lundi 5 septembre 2011

21 GRAMMES


21 GRAMMES

On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21 grammes. Est-ce le poids de notre âme ? Est-ce le poids de la vie ? Paul attend une transplantation cardiaque. Cristina, ex-junkie, est mère de deux petites filles. Jack sort de prison et redécouvre la foi. A cause d'un accident, ils vont s'affronter, se haïr... et s'aimer.

Il y a tout juste deux ans – a quelques jours prêts – j’avais découvert un film, Babel, et un réalisateur, Alejandro González Inárritu, que j’avais alors bien apprécier, même si, pour être tout a fait franc, mon état de forme ce soir la (et oui, j’étais tomber dans les bras de Morphée a un moment donné du film, ce qui fait que les dernières minutes avaient été un peu obscures pour moi), avait fait qu’il m’avait fallut un second visionnage de cette œuvre pour en apprécier toute la qualité. Et puisque je parle de qualité, force est de constater que ce Babel, œuvre atypique (c'est-à-dire, complètement en dehors des sentiers battus des canons hollywoodiens) avec ses multiples destins croisés de ces personnages, aux quatre coins du monde, sans rapport apparent entre eux et que l’on suivait tout le long de l’intrigue (bref, tout pour ne pas plaire au grand public qui préfère ne pas réfléchir devant un énième film d’action sans intérêt), bref, quand je parle de qualité, force est de constater que cette œuvre en était plus que pourvue et que tous ceux qui l’avaient apprécier, ne peuvent qu’en garder un excellent souvenir.

Ainsi donc, lorsqu’hier soir, ma chaine préférée – ARTE mon amie – proposa une autre œuvre du sieur Alejandro González Inárritu (ouf, heureusement que le copié/collé existe !), je veux bien évidement parler de 21 grammes, ni une, ni deux, et tout en suivant les conseils de ma femme qui l’avait déjà vu et dont le justement, implacable, net et précis, tomba comme un couperet : « c’est un bon film », je me suis immédiatement installé dans mon lit (ah, la bonheur absolu de regarder la télé sous la couette, la tête reposant agréablement sur son oreiller) pour ce que je prévoyais être une bonne, voir une excellente soirée cinéma.

Et les débuts de ce 21 grammes ont faillis me faire regretter mon choix ! Bon, ce n’étais pas comme si je n’étais pas en terrain inconnu (Babel oblige) mais pour être tout a fait franc, la première partie de cette œuvre me laissa dans un état de stupeur flagrant au point que, a un moment donné, a chaque nouvelle scène (et elles ne cessent de s’enchainer les unes aux autres), je levais la main, d’un air interrogateur tel était mon désarrois ; d’ailleurs, j’en étais a me demander si le réalisateur mexicain, dans un instant de folie furieuse, n’avait pas pris son scénario, découpé le tout et, au montage, remonter tout cela dans le plus parfait désordre (pour la petite histoire, David Bowie, a une époque, faisait parfois cela pour écrire certaines chansons) tellement j’avais du mal a comprendre l’intrigue et où il voulait en venir. Car, et vous l’avez compris, 21 grammes est un véritable puzzle où les très nombreuses scènes, le plus souvent courtes, s’enchainent les unes après les autres, sans aucune logique apparente (insistons bien sur le terme apparent) et dans un superbe désordre chronologique. Du coup, et forcement, difficile de s’accrocher sans faire des efforts, surtout que, il faut bien l’avouer, on n’y comprend pas grand-chose au début lors d’un premier visionnage. Forcement, pour cela, un état de concentration extrême est requis (comme par hasard, et comme ce fut le cas pour Babel, j’étais exploser, heureusement qu’un sympathique Doliprane passa par la pour m’aider à tenir le choc), de même, il faut aimer se prendre la tête devant un film ce qui, tout de suite, doit éliminer pas mal de spectateurs mais bon, ceci est un tout autre problème.

Et tandis que certains auront vite abandonné la partie pour retourner a Secret Story, je me suis accrocher, je me suis battu et puis, tout simplement – car le film est ainsi – petit a petit, les pièces de cet indicible puzzle se mettent en place, on commence à comprendre qui a fait quoi et avec qui et surtout, quand, et la, tel Newton regardant une pomme tomber, l’illumination nous vient, notre esprit littéralement perdu jusque la s’éclaire subitement et ces simples mots s’échappent de nos lèvres : « ah ouais ! ». Et bah oui, on commence à voir où ce diable d’Alejandro González Inárritu veut en venir, l’intrigue, subitement, devint claire comme une eau de roche et les tenants et les aboutissements ne sont plus un secret mystérieux enfouis dans le cerveau du réalisateur. Et sincèrement, arrivé à ce moment précis du film, je ne peux que dire : « génial », tout bonnement. Car oui, Inárritu m’aura fait baver mais que ce fut bon car tout le plaisir, en dehors d’une histoire, touchante, dramatique et finalement sans grand espoir pour ses protagonistes, toute pleine de rédemption avortée, d’espoirs déçus, de drames horribles et d’acteurs que l’on ne peut que qualifier, tout bonnement, d’inspirés, que ce soit Sean Penn (normal, la classe), Benicio Del Toro (logique), Naomi Watts (idem) et même Charlotte Gainsbourg (et oui), bref, tout le plaisir repose surtout sur la compréhension, que dis-je, la résolution de ce fameux puzzle, lorsqu’enfin, toutes les pièces sont mises bout et a bout et que l’on se dit, finalement : « ah oui, c’est pour ca qu’a un moment, il y avait ca… et qu’après etc. ». Et franchement, a ce moment là, on ne peut que reconnaître que Alejandro González Inárritu est tout de même un sacré bon réalisateur et que ce 21 grammes – est ce le poids de notre âme – est un fichue bon film.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Essaie de voir Amours Chiennes du même réalisateur, tu ne seras pas déçu.

Karim

Feanor a dit…

Il est commander depuis hier, j’espère le recevoir bientôt !