mercredi 18 juillet 2012

DANTE'S INFERNO



DANTE'S INFERNO

Vous qui entrez, laissez toute espérance... Durant la troisième croisade, Dante a assisté aux atrocités de la guerre qui lui ont fait perdre la foi en Dieu. Dans la ville d'Acre, Dante doit garder des prisonniers de Sarasin pour le roi Richard Ier d'Angleterre. Vaincu par l'un d'entre eux, Dante va devoir traverser les cercles de l'Enfer, rencontrer plusieurs pécheurs reconnus, afin de pouvoir être pardonné pour ses pêchés. Le joueur se rendra ainsi compte des erreurs de Dante, erreurs qui pourraient bien lui coûter Béatrice...


Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, c’est avec un immense honneur que je vais vous proposer aujourd’hui la toute première critique d’un jeu PS3 dans le Journal de Feanor ! Et oui, après avoir enfin acquis, il y a tout juste quelques semaines la dernière-née des consoles de salon de chez Sony – qui n’est plus toute jeune, j’entends bien – comme je vous le disais dans un billet entretemps devenu légendaire (ah, la traditionnelle exagération latine), le moment est venu que je vous parle plus longuement de l’un des premiers jeux que je me suis procurer avec ma PS3, je veux bien évidement parler du premier soft auquel j’ai joué, et que j’ai achevé il y a quelques jours à peine : Dante’s Inferno !


La première chose qui saute aux yeux, avec ce jeu, si l’on fait abstraction de la beauté intrinsèque des graphismes et des animations – choses auquel il va bien falloir que je m’habitue, après une décennie de PS2 – c’est que l’on devine tout de suite de qui ses créateurs se sont inspirés pour le créer, les spécialistes et autres habitués savent ce que je veux dire, de God of War, bien évidement. Dès les premières minutes de jeu, que ce soit par la prise en main de Dante, les multiples combos à effectuer, les parades, l’évolution de ses pouvoirs voir même, quelque part, de par son look général – ici, la croix cousue a même la peau de Dante ressemblant bigrement aux tatouages rouges, eux aussi, du nouveau dieu de la guerre – pour ne pas parler de l’ambiance générale et de l’extrême violence du soft, tout, ou presque, renvoi a l’une des franchises les plus célèbres de chez Sony et qui fit les beaux jours de la PS2 puis de la PS3. Certes, dans les deux cas, nous avons des Beat'em all et il est bien connu que lorsque quelle que chose fonctionne, les autres développeurs ont tendance à le réutiliser ; d’ailleurs, sur ce point, je vous faisais déjà part de ce constat lors de ma critique de God of War II. Pourtant, ici, les points communs sont tellement flagrants que l’on sent que, plus que l’inspiration, les créateurs de Dante’s Inferno ont quasiment pompé tout ce qui avait fait le succès de son illustre ainé. Après, est-ce vraiment un mal en soit ? Certes, cela dénote déjà un sacré manque d’originalité et de prise de risque, cependant, au moins, l’amateur du genre sera en terrain connu, ce qui, je dois bien l’avouer, fut mon cas.

Bien évidemment, s’il ne faut rien attendre pour ce qui est de l’originalité de ce soft, au moins, il reste le synopsis même de celui-ci, et, ma fois, disons qu’il possède quelques solides arguments pour convaincre les amateurs du genre et autres amoureux de personnages torturés plongées dans un univers d’indicible horreur. Et là, un grand merci aux développeurs de nous avoir offert un jeu qui se déroule ni plus ni moins qu’en Enfer ! Oui, le seul, le vrai, l’unique… oui bon, enfin, celui décrit par un certain Dante Alighieri (vous voyez d’où vient le nom du personnage principal) dans La Divine Comédie, poème écrit dans les premières années du XIVème siècle et composé de trois parties : L’Enfer, Le Purgatoire et Le Paradis. Le jeu, ici, est donc inspiré de la partie consacré à L’Enfer, et comme dans celui-ci, le joueur prendra en main Dante qui descendra tout au fond des neuf cercles infernaux accompagné par le poète Virgile. Enfin, quand je dis « inspiré », que tous ceux qui ont lus l’œuvre de Dante (le poète, pas la brute du jeu) prennent garde : ici, l’inspiration est à utiliser au sens large, très large du terme et ne sert que de décor, d’ambiance et de prétexte pour nous offrir quelques heures de bourrinages intensif. Est-ce là aussi un mal en soit ? Sincèrement, un strict portage de La Divine Comédie en jeu n’aurai pas intéressé grand monde – après tout, cela n’est que le récit d’un voyage, certes fantastique – et puis, franchement, qui n’a jamais rêver de descendre aux Enfers afin de dessouder des hordes de démons ? Ce n’est pas votre cas ? Ah bon ?! Bah, perso, c’était le mien !


Et sur ce point, je dois reconnaitre que ce fut un véritable plaisir que de suivre les péripéties de notre pauvre Dante – ici, un ancien croisé pas très propre sur lui – au fin fond des enfers a la poursuite de sa Béatrice : entre décors grandioses, paysages torturés, âmes tourmentées qui ne cessent de souffrir le martyre, adversaires souvent réussis et parfois coriaces, boss pour le moins impressionnants (avec une nette préférence pour Minos et Cléopâtre) ainsi que quelques moments de pure anthologie, nul doute que Dante’s Inferno réussi son coup et ne peut que plaire aux amateurs du genre avides de gore. Cependant, et malgré l’œuvre tout bonnement magistrale d’où est tiré ce jeu, malgré le potentiel disponible pour que celui-ci soit du même acabit qu’un God of War, il manque par moments du souffle épique qui émane des aventures de Kratos : je vous disais que les adversaires étaient réussis, c’est le cas mais ils ne sont pas si nombreux que cela en vérité ; de même, parfois, l’on sent un peu le manque d’inspiration des développeurs, surtout vers la fin avec le passage des dix défis qui peuvent être intéressants en soit mais qui dénote tout de même du remplissage, ainsi que la franche déception qu’est le Cocyte, terriblement court pour le dernier niveau de l’Enfer.


Malgré tout, Dante’s Inferno n’en reste pas moins un assez bon soft qui m’aura procuré de bons moments ; certes, ce n’est pas du niveau d’un God of War (mais là, c’est le top du top) mais cela n’enlève en rien le fait que je l’aurais suffisamment apprécié pour le conseiller à tous les amateurs de Beat'em all qui se respectent. Certes, ces quelques défauts et sa fin un peu trop rapidement expédié à mon gout l’aura empêché d’atteindre l’excellence mais même ainsi, pour un premier jeu PS3, je pense que j’en garderais un excellent souvenir. Cependant, que les plus sensibles d’entre vous prennent garde, Dante’s Inferno n’est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, cela, de par son ambiance, les thèmes abordés et sa violence. Mais bon, que fallait-il attendre d’un soft se déroulant en Enfer ? 

mercredi 11 juillet 2012

Les Cahiers de Science & Vie n°130 : Mondes perdus : Peut-on encore les sauver ?



Comme je vous l’avais dit en mai dernier, dans mon billet consacré au cent vingt neuvième numéro des Cahiers de Science & Vie et qui avait pour sujet l’astronomie, désormais, plutôt de de paraitre tous les deux mois, celle qui est ma revue préférée sort toutes les six semaines, et ce, à ma plus grande joie ; ainsi, et comme en plus, ces dernières semaines, j’aurais lu ou relu pas mal d’anciens numéros, nous retrouvons aujourd’hui le dernier en date, le cent trentième qui a pour sujet principal les dangers qui pèsent sur les merveilles du patrimoine de l’humanité ; pas seulement les plus connues, comme les pyramides d’Egypte, seules survivantes des anciennes Merveilles du monde, pas seulement celles qui sont considérées comme les nouvelles Sept merveilles du monde (et dont je compte vous parler suite à ce billet), mais toutes, c’est-à-dire, tout le patrimoine mondial de l’humanité, qui, pour moult raisons présentées ici, pourrait bien, à plus ou moins longue échéance, disparaitre dans les sables du temps.

Les Cahiers de Science & Vie n°130 : Mondes perdus : Peut-on encore les sauver ?
Juillet 2012

Mondes perdus : Peut-on encore les sauver ?
- Edito : Maux et merveilles
- Cadrage : Des armes de destruction massive
- A titre d'inventaire
- Le plus vaste musée du monde
- Les bouddhas de Mes Aynak assis sur une mine
- Interview : « Le plus préoccupant, c'est l'urbanisation croissante, destructrice du patrimoine » de Francesco Bandarin
I – La mauvaise gestion
- Pompéi ou l'exposition létale
- Lascaux, un bestiaire rendu à la terre
- Tourisme de masse, l'attraction fatale
- Machu Picchu
- La Vallée des rois
- Venise
- La grande muraille de Chine
- Pétra, usée par le défilé de ses admirateurs
- Sana'a, beauté fanée
- Ghana, des temples en perte de traditions
- Hasankeyf, trésor millénaire jeté à l'eau
- Taj Mahal, un éclat voilé de noir
- Leh, vaincue par abandon
- Les archives de pierre de l'Indus
II – Les blessures de guerre
- Les pillards du Printemps arabe
- L'Irak panse ses plaies
- Le patrimoine palestinien en quête d'identité
III – Les coups de la nature
- Entre nature et culture, des liaisons dangereuses
- Chan Chan, capitale soluble
- Tombouctou, l'orient terni de la perle du désert

Je passerais rapidement sur le magazine en lui-même : en effet, à force de chanter les louanges des Cahiers de Science & Vie ces derniers temps, vous aurez compris que tout le bien que je pense de cette revue est une fois de plus au rendez-vous ; qualité des articles, simplicité de ceux-ci qui les rendent accessibles au plus grand nombre tout en gardant un coté sérieux, approfondissement, pour le lecteur, de sa culture générale, et ce, avec plaisir, tout cela fait que, une fois de plus, ce numéro des Cahiers plaira aux amateurs du genre, devenant même, de par son sujet, un indispensable à posséder de toute urgence.

Car justement, c’est l’urgence qui prime ici ; l’urgence devant cette liste de sites tous plus extraordinaires les uns que les autres, l’urgence de voir ces sites de notre patrimoine historique disparaitre à tout jamais, et ce, comme je vous l’ai déjà dit, pour de multiples raisons : ainsi, que ce soit de par l’instabilité politique de certains pays, par le manque de moyens, par un je m’en foutisme le plus total mais aussi, en raison de catastrophes naturelles, actes de vandalismes, vol, erreurs lors des restaurations, tourisme de masse ou tout simplement par le biais de l’usure du temps, le lecteur, en parcourant ce magazine qui nous entrainera aux quatre coins de la planète, ne pourra qu’être effrayer devant l’inéluctable sort qui semble réservé à ces merveilles : leur disparition, pour une bonne partie, a plus ou moins brève échéance. Car malheureusement, quel que soient toutes les bonnes volontés au monde, et elles ne sont pas toujours au rendez-vous, le plus difficile à admettre, c’est de se dire qu’un jour, nous perdrons a tout jamais tout un pan de notre passé, de notre culture, de notre histoire. Et un homme sans histoire, comme chacun sait, n’est plus grand-chose.

Le dernier article de ce numéro des Cahiers de Science & Vie est consacré à la mythique citée de Tombouctou. Cruelle ironie de l’histoire puisque, au moment où paraissait ce numéro, la ville subissait les dommages de fous de Dieu qui s’en prennent aux mausolées et manuscrits, les détruisant sans vergogne et ce, dans une quasi indifférence générale. Le sort de Tombouctou, aussi tragique soit-il, n’en reste pas moins comme étant la plus triste des mises en garde, que dis-je, des preuves que notre patrimoine, si l’on ne fait rien pour le préserver, finira par disparaitre. Et sincèrement, tout cela est bien mal partie et un jour, il sera trop tard pour revenir en arrière.

lundi 9 juillet 2012

L'ORDRE ET LA MORALE



L'ORDRE ET LA MORALE

Avril 1988, Île d'Ouvéa, Nouvelle-Calédonie. 30 gendarmes retenus en otage par un groupe d'indépendantistes Kanak. 300 militaires envoyés depuis la France pour rétablir l'ordre. 2 hommes face à face : Philippe Legorjus, capitaine du GIGN et Alphonse Dianou, chef des preneurs d’otages. À travers des valeurs communes, ils vont tenter de faire triompher le dialogue. Mais en pleine période d'élection présidentielle, lorsque les enjeux sont politiques, l’ordre n’est pas toujours dicté par la morale...

Tout d’abord, et avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, le film en lui-même, il me semblait nécessaire de m’attarder sur les événements qui l’on inspirer : cette fameuse prise d’otage sur l’ile d’Ouvéa, en 1988, d’une trentaine de gendarmes français par des indépendantistes Kanak. Cette précision, je le pense, est nécessaire pour comprendre le film, et ce, quel que soit votre âge : les plus jeunes qui n’étaient pas nés à l’époque, forcément, mais aussi les autres, ceux de ma génération ou les plus âgés, qui le temps ayant fait son œuvre, ne se souviennent pas forcément de ce qu’il s’est passé alors. Pourtant, l’affaire, comme vous pouvez vous en doutez, fit grand bruit alors : survenue entre les deux tours de l’élection présidentielle en France, les conséquences de cette prise d’otage furent immédiatement amplifiées par le contexte politique plus que tendue d’alors : depuis deux ans, le pays connaissait une cohabitation entre un président de gauche, François Mitterrand, et un gouvernement de droite, le premier ministre étant Jacques Chirac. Les deux hommes, alors, se livraient alors une guerre sans merci et cette prise d’otage, ou plutôt, la façon dont celle-ci devait se résoudre, pouvait peser sur le second tour des présidentielles qui opposait les deux hommes. Bien évidemment, il y eut un assaut de l’armée, pas mal de morts du côté Kanak dont certains, ne le cachons pas, pour le moins suspects et surtout, ensuite, une immense polémique : certains prétendirent que le gouvernement Chirac souhaitait la manière forte afin de glaner les voix des électeurs du Front National, indispensables pour battre Mitterrand. Comme chacun sait, cela ne suffit pas puisque le président socialiste l’emporta assez nettement, mais la polémique, elle, ne cessa pas et depuis une vingtaine d’années, la seule certitude que l’on a au sujet de cette affaire, c’est que, justement, entre zones d’ombres et non-dits, exactions voir mêmes assassinats, l’affaire de la prise d’otage d’Ouvéa est l’une des pages sombres de l’histoire récente de notre pays.


Connaîtrons-nous un jour la vérité ? Franchement, rien n’est moins sûr : un état, quel que soit son régime politique, possède pas mal de squelettes dans son placard et je ne pense pas qu’un jour, la lumière soit faite sur cette affaire ; non seulement, bon nombre des protagonistes sont encore vivants, non seulement, un camp politique de notre pays, la droite (aujourd’hui l’UMP, alors, le RPR), pourrait ne pas voir cela d’un très bon œil mais en plus, le peuple de Nouvelle Calédonie, lui-même, le souhaite-t-il ? Certains, sans nul doute, oui, mais les autres ? Ce qui est sûr, c’est qu’entre la version officielle et ce film, vous vous en doutez, il y a un monde, cependant, la prudence est de mise lorsque l’on se trouve devant une telle œuvre : après tout, il serait tentant de prendre pour argent comptant ce que nous narre Mathieu Kassovitz dans son long métrage, alors que, vous vous en doutez, la vérité, elle, doit nager entre les deux versions de l’histoire. Ainsi, les preneurs d’otage n’étaient probablement pas les sauvages coupeurs de têtes présentés par la presse française de 1988, mais, d’un autre côté, étaient-ils les doux rêveurs, les simples pères de familles pris dans un engrenage et une situation qu’ils n’avaient pas souhaitée, version présentée dans L’ordre et la morale ? Difficile de juger et il me semble qu’un « entre les deux » soit la meilleure, pour ne pas dire, la seule réponse convenable a une telle interrogation.


Alors, forcément, Mathieu Kassovitz en pris plein la gueule avec ce film ; c’était attendu et cela ne surpris pas grand monde. La polémique ne pouvant qu’être au rendez-vous avec, bien entendu, un tel sujet, mais surtout, pour la version dite « partisane » de celui-ci. Ainsi, et comme il fallait s’y attendre, les médias de droite s’en donnèrent à cœur joie ; il faut dire que c’est de bonne guerre puisque ici, Jacques Chirac et Bernard Pons sont ouvertement mis en cause. Du coup, on accusa – à tort ou à raison - Mathieu Kassovitz d’avoir créé une œuvre de propagande, une œuvre à charge, une œuvre partisane, bref, en gros, d’être un bon petit soldat de la cause socialo-communiste. Pourtant, imaginez un instant qu’effectivement, la version présentée dans L’ordre et la morale soit la plus proche de la vérité, imaginez qu’effectivement, le gouvernement Chirac ait tout fait pour qu’il y ait un bain de sang, cela, pour glaner quelques voix à l’extrême droite, imaginez que l’on ait tout fait pour empêcher, de fait, une solution pacifique à cette prise d’otage ? Imaginez donc que ces interrogations, qui existent tout bonnement depuis les faits, donc, depuis 1988, soient exactes ; vous vouliez que Mathieu Kassovitz ne les présente pas, ne s’en inspire pas pour faire son film ? Si une vérité est dérangeante, doit-on l’occulter au nom d’un je ne sais quel principe à la noix qui voudrait que l’on n’ait pas le droit de dénigrer la version officielle ? Alors certes, L’ordre et la morale est partisan, mais probablement parce qu’il fallait qu’il en soit ainsi.


Forcément, avec un tel film, le sieur Kassovitz connut encore quelques démêlés, cette fois ci avec la profession ce qui donna le savoureux et désormais célèbre « J'encule le cinéma français » suite à l’unique nomination de L’ordre et la morale aux Césars, en janvier dernier. Certains, par cette tirade, n’auront vu là que le pétage de câble d’un egocentrique en mal de reconnaissance, ce qui fut, je l’avoue, un peu mon avis de prime abord, pourtant, après avoir vu le film, je comprends complétement à la fois la colère de Mathieu Kassovitz, mais aussi pourquoi la profession ne pouvait pas le récompenser : avec un tel sujet, c’était couru d’avance, c’est que l’on n’aime pas faire de vagues dans notre beau pays, nous ne sommes pas aux Etats Unis ici, et puis bon, comment dire, on va tout de même récompenser un film qui mettrait en cause des gens avec qui on est copain, vous imaginez les problèmes que l’on va avoir !? J’exagère en disant cela ? Oh, pas forcément mais peu importe. La seule chose qui compte, après tout, c’est le film, et oui, en le regardant hier soir, j’estime qu’ils les méritaient ses récompenses : pour ses acteurs, en particulier les locaux, accessoirement pas professionnels pour un sous, pour ses décors, ses paysages, sa tension dramatique, le coté filmé caméra à l’épaule, ses nombreuses scènes intimistes, sa bande son, souvent oppressante, sa tension qui s’en va montant, tout au long de l’intrigue et ce, jusqu’à l’inéluctable assaut final. Oui, pour tout cela, il les méritait ses récompenses, mais bon, il en fut autrement, alors certes, L’ordre et la morale n’est peut-être pas un grand film au sens premier du terme, mais dans le genre coup de poing, il fait parfaitement mouche et rien que pour revenir sur l’un des événements les plus honteux de l’histoire récente de notre pays, je pense qu’il valait largement le coup de le regarder. 

lundi 2 juillet 2012

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 103 – D'OÙ VIENNENT LES MÉGALITHES ?



Juin avait été un mois fortement marqué par le nombre de billets que j’avais pu consacré à ce que je considère comme étant ma revue préférée, je veux bien évidement parler des Cahiers de Science & Vie, et il se pourrait bien que ce mois de juillet naissant aille dans le même sens puisque, entre le dernier numéro sortit en kiosques, le 130, que je n’ai pas encore finis de lire, et un ancien numéro, vieux de quatre ans, que je me suis procurer il y a quelques semaines et dont je vous parle aujourd’hui, nul doute que les Cahiers risquent fort, une fois de plus, de marquer de leur empreinte les semaines à venir :

Les Cahiers de Science & Vie n°103 : d'où viennent les Mégalithes ?
Février/Mars 2008

D'où viennent les Mégalithes ?
- Editorial : Roc à vif
I – La pierre se fait monument
- Dolmens, menhirs et mégalithisme
- Tour du monde des mégalithes
- L'Europe en marche vers la révolution
- « Tant que dureront les pierres » Interview de Jean-Paul Demoule
II – Mégalithes, mode d'emploi
- Les dolmens, antichambres de l'éternité
- Stonehenge : Lumière sur les pierres sacrées
- Carnac, chef de file des alignements
- Malte. Dans le sanctuaire de la déesse
III – Epreuves d'artistes
- Dans l'intimité des constructeurs de mégalithes
- Comment ils ont déplacé les montagnes
- Une nouvelle grammaire des signes
- L'art fait aussi sa révolution
IV – D'hier à aujourd'hui
- Pierre de légendes
- Comment faire parler les pierres
- Les derniers faiseurs de mégalithes
- « Survivances en Asie du Sud Est » Interview d'Antonio Guerreiro

Pour la petite histoire, dont, je pense, tout le monde s’en fout, ce cent troisième numéro des Cahiers de Science & Vie est paru au même moment où je débutais ce blog, c’est-à-dire, il y a quatre ans et demi a peu de choses près ; bien évidement, à l’époque, je n’écrivais pas de billets consacrés aux revues, cela n’étant venus que deux ans plus tard, mais pour ce qui est de ce numéro consacré aux Mégalithes, et comme je vous le disais en préambule, il m’aurait été difficile de vous en parler à l’époque puisque je ne l’ai acheter que le mois dernier, lors d’une commande spéciale d’anciens numéros que je souhaitais lire. Et franchement, si j’avais apprécié celui consacré au mythe arthurien, dont je vous ai parlé il n’y a pas très longtemps, ce numéro ci, lui, fut un véritable régal.

Déjà, ce qui fait la différence avec le précédent numéro des Cahiers de Science & Vie dont je vous ai parlé sur ce blog, c’est l’originalité incontestable du sujet principal de ce cent-troisième numéro : ainsi, si tout le monde ou presque connait plus ou moins bien le Roi Arthur et tout le folklore qui l’accompagne, il en est autrement des Mégalithes, encore nimbées, finalement, d’une aura mystérieuse qui ne les a pas quittés depuis des millénaires. Car, ce qui ressort principalement de ce numéro des Cahiers et des excellents articles qui le composent, c’est que l’on ne sait pas grand-chose sur ce, ou plutôt, devrais-je dire, ces peuples qui, un peu partout dans le monde – car le phénomène n’est pas uniquement européen, bien au contraire – ont élevés des rochers monumentaux pour diverses raisons dont, certaines, ne nous sont pas encore claires. Ce peuple, ces peuples, bien plus anciens que les gaulois dont on nous rabâchait les oreilles avec leurs menhirs (rien de plus faux), cette civilisation mégalithique dont les traces principales qu’elle a laissées étant, finalement, ces somptueux monuments cyclopéens, ce numéro des Cahiers essai, au mieux, de nous dévoiler tout ce que l’on sait d’eux, de leurs origines, leur histoire, leurs coutumes et surtout, leurs créations, au jour d’aujourd’hui, c’est-à-dire, à la fois pas grand-chose et bien plus qu’autrefois. Car, petit à petit, l’on fait des découvertes, de nouvelles hypothèses sont avancées et en effectuant des comparaisons avec les derniers bâtisseurs de Mégalithes (car oui, il en existe encore à notre époque), nous en savons de plus en plus sur nos anciens ancêtres, et leur formidables créations. Bien évidemment, ce ou plutôt ces anciens peuples garderont a jamais (manque d’écriture oblige) une importance nappe de mystère mais quoi qu’il en soit, tant que leurs œuvres, quatre ou cinq fois millénaires, seront debout, nous ne pourrons pas les oublier ; et ce numéro des Cahiers de Science & Vie, captivant au possible, leur rend le plus hommage qu’il soit.