samedi 6 juillet 2013

PROMÉTHÉE – LA THÉORIE DU 100EME SINGE


PROMÉTHÉE – LA THÉORIE DU 100EME SINGE

13 h 13 min – 21 Septembre 2019 : La navette Atlantis disparaît mystérieusement des écrans de contrôle lors de son dernier vol.
13 h 13 min – 22 Septembre 2019 : Toutes les montres et les horloges de la planète s’arrêtent. Au même moment, le mécanisme d’Anticythère, un étrange astrolabe datant de la Grèce Antique, se met en marche alors qu’aucun scientifique n’était parvenu à le déclencher jusqu’à présent.
13 h 13 min – 23 Septembre 2019 : La navette Atlantis réapparaît et atterrit à Cap Canaveral, un survivant est à bord : le commandant de la mission, en état de choc au milieu des cadavres déchiquetés du reste de l’équipage.
13 h 13 min – 24 Septembre 2019 : Un sous-marin nucléaire américain capte l’écho sonar d’un U-boat de l’armée allemande disparu soixante-huit ans plus tôt...Un chalutier voit apparaître devant lui la monumentale coque du Titanic, disparu au même endroit, à 650 km au Sud-Est de Terre-Neuve.
2019.
Alaska, chaîne de montagnes de Brooks, 1943. A bord de leur « snowcat », Joe Dunn et son ami Henry entrent dans un petit village de pêcheurs habituellement grouillant de vie. Pourtant cette fois, ils font le constat amer de l’incroyable disparition des 600 habitants. L’endroit est désert. Seule présence : un gouffre circulaire immense au fond duquel un gros cube en métal intrigue les deux amis. Aussitôt prévenu par Joe, l’Eielson Air Force Base envoie plusieurs dizaines de militaires. L’armée récupère le cube fait d’un métal inconnu et entre en « contact » avec des entités Aliens. Tout cela ne sera évidemment jamais révélé. D’autant qu’il restera du contact un grand flash lumineux et des dizaines de corps sans vie. D’autre part, le cube mystérieux sera confié pour livrer ses secrets aux unités scientifiques stationnant dans la fameuse zone 51, dans le désert du Nevada. Zone dans laquelle aujourd’hui et depuis le 21 septembre (jour où les catastrophes de 13h13 ont débuté), on est capable de lire dans l’avenir. Et le constat est on ne peut plus inquiétant : la fin humaine est proche. Ce n’est d’ailleurs pas faute d’avoir été mis en garde depuis bien longtemps. Reste quelques singes pour montrer la voie et quelques aventuriers perdus dans une improbable ville de Providence…


Et c’est reparti pour un tour ! De quoi, mais de Prométhée bien évidement, la série qui sera fort probablement la BD de l’année – a moins d’une incroyable surprise d’ici les mois qui viennent, cela sera le cas, surtout que je m’en serais taper des tomes de cette bande dessinée. Et donc, après le sixième tome, L’Arche, en juin dernier, juillet et les vacances voient venir le septième volume de la saga, sorti par ailleurs en début de cette année, et intitulé La théorie du 100eme singe, et au point où j’en suis – car de toutes façons, si je n’avais pas accroché à l’intrigue et au concept, je ne serais pas là à vous proposer cette critique – vu tout le bien que je pense de cette bande dessinée, vous pouvez imaginer qu’elle ne fut pas ma joie de me replonger, une fois de plus, dans ce qui est, à mes yeux, l’une des intrigues parmi les plus captivantes qu’il m’ai été donné de connaitre depuis quelques années. Ainsi, hier soir, histoire de bien fêter le début de mes congés estivaux, je me suis confortablement installé dans le canapé et ai pu découvrir ce que ce diable de Christophe Bec nous avais réservé.

Comme je le soulignais dans la critique du tome précédant, L’Arche, a force, on pourrait légitimement se montrer agacé de voir l’intrigue de cette excellente série d’anticipation nous mener par le bout du museau : sept opus millimétrés autour d’une série d’événements pré-apocalyptiques énigmatiques (chaque jour à 13h13…) et toujours rien de suffisamment copieux à se mettre sous les crocs pour en révéler le pourquoi du comment. Or, une fois de plus, mais je n’en doutais pas le moins du monde, il est fort difficile de ne pas se laisser happer par ce scénario terriblement addictif et inventif en diable, qui fourmille de théories scientifiques en tous genres, de manipulations gouvernementales dignes de X-Files et de tout un tas d’événements paranormaux qui ne peuvent que ravir les amateurs du genre. Surtout que, pour une fois (alléluia), dans sa grande mansuétude, Christophe Bec daigne nous livrer quelques petites révélations ; oh, rien de grandiose en soit, le mystère reste quasiment en l’état, cependant, même ces quelques gouttes de révélations tombent parfaitement à pic et ne donnent qu’une seule envie : découvrir la suite ! Et quand on comprend que celles-ci, comme on s’en doutait, annoncent une destruction prochaine de l’espèce humaine, on ne peut que se ravir de la tournure des événements. De plus, pour ce qui est de ces fameuses catastrophes qui ont lieu chaque jour à 13 heures 13, dans cet album, notre ami Bec y va fort : vous ne saviez pas ce qu’était un sinkhole ? Désormais, vous serez incollable sur le sujet ; et ces impressionnants trous dans le sol, qui peuvent surgir du jour au lendemain (pour info, voir le billet publié sur ce blog il y a de cela trois ans : Un trou géant au Guatemala) touchent des lieux emblématiques un peu partout sur Terre. Ajoutons à cela la suite des destins croisés des nombreux protagonistes, un petit cour de médecine sur la vision antipodique,  ainsi que, pour finir, la fameuse Théorie du 100éme singe (probablement l’une des clefs de la série) et vous comprendrez à quel point ce septième tome de la saga est tout bonnement excellent.


Bref, vous l’avez compris, non seulement, mon avis au sujet de cette série n’a non seulement, pas changer d’un iota, mais qui plus est, après lecture de cette Théorie du 100éme singe, je suis encore plus fan qu’avant. Alors certes, souvent, face à la longueur de l’intrigue ainsi qu’à sa complexité, on s’impatiente, on se demande si tout cela ne pouvait pas etre plus court, mais sincèrement, quand on y réfléchit, que c’est bon tout de même ! Et puis, pour une fois, je ne devrais pas patienter quelques semaines puisque j’ai eu la bonne idée de me procurer le huitième tome au même temps que celui-ci, ce qui fait que, normalement, dans quelques jours, vous aurez droit à une nouvelle critique de cette excellente série qu’est Prométhée

Aucun commentaire: