lundi 25 février 2013

PROMÉTHÉE – BLUE BEAM PROJECT



PROMÉTHÉE – BLUE BEAM PROJECT

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
Une pluie d'avions s'est abattue sur Terre. En effet, tous ceux qui étaient en vol à 13h13 se sont, sans exception, écrasés ! Les media consacrent alors logiquement leur antenne à ce phénomène qui tétanise toute la population mondiale. Le nombre de victimes estimé est astronomique... L'heure est aux suggestions, et parmi elles coexistent deux hypothèses. L'une sera rendue publique. Dévoilée par un certain Barnes, elle fait état du Blue Beam Project, un projet conduit par la NASA qui viserait à imposer une nouvelle théocratie mondiale. L'autre, évoquée uniquement en haut lieux, serait relative à une possible et imminente invasion extra-terrestre menée par des créatures dont on avait tu l'existence bien qu'on la connaissait depuis plusieurs dizaines d'années... Les deux hypothèses n'étaient-elles d'ailleurs pas en relation ? La Terre était en tout cas le théâtre d'événements extraordinaires de plus en plus fréquents et certains « privilégiés » avaient même déjà croisé le chemin d'engins inconnus qui venaient confirmer les suppositions des uns ou des autres...

En octobre dernier (déjà, comme le temps passe vite), je vous parlais sur ce même blog du premier tome d’une bande dessinée intitulé Prométhée (oui, comme le célèbre Titan qui donna le feu aux hommes et qui fut, pour cela, cruellement punis par Zeus, un aigle venant quotidiennement lui dévoré le foie… qui entretemps, se régénérait… mais bon, je ne vais pas non plus faire un court sur la mythologie grecque) et œuvre, pour le scénario et les dessins, de Christophe Bec. Celle-ci, composé au jour d’aujourd’hui de sept tomes parus, m’avait alors plus qu’enthousiasmer de par les thèmes quelle abordait : disparitions mystérieuses, apparitions encore plus singulières, ambiance a la X Files non dissimulée, énigmes dignes d’un Jimmy Guieu, d’un Erich von Däniken ou d’un Jacques Bergier de la grande époque, scénario complexe et qui nous permettait de suivre plusieurs protagonistes sans lien, apparemment, entre eux, multiples références a bon nombres d’énigmes connues et, bien entendu, en filigrane, ce fameux Prométhée qui revenait sans cesse au fil des pages et dont on ne comprenait pas bien le lien avec les événements en cours ; événements pour le moins singuliers pour ne pas dire incroyables puisque, quotidiennement, à 13h13 heure GMT, un fait extraordinaire avait lieu : disparition de la navette Atlantis, arrêt de toutes les horloges du monde tandis que l’énigmatique mécanisme d’Anticythère se mettait en marche, retour d’Atlantis avec un seul survivant a bord, réapparition de milliers de navires et de sous-marins disparus mystérieusement dans le passé, dont le Titanic et, pour finir, chute instantané et sans explications de tous les avions en vol à l’heure fatidique. Tout un tas d’évènements étranges et incompréhensibles, sans explications, mais qui donnaient envie d’en savoir davantage sur cette bande dessinée et sur les desseins de son auteur, le sieur Bec.


Et sincèrement, j’avais été plutôt enthousiasmer par ce premier volume, au point de désirer me lancer dans la suite de cette œuvre, sauf que, comme cela m’arrive souvent, en raison des nombreuses sorties de fin d’année (BD et autres), le temps défila, d’abord les semaines puis les mois, et ce ne fut qu’il y a quelques jours à peine, enfin, que j’ai pu me procurer le deuxième tome de l’une des œuvres qui m’avait le plus intriguer en 2012 : Prométhée. Comme dirait l’autre, il était temps ! Mais justement, comme plus de quatre mois s’étaient écoulés depuis ma lecture du premier tome, hier soir, avant de m’attaquer à sa suite, je me le suis relu, histoire de me rafraichir la mémoire, et de constater, une fois de plus, à quel point celui-ci, malgré un postulat de départ que l’on pourrait trouver peu original, n’en était pas moins plutôt bon. Et une fois la chose faite, il était temps de me lancer dans ce Blue Beam Project, second volume de Prométhée !

En fait, les choses sont finalement plutôt simples pour les lecteurs : si vous n’avez pas aimé Atlantis, le premier tome, il est presque inutile de se lancer dans la suite de cette œuvre puisque ce n’est pas avec celle-ci que votre avis se modifiera ; par contre, si vous avez été captivé, ou, du moins, intriguer par ce premier tome, alors Blue Beam Project comblera sans problèmes vos attentes. En effet, ce qui compte avant toute chose dans ce Prométhée, du moins, c’est ainsi que je vois la chose, c’est son concept même et sa structure, du coup, soit vous accrocher, soit… bah, laissez tomber. Car ici, une fois de plus, Christophe Bec use à nouveau des mêmes ficelles pour faire avancer tranquillement son intrigue, et ce, sans qu’on n’en apprenne davantage au sujet des origines de ces fameux phénomènes qui, quotidiennement, frappent la planète à 13h13. Oh bien sûr, quelques hypothèses sont dévoilées ici, et l’on commence à entendre parler d’un certain Triangle des Bermudes (dès la très bonne scène d’introduction) et de ces fameux êtres venus d’ailleurs et qui nous observeraient depuis la nuit des temps (petits hommes verts, ou gris ou autres, personne ne sait puisque le contact ne fut pas établis) ; d’ailleurs, dans ce second tome, l’intrigue tend plutôt du côté extraterrestre qui pourraient bel et bien etre derrière tous ces événements – une invasion qui se prépare ? Et, du coup, à la lecture des pages de ce Blue Beam Project, les amateurs de X-Files et de théorie du complot seront en terrain connu. Mais est-ce vraiment eux les coupables ? N’y aurait-il pas quelque chose d’autre derrière tout cela ? Impossible à dire sur deux albums, bien entendu, Christophe Bec distillant savoureusement au compte-goutte la moindre information et hypothèse sur le sujet… et puis, pour le moment, même si certains semblent « savoir », ce qui compte avant tout, comme le dit la journaliste, c’est de découvrir quel sera le prochain événement qui aura lieu à 13h13 !?


Je le conçois, Prométhée n’est pas d’une lecture facile, mais personnellement, j’aime particulièrement le style de cette bande dessinée : ambiance, scénario complexe, intrigue captivante, Christophe Bec nous offre là une œuvre pour le moins rare qui, j’en suis persuader, ne dévoilera tous ses secrets, que lorsque paraitra le dernier tome. Jusque-là, il va falloir patienter et apprécier, petit à petit, les multiples pièces du puzzle qui se mettent tranquillement en place, le tout, dans une ambiance qui sent bon la fin du monde… Ce second tome est parfaitement conforme à ce que j’attendais de lui, la qualité, tant narrative que visuelle est toujours au rendez-vous, et si l’on commence à avoir quelques suspects probables quant à l’origine de ces événements, on n’en sait guère davantage et au final, on a envie que d’une seule chose : découvrir la suite ! Et ce qui est sûr, c’est que cette fois ci, je ne vais pas laisser passer plus de quatre mois pour m’attaquer au prochain tome, bien au contraire !

BLAKE ET MORTIMER – LE MYSTÈRE DE LA GRANDE PYRAMIDE



LES AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – LE MYSTÈRE DE LA GRANDE PYRAMIDE

Le professeur Philip Mortimer a décidé de passer ses vacances au Caire avec son fidèle serviteur, Nasir. Il compte y retrouver son vieil ami, le professeur Ahmed Rassim Bey, conservateur du Musée des Antiquités Égyptiennes, qui lui offre la fantastique opportunité d’assouvir sa passion pour l’égyptologie. Le professeur Bey l’a invité à participer au déchiffrement de ses dernières trouvailles, en l’occurrence des papyrus provenant d’un cartonnage de momie de l’époque des Ptolémées. Son enthousiasme est tel qu’il ne s’inquiète pas des soupçons de Nasir, qui, dès leur arrivée à l’aéroport, a l’impression qu’ils sont suivis par une mystérieuse « Lincoln » noire. Il se plonge avec délices dans les mystères de l’égyptologie antique. Et quelle n’est pas sa stupéfaction de découvrir que l’un des fragments semble avoir été écrit par Manéthon, seul historien de race égyptienne connu et dont l’œuvre avait été perdue depuis deux mille ans. Mortimer et Bey vont de surprise en surprise lorsqu’ils s’aperçoivent que le morceau en question traite de la « Chambre d’Horus », crypte mythique qui renfermerait des trésors incalculables. Ce texte incomplet va entraîner Mortimer sur les traces d’une organisation de trafic d’antiquité, dont son implacable ennemi, le colonel Olrik, semble être le chef. À l’ombre des Pyramides, dans le vieux quartier du Caire, le combat s’engage entre Olrik et Mortimer pour percer le secret qui entoure la Chambre d’Horus et son fabuleux trésor…

Ce mois de février avait débuté par la critique du premier tome de ce qui est, encore de nos jours, l’une des bande dessinées les plus célèbres sur le vieux continent, et plus particulièrement du côté de la Belgique et de la France, je veux bien évidement parler des Aventures de Blake et Mortimer. Ainsi, dans Le secret de l’Espadon, je vous expliquais comment, à trente-huit ans passés, je découvrais enfin, pour la toute première fois, ce qui pour beaucoups est, sans exagération aucune, une œuvre culte. Pourtant, je dois reconnaitre que mon entré dans celle-ci ne fut pas des plus évidente et que, d’ailleurs, ma première impression fut pour le moins contraire à mes attentes pour ne pas dire mauvaise : diviser en trois tomes, Le secret de l’Espadon me déplut beaucoup au début, et plus particulièrement ses deux premiers volumes qui, il faut l’avouer, accusaient pas mal leur âge. En effet, contrairement à Hergé dans Tintin, Jacobs n’a pas retravailler ses premiers albums et sincèrement, cela se sent a la lecture des deux premiers tomes du Secret de l’Espadon ; pas très éloigné, dans le style, d’un certain Tintin au pays des soviets. Fort heureusement, m’étant accrocher à la lecture et désirant aller au bout, la dernière partie fut une agréable surprise, voir même une excellente surprise qui laissait entrevoir tout le potentiel des albums à venir : dessins de bien meilleur qualité, scénario plus travaillé, idem pour les dialogues, la conclusion du Secret de l’Espadon fut finalement plus que positive et me donna envie, a l’occasion, de découvrir le reste de la saga. Chose faite, vous l’avez compris, quelques semaines plus tard avec le célèbre Mystère de la grande pyramide dont le titre, a lui tout seul, laissait présager du meilleur ; février avait débuté avec Blake et Mortimer et il ne pouvait pas s’achever sans une autre de leurs aventures.

Inutile de tourner longtemps autour du pot, Le mystère de la grande pyramide fut plus que conforme à mes attentes, d’ailleurs, je pense ne pas me tromper en affirmant que celui-ci me prouva, si j’en doutais encore, à quel point l’œuvre de Jacobs mérite que tout amateur de bande dessinée digne de ce nom se doit de découvrir, si ce n’est pas déjà fait. Et même, quelque part, j’irais même plus loin : avec ce second tome des aventures des deux compères britanniques, c’est un peu un vieux rêve d’enfant qui vient de se réaliser : j’ai enfin lu ce qu’aurait dut etre Les cigares du Pharaon de Tintin. Mais je m’explique : cet album du reporter au pantalon de golf fut le tout premier que j’ai eu, étant enfant, et à l’époque, j’étais persuader que Tintin allait etre mêler aux mystères de l’Egypte antique, qu’on allait avoir droit à des momies, des trésors cachés comme, finalement, toute bonne aventure se déroulant à l’ombre des pyramides ; or, comme chacun sait, il n’en est rien du tout et à la place, nous avons droit à une intrigue policière avec des trafiquants d’opium, intrigue au demeurant plutôt bonne, mais loin de mes espérances. Mais ici, dans ce Mystère de la grande pyramide, j’ai enfin mon Cigares du Pharaon idéal : exotisme (qui plus est renforcé par l’époque où se déroule l’action), aventure avec un grand A, chambre secrète sous la Pyramide de Kheops, couloir partant du Sphinx, trafic d’antiquités et même, histoire d’enfoncer le clou : forces occultes agissant dans l’ombre et mythes égyptiens omniprésents. Bref, vous l’avez compris, un pur régal pour un amateur d’égyptologie comme moi, surtout que le scénario est au rendez-vous et nul ne doute que Jacobs a accompli là un travail monumental de recherche histoire de crédibiliser davantage l’intrigue. Celui-ci, le scénario, peut etre pourtant considéré comme banal – après tout, nous n’avons affaire qu’a une chasse au trésor – cependant, il n’en est pas moins captivant au possible et il est quasiment impossible de ne pas aller au bout d’une seule traite tellement l’on se retrouve rapidement pris par celui-ci et les multiples rebondissements qui jalonnent les pages, et ce, alors que, une fois de plus, nous n’avons pas droit à une histoire sur un seul album puisque Le mystère de la grande pyramide est diviser en deux parties : Le Papyrus de Manethon et La Chambre d'Horus. Deux albums donc, ce qui donne une idée de la longueur de l’histoire, et qui plus est, plutôt longs à lire puisque, par comparaison avec les bandes dessinées modernes, il y a plus de pages et infiniment plus de textes. Mais, comme je vous l’ai dit, une fois la lecture commencée, il est impossible de s’arrêter !


Je ne m’attarderais pas sur les tenants et les aboutissements du scénario et ne dévoilerait pas davantage les nombreuses péripéties qui le jalonnent, préférant laisser au lecteur qui ne l’aurait pas encore fait, découvrir cette BD par lui-même ; le plaisir de la découverte est une chose qu’il faut savoir préserver ! Mais sincèrement, si jamais vous n’avez jamais lu le moindre album des Aventures de Blake et Mortimer, je ne peux que vous conseiller ce Mystère de la grande pyramide… d’ailleurs, quelque part, commencer par celui-ci n’est pas une mauvaise idée tant son scénario est excellant. Bien entendu, pour les plus jeunes d’entre nous, cet album pourrait présenter quelques difficultés : de style, bien entendu puisque le franco-belge à « la papa » n’est plus vraiment d’actualité depuis longtemps, ainsi que par sa lecture, qui n’est pas simple si l’on n’est pas familier du genre. Mais pourtant, à un moment donné, il faut savoir se faire violence et sortir du carcan étriqué où l’on se trouve afin de découvrir d’autres œuvres, alors oui, Blake et Mortimer, cela peut faire vieillot en 2013, mais que c’est bon, que dis-je… excellant même ! 

mercredi 20 février 2013

Les Cahiers de Science & Vie 135 : Japon, aux sources du mythe



Quatre jours, quatre jours à peine se sont écoulés depuis samedi dernier et je vous propose une nouvelle fois, sur ce blog, un nouveau billet consacré aux Cahiers de Science & Vie ; à croire que je me les enfile les uns après les autres depuis quelques temps, ce qui, d’ailleurs, n’est pas inexacte, loin de là. Mais bon, il faut dire que si quatre jours, cela peut paraitre court, une revue, si l’on est motivé, ça se lit sans problèmes d’une traite, et si ce ne fut pas le cas pour ce tout dernier numéro des Cahiers, sortit en kiosque, ce fut davantage par manque de temps, son contenu m’ayant tout bonnement captiver. Et donc, après les Sept Merveilles du Monde, c’est autour du Japon d’etre mis à l’honneur :

Les Cahiers de Science & Vie n°135 : Japon, aux sources du mythe
Février 2013

Japon, aux sources du mythe
- Édito : Etranges étrangers
- Cadrage : Le Japon, insulaire par excellence ?
- Interview : « Le Japon ne s'est affirmé que tardivement comme nation » de Pierre-François Souyri.
I - La civilisation
- Le Japon sans riz
- Le Japon, une pâle copie de la Chine ?
- L'empire du sacré ?
- Faut-il être gros pour devenir sumo ?
- Manga, art contemporain ?
- Les geishas sont-elles des escorts-girls ?
II - L'art du combat
- Samouraï, l'éternel guerrier ?
- Un code d'honneur inoxydable ?
- Les shoguns ne sont-ils que des dictateurs militaires ?
- Les ninjas sont-ils des super-héros ?
III - A l'épreuve du monde
- Les temples du Soleil-levant sont-ils authentiques ?
- Un pays sans ressources naturelles ?
- Une méfiance innée à l'égard des étrangers
- Edo, l'époque du rideau de fer ?
- Ere Meiji, l'Occident érigé en modèle ?
IV - D'hier à aujourd'hui
- Un avenir robotique ?
- Interview : « Les japonais n'ont pas plus l'esprit guerrier que les Occidentaux » de Jean-Marie Bouissou

Je dois reconnaitre que lorsque j’ai appris que le cent-trente-cinquième numéro des Cahiers de Science & Vie allait etre consacré dans son intégralité au Japon, j’étais un peu perplexe, mais en fait, ce sentiment était davantage dut au fait que dans cette revue, j’apprécie davantage les dossiers sur l’antiquité. Pourtant, mes doutes n’avaient nullement lieux d’etre puisque, en fait, ce numéro était presque fait pour moi, et ce, pour deux raisons : tout d’abord, mon gout immodéré pour l’Histoire, la grande avec un H majuscule, ensuite, pour le Japon, un pays que j’apprécie grandement depuis ma plus tendre enfance – je ne fais pas partie de la génération élevée aux dessins animés nippons pour rien. Et, du coup, dès le début de ma lecture, j’ai pu constater que non seulement, j’allais passer un bon moment, mais qu’en plus, celui-ci ne risquait pas de s’éterniser tellement je dévorais pages sur pages dès que j’avais cinq minutes de libre ! Et, pour ce qui est des Cahiers de Science & Vie, force est de constater que cela faisait longtemps que cela ne m’arrivait pas, et pourtant, les précédents numéros n’en étaient pas moins intéressants, vous pouvez me croire.

Mais alors, pourquoi un tel engouement pour ce numéro ? Eh bien, tout simplement par le fait que celui-ci représente, à mes yeux, ce que doit etre le magazine idéal : captivant de bout en bout, fourmillant d’anecdotes et instructif au possible, ce fut un régal que de le parcourir, que dis-je, de le dévorer ! Car ce fameux Japon que l’on croit, mondialisation oblige, si bien connaitre, en fait, il est surtout fait d’idées reçues et de stéréotypes qui, dans le meilleur des cas, sont exagérés, dans le pire, carrément inexacts ! Et, du coup, tout au long des pages, l’on découvre un tout nouveau Japon : de l’arrivée des diverses populations humaines pendant la préhistoire, lorsque l’archipel n’était pas encore une ile, à l’époque moderne en passant par une étrange culture néolithique qui ne connut pas l’agriculture sans oublier les diverses périodes d’ouverture et de fermeture au monde extérieur, tous les stéréotypes les plus tenaces sont battus en brèche et l’on découvre donc d’un regard nouveau ses célèbres samouraïs, geishas, sumotoris (et non, ils ne sont pas forcements gros) mais aussi, on en apprend davantage sur l’origine des mangas, le gout pour la robotique sans oublier ce fameux code d’honneur des samouraïs bien moins appliqué que dans la légende – un peu comme nos chevaliers, en occident. Et sincèrement, redécouvrir l’Histoire du Japon ainsi, ce fut un véritable plaisir et une fois arrivé au bout de ce numéro, la première chose que je me suis dit, c’est qu’en fait, malgré mes certitudes, je connaissais bien mal ce pays. Bref, un très bon numéro des Cahiers de Science & Vie que je ne peux m’empêcher de recommander vivement a tout le monde, surtout si, comme moi, vous éprouvez depuis des années un attrait non dissimulée pour ce pays lointain mais tellement fascinant qu’est le Japon. 

dimanche 17 février 2013

LES DRUIDES – LES DISPARUS DE CORNOUAILLE



LES DRUIDES – LES DISPARUS DE CORNOUAILLE

Gwenc'hlan… Mon maitre, celui vers qui se tournent toutes mes pensées maintenant, à l'heure où il me tarde de le rejoindre dans l'autre monde, là-bas, par-delà les brumes...Nous, druides, pensions à raison que l'écriture ne devait pas figer nos sciences, que nous devions les enseigner par la parole et non par l'encre. Mais vint le crépuscule des druides, et maintenant que nombre d'entre nous se sont convertis à la religion du dieu unique et que les autres ont disparu, il nous fout consigner par écrit ce qui sera perdu faute de bouche pour initier... Il apparaît donc fort louable que ceux qui restent, et dont je fois partie, transcrivent notre mémoire sur ce papier, si éphémère, mais qui demeure en ce jour notre seule possibilité de perdurer au travers des époques à venir... Mes souvenirs étreignent mon cœur, se changent en larmes et mes larmes se mêlent à l'encre... Gwenc'hlan...Mon maître... Un forgeron est retrouvé mort en Cornouailles. Eventré, les entrailles dévorées. Le druide Corann fait appeler Gwenc’hlan et Taran, nos héros, pour qu’ils enquêtent sur ce meurtre et la mystérieuse disparition de sa famille. De plus, il semble que cette disparition ne soit pas un cas isolé, d’autres se sont produites dans la région. Une nouvelle enquête par le désormais célèbre duo druidique, Gwenc’hlan et Taran.


Mars 2012 : pour la énième fois, je me lançais dans la lecture d’un cycle de bande dessinée avec l’achat du premier tome d’une série qui promettait énormément, Les Druides. Œuvre de Jacques Lamontagne aux dessins et de Jean-Luc Istin pour le scénario, cette BD portait en elle un fort potentiel qui m’avait pour le moins intéresser : en effet, se déroulant à une époque peu commune, la fin de l’Empire romain alors que le christianisme ne cessait d’étendre son influence et les anciennes religions, dites païennes, de disparaitre petit à petit, nous avions là une enquête digne du Nom de la Rose (enfin, en comparaison puisqu’il faut tout de même reconnaitre que le roman d’Umberto Eco est largement supérieur), les auteurs ayant poussé l’hommage jusqu’à donner l’apparence de Sean Connery a leur protagoniste principal, le druide Gwenc'hlan. Et donc, au cours de cette année 2012, je me suis procurer l’intégralité de la saga, composée de six volumes, ceux-ci alternant entre le bon et le moins bon ; en effet, au fil des tomes, il y eut un petit coup de mou, du, selon moi, par la volonté de Jean Luc Istin de nous coller toutes les légendes celtiques possibles et inimaginables dans son œuvre, le fil de l’enquête s’en trouvant, par moments, occultés, par des digressions qui ne se justifiaient guère. Cependant, malgré ces quelques défauts, le dernier tome, Crépuscule, concluait fort bien la série, donnant finalement, a celle-ci, dans son ensemble, une qualité qui n’en faisait peut-être pas un incontournable du genre, mais, néanmoins, une bande dessinée plutôt agréable.


Mais alors qu’en octobre dernier, j’achevais la lecture du sixième et dernier tome des Druides, à ce moment-là, je savais déjà que je n’en avais pas tout à fait finis avec les péripéties de Gwenc'hlan et de son apprenti, les auteurs ayant décidé de nous offrir un nouveau cycle a la série. Je dois l’avouer, j’étais un peu dubitatif quant à l’intérêt de celui-ci : en effet, à mes yeux, les six premiers volumes se suffisaient à eux-mêmes et je ne voyais pas trop ce qu’une suite apporterait a une série dont j’attendais énormément mais qui s’était révélée, malgré ses qualités, loin d’etre à la hauteur de mes espérances. De plus, je n’aime pas trop cette façon de faire qu’ont la plus part des éditeurs actuels, c’est-à-dire de publier un cycle qui, soit disant, doit se suffire a lui-même, puis, celui-ci achever, de se lancer dans un autre voir même, qui sait, encore dans un autre, donnant davantage l’impression d’exploiter le filon jusqu’à la corde plutôt que de donner leur chance a d’autres titres bien moins lotis – mais parfois tout aussi méritants. Enfin bon, je le reconnais, malgré mes réticences, vu que, dans l’ensemble, cette série ne m’avait pas franchement déplu, je comptais bien me procurer la suite, voir où cela allait nous mener, et puis, vu que je n’en attendais pas monts et merveilles, je ne risquais probablement pas d’etre déçu… et le temps passa…

Il m’aura donc fallut presque quatre mois pour me procurer ce septième tome des Druides, Les disparus de Cornouailles, puisque celui-ci était sorti, pour la petite histoire, le jour de mon anniversaire, le 24 octobre dernier. Il faut dire qu’entre les diverses sorties de la fin d’année dernière, assez nombreuses (et du coup, plusieurs sont restées sur le carreau) et le fait que je me disais que rien ne pressais pour cette suite, il s’en aura fallu du temps avant que je ne me décide enfin. Mais bon, vu que je n’allais tout de même pas attendre qu’un huitième volume ne paraisse avant de me procurer le septième, il fallait bien que je me lance tôt ou tard ; ce fut tard, mais rien de grave en soit. Mais alors, après tant de tergiversations, qu’apportent donc ces Disparus de Cornouailles a la série ? Eh bien, comme je vous l’ai déjà dit, et sans vouloir etre méchant, l’on pourrait dire : pas grand-chose. En effet, le premier cycle achever et se suffisant a lui-même, l’obligation d’une suite n’était pas nécessaire, pourtant, malgré ce constat lapidaire, force est de constater que, dès les premières pages, l’on se prend gentiment au jeu et que si le fait de retrouver nos deux protagonistes ne nous fait pas bondir de joie, le plaisir est tout de même au rendez-vous : oh bien entendu, ne nous emballons pas, c’est l’effet que ça fait que de retrouver de vieux compagnons de routes qui nous sont familiers, mais bon, au moins, ici, nous sommes en territoire connu et même si Gwenc'hlan semble moins vif qu’auparavant, il n’en reste pas moins fidèle à lui-même quoi que se reposant de plus en plus sur son disciple. Mais cette familiarité, justement, est peut etre un peu trop poussée puisque, une fois de plus, nous avons droit aux mêmes ficelles que pour le premier cycle : un événement dramatique qui pousse nos druides à enquêter, des coupables idéals qui ne sont qu’un leurre, des personnages secondaires qui semblent peu sympathiques mais qui bon, qui sait, pourraient l’etre finalement, et au final, qui sera le coupable ? Hum… ils ne vont tout de même pas nous ressortir le coup du premier cycle tout de même !?


Fort naturellement, ce septième tome de la saga ne fait, finalement, que présenter gentiment ce que sera l’intrigue à venir : personnages connus, lieux et temps familiers, l’enquête n’est pas la même mais certains points communs sont reconnaissables malgré tout. Certes, pour le moment, il est difficile de dire ce qui ressortira de ce second cycle et j’espère que Jean Luc Istin s’éloignera un peu de ce qu’il avait fait dans le premier, sinon, je ne vois pas trop l’intérêt d’avoir donné une suite à une série qui n’en avait pas besoin. Mais bon, comme je l’ai dit, nous n’en sommes qu’au tout début et il est inutile de faire des plans sur la comète surtout que, pour etre tout à fait franc, sans posséder un scénario transcendant, Les disparus de Cornouailles donnent envie d’en savoir davantage sur ces mystérieuses disparitions… et puis, la scène dans la forêt, avec ce mystérieux individu aux bois de cerfs m’aura laissé l’eau a la bouche. Reste un petit bémol que je ne pouvais passer sous silence : les dessins. Jacques Lamontagne s’en étant tenu aux crayonnés, les couleurs sont le fait de quelqu’un d’autre et, sincèrement, la différence avec les premiers volumes et notable, surtout dans les cases où les protagonistes sont représentés en tout petit… c’en est même moche par moments ! J’espère juste que ce gros défaut ne sera pas présent par la suite, ça serait franchement dommage…

samedi 16 février 2013

Les Cahiers de Science & Vie 91 : Sept Merveilles pour faire un Monde



Je poursuis tranquillement ma lecture des vieux numéros des Cahiers de Science & Vie que je me suis procurer ces dernières semaines et donc, après, il y a environ deux semaines, avoir aborder l’histoire des pyramides, aujourd’hui, le numéro dont je vais vous parler a pour sujet principal les fameuses Sept Merveilles du Monde, dont tout le monde, ou presque, a, un jour ou l’autre, entendu parler – mais de là à connaitre la liste exacte de celles-ci, c’est un autre problème. Mais bon, avant de vous dire ce que j’ai pensé de ce désormais ancien numéro (début 2006 tout de même), voici le sommaire de celui-ci :

Les Cahiers de Science & Vie n°91 : Sept Merveilles pour faire un Monde
Février 2006

Sept Merveilles pour faire un Monde
- Edito : Une vision grecque
I - 2000 ans après
- Ephèse, une splendeur vouée à Artémis
- Quelques pas dans Ephèse
- Rhodes, le Colosse éphémère
- Anatomie du colosse du Nouveau Monde
- Pyramides d'Egypte : l'étonnement grec
- Les merveilles de Babylone
- Un Zeus d'or et d'ivoire
- Le Mausolée, écrin et joyau
- Mausolées du monde
- Une lueur dans la nuit alexandrine
- L'odyssée d'un texte
- Les Sept Merveilles du monde de Philon de Byzance, morceaux choisis
- Les vraies raisons d'un choix
- Les dix-huit merveilles de Rome
- Bains et merveilles
- Merveilles médiévales
- « La naissance de l'architecture académique » Interview de Jean-Pierre Adam
II - Longtemps après
- Les 812 merveilles du monde contemporain
- Mostar : un pont suspendu dans l'histoire
- Wonders' business
- 7 architectes en quête de merveilles

L’on pourrait trouver qu’un sujet maintes fois abordés comme les Merveilles du Monde, loin, du coup, d’etre original, risquait de rebuter le lecteur le plus compréhensif qui pourrait avoir l’impression de tout connaitre sur la chose, et cette impression pourrait paraitre logique de prime abord, pourtant, à la lecture de ce numéro des Cahiers de Science & Vie, il apparait rapidement, et dès les premières pages, qu’il n’en est rien. En effet, et comme je le signalais en préambule de ce billet, si tout a chacun a entendu parler, un jour ou l’autre, des célèbres Merveilles du Monde, les connaitre est déjà un tout autre problème, et franchement, et sans aucune mesquinerie, je pense ne pas me tromper en affirmant que nombreux sont ceux qui sont tout bonnement incapables de citer, de mémoire, la fameuse liste complète – d’ailleurs, fut un temps, je ne m’en caches pas, où j’étais dans le cas. Après tout, les pyramides, c’est facile, le Colosse de Rhodes aussi, le Phare d’Alexandrie et les jardins de Babylone, c’est facile à retenir… mais le Mausolée d’Halicarnasse, la Statue de Zeus d’Olympie ou le Temple d’Artémis à Ephèse, c’est déjà une autre paire de manches pour s’en souvenir. Mais plus que de nos servir de pense-bête et de nous rappeler ce que furent ces fameuses merveilles, ce numéro des Cahiers de Science & Vie, comme c’est souvent le cas avec ce magazine, va beaucoup plus loin : rappel de l’historique des Merveilles, bien entendu, mais aussi, leur sort, les raisons de leur choix ainsi que, pour certaines, leur équivalents modernes. Une première partie hautement intéressante et fort instructive, même si, j’en conviens, les véritables spécialistes n’auront là rien de franchement nouveau à se mettre sous la dent.

Mais ce n’est pas tout car ce numéro des Cahiers ne se contente pas de se limiter aux fameuses Sept Merveilles du Monde, comme l’on pourrait le croire, et donc, après celles-ci et les raisons qui ont poussé les anciens à établir une telle liste, nous avons droit à d’autres listes, réalisées au fil des siècles et qui vont, bien entendu, de l’Empire Romain a… notre époque actuelle, et ce, en passant par le Moyen-âge. Bref, c’est donc deux milles ans qui sont abordés dans ce numéro, différentes façons de voir le monde et donc, de choisir ces fameuses réalisations humaines censées etre des merveilles, mais aussi, l’on constatera que les limites géographiques qui, du monde grecque et proche oriental des débuts, va s’en cesse en s’agrandissant jusqu’à englober, comme il se doit, la planète entière et toutes les civilisations et cultures humaines.

Paru en février 2006, ce numéro des Cahiers de Science & Vie n’aborde pas les Sept Merveilles dites « modernes » et que l’on connait suite au vote effectuée il y a de cela quelques années (celui-ci est abordé dans ce numéro mais à l’époque, les votes n’étaient pas encore achevés), et sur lequel l’on pourrait trouver à redire – mais bon, toute liste, de toute façons, sont sujettes a discussions. Du coup, si vous souhaitez en savoir davantage au sujet des Merveilles actuelles, et plus précisément, sur le patrimoine mondial de l’UNESCO, je vous invite à lire un autre numéro, le cent-trentième, bien plus récent (juillet 2012) : Mondes perdus : Peut-on encore les sauver ? Assez complet et instructif, il est le complément indispensable si vous souhaitez approfondir le sujet. Mais quoi qu’il en soit, pour en revenir au numéro qui nous intéresse aujourd’hui, si vous aimez l’antiquité, si vous vous passionnez pour l’architecture humaine et plus précisément pour ses fameuses Merveilles du Monde, alors, nul ne doute que ce numéro des Cahiers de Science & Vie est fait pour vous.

lundi 11 février 2013

MOTORSTORM PACIFIC RIFT



MOTORSTORM PACIFIC RIFT

MotorStorm Pacific Rift déboule à fond les ballons sur PS3 et parachute le joueur au milieu d'une île du Pacifique pour des courses encore plus folles. Sur 16 circuits variés, allant des marécages aux cimes des montagnes en passant par l'intérieur d'un volcan, conduisez toutes sortes de véhicules tout-terrain et démenez-vous pour trouver le chemin adéquat, seul contre l'IA ou jusqu'à 16 joueurs online.


C’est avec quelques semaines de retard, car en étant parfaitement objectif, ce billet aurait davantage eu sa place sur ce blog fin décembre dernier (mais bon, je n’avais pas le temps, blablabla et autres excuses du même genre…) que je me suis enfin décidé à vous parler d’un jeu pour le moins atypique, du moins, pour ce qui est de mes gouts personnels en softs vidéoludiques, MotorStorm Pacific Rift. Atypique ? Pour quelle raison vous demandez vous probablement ? Eh ben, pour etre tout à fait franc, les jeux de courses, depuis… oh… toujours ou presque, cela n’a franchement jamais été ma tasse de thé ; pour moi, un bon jeu vidéo, c’est avant toute chose, l’aventure avec un grand A, un truc qui me fasse vibrer, qui me fasse voir du paysage, avec quelques affrontements, un peu de réflexion, des obstacles à franchir et un minimum de scénario (mais s’il est excellent, je suis preneur), bref, pour moi, un bon jeu vidéo, c’est un truc qui va de Tomb Raider a Final Fantasy en passant par Metal Gear, Medievil, Soul Reaver, Resident Evil et tous les autres du même type. A la rigueur, un jeu de foot, parce que j’aime cela, peut me convenir, mais un jeu de course, quel que soit le genre, sincèrement… bof.


Il faut dire que les voitures et moi, ce n’est pas vraiment le grand amour – et je ne parle même pas des motos, déjà que sur un vélo, j’ai du mal, je vous laisse imaginer ma crainte de monter sur un deux-roues – et ce, depuis toujours : nul en mécanique, je les trouve, a 95%, moches (par contre, les anciennes d’avant-guerre étaient pas mal) et le seul intérêt que je leur trouve, c’est de nous amener d’un point A a un point B… allez, je vous l’avoue, je n’ai même pas mon permis (même si des raisons médicales y sont aussi pour quelque chose). Alors, du coup, comment voulez-vous que je me passionne pour des jeux de courses, qui plus est des jeux où parfois, si vous n’êtes pas vous-mêmes des pilotes chevronnés, vous n’y trouverez aucun plaisir – hum, pourquoi je pense soudainement à Gran Turismo ? Mouais, c’est perdu d’avance, le genre n’est décidément pas pour moi et l’on aurait pu en rester là.


Pourtant, occasionnellement, il m’est arrivé d’avoir quelques coups de cœur : Formula One du temps ou la F1 me disait encore quelque chose (hum, une douzaine d’années) et surtout, l’inimitable et inoubliable Need For Speed III : Hot Pursuit, dont, d’ailleurs, je vous avais parlé sur ce même blog il y a de cela quelques années, avec ses courses endiablés entre concurrents tout en essayant de s’échapper à la police… ah, que de bons souvenirs ! Mais bon, comme vous pouvez le constater, cela fait peu, très peu même… une infime goutte d’eau dans un océan vaste comme un monde ; effectivement, les jeux de course et moi, ce n’est pas ma tasse de thé.


Et puis, une éternité après Need For Speed, ce MotorStorm Pacific Rift au titre pour le moins improbable, que je ne connaissais même pas et acheter en décembre dernier, uniquement pour m’amuser avec mes enfants, chose que je ne pouvais pas faire avec God of War, pour ne citer que l’exemple le plus frappant. Un jeu de course, pris un peu au hasard, qui ne me paraissait pas etre bien compliquer, et qui me permettrait de sortir un peu de mon autisme habituel dont lequel me plonge les jeux vidéo – partager, c’est bien aussi, non ? Un jeu dont je n’attendais pas grand-chose et… qui m’a plu immédiatement et ce, dès la première fois que je l’ai essayé ! Etonnant, pour ne pas dire incroyable ?! Certes, j’en conviens, mais bon, ce MotorStorm Pacific Rift (oh le titre par contre, je n’y arrive pas) possédait en lui tous les atouts, ou presque, pour me plaire : environnements finalement bien plus variés que ceux a quoi je m’attendais (les circuits étant sur une ile, a la base, je craignais un peu la routine), choix plutôt intéressant de véhicules (cela va de la moto au Monster Truck en passant par le quad, le camion ou le 4/4), courses pour le moins endiablées et variés lors des différents et très nombreux défis (contre la montre, minimum de dégâts etc.) et surtout, non seulement, on n’est pas obliger d’etre un Sébastien Loeb en puissance pour espérer remporter une course (mine de rien, pour moi, c’est important) mais en plus, ces fameuses courses… bah, c’est souvent du grand n’importe quoi avec des accidents spectaculaires en veux-tu en voilà (et l’on repart comme en 40), et même, environnements oblige, des chutes dans le vide tellement impressionnantes que, par moments, on se surprend à faire exprès de faire le grand plongeon ! Bref, un tel jeu, pour un type comme moi qui ne veux pas se prendre la tête, c’est le bonheur, alors, quand on est à plusieurs, vous imaginer le délire et les fous rires !


Bien évidemment, aux yeux des puristes, un titre comme MotorStorm Pacific Rift ne trouvera guère grâce à leurs yeux, mais, comme il me plait à le dire souvent : fuck les puristes ! Ici, ce qui compte, ce n’est pas de savoir qui a la plus grosse… euh, pardon, qui est le meilleur pilote, mais de s’amuser, de pousser ses adversaires dans le vide voir même d’y aller soit même… sans oublier de la remporter cette fichue course tout de même, non mais ! A plusieurs, vous prendrez indéniablement votre pied, croyez-moi, et seul, vous n’en serez pas loin non plus, et puis, vu la quantité de défis à réussir, au moins, vous en aurez pour votre argent surtout que, mine de rien, ceux-ci deviennent vite captivants. Alors oui, dans la grande histoire des jeux vidéo, MotorStorm Pacific Rift ne restera pas dans les annales, mais dans la mienne, celle des jeux qui m’auront marqué, sa place sera déjà plus conséquente, et, quelque part, pour moi, c’est surtout cela qui compte avant tout. 

mardi 5 février 2013

Les Cahiers de Science & Vie 106 : L'invention des Pyramides



Comme je vous le disais il y a quelques jours à peine, jeudi dernier pour etre plus précis, je me suis procurer, ces derniers temps, quelques anciens numéros de ce qui est ma revue préférée, je veux bien évidement parler des Cahiers de Science & Vie. Ça tombait plutôt bien puisque, après quelques mois sans avoir beaucoup de temps à consacrer à la presse écrite (quelque chose me dit que Le Trône de Fer y était pour quelque chose), depuis fin décembre, j’ai largement rattraper mon retard, surtout pour ce qu’il en est des Cahiers. Et donc, parmi tous ces anciens numéros, l’un d’eux m’attirait plus particulièrement, celui consacré aux pyramides, sujet on ne peut plus intéressant, comme vous pouvez vous en doutez.

Les Cahiers de Science & Vie n°106 : L'invention des Pyramides
Août/Septembre 2008

L'invention des Pyramides
- Et les pyramides vinrent au monde
- Interview : « La pyramide, c'est l'alliance du tas de sable et de l'angle droit » de Jean-Pierre Adam
I – Pyramides d'Egypte
- Ces pyramides qui peuplent le désert
- Des savoirs portés par le Nil
- Comment édifier une merveille
- La rampe intérieure
- Ont-ils découverts le béton ?
- En route vers les étoiles
- Les textes des pyramides
- Nubie, les pyramides des Pharaons noirs
II – Une forme inévitable ?
- La pyramide ou la géométrie du moindre effort
- La pyramide un principe universel ?
- La géométrie, une science grecque
- L'art de la proportion
III – Autres inventeurs
- Mésopotamie : des montagnes de briques
- La tour de Babel
- Caral : 4000 ans avant les Incas
- Méso-Amérique : la pyramide naît de l'offrande
- Amérique du Nord : Quand les Indiens recréaient le monde
- Yonaguni : Engloutie dans les eaux japonaises
- Les vraies-fausses pyramides bosniaques
IV – Présent et futur
- La pyramide du Louvre : de la controverse à l'évidence
- Une pyramide pour votre dernière demeure
- Interview : « La pyramide le défi de toujours » de Philippe Prost

Bien évidemment, qui dit Pyramides dit bien trop souvent ancienne Egypte, et, immédiatement, aux yeux du grand public, planent des images de pharaons, de momies, de Sphinx et, bien entendu, des trois grandes pyramides du site de Gizeh. Pourtant, ne vous méprenez pas, car si ce numéro des Cahiers de Science & Vie, s’il accorde une part non négligeable aux pyramides égyptiennes, comme il fallait s’y attendre, n’oublie aucunement de s’intéresser à toutes les autres constructions pyramidales de par le monde : ainsi, si le voyage qui nous est proposé ici démarre comme de convenu dans l’Egypte des pharaons, le lecteur, au fil des pages, s’en va à la découverte de la Mésopotamie voisine avec ses temples pyramidaux de briques, dont la fameuse… Tour de Babel, avant de franchir l’Atlantique pour s’attarder du côté de la mystérieuse civilisation de Caral qui a exister des millénaires avant les Incas sans oublier, forcément, un peu plus au nord, les divers peuples d’Amérique centrale qui, des Olmèques aux Aztèques, ont érigés moult pyramides. Mais ce voyage, oh combien passionnant, nous dévoile également que des mystères planent encore, comme le fait de savoir si oui ou non, une construction pyramidale est plongée près des côtes japonaises, et nous met également en garde contre de fausses énigmes, comme les trop célèbres pyramides bosniaques. Un voyage passionnant qui prend fin de nos jours avec, mais comment pouvait-on l’oubliée, la plus célèbre des pyramides modernes, celle du Louvre.

Bref, un excellant numéro des Cahiers de Science & Vie que tout amateur d’anciennes civilisations se doit de posséder de toute urgence. Un numéro plutôt complet et qui résume bien un fait souvent méconnu du plus grand nombre : le fait que les pyramides ne sont pas qu’Egyptiennes. Alors certes, les plus spectaculaires, dont celle, Kheops, qui est la dernière Merveille du Monde encore debout, le sont bel et bien, mais cette forme géométrique fut utiliser, comme on le voit très bien dans ce numéro, par bon nombre de civilisations… et même de nos jours d’ailleurs. Véritable petite mine de connaissances, que ce soit pour la construction de ces monuments ou le choix de cette forme, sans oublier leurs origines diverses (vous le saviez que les indiens d’Amérique du Nord bâtirent des pyramides ?), je me suis tout bonnement régalé a la lecture de ce numéro, un numéro, forcément, que je ne peux que recommander a tout le monde. 

vendredi 1 février 2013

BLAKE ET MORTIMER – LE SECRET DE L’ESPADON



LES AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER – LE SECRET DE L’ESPADON

1947. Alors que dans le monde se multiplient les pactes et les conférences destinées à sauvegarder la paix, le mystérieux Empire Jaune de Basam Damdu « l’usurpateur », empereur du Tibet, lance une offensive généralisée. En quelques heures, la gigantesque armada anéantit les principales villes de la planète. Paris, Londres, Rome, Bombay, sont réduites à l’état de ruines fumantes, la flotte américaine du Pacifique gît au fond de l’océan, tandis que les couleurs de l’empereur sont hissées par ses parachutistes sur les gratte-ciel du nouveau monde… Cependant, dans la base militaire de Scaw-Fell, en Angleterre, le professeur Mortimer met au point une arme secrète dont la puissance de feu devrait permettre de contrer la fulgurante progression de l’armée « jaune » : l’Espadon. Mis au courant par ses espions, Olrik, aventurier habile et sans scrupules qui s’est mis au service de l’Usurpateur, attaque la base avec sa flotte aérienne. Le capitaine Blake, de l’Intelligence Service, ainsi que le professeur Mortimer s’enfuient à bord du Golden Rocket, emportant avec eux les plans de l’Espadon. Ils ne laissent derrière eux que les décombres de Scaw-Fell. Une fantastique poursuite s’engage alors dans les airs et sur terre entre Olrik, qui veut récupérer les plans, et Blake et Mortimer qui tentent de rejoindre une base secrète du Moyen-Orient où, déjà, s’organise la résistance, et où il leur sera possible de mener à bien la construction de l’engin qui représente le dernier espoir du monde libre : l’Espadon…

Je ne sais pas si cela vous est déjà arriver mais personnellement, cela en devient presque habituel chez moi : quel que soit le genre, mais ici, c’est de bande dessinée que nous parlons donc je m’en tiendrais a ce média, il est des œuvres tellement connues qu’elles dépassent de loin les simples amateurs du genre pour ne pas parler des fans purs et durs, ainsi, grand amateur de BD depuis mon plus jeune âge, je pense ne pas me tromper en affirmant que j’ai toujours connu l’une des plus grandes saga de la bande dessinée franco-belge a la papa, je veux bien évidement parler des Aventures de Blake et Mortimer. Pourtant, si le nom de la série m’était familier, si les deux protagonistes principaux également (mais qui ne les connait pas ?), le militaire flegmatique blond a moustache, Blake, et le scientifique brun et barbu, un peu sanguin sur les bords, Mortimer (amusant mais auparavant, j’étais persuader, allez donc savoir pourquoi, que c’était le contraire), si leur auteur, Edgar P. Jacobs ne m’était pas inconnu comme le fait que, depuis son décès, la série continue, reprise par d’autres et si bon nombre d’albums, à force de les voir des centaines de fois, voire plus, dans les rayons, m’étaient aussi communs que bon nombre d’autres bande dessinées que j’avais lu, jamais, jusqu’à ce jour, oui, jamais je n’avais lu ne serais-ce qu’une seule planche d’un quelconque album des aventures des deux britanniques. Hérésie ? Je n’en suis pas loin, j’en conviens, surtout aux yeux des fans purs et durs qui connaissent le moindre album de la saga sur le bout des ongles. Mais bon, que voulez-vous, comme je vous le disais un peu plus haut, c’est le genre de choses qui m’arrivent souvent, et non seulement, ce n’est pas la première fois que cela m’arrive – juste un exemple, Thorgal – mais ce n’est surement pas la dernière, vous pouvez en etre sur.

Et donc, après presque quatre décennies complètes à connaitre Blake et Mortimer mais sans lire le moindre album, il y a de cela quelques semaines, alors que je trainais sur le net pour passer le temps au travail (hein, chut, il ne faut pas le dire), en tombant un peu par hasard sur un titre de la saga, je me suis surpris à me renseigner sur celle-ci, son univers, ses protagonistes, bref, l’œuvre de Jacobs au sens large, et, du coup, je me suis dit que cela ne serait pas franchement idiot de, a l’occasion, tenter l’expérience, voir si moi aussi je m’enthousiasmerai pour une BD qui depuis des décennies n’a vraiment plus rien à prouver de par sa qualité, une BD qui certes, aux yeux des plus jeunes, a fait son temps et représente désormais une époque plus que révolue, mais une BD qui, contrairement à Tintin, pour ne citer que la série la plus proche, tant dans le temps que par le sens graphique (et puis, après tout, Jacobs et Hergé se connaissaient bien), a su dépasser la mort de son créateur ce qui permet à d’autres auteurs d’apporter leur propre vision du mythe – chose très bien faite, par exemple, du côté de Spirou, comme on peut le voir ici : Le groom vert de gris. Une aventure de Spirou et Fantasio. Et comme, encore en 2013, je ne me lasse pas d’un bon Tintin, comment ne pas me dire que Blake et Mortimer pourrait me plaire ? Et puis, qu’avais-je à perdre ? De l’argent ? Même pas puisque la ludothèque à côté de chez moi possède l’intégralité de la saga. Mon temps alors ? Oh, si ce n’était que ça, cela ne représentait pas un bien grand risque.

Et ce fut le choc ! Dès la première partie de ce Secret de l’espadon, premier titre des Aventures de Blake et Mortimer, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire : « mais qu’est-ce que c’est que cette daube !? ». Dessins d’un autre âge, scénario simpliste au possible, personnages tellement stéréotypés qu’ils en deviennent navrant, bulles de texte inversées (souvent, il faut commencer par le bas avant de passer au haut), intrigue invraisemblable et termes plus que limites au sujet des asiatiques, les fameux « jaunes », cette première partie fut plus qu’un choc, un véritable séisme émotionnel qui me perturba au plus haut point. Certes, en affirmant cela, je sais pertinemment que je vais en froisser plus d’un, que certains vont me tomber dessus, mais franchement, j’étais persuader que Blake et Mortimer valait mieux que cela !? Et puis, j’ai essayé de relativiser les choses, de me dire que, par exemple, Tintin au pays des soviets n’avait rien à voir avec le reste de l’œuvre de Hergé et que, d’ailleurs, celui-ci avait retravaillé ses premiers albums, chose qui n’avait pas été faite ici. Pourtant, de mémoire, Tintin au pays des soviets ne m’avait pas laissé un aussi mauvais souvenir, et puis, ce côté limite raciste… ah les gens se plaignent tout le temps de Tintin au Congo, mais franchement, celui-ci, à côté du Secret de l’espadon, c’est du pipi de chat ! Bref, une sacrée déception, cela, pour ce qui est du premier album. Mais histoire d’enfoncer davantage le clou, le second, qui, accessoirement, ne justifie son existence que par de simples raisons mercantiles, est dans la même veine et réussi même, au bout d’une quinzaine de pages, à baisser de niveau graphiquement, ce qui est un comble ! En effet, suite à une colorisation différente, les deux tiers de cette deuxième partie du Secret de l’espadon atteignent des sommets de médiocrité dont on se serais bien passer, quant au scénario, n’allez pas chercher plus loin, rien n’a changer d’un iota et si en plus, il faut se taper moult pages possédant une seule planche et dont la justification est nulle, en dehors, bien évidemment, de remplir l’album inutilement toujours dans un but mercantile et vous comprendrez à quel point j’étais en plein désarroi à l’issu de la lecture des deux premières parties du Secret de l’espadon.

Arrivé à ce point de ma lecture, je dois vous avouer que je n’avais même plus envie de continuer tant ma déception était immense, et puis, finalement, après quelques jours, je me suis enfin décidé de franchir le pas, ne serais ce que pour conclure cet album est de passer définitivement a autre chose… et là, ce fut le choc ! Mais pas le même genre de choc, bien au contraire ! Soudainement, sans crier gare et alors que je n’attendais strictement plus rien de Blake et Mortimer, telle ne fut pas ma surprise en m’apercevant, dès les premières pages, que cette dernière partie du Secret de l’espadon était d’un tout autre acabit ! Bon, déjà, graphiquement, c’est un peu le jour et la nuit, ou, si vous préférez, c’est comme comparez Dieu a un ver de terre ; bref, le sieur Jacobs nous livre là un travail de maitre et l’on retrouve une ligne claire plus conforme à nos habitudes, des traits plus précis et travaillés, un encrage plus subtil et surtout, des couleurs moins tape a l’œil. Mais ce n’est pas tout car scénaristiquement, on se croirait presque devant une autre histoire, autrement plus complexe et adulte : avec un début long et complexe où l’auteur prend la peine d’exposer son intrigue, c’est un véritable régal, je le reconnais, que de s’immerger dans cet album qui est à mille lieux de ses prédécesseurs. Alors bien sûr, l’on sent l’évolution du coté de Jacobs, et l’on se prend à regretter qu’il n’ait pas retravaillé ses débuts car si le Secret de l’espadon aurait été réalisé dans la même veine, quel grand album aurait-il été ! Quoi qu’il en soit, cette dernière partie m’aura finalement fait comprendre pourquoi cette saga est loué par temps de personnes depuis des décennies, et, du coup, malgré des débuts pour le moins catastrophiques selon moi, cette évolution finale m’aura donné envie, a l’occasion, de lire d’autres albums du duo britannique ; pourtant, force est de constater que c’était bien mal barré au début ! Alors oui, sans nul doute que cette critique sera juger bien trop dure par certains, que l’on me trouvera injuste vis-à-vis des débuts d’une œuvre assez anciens et qui doivent etre remis dans leurs contextes, mais bon, je ne renie aucunement ce que j’ai dit : sur trois albums (deux auraient amplement suffis), seul le dernier fut à la hauteur de mes espérances, cela est tout de même peu quand on y pense. Et puis tout de même, les deux premières parties possèdent bien trop de points faibles, de mon point de vue, pour que je les passe sous silence, la suite, par contre, c’est autrement plus intéressant et laisse entrevoir le potentiel d’une saga qui, je ne le doute pas, mérité d’etre découverte.