c’est le jour et la nuit, cela va de soit, mais entre celui-ci et celui de l’année dernière (euh, enfin d’il y a deux ans) voir même celui de 2007, vous en voyez beaucoup des différences ? Oh, on pourra dire que les graphismes s’améliorent légèrement avec le temps, mais si peu qu’on le remarque à peine, sinon, mêmes bande sons ou presque, commentaires strictement identiques, même équipes (mais ils attendent quoi ces imbéciles d’EA pour nous mettre le Dinamo de Kiev, le Steaua Bucarest, l’Etoile Rouge de Belgrade et les autres équipes de l’est au lieu que l’on soit obliger de se taper la D4 anglaise !?), mêmes modes de jeu, bref, rien de neuf sous le soleil si ce n’est que quelques formations, au vu de leurs saisons, se sont vues plus ou moins améliorées (comme Benfica), que les effectifs sont réactualiser (encore heureux) et puis voila quoi. Bref, hier soir, j’ai passé quelques heures à effectuer les transferts du dernier mercato d’hiver ainsi que ceux de cet intersaison, j’ai refait les formations des principaux clubs et hop, me voila presque avec la version 2012 de FIFA ; étonnant ? Non, même pas : juste un moyen d’avoir l’impression d’avoir un jeu neuf (avec un an de retard) tout en faisant de sacrées économies (et encore, je pourrais presque faire l’impasse sur une année, cela ne changerait pas grand-chose). Bref, avec mon FIFA 11, je suis parti pour un an de tournois de foot endiablés – d’ailleurs, j’ai commencé – et l’année prochaine, a peu près a la même époque, il sera toujours temps, éventuellement, de songer a FIFA 12.

lundi 1 août 2011

LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES


LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES

Rentré du Kenya après un appel du gouvernement anglais, l'aventurier Allan Quartermain se retrouve chargé d'une mission délicate. Il doit mettre fin aux agissements du Fantôme, qui cherche à provoquer une guerre mondiale pour vendre ses armes sophistiquées. Il est secondé par le capitaine Nemo, l'invisible Rodney Skinner, la femme vampire Mina Harker et l'immortel Dorian Gray. Ils sont rapidement rejoints par Tom Sawyer, agent secret américain, le docteur Jeckyll et son alter ego Hyde, et pourchassent les agents du «Fantôme» dans les grandes capitales européennes. Finalement, la ligue arrive à Venise, où doit se tenir une conférence internationale...

Personnellement, ce film, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est pour moi une très vieille arlésienne puisque, environ huit ans après sa sortie, je ne l’avais jamais vu. Les raisons pour cela sont multiples, et a la fois simples et compliquées quant on y pense : pas le temps lors de sa sortie en salles, accessoirement, très mauvaise année pour moi et pas franchement les moyens de me payer le ciné ou le DVD ensuite, et puis, d’autres choses a voir, a lire, a découvrir en gros, surtout que, ne le nions pas, ce film était très loin, mais alors très très loin, pour ne pas dire a des années lumières, de faire l’unanimité a son sujet, ou plutôt, dans le mauvais sens du terme car en fait, que de critiques, depuis près d’une décennie ais-je put lire et entendre sur lui, comme cette pauvre Ligue des Gentlemen Extraordinaires n’était qu’une bouse infâme qui ne méritait pas le moins du monde qu’on s’y attarde. Pourtant, a la base, ce film n’est que l’adaptation d’une bande dessinée assez culte dans le milieu des amateurs de comics et œuvre du génialissime Alan Moore (Watchmen, V pour Vendetta, From Hell, Filles Perdues, c’est de lui), une bande dessinée au concept tout bonnement excellent – a la fin du dix neuvième siècle, un groupe d’individus issus de la littérature de l’époque s’allient, préfigurant les super héros a venir – et qui a fortement inspiré une certaine Brigade Chimérique bien plus tard par exemple, mais une BD que, pour la petite histoire, je n’ai jamais eu l’occasion de lire (bah, je n’ai pas un porte monnaie de millionaire non plus). Bref, a la base, au vu de son matériel de départ, l’œuvre de Moore, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, avait tout pour réussir ou, du moins, pour en faire un film correct, de même, personnellement et au vu de mes gouts personnels, cette adaptation avait tout pour me plaire, et pourtant, il n’en fut rien.

Bien évidement, qui dit adaptation ne signifie nullement que celle-ci soit a la hauteur de l’œuvre première et cette simple constatation, je l’ai souvent lue au fil des ans vis-à-vis de ce film. Personnellement, comme je n’ai jamais lu La Ligue des Gentlemen Extraordinaires (la BD), je ne pourrais juger de cela, bien évidement, du coup, je ne vais pas, dans cette critique, vous parler de tout ce qui a put m’attirer dans celui-ci puisque le concept, les personnages, l’univers de celui-ci n’est que la transposition de la BD et en aucun cas une quelconque invention d’un scénariste de ciné. Du coup, il reste bien peu a critiquer puisque je ne vais pas vous dire que j’adhère totalement a cette idée d’héros victoriens qui s’allient pour combattre le mal, qu’en plus, le choix de ceux-ci est assez judicieux et que, entre des petits soupçons Steampunk et de toute façon, une époque fin de siècle Victorien qui la, est vraiment ma tasse de thé, tout cela ne pouvait que me plaire. Mais comme je vous l’ai dit, tout cela vient de la BD, et comme je ne l’ai jamais lu et que de toutes façons, la, on parle du film… Et du coup, on se retrouve devant de gros problèmes puisque tout cela est tout de même assez dramatique en soit quand on y pense.

Sincèrement, encore heureux que je n’attendais rien de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires car sinon, j’aurais été terriblement déçu. Bon, commençons par les point positifs puisqu’il y en a tout de même : Sean Connery tout d’abord, quoi qu’il arrive, quoi qu’il fasse, j’adore cet acteur, sa prestance, son charisme et même s’il est loin d’être transcendantal dans ce film, je ne peux pas dire du mal de lui, l’aimant trop pour cela ; et puis, finalement, le voir en Alan Quatermain vieillissant, c’était plutôt pas mal. Ensuite, les décors sont – quand on les voit mais je reviendrais la dessus – assez bons et nous plongent assez bien dans l’ambiance de l’époque, quant aux effets spéciaux, ceux-ci sont assez corrects, sans plus. Pour finir, j’ai bien aimé Stuart Townsend dans le rôle de Dorian Gray, j’ai trouvé que celui-ci était assez classe en eternel jeune noble décadent. Mais le problème, c’est qu’en gros, c’est tout et que le reste, tout le reste oscille terriblement entre le moyen (parfois) et le mauvais (plus souvent). Prenez justement les fameux décors, certes, ils sont pas mal, sauf que – et la, je me demande s’ils se foutent pas de nous – on ne les voit quasiment jamais puisque la majeure partie du film se déroule dans une pénombre presque totale ; c’est fou ce que nos amis de la Ligue aiment à déambuler et agir de nuit, si ce n’était les quelques scènes a bord du Nautilus, on se serait tout de même taper presque deux heures dans le noir ! Et là, on sent à mille lieux la solution de facilitée : forcement, des décors dans le noir, ca se voit moins qu’en plein jour ; nos amis réalisateurs auraient-ils quelque chose à cacher ? Ensuite, quelques belles petites incohérences comme le fameux Nautilus, certes magnifique (rien à dire la dessus) et gigantesque mais qui, pourtant, n’a aucune difficulté à déambuler comme si de rien n’était dans les canaux de Venise. Et puis, je veux bien croire que le sieur Quatermain est quelqu’un de futé en soit, mais je n’ai toujours pas compris comment il a deviné la véritable identité du Fantôme lors de la poursuite – dans le noir - a Venise ? Un autre détail non négligeable m’a particulièrement agacé, les combats. A quoi bon utilisé la technologie a tout va pour les rendre spectaculaires (je pense particulièrement a celui au début, chez Dorian Gray) avec toutes ces pages qui volent dans tous les sens si l’on n’y comprend fichtre rien ; oh, je ne dis pas que cela ne fasse pas de magnifiques photos (j’ai vérifié ce matin, superbe, rien a dire), mais a l’écran, tout va trop vite et l’on est vite perdu (mais quelque part, c’est un peu a la mode dans pas mal de films ces combats rapprochés où l’on ne voit rien, voir Le Seigneur des Anneaux). Pour finir, tirons sur l’ambulance, car ce film le mérite, en ajoutant le manque de rythme flagrant, les raccourcis faciles, les rapports stéréotypés et convenus entre les protagonistes voir même, parfois, quelques beaux dérapages dans le grand n’importe quoi voir la non logique pure : franchement, Mina étant une Vampire, Dorian Gray aurait du se douter qu’un simple coup de cane épée ne la tuerai pas, non ? Mais bon, que voulez vous que je vous dise…

Bref, vous l’avez compris, La Ligue des Gentlemen Extraordinaires est tout sauf un bon film. Avec un matériel de départ – la BD de Moore – pourtant excellent, le réalisateur, Stephen Norrington, nous a démontrer avec cette adaptation tout ce qu’il faut faire pour rater un film et a ce point, franchement, je ne peux que m’incliner devant une telle maestra ; pourtant, cela en est tout de même assez agaçant quand on pense qu’il y avait vraiment de quoi en faire un film correct, mais a la place, nous n’avons qu’une œuvre typique du cinéma d’action américain avec tous les défauts du genre, bref, en gros, un truc qui ne vaut pas grand-chose. Enfin bon, voir ce film ne m’a pas tuer non plus et personnellement, j’ai déjà connu pire au cours de ma vie ; enfin, autant se rabattre sur la bande dessinée qui elle, apparemment, est excellente et qui mérite le détour.