samedi 7 décembre 2013

PRÉDICTIONS


PRÉDICTIONS

Pour fêter l'anniversaire d'une école, une cérémonie est organisée au cours de laquelle une capsule temporelle contenant des messages écrits par des enfants 50 ans auparavant est déterrée et ouverte. Chaque enfant emporte chez lui un message, mais celui du petit Caleb est illisible, car il s'agit d'une suite incohérente de chiffres. D'abord amusé, son père, statisticien, essaye de trouver une signification. Horrifié, il découvre peu à peu que chaque séquence de chiffres correspond à la date exacte d'une catastrophe récente. Lorsqu'il comprend que les 3 dernières séquences prophétisent des cataclysmes à venir, une course contre la montre commence.


Dans quelques jours à peine, nous fêterons un bien curieux anniversaire, celui de la première année de la fin du monde qui n’eut pas lieu, car bon, si vous vous souvenez bien de la folie de l’année précédente, il était prévu, a en croire certains, que le monde devait prendre fin le 21 décembre 2012, or, comme vous avez pu le remarquer a de multiples reprises depuis, non seulement, notre bonne vieille Terre est toujours là, mais, accessoirement, nous aussi. Mais si le monde n’a pas pris fin avec la fin supposée du calendrier Maya, en fait, juste un passage d’une ère a une autre, comme, dans notre calendrier, un premier janvier fait suite à un 31 décembre, tout ce cirque fait autour de cette prétendue fin du monde annoncée aura fait que, entre une multitudes de romans, d’essais, de bande dessinées et, bien entendu, de films sur le sujet, il avait été pour le moins difficile pour le simple quidam d’échapper au catastrophisme ambiant de ses dernières années. Et justement, puisque j’ai cité le cinéma, la seconde partie des années 2000 fut pour le moins prolifique en films apocalyptiques avec, pour ne citer que deux d’entre eux parmi les plus emblématiques, Le jour d’après et, bien entendu, 2012, deux longs métrages que j’ai eu l’occasion de regarder et dont je vous ai parlé sur ce blog.


Mais même si le genre, par la force des choses, n’est plus vraiment à la mode (bah oui, la fin du monde n’a pas eu lieu, il faut donc passer à autre chose), mon intérêt fut éveiller, cette semaine, en apprenant que M6 allait diffuser, ce jeudi, un certain Prédictions, film catastrophiste avec Nicolas Cage en tête d’affiche, et dont, je le reconnais tout de suite, je n’attendais strictement rien de bien – mais bon, que voulez-vous, depuis que j’ai ma nouvelle télé 3D avec son super écran de la mort qui tue, je me laisse de plus en plus tenter par des navets. Du coup, lorsque vint jeudi, ce fut confortablement installer dans mon canapé que je m’apprêtais a passer une bonne soirée… oui bon, du moins, au mieux, a rigoler un bon coup, au pire, à me demander pourquoi je n’avais pas été me coucher, mais bon, la seule chose dont j’étais certain avant que le film ne débute, c’est que j’aurais l’occasion ensuite de m’en donner à cœur joie lors de cette critique.


Comme je vous l’ai dit, je n’attendais strictement rien de Prédictions et, après visionnage de la chose, force est de constater que mon impression de départ était plus que justifiée : oui, nous avons là bel et bien un sacré navet (oui, devant un nanard, on rigole, devant un navet, on ne rigole pas et jeudi soir, j’étais loin de rigoler) comme il fallait s’y attendre, avec de très jolis effets spéciaux, du grand spectacle, certaines scènes ma foi plutôt réussies et même un scénario qui démarrait sur de bonnes bases et qui, au fil du film, parti littéralement en couilles ! Car aussi incroyable que cela puisse paraitre, ce fut avec une certaine surprise que je me suis fit prendre au jeu lors des premières minutes de ce Prédictions ; certes, le postulat de départ, avec cette enfant qui dans les années 50, avait prédit toutes les grandes catastrophes à venir, était pour le moins intéressant en soit et aurait pu, je dis bien, aurait pu, accoucher d’une œuvre plus que convenable, je n’en doute pas une seule seconde – et ce, malgré la présence de Nicolas Cage, un acteur avec lequel j’ai franchement du mal mais que je n’ai pas trouver si mauvais que ça dans ce film finalement. Malheureusement, le coté triller et fantastique du départ, qui portait en lui un certain potentiel, est trop rapidement remplacé par de la science-fiction pure et dure ainsi que, ne le cachons pas, un grand guignolesque familier de ce genre de productions hollywoodiennes – et je ne parle pas de la fin, ceux qui ont vu le film me comprendront – je m’explique : pourquoi donc, Nicolas Cage (attention spoiler mais je me vois obliger d’en faire lors de cette critique), se voit-il soudainement mêler de prêt aux dernières catastrophes, avait-il besoin d’etre là, ne pouvait-il pas se contenter d’essayer de déchiffrer la suite de nombres ? Certes, cela rend le film plus spectaculaire et oui, la scène où l’avion s’écrase sur l’autoroute et celle du déraillement du métro valent le détour, mais bon, ce côté grand spectacle a tout va n’apporte pas grand-chose au scénario et auraient pu tout autant se dérouler sans Nicolas Cage… Mais bon, si ce n’était que cela…


Vient ensuite le gros du problème de ces fameuses prédictions : la fin du monde, et donc, ici, nous avions une énième variante de celle-ci avec une éruption solaire gigantesque, ce qui, en soit, n’a rien de farfelu – quand je vous disais que ce film possédais quelques bonnes idées. L’humanité est donc condamnée, il n’y a rien à y faire et personne ne pourra etre sauver malgré tous les efforts de Nicolas Cage – bigre – d’ailleurs, sur ce point, comment ne pas reconnaitre que la scène finale, où Cage se balade dans une ville dévastée avant que celle-ci ne soit rasée par les flammes est tout bonnement spectaculaire, un des grands moments du film, je ne le nie pas… sauf que… Sauf qu’il ne faut pas oublier tout le coté SF de Prédictions, et là, nous avons d’étranges hommes en noir qui s’avèrent etre des Aliens qui ressemblent bigrement a des anges et qui viennent chercher des élus afin de les sauver : la petite fille de la gamine qui avait fait toutes ses prédictions (logique), le gamin de Cage (logique, c’est le fils du héros) et deux lapins (oui bon, là, a part pour le coté mignon, je ne vois pas), ce qui donne une scène poignante – Cage laisse partir son fils pour le sauver, bah ouais, ça m’a fait un coup à mon cœur de papa – mais qui aura déplu a beaucoup de monde : certains croyants qui n’auront pas supporter de voir des anges qui sont visiblement des extraterrestres, certains obsédés des ovnis qui n’auront pas supporter de voir des Aliens qui ressemblent trop à des anges, la scène finale étant le pom-pom pour tout le monde avec ces deux enfants (et les deux lapins) qui, sur une autre planète, courent vers ce qui ressemble bel et bien à l’Arbre de la connaissance du Jardin d’Eden – un nouveau départ avec deux nouveaux Adam & Eve !? Et là, nous avons tout entendu, souvent de façon justifiée : trop gnangnan, absurde, apologie du créationnisme et de scientologie, naïve, etc. Bref, le gros point noir de Prédictions dans la quasi-totalité des critiques que j’ai pu lire.


Pourtant, à mes yeux, le problème de ce film, ce n’est même pas cette fin en soi (ayant lu pas mal de trucs sur les ovnis, je suis familier de certaines théories qui voudraient que les Aliens soient nos dieux de jadis et qu’ils aient quelque chose à voir avec notre évolution), après tout, cela reste un film de SF, point barre et qu’on n’est pas obliger de prendre pour argent comptant ; non, ce qui me gênés le plus, c’est que, malgré tous les moyens mis en œuvre, malgré le budget conséquent du film, malgré un postulat de départ qui n’était pas très mauvais et, comme je l’ai souligner, certaines scènes franchement spectaculaires, l’ensemble sonne trop creux par moments, la mayonnaise ne prend pas et l’on ne peut s’empêcher, au fil que l’intrigue avance, de se dire qu’il y avait vraiment de quoi faire un truc hautement plus réussi. Mais bon, que voulez-vous, même avec les meilleures intentions du monde, même avec quelques bonnes idées, le résultat n’est pas toujours à la hauteur de nos espérances… quoi que, finalement, vu que je n’attendais pas grand-chose de Prédictions, au moins, je n’ai pas été déçu… hum, soyons fou, j’irais même jusqu’à dire qu’au final, ce film fut moins pire que ce à quoi je m’attendais ; incroyable n’est-ce pas !?

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