mardi 25 juin 2013

PLANÈTE DINOSAURES


PLANÈTE DINOSAURES

Grâce à un bond dans le passé de plusieurs millions d'années et à des techniques graphiques uniques, Planète Dinosaures ramène à la vie les créatures les plus extraordinaires qui aient jamais existé. Presque tous les dinosaures présentés dans ce documentaire ont été découverts ces 10 dernières années, menant à la réécriture des livres sur la préhistoire...

Episode 1 : Le Monde perdu
-95 millions d’années, Crétacé – Afrique du Nord
Dans un marais, en Afrique du Nord, un troupeau d’Ouranosaurus sont effrayés par un Spinosaurus, qui les ignore. Au lieu de cela, il chasse  des Onchopristis (un poisson-scie géant), qui migrent dans les rivières d'eau douce pour se reproduire. Pendant ce temps, deux Carcharodontosaurus se battent pour obtenir des droits de chasse sur un troupeau d’Ouranosaurus.

Episode 2 : Dragons à plumes
-154 à -85 millions d’années, Jurassique et Crétacé – Chine et Mongolie
Dans une forêt de la fin du Jurassique, dans ce qui est maintenant la Chine, un Epidexipteryx échappe à un Sinraptor en grimpant à un arbre. Il trouve une larve de coléoptère dans l'écorce de celui-ci, et utilise ses doigts allongés afin de s’en saisir. Ailleurs, en Mongolie, des Gigantoraptors paradent afin d’obtenir les faveurs des femelles.

Episode 3 : Tueurs ultimes
-75 millions d’années, Crétacé – Amérique du Nord et Madagascar
À la fin du Crétacé, au Canada, dans ce qui est aujourd’hui connu sous le nom de Dinosaur Provincial Park, un Daspletosaurus traque un Chasmosaurus dans une forêt, mais perd l'effet de surprise et est forcé de battre en retraite. Plus tard, le Chasmosaurus est pris en embuscade par un groupe de tyrannosauridés. Un peu plus au nord, en Arctique, les Edmontosaures sont chassés par une grande sous-espèce de Troodon.

Episode 4 : Combat pour la vie
-150 millions d’années, Jurassique – Europe et Amérique du Nord
Dans les mers de la fin du Jurassique, en Europe, un Kimmerosaurus chasse un Squatina avant d’être pris en embuscade par un Pliosaure. Pendant ce temps-là, en Amérique du Nord, les stégosaures et les Camptosaurus coexistent dans une relation mutuellement bénéfique : les Camptosaurus servent de guetteurs, tandis que les Stégosaures fournissent une protection. Justement, un Allosaure attaque le groupe.

Episode 5 : Nouveaux géants
-95 millions d’années, Crétacé – Amérique du Sud et Afrique du Nord
À la fin du Crétacé, en Amérique du Sud, dans un site de nidification, un Argentinosaure sort de son œuf, et est presque immédiatement attaqués par un Lacusovagus. Le ptérosaure est effrayé par un Skorpiovenator, qui finit par dévorer le nouveau-né. Cependant, les autres sont sauvés par l’arrivée d’un troupeau d’Argentinosaures adultes. Ailleurs, en Afrique du Nord, un troupeau de Paralititan fait une halte près d’une rivière quand soudain, un Sarcosuchus piège l’un des jeunes.

Episode 6 : Les grands survivants
-92 a -65 millions d’années, Crétacé – Roumanie, Etats Unis et Mongolie
Vers la fin du Crétacé, sur l'île de Haţeg, un troupeau de Magyarosaurus se nourrit de végétation, tandis qu'un Bradycneme chasse des lézards parmi eux. Tombant du ciel, des Hatzegopteryx se mettent à chasser et dévorer les jeunes Magyarosaurus. En Amérique du Nord, un Zunityrannus attaque des Therizinosaures, mais doit prendre la fuite devant la résistance de ses étranges dinosaures.  Pour finir, en Mongolie, l’on retrouve des  Gigantoraptors en train de couver et protéger leur nid contre les prédateurs en maraude…


Il y a de cela un peu plus de deux ans, je vous avais proposé sur ce blog les critiques de trois documentaires de la BBC et consacrés à la préhistoire, les célèbres Sur la Terre des Dinosaures, Sur la Terre des géants et Sur la Terre des monstres disparus, probablement ce qui se fait de mieux, sans exagération aucune, dans le genre. Alors bien évidement, d’autres documentaires existaient également, certains de qualité, d’autres non, et si à l’époque, je m’étais promis, a l’occasion, de me procurer d’autres documentaires consacrés à la préhistoire et plus précisément aux dinosaures, l’une de mes grandes passions depuis que je suis enfant, je dois avouer qu’au fil du temps – mais aussi d’autres achats – mon idée fut un peu mise de côté, et ce, jusqu’à il y a tout juste quelques semaines… Ainsi, alors que l’anniversaire de mon fils cadet, Rafaël, approchait à grand pas, et comme celui-ci a repris en quelques sortes le flambeau pour ce qui est des dinosaures, j’eu envie de lui faire une petite surprise et de lui trouver un nouveau documentaire, histoire qu’il ait un peu de nouveauté à se mettre sous la dent, et franchement, en parlant de nouveauté, je ne pouvais pas mieux tomber !


Car effectivement, ce Planète Dinosaures, toujours produit par la BBC et dont je vous parle aujourd’hui est bel et bien en quelque sorte la suite de la trilogie cité précédemment et plus particulièrement du célèbre et grandiose Sur la Terre des Dinosaures, vieux d’une bonne décennie et qui commençait déjà à dater un peu. En effet, comme tout bon amateur de paléontologie le sait parfaitement, et comme il est rappelé dans chaque épisode de ce documentaire, depuis la fin du vingtième siècle et plus particulièrement depuis les années 2000, les découvertes, en plus d’etre nombreuses, furent pour le moins exceptionnelles et, au jour d’aujourd’hui, et en très peu de temps, notre vision des dinosaures a littéralement changée : multitude de nouvelles espèces, dinosaures à plumes à foison, lien établit avec les oiseaux, ces dernières années auront été pour le moins richissimes pour ce qui est de la paléontologie. Du coup, avec tous ces nouveaux dinosaures découverts sans oublier les anciens et la nouvelle vision que l’on a de ceux-ci, une suite s’imposait fort logiquement a l’excellent Sur la Terre des Dinosaures, d’où, vous l’avez compris, ce Planète Dinosaures.


Et bien évidement, BBC oblige, la qualité est une fois de plus au rendez-vous et en toute sincérité, si vous êtes un passionner de dinosaures et d’autres animaux préhistoriques, ou bien, si l’un de vos enfants ne jure que par eux, alors, n’hésitez pas une seule seconde, ce Planète Dinosaures est tout simplement indispensable ! Ainsi, et par le biais d’images numériques qui ont encore fait bien des progrès, nous retrouvons toute une foule de nouveaux dinos que ce soient les gigantesques Argentinosaures, les minuscules Microraptors, les stupéfiants Therizinosaures, les impressionnants Gigantoraptors, les terrifiants Sarcosuchus et autres Prédateurs X, et ce, sans oublier tous les autres, bien nombreux et souvent étonnants de par leurs formes, leur apparence ou tout bonnement leur mode de vie. Alors bien sûr, ces noms que je viens de citer seront familier aux plus mordus d’entre vous, d’ailleurs, ceux-ci ont souvent fait la une de quelques-uns de mes billets depuis que ce blog existe, mais quoi qu’il en soit, c’est tout de même agréable de les voir animés, d’avoir l’impression de remonter le temps et de les découvrir dans leurs milieu naturel, et ce, même s’il faut garder à l’esprit que ce documentaire est une reconstitution et qu’il se base sur des hypothèses. Mais quoi qu’il en soit, ce Planète Dinosaures est, si l’on est un amateur, tout bonnement indispensable, fort bien réaliser et captivant de bout en bout, et puis, ne serais-ce que pour les nouveaux dinosaures présentés ici, il mérite largement le coup, non ?!

lundi 10 juin 2013

ÇA


ÇA

La terreur s'incarna pour la première fois dans un bateau en papier journal dévalant un caniveau gonflé d'eau de pluie. Un petit garçon courait gaiement à côté. Il s'appelait George et avait six ans... Pris dans un tourbillon, l'esquif disparut dans une bouche d'égout. L'enfant mit un genou à terre, se pencha... Des yeux jaunes le regardaient, des yeux comme ceux qu'il avait imaginés le guettant dans la cave... « Salut, Georgie ! » fit une voix... Un clown se dressait dans l'égout. Sa main noueuse comme une patte de rapace tenait un lot de ballons colorés... George tendit le bras... Dans la rue, les gens ne virent qu'un gamin en ciré jaune qui hurlait et se tordait dans le caniveau... Œil de salamandre, Queue de dragon, Main de gloire, quoi que ce fût, c'était là de nouveau... Ça ! L'ordure aux cent têtes...

Il y a de cela vingt ans environ, c’était le début des années 90 et la fin de mon adolescence, et après avoir découvert Tolkien et son Seigneur des Anneaux peu de temps auparavant, un autre auteur pris une place importante dans ma vie d’alors, Stephen King. Aujourd’hui, deux décennies plus tard, je me souviens encore parfaitement du choc que je ressentis alors en me plongeant dans quelques-unes de ses œuvres parmi les plus emblématiques : ainsi, entre mon premier ouvrage du maitre de l’Horreur, Simetière, puis Carry, Charlie, Jessie et, bien évidemment, ce formidable chef d’œuvre que fut Ça, cette sombre histoire d’un clown qui, dans une petite ville perdue du nord est des Etats Unis, se réveillait tous les 27 ans afin de dévorer des enfants, le début des années 90 fut indéniablement marqué par le sceau de Stephen King. Pourtant, il aura suffi que, une fois mon service militaire achevé, je découvre le Maitre de Providence, je veux bien évidement parler de HP Lovecraft pour que ne palisse l’étoile de Stephen King, aussi vite survenue dans ma vie, aussi vite partie, au point même que, au bout de quelques années, j’étais de plus en plus désobligeant à son sujet. Alors certes, je n’oubliais pas mes amours passés pour lui, de même, je reconnaissais, ne serais-ce que par le biais de bon nombre d’adaptations cinématographiques de ses œuvres, qu’il en avait écrit bon nombre, et de fort bonnes ; cependant, quand je faisais les comparaisons entre King et Lovecraft, quand je me disais qu’en quelques dizaines de pages, ce dernier allait bien plus loin dans l’indicible que le premier dans un roman de six cent pages, et bien, l’affaire semblait entendue… Pourtant, et malgré toutes ces années écoulées, une œuvre de Stephen King gardait pour moi une place particulière, Ça.

Il faut dire pour etre tout à fait franc que non seulement, Ça a toujours été mon roman préféré de Stephen King mais qu’en plus, il est indéniablement dans mon top ten, tous genres confondus : un truc tout bonnement énorme, véritable compilation de tous les genres horrifiques, diablement fort bien écris et captivant au possible, qui nous propose carrément l’un des « méchants » les plus charismatiques et inquiétants qu’il m’ai été donné de voir dans un livre, le fameux clown Grippe-Sou, en fait, une entité fort semblable à celles du mythe de Cthulhu, arrivé sur Terre il y a des millions d’années et venu des profondeurs de cet espace lointain qui faisait tant peur a Lovecraft. Mais Ça, c’est bien plus qu’un simple roman d’horreur comme il en existe tant : comme je vous l’ai dit, tout d’abord, c’est une excellente compilation du genre, mais au-delà de ceci et des multiples avatars de Ça – clown, lépreux, loup-garou, momie, araignée, créature des marais, vampire etc. – l’autre principale source d’intérêt de ce roman, c’est la prédominance du passage à l’âge adulte. Ainsi, la structure de ce très long roman de plus de mille pages, alterne entre deux périodes de temps, 1958 et 1985, et les héros, âgés d’une dizaine d’années lors de leurs première rencontre avec le clown meurtrier, et donc, capables de tout car, enfants, pour eux, la magie est du domaine du possible, ne sont plus loin de la quarantaine lorsqu’ils doivent revenir a Derry afin d’en finir une bonne fois pour toutes avec Ça ; et là, les choses se compliquent diablement, malgré ce que l’on pourrait penser de prime abord. Et justement, c’est là tout l’intérêt de cet ouvrage et le coup de génie de Stephen King qui, alternant entre deux époques d’un chapitre à l’autre mais aussi de points de vu selon les protagonistes mis en avant, réussi le tour de force de nous offrir une œuvre à la fois monumentale et hautement captivante, une œuvre qui, bien évidemment, et comme il est de coutume avec King, va très loin dans l’horreur pure et dure (les descriptions sont terribles et souvenez-vous, ce sont des enfants qui y passent) tant physique que psychologique (dès le premier chapitre, le summum est quasiment atteint avec l’assassinat du petit frère du personnage principal, un truc qui me marqua fortement lors de ma première lecture, ayant moi-même un frère plus jeune), mais qui, du coup, sait s’attarder sur les nombreux protagonistes, leurs craintes, leurs peurs, leurs espoirs, et qui, bien entendu, joue fort habilement de la différence entre l’enfance et l’âge adulte, un âge auquel on ne croit plus à rien, où l’impossible n’est plus possible, où la magie n’existe plus, forcément, mais aussi, où l’on se retrouve impuissant pour battre une entité comme Ça.


Relire une œuvre aussi magistrale que Ça, après tant d’années, fut l’une des meilleures idées que j’ai eu depuis longtemps, et je n’exagère pas le moins du monde en vous disant cela. Je l’avais presque oublié mais c’est fou ce que ce roman est tout bonnement grandiose pour les raisons dont je vous ai parlé précédemment. Bien évidemment, je connaissais déjà la trame de l’histoire et ne fut pas vraiment surpris par cette relecture, par contre, étant plus âgé et possédant un bagage plus important de par mes diverses lectures, j’ai pu apprécier davantage Ça par le biais de petits détails, de petites inspirations de Lovecraft mais aussi, tout simplement, par le simple fait que j’ai moi-même, désormais, l’âge des membres du club des ratés lorsqu’ils reviennent a Derry, et que, pour moi aussi, l’enfance est désormais très loin… Justement, petit détail supplémentaire qui faisait que je ne pouvais qu’apprécier cette œuvre : ayant moi-même fait partie, du temps de mon enfance et de l’adolescence, d’une espèce de club des ratés, comment ne pas me revoir dans ces sept enfants ? Quoi qu’il en soit, et même vingt ans plus tard, Ça est toujours aussi exceptionnel, sur cela, je n’ai pas changé d’avis une seule seconde, et puis, c’est tout de même le roman qui confirme tout ce que j’ai toujours pensé sur les clowns… Enfin bon, du coup, m’étant réconcilier avec le maitre, je vais me faire toute une série de bouquins de Stephen King, histoire de rester dans l’ambiance, avec, en point d’orgue, pour débuter, Le Fléau, puis La Tour Sombre… bref, je pense que je n’en ai pas finis de sitôt avec King dans ce blog… 

STAR TREK


STAR TREK

La plus grande odyssée spatiale de tous les temps voit le jour dans le nouveau Star Trek, mettant en scène le premier voyage d'un tout nouvel équipage à bord de l'U.S.S. Enterprise, le vaisseau spatial le plus sophistiqué de l'histoire. Dans ce périple semé de dangers, d'action et d'humour, les nouvelles recrues doivent tout faire pour empêcher le plan diabolique d'un être maléfique menaçant l'humanité toute entière dans sa quête de vengeance. Le sort de la galaxie est entre les mains de deux officiers que tout oppose : d'un côté, James Kirk, originaire de la rurale IOWA, tête brulée en quête de sensations fortes, de l'autre, Spock, issu d'une société basée sur la logique et rejetant toute forme d'émotion. Quand l'instinct fougueux rencontre la raison pure, une improbable mais puissante alliance se forme et sera seule en mesure de faire traverser à l'équipage d'effroyables dangers, là où personne n'est encore jamais allé.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, c’est-à-dire, la critique à proprement parler de cette énième déclinaison au cinéma de la cultissime série Star Trek, je dois m’attarder sur deux choses qui, de mon point de vue, sont nécessaires afin de comprendre mon ressenti final. Et tout d’abord, comment ne pas débuter, justement, par cette fameuse série, ce Star Trek qui aura bercée ma jeunesse, et, accessoirement, par le biais de multiples rediffusions, une bonne partie de ma vie ? Car oui, mille fois oui, sans etre un fan hardcore comme il en existe tant de par ce bas monde (oui, vous savez, ceux qui collectionnent les figurines des personnages de la série, qui se rendent à des conventions déguisés ou qui ont vu chacun des épisodes de toutes les séries au bas mot une centaine de fois), je ne m’en considère pas moins comme étant un fan de Star Trek, oh certes, fan comme je peux l’etre d’autres séries ou films, bande dessinées, etc., mais fan tout de même. Car Star Trek, comme je vous l’ai dit, ce fut, pour commencer, mon enfance, et si, encore aujourd’hui, je suis un fan de Science-Fiction, je pense ne pas me tromper en affirmant que cette série y fut pour une bonne part. Et puis, le Capitaine Kirk, Spock, l’Enterprise, le générique, cette musique et même, n’ayons pas peur des mots, ce côté un peu ringard – car bon, comment dire, tout cela date tout de même de la fin des années 60 et point de vu effets spéciaux, ce n’était pas encore le top – tout en étant visionnaire : un simple exemple, les premiers portables dans une œuvre de fiction, c’était dans Star Trek mes amis ! Bref, un respect total pour cette œuvre de ma part, enfin, pour la série originale, le reste, selon moi, ne m’ayant jamais véritablement intéressé – oh, l’époque avec le Capitaine Picard encore, ça passait, mais le reste, bof.


Ceci étant dit, la deuxième chose que je voulais souligner avant de m’attaquer à la critique de ce film, c’est que, depuis toujours ou presque – du moins, depuis que j’ai un certain âge pour savoir que la chose existe – je déteste franchement cette manie qu’ont les réalisateurs de nous ressortir, tous les dix/vingt ans environ, de nouvelles versions d’anciens films qui ont eu du succès ; tout en sachant que depuis les années 2000, parfois, deux ou trois ans suffisent, la grande mode étant au Reboot… Cette façon de procédée, qui nous montre surtout à quel point tout cela est avant toute chose une affaire de gros sous – et oui, il est plus facile de nous refaire un énième Superman que de se creuser la tête en essayant de crée du neuf, surtout que cela risque de ne pas fonctionner – en plus d’etre plus que discutable, ne se limite d’ailleurs pas forcément au cinéma puisque, dans le petit monde formidable de la musique des années 2000, les… euh… artistes… se sont spécialisés dans les reprises de vieux succès, c’est plus facile et surtout, cela évite de se créer ses propres morceaux, chose dont la plus part, visiblement, son incapables. Mais bon, pour en revenir à nos moutons, c’est-à-dire, au cinéma, toutes ces multiples versions – d’ailleurs, cela ne date pas d’hier comme chacun sait – accouchent bien souvent du franchement bof au passable, mais, de temps en temps, par je ne sais quel miracle, l’on peut avoir de très bonnes surprises… et force est de constater que je n’aurais jamais cru que cela soit le cas avec ce nouveau Star Trek !


En effet, lorsque celui-ci est sorti sur les écrans en 2009, ce fut presque, à mes yeux, comme un crime de lèse-majesté ! Hein, quoi, comment, ils osent nous ressortir un Star Trek avec de nouveaux acteurs a la place des légendaires William Shatner, Leonard Nimoy, DeForest Kelley et les autres !? Non, mille fois non, et malgré le fait que certains avaient entretemps passé l’arme à gauche, je ne pouvais l’accepter et cette nouvelle version sur grand écran fut immédiatement considérée, par ma part, et sans que je ne la voie, bien évidemment, comme une bouse infâme, un étron sans nom qui venait salir la mémoire de la série originale. Puis, le temps s’écoula, les mois tout d’abord, puis les années et je n’y pensais plus trop, ce, jusqu’à ce que je ne tombe sur la bande annonce d’un nouveau film : Star Trek Into Darkness qui sort de par chez nous dans quelques jours… Pff, à mes yeux, encore un truc sans intérêt, un vulgaire film commercial et un beau piège a gogos… et puis, la semaine passée, de façon totalement inattendue, alors que ce fameux Star Trek de 2009 allait etre diffusée sur le petit écran, j’eu soudainement l’envie de voir finalement ce qu’il avait dans le ventre, si c’était vraiment aussi nul que je le soupçonnais, ou bien, si une fois de plus, après avoir descendu en flèche pendant des années une œuvre que je n’avais jamais vu, j’allais changer d’avis ? Vous l’avez compris, ce fut le cas !


Et ce, dès les premières minutes, ce qui peut paraitre étonnant au vu de tout ce que je pensais au sujet de ce film, mais bon, pour une fois, j’avais essayé de mettre mes aprioris de coté, de voir ce que ça pouvait donner tout en n’attendant pas la Lune… sauf que la Lune, je l’ai finalement eu, et sincèrement, ce fut une belle surprise. Mais alors, qu’est-il arrivé pour que je change d’avis aussi radicalement, pour que de jeunes et nouveaux acteurs remplacent au pied levé de véritables légendes et, qui plus est, soient plutôt crédibles pour certains, excellents pour d’autres, qu’est-il arrivé pour que, au final, ce Star Trek, ai été pour moi l’un des meilleurs films qu’il m’a été donné de voir depuis quelques mois !? Eh bien, je pense que le réalisateur de la chose, un certain J. J. Abrams, y soit pour beaucoup. Les connaisseurs, bien évidemment, se souviennent de lui pour une certaine série du nom de Lost qui, il y a quelques années, avait connu un grand succès, mais pour moi, comme – aussi curieux que cela puisse paraitre – je n’avais jamais eu l’occasion d’en voir le moindre épisode, le sieur Abrams, je le connaissais par un de ses films, un certain Super 8, sorti en 2011, formidable hommage à Steven Spielberg et son œuvre, et qui m’avait franchement bien plu. Et quand je vous dis, donc, que J. J. Abrams y ait pour beaucoup dans mon changement d’opinion, c’est peu dire, car là, en s’attaquant à un véritable mythe, non seulement la tâche n’était pas simple finalement, mais la prise de risque plus qu’évidente, or, non seulement, ce bougre d’Abrams s’en est diablement bien sorti, mais en plus, plutôt que de nous proposer une énième version de Star Trek consensuelle et destinée à marcher dans les salles, il nous a offert un film plutôt crédible de par son scénario et son intrigue, spectaculaire de par ses effets spéciaux et même étonnant de par ses acteurs qui, bien évidemment, sans faire oublier leurs illustres prédécesseurs, sans sortent finalement plutôt bien, voire très bien pour certains. Et histoire d’enfoncer le clou, ce reboot de la série, plutôt que de faire table rasée du passé (et Dieu sait qu’il s’en ai passé des choses depuis quatre décennies) nous offre, par le biais d’un voyage dans le temps, un univers parallèle où les divergences entre la série et ce film ont donc toutes leurs places de façon on ne peut plus logiques… enfin, quand on est un habitué de la science-fiction, cela va de soi.


Bref, au final, et après avoir pensé le plus grand mal de cette nouvelle version de Star Trek, le visionnage de celle-ci m’a, non seulement, fait complètement changer d’avis (dire que cela m’arrive si souvent et que je ne change pas) alors que c’était loin, très loin d’etre gagner, mais en plus, cette version du mythe par J. J. Abrams s’est révélée etre un fort bon film, et là, je dois reconnaitre que je ne m’y attendais pas le moins du monde. Crédible et respectueuse de l’œuvre originale de bout en bout, captivante et spectaculaire, bourrée de clins d’œil pour les fans, et se donnant même le luxe de rajeunir la franchise, bien entendu, mais surtout, d’ouvrir à celle-ci de nouveaux horizons et un nouveau public plus jeune, ce Star Trek m’aura laissé pantois – et, accessoirement, rappelé qu’avant de critiquer une œuvre, il vaut mieux la regarder, non ? Et du coup, forcément, maintenant que j’ai complètement retourné ma veste, je le verrais bien ce Star Trek Into Darkness, non ?!

PROMÉTHÉE – L’ARCHE


PROMÉTHÉE – L’ARCHE

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
2019.
Prométhée, une fois libéré par Hercule des chaînes qui l’entravaient, guide son ami vers les humains, en quête de son destin : être le sauveur et l’appui de l’homme en sa misère. Mais l’humanité va subir l’ire et le courroux de Zeus, dieu du ciel et souverain des dieux de l’olympe, irrité par la trahison d’Hercule et de Prométhée, qui donna le feu aux hommes. Les enfers se déchaînent alors sur la Terre… 28 septembre 2019, des évènements totalement inexplicables et souvent dévastateurs se succèdent. A raison d’un par jour, depuis le 21 septembre, ils se produisent toujours à la même heure : 13h13… A Providence, Rhode Island, à une date indéterminée, dans le futur ou dans le présent d’une dimension parallèle, le golfeur professionnel Tim Scott pense être bloqué dans ce lieu insolite depuis deux mois, après le crash de son avion sur une petite île déserte et au passage à travers une sorte de miroir dans une base secrète apparemment de construction non humaine. Il y est rejoint par l’équipe du scientifique Hassan Turan et de l’amiral Charles Dimbort, eux aussi passés au travers d’un miroir au fond du trou bleu. Tous se rendent compte alors de la dissonance et de la discordance spatio-temporelle entre leurs deux récits : le temps à Providence passerait 20 fois plus vite dans ce qui serait la réalité…


Depuis le début de cette année 2013, une fois par mois, au minimum, je vous donne rendez-vous avec ce qu’il faut bel et bien appeler la bande dessinée la plus marquante de ce début d’année, je veux bien évidement parlé de Prométhée, œuvre de Christophe Bec et dont voici aujourd’hui le sixième tome de la saga. Enfin, quand je dis la plus marquante, je parle, bien entendu, à mes yeux surtout que la majeure partie de cette série est sortie ces dernières années – mais bon, petit à petit, je rattrape mon retard et une fois le prochain tome, La théorie du centième singe, acheté et lu, je n’aurais plus qu’à attendre les nouveautés avec impatience… Mais bon, pour le moment, je n’en suis pas encore là, et justement, il est temps de s’attarder (mais moins que d’habitude, vous comprendrez pourquoi) sur ce sixième tome de Prométhée.

Intitulé L’Arche, celui-ci peut etre considéré, un peu comme son prédécesseur, Le sarcophage, comme un énième tome de transition. Un de plus me direz-vous, et ce, dans une série qui commence à en avoir un peu trop, ce n’est jamais bon signe en temps normal ; et, quelque part, je ne peux vous donner tort devant des craintes qui, le plus souvent, son amplement justifiées. Pourtant, ici, cela fonctionne plutôt bien, et une fois ouvert cet album, après la satisfaction d’avoir eu droit à une illustration de couverture plus colorée qu’a l’habitude, l’on se retrouve une fois de plus en terrain connu et c’est avec une certaine satisfaction que l’on suit la suite de cette intrigue certes bien compliquée et mystérieuse, mais qui n’en reste pas moins captivante. Ainsi, après une absence de ces fameux phénomènes dans le tome précédant (pour raisons chronologiques), ici, ceux-ci sont de retour, mais de façon bien plus discrète ce qui fait que la population mondiale, dans son ensemble, croit qu’enfin, ceux-ci sont finis. Bien évidemment, en aucune façon comme on le découvre au fil des pages de ce sixième tome, et l’on se doute bien que notre planète et ses habitants risquent encore de dérouiller sévère d’ici la fin. Justement, L’Arche débute par un résumé de ces fameux événements et nous propose également un petit trombinoscope des principales figures apparues jusqu’ici, chose pour le moins judicieuse car bon, comment dire, avec toutes ces intrigues qui se déroulent en parallèle, tous ces phénomènes, hypothèses que l’on se tape, mais aussi, cette flopée de protagonistes – dont un bon nombre, il faut bien l’avouer, se ressemblent beaucoup ce qui n’arrange rien – un petit résumé, cela ne fait pas de mal et, du coup, l’on ne peut qu’apprécier davantage la suite, surtout que celle-ci est fidèle à ce qu’elle fut jusqu’à maintenant, c’est-à-dire, franchement bonne.


Sauf que tout n’est pas tout rose et que, arrivé à ce point de la série, je ne peux pas m’empêcher de me dire que tout le bien que je pense de celle-ci, tout ce qui fait que j’apprécie particulièrement ce Prométhée, et bien, cela peut parfaitement ne pas marcher pour bien des personnes. Ainsi, qu’ont-ils ? Une série qui s’étire en longueur et qui n’en est même pas à sa moitié (du moins avec L’Arche), une intrigue qui avance à la vitesse d’un escargot et qui se complexifie de tomes en tomes, chacun de ceux-ci apportant son lot de nouvelles énigmes, un nombre un peu trop conséquent de dessinateurs, ce qui peut déplaire (fort heureusement, ici, seul Stefano Raffaele est aux commandes et c’est tant mieux) et une impression que le tout aurait pu etre bouclé en quelques tomes a peine. Alors personnellement, j’accroche au concept, au scénario et ce rythme de sénateur choisis par Bec ne me gênes en aucune façon, mais je peux parfaitement comprendre également que certains, beaucoups mêmes, abandonnent la partie pour ces raisons évoquées plus haut. Dommage, car Prométhée est sincèrement une très bonne série et possède un scénario en béton, mais il faut également se dire que tout le monde n’est pas prêt à accepter une série d’une douzaine de tomes qui ne pourra etre juger que dans son ensemble, une affaire de gouts, certes, mais parfaitement compréhensibles… 

jeudi 6 juin 2013

SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ


SOYEZ SYMPAS, REMBOBINEZ

À Passaic, dans le New Jersey, Mike est l'employé de Be Kind Rewind, le vidéoclub d'Elroy Fletcher, son père adoptif. Alors que monsieur Fletcher est parti quelques jours étudier les méthodes de la concurrence, la totalité des cassettes VHS de la boutique est effacée par Jerry, un ami de Mike, qui a été magnétisé en tentant de saboter une centrale électrique. Pour sauver le vidéoclub de la faillite et satisfaire la demande des plus fidèles clients, les deux hommes décident de réaliser eux-mêmes les remakes des films effacés. Après le succès inattendu de leurs versions de S.O.S. Fantômes et Rush Hour 2, ils tournent film sur film avec l'aide d'Alma et de Wilson, l'employé de Jerry. Parmi leurs reprises, on compte Robocop, 2001 : L'Odyssée de l'espace, Boyz N the Hood, Miss Daisy et son chauffeur, Carrie au bal du diable, et Le Roi lion. Ils deviennent bientôt de véritables vedettes locales et on leur réclame toujours plus de films « suédés ».


Il fut un temps, pas si lointain que cela finalement mais qui peut etre l’équivalent de la préhistoire pour les plus jeunes d’entre vous, un temps où le téléchargement n’existait pas, un temps qui datait même d’avant le CD, c’était le bon vieux temps des K7, support qui nous permettaient d’écouter de la musique, mais également, de regarder des films, ceux-ci, par le biais de ce formidable représentant d’une autre époque qu’était le magnétoscope. Et oui les jeunes, imaginez une K7 (euh, vous ne savez pas ce qu’est une K7 ? Euh… comment dire, imaginer un truc noir, sensiblement de la taille du roman, avec deux trous et où défile une bande marron… ou mieux, servez-vous de Google, c’est plus simple), formidable artefact d’une époque révolue, et qui, aussi incroyable que cela puisse paraitre, était alors le must de chez must de ce qui se faisait en matière de cinéma à la maison ; un truc sans chapitres, sans bonus, qui se contentait de défiler dans le sens du visionnage, et qu’il fallait rembobinez à la fin, un truc qui pouvait s’abimer assez facilement au demeurant, mais qui nous permettait également, par le biais de ce fameux magnétoscope, d’enregistrer les programmes diffusés à la télévision. Bref, imaginez ou bien, souvenez-vous, car la génération qui aura connu ces fameuses K7, c’est la mienne et que, pour le moment, nous sommes encore un certain nombre à nous en souvenir…


Mais au fait, pourquoi vous parler de ces fameuses K7 ? Ce billet n’était-il censé etre la critique d’un film ? Eh bien, tout simplement car cet artefact, donc, car au jour d’aujourd’hui, on peut presque le considéré ainsi, est bien évidement au cœur de l’intrigue de ce Soyez sympas, rembobinezBe Kind Rewind en VO ce qui fait tout de suite moins débile en anglais – puisque c’est un vidéoclub qui est au centre de l’action du film : un vidéoclub déjà vieillot et dépassé puisque ayant énormément de mal à lutter contre le remplacement progressif et inéducable des K7 par les DVD (le Laser Disc, des films dans des CD de la taille d’un 33 tour, étant tombé au champ d’honneur assez rapidement) dans les années 90. Et donc, à la tête de ce magasin de locations de films, un vieil homme solitaire, Danny Glover, son fils adoptif et unique employé, Mos Def, un ami de celui-ci, le complètement détraqué Jack Black dans un rôle encore plus cintré qu’a l’habitude, et, en tant que plus fidèle cliente des lieux, ni plus ni moins que Mia Farrow himself, excusez du peu ! Un magasin vétuste menacé par un projet immobilier de la Mairie qui dénaturera le quartier, mais qui semble inéluctable, et donc, pour sauver les meubles, nos deux olibrius – Jack Black et Mos Def – suite à un accident invraisemblable qui efface toutes les bandes des K7 du vidéoclub, se mettent à tourner eux-mêmes leurs versions personnelles, et très amateurs, de tout un tas de films comme S.O.S. Fantômes, Rush Hour, Robocop, 2001 : L'Odyssée de l'espace, Boyz N the Hood, Miss Daisy et son chauffeur, Carrie au bal du diable, et Le Roi lion, et ce, afin de les louer aux gens du quartier, qui, oh surprise, adorent le concept, le fameux « suédés »  – qui, au demeurant, suite à la sortie de ce film, aura donner envie a tout un tas de gens de réaliser eux-mêmes leurs versions suédés de films connus.


Alors bien sûr, Soyez sympas, rembobinez, du réalisateur français Michel Gondry, plus connu pour ses nombreuses collaborations dans l’univers de la musique, est un peu débile tout de même, mais pas forcément dans le mauvais sens du terme, bien au contraire, car si nous avons là un film comique, nous sommes à mille lieux de l’humour facile et souvent « pipi/caca/cul/cul » que l’on peut trouver dans bon nombre de productions habituelles. Ici, c’est souvent du grand n’importe quoi – et force est de constater que les deux acteurs principaux y sont pour beaucoup – et certaines ficelles sont décidément bien grosses, pour ne pas dire épaisses, mais sincèrement, rien que pour les nombreux clins d’œil a je ne sais combien de films et bien évidement, les tournages amateurs de nos compères, vites rejoints par les habitants du quartier, et qui méritent largement leur qualificatif d’amateur – et sur ce point, SOS Fantômes suédé est un must absolu et le meilleur moment du film – font qu’au final, on ne peut qu’accrocher à ce Soyez sympas, rembobinez, film complètement déjantée, certes, mais qui fait un bien fou en cette période morose ou tout semble aller de mal en pis…

dimanche 2 juin 2013

RUBBER SOUL


RUBBER SOUL

The Beatles 1965

1 – Drive My Car (John Lennon, Paul McCartney) 2:28
2 – Norwegian Wood (This Bird Has Flown) (John Lennon, Paul McCartney) 2:05
3 – You Won't See Me (John Lennon, Paul McCartney) 3:20
4 – Nowhere Man (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
5 – Think for Yourself (George Harrison) 2:19
6 – The Word (John Lennon, Paul McCartney) 2:43
7 – Michelle (John Lennon, Paul McCartney) 2:40
8 – What Goes On (John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr) 2:48
9 – Girl (John Lennon, Paul McCartney) 2:32
10 – I'm Looking Through You (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
11 – In My Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:25
12 – Wait (John Lennon, Paul McCartney) 2:11
13 – If I Needed Someone (George Harrison) 2:20
14 – Run for Your Life (John Lennon, Paul McCartney) 2:20


Contrairement à l’année passée, où je ne vous avais pas proposer énormément de critiques musicales, depuis janvier dernier, je me rattrape plus ou moins, essayant d’avoir un rythme soutenu, surtout que des albums, j’en possède a foisons, et donc, après King Crimson, U2, Neil Young et David Bowie, en ce début du mois de juin, c’est autour du plus grand groupe de tous les temps, je veux bien évidement parler des inimitables et légendaires Beatles, d’etre mis à l’honneur avec l’un de leurs rares albums dont je ne vous avais pas encore parler sur ce blog : Rubber Soul. En effet, et depuis les débuts du Journal de Feanor, j’eu l’occasion de vous parler à maintes reprises de ceux-ci et plus particulièrement de leurs albums, mais curieusement, et alors que nos amis de Liverpool sont ni plus ni moins mon groupe préféré de tous les temps, cela faisait une éternité que ceux-ci ne faisaient plus leurs apparition sur ce blog ; et donc, il aura fallu que je me procure l’un des albums que je ne possédais pas d’eux pour qu’enfin, après tant de temps, ceux-ci reviennent sur le devant de la scène.

Bon, disons le tout de suite, Rubber Soul, sixième opus des Fab Four, sortit en 1965, n’est pas mon préféré, mais dire cela quand il s’agit des Beatles relativise énormément la chose : en effet, quand on connait un tant soit peu l’immense qualité de leurs productions, prétendre qu’un album n’est pas son préféré ne signifie en aucune façon que celui-ci ne soit pas bon, que dis-je, ne soit pas très bon même. Car excellent, il est incontestable que Rubber Soul l’est, et pas qu’un peu : charnière maitresse entre ce qu’étaient les Beatles auparavant et ce qu’ils deviendront par la suite dès Revolver, paru en 1966, Rubber Soul est donc ce que l’on peut appeler sans problèmes un album majeur qui, en plus de marquer l’histoire de la musique populaire de la seconde moitié du vingtième siècle (comme quasiment tous les LP du groupe), a une place à part dans la discographie du groupe : ainsi, et comme je vous l’ai dit, ici, les quatre de Liverpool sont à un tournant de leur carrière et petit à petit, ceux-ci abandonnent la naïveté des débuts et les gentillettes chansons d’amour pour des titres plus complexes, variés ainsi que, Revolver étant le point d’orgue, de la recherche musicale tout azimut. En effet, si aux oreilles non averties, Rubber Soul peut sonner de nos jours comme de la pop gentillette comme il s’en faisait tant à l’époque, si en dehors de Nowhere Man, les treize autres chansons traitent effectivement de l’amour et des sentiments amoureux, ce sixième album, a la pochette légendaire (photo un peu flou des membres du groupe, visiblement défoncés de bon matin, pas de nom du groupe visible) est celui des premières : première chanson, donc, qui ne parle pas d’amour, l’extraordinaire Nowhere Man de John Lennon, première utilisation d’un sitar par Harrison (qui avait découvert l’instrument peu de temps auparavant) dans une chanson du groupe, Norwegian Wood (This Bird Has Flown) et qui ouvrira la voie à tant d’autres par la suite (n’est-ce pas Brian Jones dans Paint un Black), premiers textes plus recherchés, cela étant fortement inspiré par Bob Dylan mais aussi par la marijuana que nos Fab Four consommaient énormément à l’époque (pour Revolver, l’influence du LSD est notable), et donc, premières recherches de sons nouveaux, d’effets de style novateurs – comme les soupirs langoureux de John dans Girls qui sans cela, n’aurait été qu’une chanson comme une autre – et même, disons-le, première pochette véritablement originale et marquante.


Tous ces éléments, donc, comme on a vu, font que Rubber Soul est une véritable frontière entre ce qu’étaient les Beatles auparavant (un superbe groupe) et ce qu’ils vont devenir (le plus grand de tous les temps). Alors bien sûr, pour les amoureux, comme moi, de la seconde phase du groupe (c’est-à-dire, dès Revolver et jusqu’à la séparation), Rubber Soul est encore trop marqué par le son des débuts et je dois avouer que certains titres de cet opus ne m’ont pas vraiment emballés (ils sont bons, certes, mais sans plus selon moi), mais un album qui, pour rappel, possède des titres comme le légendaire Michelle (ah le Mac chantant en français, un régal), Norwegian Wood (This Bird Has Flown), Drive My Car, Girls, In My Life et surtout, Nowhere Man, qui est pour moi l’une de mes chansons préférées du groupe ne peut qu’etre considéré que comme étant un excellant album. Et puis, l’évolution qui aboutira dans Revolver est en marche : bientôt, les Beatles ne feront plus de concerts, les polémiques sur le Christ laisseront des traces, les drogues et les diverses rencontres feront leurs effets et les quatre de Liverpool laisseront de côté définitivement leur image de gentils garçons, chose que certains pouvaient encore imaginer qu’ils étaient à la sortie de Rubber Soul.