vendredi 18 octobre 2013

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 139 – PARADIS ET ENFER, L’INVENTION DE L’AU-DELÀ


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 139 – PARADIS ET ENFER, L’INVENTION DE L’AU-DELÀ
Aout 2013

Paradis et Enfer, l’invention de l’au-delà
Edito : L’au-delà ne connait pas la crise
Entrée en matière : L’au-delà revisité
Interview : « C’est dans le jardin d’Éden que s’est noué le destin de l’humanité » de Jean-François Mondot
I – Aux racines du Ciel et de l’Enfer
- Ethnologie – Premiers états d’âme
- Mésopotamie – Au commencement était Babylone
- Judaïsme – Du jardin d’Éden au jugement des âmes
- Grecs et Romains – Hadès, le royaume des ombres
II – L’au-delà chrétien
- À la poursuite du Paradis
- Arrêt sur image – L’Éden selon Bosch
- Le Paradis s’éloigne
- Enfers et damnations
- Le Diable en personne
- Visions Dantesques – Voyages d’outre-tombe
- Arrêt sur image – Dante, la descente aux Enfers
- On ira tous au Purgatoire !
III – Autres mondes
- Brahmanisme, Bouddhisme – Les voies du Nirvana
- Islam – Des délices et des supplices
- Afrique – Mourir c’est renaitre dans le monde des ancêtres
- Celtes et scandinaves – Un au-delà enchanteur ou belliqueux
Interview : « Le monde moderne est né d’une laïcisation de l’idée de Paradis » de Nicolas Chevassus-au-Louis

Mon avis : Pour la troisième année consécutive, Les Cahiers de Science & Vie nous offrent, pour le mois d’août, un numéro exclusivement consacré aux religions humaines, et donc, après un tout bonnement excellent numéro qui nous entrainait aux Origines du Sacré et des Dieux, il y a de cela deux ans, puis, en 2012, un autre qui nous expliquait les Origines de Dieu, cet été, nous avons donc eu droit, dans la même lignée, au Paradis et a l’Enfer. Alors, bien entendu, et malgré le fait qu’un tel sujet n’est franchement pas original – après tout, ce thème, vieux comme le monde, est régulièrement mis à l’honneur – entre la qualité intrinsèque des Cahiers et le fait que, quoi qu’il en soit, le sujet ne m’en intéresse pas moins, normalement, j’aurais dut vous expédié ce numéro en deux temps trois mouvement. Or, il n’en fut rien, août, comme certains le savent peut-être, ne fut pas évidant pour moi, et en septembre… eh ben, je n’ai pas trouvé le temps… Mais il y a de cela quelques jours, je me suis dit qu’il fallait que j’achève la lecture de ce cent-trente-neuvième numéro, ne serais ce que par le simple fait que je possède le suivant depuis des semaines et qu’un autre, pour la petite histoire, parait dans quelques jours… Chose faite et, ma foi, comme je l’escomptais, la qualité habituelle des Cahiers de Science & Vie est une fois au rendez-vous – d’ailleurs, sur ce point, je n’ai pas souvenir d’avoir été véritablement déçu par un seul numéro de ce magazine, et ce, malgré certains numéros dont les sujets n’étaient pas vraiment ma tasse de thé. Alors bien sûr, le sujet en lui-même n’est pas le plus original qui soi et j’aurais pu tomber, finalement, sur une énième compilation de lieux communs et d’articles vus et revus un nombre incalculables de fois, cependant, et même si je ne nie pas que certaines pages sentaient allègrement le « déjà-vu », ce qui, après tout, est normal lorsque l’on connait un tant soit peu le sujet, force est de constater que j’aurais appris tout un tas de choses nouvelles, de petits détails qui m’étaient jusque-là inconnus, et qu’au final, une fois de plus, je garderais une fort bonne impression de ce numéro des Cahiers – ce qui n’était pourtant pas gagné d’avance, comme je vous le disais, puisque connaissant bien tout ce qui a trait à l’au-delà. Bref, encore un excellent numéro, et maintenant, voyons donc ce que le prochain a dans le ventre, et quand je vois le sujet, le vin, je me dis que ce n’est pas gagné ?!


Points Positifs :
- Pour la troisième année consécutive, Les Cahiers de Science & Vie sortent, en été, un numéro consacré aux religions humaines et, force est de constater que, une fois de plus, c’est toujours aussi intéressant ; bien évidement, ce troisième volet complète ses prédécesseurs et s’il se suffit en quelque sorte a lui-même, lire ces derniers est un plus indéniable.
- Bien entendu, le Paradis et l’Enfer, bref, le monde des morts pour être précis, ce n’est pas le sujet le plus original qui soit, cependant, il n’en reste pas moins intéressant voir même captivant, surtout quand la qualité est au rendez-vous, comme c’est le cas ici.
- Comme dans chaque numéro des Cahiers de Science & Vie, on retrouve tous les éléments qui font de cette revue la meilleure du genre : sérieux des articles, lecture agréable et, accessoirement, une mine d’informations, même pour les habitués.
- Si l’au-delà Chrétien occupe une place importante dans ce numéro, les mondes des morts des autres religions ne sont pas oubliés.
- De fort belles illustrations de l’Enfer ; il faut dire que celui-ci a toujours inspiré les artistes au fil des siècles.
- Mine de rien, une fort belle couverture.

Points Négatifs :
- Bien entendu, le Paradis et l’Enfer, ce n’est pas le sujet le plus original qui soit, mais bon, comme il m’arrive de le dire, ce n’est pas parce qu’un thème est archi-connu qu’il n’y a plus rien à raconter sur lui.
- Peut-être que, dans ce numéro, l’au-delà Chrétien occupe une place trop importante en comparaison des mondes des morts des autres religions ; dommage, ceux-ci aussi méritent d’être connus.

Ma note : 8,5/10

lundi 14 octobre 2013

OCEANOSAURES 3D


OCEANOSAURES 3D

En compagnie d’une jeune étudiante, vivez une fabuleuse odyssée en 3D relief grâce à Océanosaures 3D – Voyage au Temps des Dinosaures – oui, c’est le nom complet. Naviguez à travers le temps et l’espace et découvrez un univers sous-marin fascinant, peuplé de créatures plus extraordinaires les unes que les autres, qui régnaient sur notre planète bien avant les dinosaures. Découvrez l’Elasmosaurus et son cou de 10 mètres, l’Ophthalmasaurus et son œil géant, le gigantesque Shonisaurus et ses 21 mètres de longueur, et retrouvez-vous nez à nez avec deux des plus grands prédateurs marins de cette époque : le Liopleurodon et le Mosasaure. Grâce à la technologie 3D et à des effets spéciaux à vous couper le souffle, la science prend du relief et devient une expérience saisissante et divertissante. Le film a été réalisé en étroite collaboration avec Le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris. Une équipe internationale des meilleurs scientifiques, dirigée par le Dr Nathalie Bardet, a participé aux côtés l’équipe de production à la conception des différents reptiles marins et de leur environnement, garantissant ainsi l’exactitude scientifique du documentaire.


Bigre, dès le résumé du film, ou plutôt, du documentaire, le ton est donné : certes, ici, nous avons plutôt affaire à une belle publicité de cet Océanosaures 3D – Voyage au Temps des Dinosaures qu’a un véritable résumé (d’un autre côté, c’était ça ou une phrase qui tenait en deux lignes, trouvant celle-ci misérable au possible, mon choix fut vite fait) et qui, je ne le nie pas, donne vachement envie de découvrir ce que celui-ci a dans le ventre dans les superlatifs à son sujet donnent l’impression que nous allons regarder l’un des plus grands documentaires au sujet de la préhistoire qui soit. Pourtant, dès le début, et je pense que les amateurs des dinosaures et autres animaux préhistoriques l’auront remarqué, il y a un petit bémol : « des créatures qui régnaient sur notre planète bien avant les dinosaures », hein, quoi, comment, vous êtes surs ? Au vu des reptiles marins présentés dans ce documentaire, on ne peut pas vraiment dire que ce soit le cas, ceux-ci étant apparus alors que leurs cousins dinosaures débutaient leur règne sur la terre ferme… Enfin bon, rien de grave en soit puisque ce qui est important, surtout, c’est le contenu de ce fameux documentaire.


A bien des nombreuses reprises, sur ce blog, j’ai pu vous parler de ma passion (celle-ci remontant à mon enfance) pour ce qui est de la préhistoire et plus particulièrement des plus emblématiques de leurs représentants, les dinosaures – pas de liens à vous proposer tellement ceux-ci sont nombreux, par contre, un petit coup d’œil du coté de mes rubriques Documentaires et, bien entendu, Paléontologie vous le prouvera. Et comme mon fils cadet a repris le flambeau depuis son plus jeune âge, vous comprendrez aisément pourquoi le casanier que je suis en temps normal était plutôt pressé d’aller, ce dimanche, faire un tour du côté de la Cité des Sciences afin de voir cet Océanosaures 3D – Voyage au Temps des Dinosaures, diffusé a la Géode. Curieusement, et alors qu’en toute sincérité, je n’habite pas vraiment loin de la Cité des Sciences en transports, je n’avais jamais mis les pieds à la Géode, ce qui, à mon âge, et pour avoir toujours vécu dans la banlieue est de Paris, est plus qu’une honte, une infamie. Enfin bon, comme il y a un début a tout, l’occasion fut faite de, finalement, me rendre à la Géode, de voir ce documentaire avec mon fils cadet, et d’entrainer le reste de la famille, moins motiver, dans la ballade. Et, ma fois, disons que dans l’ensemble, ce ne fut pas une mauvaise journée, bien au contraire : c’est fou ce que c’est impressionnant tout de même la Géode : etre à l’intérieur d’une grande boule, cet immense écran interne qui apporte une autre façon de regarder un film, sincèrement, c’est pas mal ; par contre, a plusieurs reprises au cours du visionnage du documentaire, on voyait un quadrillage dans l’image, c’était mes lunettes 3D qui déconnaient où un défaut de l’écran ? Bref, une bonne idée de sortie, je suis affirmatif la dessus, et, accessoirement, à refaire car j’aimerais bien voir Dragons 3D.


Par contre, oui, par contre, pour ce qui est du documentaire en lui-même – car bon, mes impressions sur la Géode sont une chose mais ce billet est censé etre une critique d’un documentaire – je ne serais pas aussi enthousiaste : oui, Océanosaures 3D – Voyage au Temps des Dinosaures est plutôt sympathique et se regarde avec plaisir, oui, par moments, et je précise bien « par moments », certaines créatures marines qui nous sont présentées sont tout bonnement impressionnantes, cependant, si je n’ai rien contre le fait de mettre en avant ce grand précurseur de la paléontologie que fut Georges Cuvier, j’ai tout de même trouver l’étudiante d’une stupidité crasse par moments, surtout quand elle s’extasie devant les temps géologiques – Nabilla, sort de ce corps !!! De plus, si ce documentaire est sympathique, s’il est plutôt bien fait dans le sens où ici, c’est la pédagogie qui prime plutôt que le grand spectacle à l’américaine – vous savez, les fameux documentaires où l’on revoit certaines scènes quinze fois, au demeurant, souvent des scènes de combats entre dinos – nous sommes tout de même loin, très loin des sublimes documentaires du même genre de la BBC, comme, bien évidemment, Sur la Terre des Dinosaures et ses nombreux dérivés. Enfin bon, loin d’etre parfait, Océanosaures 3D – Voyage au Temps des Dinosaures n’en reste pas moins un sympathique documentaire qui plaira aux amateurs du genre mais qui, il faut bien le reconnaitre, trouve ici son intérêt pour sa diffusion a la Géode : mon fils a aimé et il aurait probablement tout autant apprécié sur petit écran, personnellement, j’aurais été bien moins indulgent dans ce cas précis. 

jeudi 3 octobre 2013

LA GIFLE


LA GIFLE

À l’occasion de ses 40 ans, Hector, fonctionnaire d’origine grec marié à Aisha et père de deux enfants, a convié sa famille et ses amis à un barbecue. Les enfants chahutent, les adultes discutent tranquillement. Mais alors que la fête bat son plein, Hector ne peut détacher ses yeux de Connie, la baby-sitter de 17 ans. Brusquement, son cousin Harry, excédé par le comportement violent du petit Hugo, se lève et lui assène une gifle. Rosie et Gary, les parents de l’enfant, crient au scandale et jurent de porter l’affaire devant la justice. Les invités quittent les lieux. Hector, qui s’est tenu à l’écart, doit maintenant faire face à la déception d’Aisha, qui lui reproche d’avoir pris le parti de son cousin au détriment de sa meilleure amie.


Ce n’est bien évidement pas la première fois que je vous le dis sur ce blog mais quelque part, ma rubrique Séries est l’une des parents pauvres du Journal de Feanor, un libellé qui, en d’autres temps, aurait été bien plus fourni et qui, histoire d’enfoncer le clou, ne fut pas forcément aidé de par mes choix initiaux où je ne traitais pas vraiment de ces séries que je regardais pourtant – dans le même cas, les jeux vidéo, les mangas, les comics, les livres dont vous êtes le héros, voir même la musique n’ont pas été gâtés… ah, si je pouvais changer cela et leur donner la place qu’ils méritent ?! Enfin bon, tout cela pour vous dire que même si pendant les débuts de ce blog, je n’ai pas accorder la place qu’elles méritaient aux séries, depuis, j’essaie au mieux de me rattraper et d’ailleurs, il suffit que vous jetiez un œil, justement, a ce fameux libellé, pour constater par vous-mêmes que depuis quelques temps, j’ai mis à l’honneur tout un tas de séries qui le méritaient. Et donc, aujourd’hui, c’est une fois de plus par le biais de ma chaine préférée, ARTE (après, quand on voit la concurrence, on comprend pourquoi), que je vais vous parler d’une série que j’ai suivis ces dernières semaines : La Gifle, ou The Slap en VO.


Sincèrement, je ne louerais jamais suffisamment assez une chaine comme ARTE : depuis que celle-ci existe, c’est fou le nombre d’excellents reportages, de forts bon films et de non moins excellentes séries que la chaine franco-allemande m’a fait découvrir. Et puis, il y a aussi un petit détail qui n’en a pas moins son importance : ici, l’on respecte le téléspectateur et quand on décide de diffuser quelque chose, on le fait jusqu’au bout – que tous ceux qui ont connus bien des désillusions avec d’autres chaines lèvent la main… bigre, on est nombreux ! Il faut dire que ce choix qui se moque comme de l’an 40 des audiences, permet ainsi à ARTE d’oser, de prendre des risques et de nous offrir de véritables petites merveilles qui, en aucune façon, ne seraient diffusées par ailleurs. La dernière en date étant, bien évidemment, cette fameuse La Gifle dont je vous parle aujourd’hui ; alors, un grand merci à ARTE et, accessoirement, merci à ma femme également car si celle-ci ne l’avait pas repéré un soir où je m’apprêtais à faire autre chose, je serais passé à côté de ce que je considère après coup comme étant l’une des meilleures séries qu’il m’ai été donné de voir cette année !

Ici, nous sommes à des années-lumière d’Hollywood et du grand spectacle : La Gifle, série australienne tirée du roman éponyme de Christos Tsiolkas, se démarque d’entrée de jeu par sa sobriété ; sobriété de ton et de justesse, importance donné aux sentiments des divers protagonistes, mise en avant d’éléments de la vie quotidienne, en regardant cette série, le spectateur comprends assez rapidement que ce qu’il voit à l’écran, ce n’est nullement du rêve et des paillettes mais une histoire, ou plutôt devrais-je dire des histoires qui pourraient parfaitement lui arriver. Car au vu du synopsis de départ – en plein barbecue familial comme il y en a tant de par le monde chaque week-end, un homme, excédé par les caprices d’un enfant intenable lui donne une gifle, ce qui va entrainer bien des rebondissements dans la vie de la plus part des convives présents – banal au possible, aux divers secrets et comportements pas toujours très nets des divers protagonistes, comment ne pas se reconnaitre, ici ou là, dans l’histoire narrée au fil des huit épisodes qui composent cette mini-série ? Bien évidemment, tout cela est romancée, bien évidemment, tout le monde n’est pas comme ça… quoi que, des histoires et des secrets de familles, vous n’en avez pas ? Des gens qui ne se parlent pas, qui ne se supportent pas, de l’adultère, des défauts en veut-tu en voilà, des remises en questions, des incompréhensions au sein d’une même famille, entre amis ? Qui n’a jamais connu cela ? Franchement, personne. Et donc, quand on regarde une série comme La Gifle, quand on suit, attentivement, épisode après épisode, chacun de ceux-ci mettant en avant un protagoniste principal afin que l’on puisse suivre l’histoire selon son point de vue personnel, comment ne pas se reconnaitre soit même ou un proche, comment, du coup, ne pas etre captiver par l’avancée des événements, les nombreuses disputes, les mauvais et les bons choix des personnages, personnages qui, au demeurant, possèdent tous leur part d’ombre. Et oui, rien n’est blanc, rien n’est blanc dans La Gifle, tout est en nuance, tout le monde commet des erreurs et personne, mais alors là personne n’est tout à fait net.


Servi par une distribution d’acteurs qui ne sont pas des stars mais qui sont tout bonnement exceptionnels, La Gifle, tant de par son scénario, son ton, la justesse de son intrigue, son coté réfléchi et sa grande humanité est une véritable petite merveille que je ne peux que vous conseiller si vous êtes du genre à aller plus loin que les vulgaires séries policières ou comiques. Mais attention, ici, personne n’a tout à fait raison ou tout à fait tort, personne n’est parfait et personne n’est bourré de défauts, La Gifle est tout juste l’histoire d’une famille, d’amis, qui essaient de faire au mieux, qui font souvent des mauvais choix et qui ne sont pas forcément heureux pour la plus part, finalement, comme dans la vraie vie, non ?