mardi 30 septembre 2014

LA FEMME MODÈLE


LA FEMME MODÈLE

Michael Hagen, reporter sportif, et Marilla Brown, dessinatrice de mode, se marient sur un coup de tête, peu après leur rencontre. Les heureux époux découvrent assez rapidement qu'ils n'ont rien en commun. Marilla déteste le milieu de la boxe et Michael ne supporte pas les relations professionnelles de sa femme. L'exiguïté de son studio l'a conduit à emménager dans le luxueux appartement de son épouse. Il s'y sent très vite mal à l'aise. Michael, qui enquête sur des combats truqués, publie un article qui dépeint sans concessions les dessous de la boxe. Afin d'échapper aux représailles, il s'évanouit dans la nature. Marilla pense qu'il l'a abandonnée...


La Femme modèle
Réalisation : Vincente Minnelli
Scénario : George Wells
Musique : André Previn
Production : Metro-Goldwyn-Mayer
Genre : Comédie
Titre en vo : Designing Woman
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 16 mai 1957
Langue d'origine : anglais
Durée : 118 min

Casting :
Gregory Peck : Mike Hagen
Lauren Bacall : Marilla Brown Hagen
Dolores Gray : Lori Shannon
Sam Levene : Ned Hammerstein
Tom Helmore : Zachary Wilde
Mickey Shaughnessy : Maxie Stultz
Jesse White : Charlie Arneg
Chuck Connors : Johnnie 'O'
Edward Platt : Martin J. Daylor
Alvy Moore : Luke Coslow
Carol Veazie : Gwen
Jack Cole : Randy Owens
Richard Deacon : Larry
Mel Welles : Solly
Max Showalter : Le directeur musical

Mon avis : En aout dernier, bref, il n’y a pas si longtemps quand on y pense, disparaissait l’une des grandes figures du cinéma hooliwwodien des années 40 et 50, je veux bien évidement parler de la sublime Lauren Bacall ; et comme parfois, les choses sont décidément bien faites, ARTE (mais qu’elle autre chaine aurait pu m’offrir pareil cadeau ?) diffusait ce dimanche soir La femme modèle, véritable petit bijou d’un certain Vincente Minnelli et qui plaçait donc, en tête d’affiche, aux côtés de Lauren Bacall, le grand, l’inoubliable Gregory Peck ! Bigre, un duo du tonnerre pour une comédie des plus jouissives et qui, je peux vous l’assurez, fait indubitablement parti de cette espèce de films qu’il faut absolument voir, ne serait-ce que pour éviter de passer à côté d’un grand moment de cinéma. Pourtant, certains pourront trouver mes propos pour le moins osés ; après tout, La femme modèle ne serait, à leurs yeux, qu’une comédie typique comme Hollywood nous en pondait des tonnes dans les années 50, et, quelque part, cela n’est pas faux. Mais, et c’est là que l’on passe à un niveau plus élevé, si des bonnes comédies, il en existe des tas, La femme modèle est la comédie, ou plutôt, devrais-je dire, l’exemple parfait de ce que devrait etre toutes les comédies : amusant de bout en bout, sans temps morts, pleine de protagonistes loufoques et pourtant crédibles, capables de nous donner des fous rires incontrôlables a de multiples reprises, nous avons là un pur moment de bonheur, deux heures non-stop plaisantes au possible et qui plus est, servies merveilleusement bien par un duo Gregory Peck/ Lauren Bacall qui ne se prend pas au sérieux et qui en fait des tonnes, mais dans le bon sens du terme. Alors bien sûr, certains trouveront ce film plutôt vieillot, surtout pour ce qui est des réactions des protagonistes, mais bon, en sachant remettre les choses dans le contexte de l’époque, où les relations hommes/femmes étaient différentes, comment ne pas reconnaitre que La femme modèle est, sans nul doute, l’une des plus belles réussites du genre ?!


Points Positifs :
- Je veux bien reconnaitre que La femme modèle n’est pas la plus grande comédie de tous les temps, ni même, sans doute, la meilleure de son époque, mais bon, avouons que nous avons là un véritable petit bijou du genre qui vous fera rire, voir exploser de rire, du début à la fin.
- Gregory Peck, journaliste sportif qui enchaine gaffe sur gaffe, Lauren Bacall, créatrice de mode en femme jalouse, Dolores Gray, femme fatale et ancienne maitresse du premier, un casting de premier ordre !
- C’est en regardant un film comme celui-là que je ne peux m’empêcher de me dire à quel point les comédies américaines de l’époque étaient aussi bonnes : franchement drôles, fraiches, sans aucune vulgarité, on n’en fait plus beaucoup des longs métrages comme cela !
- Certaines scènes flirtent avec le grand n’importe quoi, certains personnages aussi – l’ancien boxeur – mais ça marche, on tombe dans le panneau pour notre plus grand plaisir.
- La scène finale, où le chorégraphe soit disant efféminé démoli à lui seul tous les voyous est l’un des grands moments du film !
- Pour la version française, c’est Louis de Funès qui double le patron de Gregory Peck ; une curiosité mais sympa tout de même !

Points Négatifs :
- Bon, je reconnais tout de même que ce film a pas mal vieilli et que, forcément, vu son ton, ses dialogues, les réactions de ses protagonistes, rares sont ceux qui, de nos jours, pourront l’apprécier à son juste niveau, malheureusement.
- C’est clair que par moments, on est tout de même à deux doigts de sombrer dans le grand guignolesque avec certaines scènes… à deux doigts…
- Bien évidement, le synopsis de départ – mariage d’un homme et une femme que tout oppose et qui n’ont rien en communs – n’est pas le plus original qui soit.

Ma note : 8/10

mercredi 24 septembre 2014

LA FEMME LÉOPARD


LA FEMME LÉOPARD

En 1946, par une soirée caniculaire, deux golems cyclopes massifs et noirs ébène poursuivent une jeune femme noire agile et revêtue d’une peau de léopard, sur les toits de Bruxelles. Avec sa souplesse, la femme-léopard parvient à se cacher derrière des cheminée, à bondir de gouttières en pignons, jusqu’à parvenir à la lucarne de la suite du colonel Van Praag au sein de Moustic Hôtel, un véritable musée de pièces africaines. Au téléphone, ce vétéran de la guerre en Afrique réclame en râlant la bouteille de whisky qu’il a commandé il y a une demi-heure. Dans le hall de l’établissement, Spirou se fait houspiller par son chef : il pue l’alcool et il traine. Le groom est alcoolique depuis la mort d’Audrey et il s’exécute sans grande motivation. Il monte les étages avec un plateau et la bouteille, profite d’un palier désert et engloutit en douce une rasade de whisky. Or une fois arrivé chez Van Praag, il découvre ce vétéran agressé par la femme-léopard, qui lui réclame le « koso », un fétiche sacré. L’ivresse de Spirou le rend peu efficient… il est assommé par un trophée de rhinocéros. Son intervention permet néanmoins au colonel de mettre en fuite la femme-léopard, après l’avoir blessée à la jambe. Quand Spirou revient à lui, le colonel s’est mis en chasse sur les toits. Spirou les rattrape et retrouve la femme blessée et inconsciente. A son tour poursuivi par les golems, il la porte et la met en sûreté dans l’appartement de Fantasio…


La Femme Léopard
Scénario : Yann
Dessins : Olivier Schwartz
Couleurs : Laurence Croix
Genre : Aventure, Action, Fantastique, Etrange, Humour
Editeur : Dupuis
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 02 mai 2014
Nombre de pages : 64

Mon avis : Il y a de cela cinq ans (déjà, comme le temps passe vite), je vous proposais sur ce blog la critique d’une œuvre qui avait fait énormément parler d’elle lors de sa sortie, un certain Le Groom vert-de-gris, une aventure du célébrissime Spirou, mais en dehors de la série habituelle, cette BD faisant partie d’une saga un peu à part, plus adulte et intitulé Une aventure de Spirou et Fantasio par… Se déroulant pendant la seconde guerre mondiale, à Bruxelles, en pleine occupation allemande, Le Groom vert-de-gris m’avait énormément plu, ne serait-ce que pour son ton plus sérieux, son ambiance, ses très nombreuses références au Spirou original mais aussi à Hergé, son humour et, mine de rien, son histoire franchement bonne. Bref, une œuvre marquante, même cinq ans après. Du coup, il y a quelques mois, en apprenant la sortie d’un nouvel opus de Spirou, toujours avec le même duo d’auteurs – Yann et Schwartz – je m’étais naturellement dit que je ne pouvais décidément pas passer à côté de cet album ; après tout, s’il était du même acabit que son prédécesseur, je pouvais m’attendre à une fort bonne BD. Et, ma foi, cela commença plutôt bien : ainsi, dès le départ, dans un Bruxelles de l’immédiat après-guerre, nous retrouvons un Spirou alcoolique notoire et qui ne peut oublier son amour pour une jeune fille juive, disparue dans les camps de la mort. Pendant ce temps-là, une femme panthère, superbe et féline, vole de toit en toit en quête d’un fétiche tout en étant poursuivie par de biens singuliers gorilles/cyclopes. Un bon début, donc, surtout qu’assez rapidement, entre des références toujours présentes, un humour au rendez-vous et une intrigue qui démarre en trombe, on se dit que cette Femme Léopard va faire aussi bien, et ce serait déjà pas mal, que Le Groom vert-de-gris. Or, arrivé sensiblement à la moitié du récit, patatras, le scénario, jusque-là excellent, part un peu en eau de boudin, l’auteur, Yann donc, se croit obliger de nous pondre des pages et des pages sur la faune de Saint-Germain-des-Prés avec Sartre, Beauvoir et toute la clique, passage on ne peut plus inutile et qui n’apporte strictement rien à l’intrigue, si ce n’est un sentiment d’ennuie absolu. Du coup, après avoir perdu tellement de temps avec l’intelligentsia parisienne de l’époque, Yann, faute de temps et de place, bâcle un peu la fin, forcément expédiée, ce qui, et c’est le comble, et plutôt pas mal pensée quand a ses implications futures puisque, vous l’avez compris, La Femme Léopard n’est que le premier volet et qu’une suite, Le maître des hosties noires, est en préparation. Espérons juste que celle-ci soit à la hauteur d’une intrigue pourtant excellente au départ car même si après coup, La Femme Léopard peut apparaitre un peu bancal dans sa structure, tout n’est pas à jeter, loin de là… mais bon, pour ce qu’il en est de sa comparaison avec Le Groom vert-de-gris, alors là, il n’y a pas photo, mais pas le moins du monde…


Points Positifs :
- Le plaisir d’avoir une suite à l’excellent Groom vert-de-gris, surtout que celui-ci avait mis la barre assez haut. Retrouver les protagonistes de celui-ci, l’univers, est, forcément, un véritable régal pour ceux et celles qui avaient apprécié cet album il y a cinq ans.
- Un bon synopsis de départ avec un nouveau personnage, la fameuse Femme Panthère, plutôt réussi.
- Graphiquement, ce n’est pas une surprise mais reconnaissons que Olivier Schwartz fait un travail remarquable.
- Ce Spirou est bien entendu plus adulte (alcoolisme du héros, sexualité non dissimulée, etc.) mais force est de constater que point de vu humour et diverses situations cocasses, on est servi.
- Nouvelles références pour les amateurs, quoi qu’en nombre moins important que dans le précédent album, avec, en tête de liste, un certain Alan bien connu des amoureux de Tintin.

Points Négatifs :
- Ca commence bien, très bien même, mais arrivé plus ou moins à la moitié de l’album, ça baisse nettement d’un ton et sincèrement, toute la partie se déroulant à Paris et non seulement d’un ennui abyssal mais, qui plus est, franchement un peu inutile…
- Du coup, c’est la fin qui en pâtie, trop rapidement expédiée à mon gout.
- Comparativement, au vu de ce que fut Le Groom vert-de-gris, il y avait de quoi s’attendre a beaucoup mieux…
- Et hop, une suite au programme et on va devoir patienter combien de temps maintenant ?!

Ma note : 6,5/10

mardi 23 septembre 2014

LES INFILTRÉS


LES INFILTRÉS

À Boston, une lutte sans merci oppose la police à la pègre irlandaise. Pour mettre fin au règne du parrain Frank Costello, la police infiltre son gang avec « un bleu » issu des bas quartiers, Billy Costigan. Tandis que Billy s'efforce de gagner la confiance du malfrat vieillissant, Colin Sullivan entre dans la police au sein de l'Unité des enquêtes spéciales, chargée d'éliminer Costello. Agent double, Colin informe Costello des opérations qui se trament contre lui. Risquant à tout moment d'être démasqués, Billy et Colin sont contraints de mener une double vie qui leur fait perdre leurs repères et leur identité. Traquenards et contre-offensives s'enchaînent jusqu'au jour où chaque camp se rend compte qu'il héberge une taupe. Une course contre la montre s'engage avec un seul objectif : découvrir l'identité de l'autre sous peine d'y laisser sa peau.


Les Infiltrés
Réalisation : Martin Scorsese
Scénario : William Monahan, d'après le scénario original de Felix Chong et Alan Mak
Musique : Howard Shore
Production : Vertigo Entertainment, Media Asia Films, Warner Bros., Plan B Entertainment et Initial Entertainment Group
Genre : Policier, Action
Titre en vo : The Departed
Pays d’origine : États-Unis
Parution : 6 octobre 2006
Langue d'origine : anglais
Durée : 151 min

Casting :
Leonardo DiCaprio : William « Billy » Costigan Jr, agent infiltré de la police d'État du Massachusetts au sein d'un réseau criminel
Matt Damon : Sergent Colin Sullivan, informateur de Costello, infiltré dans la police d'État du Massachusetts dans l'unité spéciale d'investigation
Jack Nicholson : Francis « Frank » Costello, chef du crime organisé à Boston
Mark Wahlberg : Sergent Sean Dignam, chef-adjoint de l'unité des agents infiltrés de la police d'État du Massachusetts
Martin Sheen : Capitaine Oliver Charles Queenan, chef de l'unité des agents infiltrés de la police d'État du Massachusetts
Ray Winstone : Arnold « Mr. French » French, bras-droit de Frank Costello
Vera Farmiga : Madolyn, psychiatre de la police
Anthony Anderson : Brown, agent de l'unité spéciale d'investigation
Alec Baldwin : Capitaine George Ellerby, chef de l'unité spéciale d'investigation de la police d'État du Massachusetts
Kevin Corrigan : Sean, cousin de William Costigan
James Badge Dale : Barrigan, agent de l'unité spéciale d'investigation
David Patrick O'Hara : Fitzy, homme de confiance de Costello
Mark Rolston : Delahunt, gros bras de Costello
Robert Wahlberg : Franck Lazio, agent du FBI
Kristen Dalton : Gwen
Billy Smith : Détective #1
Brian Haley : Détective #2

Mon avis : Il y a de cela quelques années, j’avais eu l’occasion de regarder Les Infiltrés, film de Martin Scorsese qui avait fait pas mal parler de lui à sa sortie, en 2006, et plutôt en bien, cependant, je n’en avais pas gardé un grand souvenir, mon opinion à son sujet allant à l’encontre de la majorité d’alors. Du coup, lorsque j’ai appris que ce film allait etre diffuser ce dimanche soir, je me suis dit, n’ayant pas autre chose à faire, que l’occasion de le revoir tombait à pic, ne serait-ce que pour que je me souvienne un peu du pourquoi du comment, ou plutôt, pourquoi je n’avais pas été emballé auparavant… Et, ma foi, assez rapidement, je m’en suis souvenu car oui, après revisionage de la chose, il apparait clairement que je n’ai toujours pas compris tout le foin fait autour de ce film ? Pour Martin Scorsese est parce que celui-ci jouit d’un statu iconique ? Pour Jack Nicholson qui est son équivalent en tant qu’acteur ? Pour la belle gueule de Leonardo DiCaprio ? Ou tout simplement, pour un scénario complexe qui aura ravi bien des amateurs du genre mais qui en fait, n’est qu’un simple copié/collé d’un long métrage hongkongais, Infernal Affairs, sorti quelques années auparavant ? Car bon, comment dire, j’ai eu beau regarder ces Infiltrés pour la seconde fois, j’ai eu beau reconnaitre que le casting est pour le moins somptueux, que la bande originale est pas mal et que, oui, tout cela est rapidement captivant, comment ne pas se dire qu’à côté de ces points positifs indéniables, ce film est tout sauf le grand film qu’on nous a présenté un peu trop rapidement : Nicholson, il en fait des tonnes au point de se caricaturer lui-même, la bande son, elle est sympa mais trop présente, les dialogues, insultes, insultes et insultes, la psychologie des deux infiltrés… mais quelle psychologie !? Il parait que dans Infernal Affairs, celle-ci est au cœur du synopsis, tant mieux pour ceux qui ont vu le film car dans son remake américain, on ne peut pas vraiment dire que celle-ci soit franchement visible… DiCaprio va mal, mouais, mais quid de sa descente aux enfers ? Matt Damon ? Non mais franchement, vous rigolez ou quoi !? Toutou joue sa partition jusqu’au bout et ne semble pas vraiment se poser de questions… Enfin bon, on me dire que j’exagère, que Martin Scorsese est un génie et que Jack Nicholson nous a livrer une prestation de haute volée, bref, que Les Infiltrés est un super bon film de la mort qui tue… mais moi, je suis surtout rester dubitatif devant un film calibré pour le grand public, très américain et qui ne m’aura guère emballé, loin de là, mais bon, comme il parait qu’il ne faut pas critiquer les génies…


Points Positifs :
- S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas critiquer dans Les Infiltrés, c’est son casting : franchement, chapeau bas au vu des noms présents à l’écran.
- Evidement ça se regarde, je ne le nie pas et d’ailleurs, certaines scènes sont plutôt captivantes.
- La fin : beaucoups ne l’ont pas aimée, moi oui, et même si la première fois que j’ai regardé ce film, j’ai été surpris par ce massacre général, au demeurant, complètement inattendu, il est plutôt bien trouvé.
- La bande originale… ouais, enfin, la présence de tout un tas de bonnes chansons avec les Stones en tête de gondole.  

Points Négatifs :
- C’est un remake, avant toute chose, alors, il faut regarder l’œuvre originale, Infernal Affairs, afin de pouvoir faire un comparatif entre les deux films, cependant, au vu de tout ce que j’ai pu trouver sur le net, on est plus proche du copié/collé que du simple remake… ah, la fameuse habitude des américains de copié tout ce qui marche ailleurs.
- Jack Nicholson m’aura agacé pendant tout le film : il en fait des tonnes au point même qu’il en perd toute crédibilité… mais bon, il parait que c’est ça un génie !?
- Putain, connard, baiser, salope, enculé… etc. Insultes, insultes et insultes parsèment les dialogues tout au long du film – et encore, une connaissance à l’époque l’avait regarder en VO et m’avait garanti qu’en anglais, c’était pire – et même si je n’ai rien contre les insultes en général, surtout dans ce genre de films, a un moment donné, trop c’est trop.
- Les Infiltrés durent plus de deux heures mais le génie Martin Scorsese a réussi l’exploit d’oublier la psychologie des protagonistes, DiCaprio et Matt Damon en tête, qui apparaissent bien creux du coup… mais bon, il est clair qu’il fallait laisser du temps aux délires de Nicholson et aux dialogues afin de placer des « enculés » toutes les trente secondes…
- Pauvre Vera Farmiga : son rôle aurait pu etre intéressant mais par la force des choses, en dehors du fait que l’on sait qu’elle est psy et quelle porte des strings, sa présence à l’écran tient davantage de la potiche qu’autre chose…
- Le film américain dans tout ce qu’il a de plus pompeux, prétentieux et parfaitement calibré pour le grand public… pourtant, au vu du synopsis… euh, pardon, de l’œuvre originale… il y avait vraiment de quoi mieux faire, et ce, avec le même casting…

Ma note : 4,5/10

samedi 20 septembre 2014

LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LES DEUX TOURS


LE SEIGNEUR DES ANNEAUX – LES DEUX TOURS

Frodon le Hobbit et ses compagnons se sont engagés, au grand conseil d'Elrond, à détruire l'Anneau de Puissance dont Sauron de Mordor cherche à s'emparer pour asservir tous les peuples de la Terre habitée : Elfes et Nains, Hommes et Hobbits. Dès les premières étapes de leur audacieuse entreprise, les Compagnons de Frodon vont affronter les forces du Seigneur des Ténèbres et bientôt ils devront se disperser pour survivre. Parviendront-ils à échapper aux Cavaliers de Rohan ? Trouveront-ils asile auprès de Ceux des Arbres, grâce à l'entremise de Sylvebarbe ? Qu'adviendra-t-il de Gandalf le Gris métamorphosé, au-delà de la mort, en Cavalier Blanc ?


Le Seigneur des anneaux – Les deux Tours
Auteur : J. R. R. Tolkien
Type d'ouvrage : Fantasy
Première Parution : 11 novembre 1954
Edition Poche : 1 mars 2005
Titre en vo : The Lord of the Rings – The Two Towers
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Francis Ledoux
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 569

Mon avis : Au début du mois, je vous proposais, finalement (car ce blog a tout de même six ans et demi d’existence), la critique du premier volet de ce qui est sans aucun doute la plus grande œuvre de Fantasy des temps modernes et, sans nul doute, la plus connue, je veux bien évidement parler du Seigneur des Anneaux du non moins mythique auteur anglais J.R.R. Tolkien. Pour la petite histoire, comme je le disais alors, ce roman, au cours de ma vie, j’ai eu l’occasion de le lire a de multiples reprises et, fut un temps, je le connaissais par cœur, ou presque ; cependant, je dois bien avouer que cela faisait deux bonnes décennies, plus ou moins, que je n’avais pas eu l’occasion de relire Le Seigneur des Anneaux, ma dernière expérience avec la Terre du Milieu datant, bien entendu, de son adaptation cinématographique du début du siècle par Peter Jackson – curieusement, j’ai profité de ce mois d’aout pour la revoir dans son intégralité. Du coup, après tout ce temps, deux sentiments s’opposent à la relecture de cette œuvre : le plaisir, indéniable, de la redécouvrir, tant de temps après, mais, cependant, entre le fait que je connais l’intrigue par cœur a quoi il faut ajouter le revisionage des films, par moments, j’ai eu un peu de mal à me plonger complètement dans la lecture des Deux Tours, second volet du Seigneur des Anneaux. Mais ceci ne signifie en aucune façon que mon opinion au sujet de cette œuvre ait changé, loin de là car si le plaisir de la découverte est perdu depuis longtemps, ce qui est normal, au fil des pages, il apparait rapidement que Tolkien a bel et bien écrit un chef d’œuvre, et si la première partie, ou l’on suit les destinés d’Aragorn, Gandalf, Legolas et les autres en terres du Rohan, est toujours aussi bonne, ma grande surprise lors de cette relecture fut le livre IV qui lui nous entraine sur les pas de Frodon, Sam et Gollum. Plus jeune, ces passages étaient pour moi les moins intéressants et ce n’était pas évidant de les lire, mais en prenant de l’âge, avec un peu plus d’expérience ou de bouteille (comme vous préférez) et surtout, bien d’autres lectures, force est de constater que cette virée à la frontière du Mordor est bigrement passionnante, pour peu que toutes ces descriptions des lieux visités et autres nombreux dialogues entre Frodon et Sam ne vous rebutent pas. Bref, vous l’avez compris, avec Les deux Tours, nous avons une fois de plus la confirmation que cette œuvre, Le Seigneur des Anneaux, est vraiment exceptionnelle et que, même si je suis le premier à reconnaitre – et j’y tiens – qu’il n’y a pas que Tolkien dans la vie, loin de là, il me parait également évidant que son œuvre, elle, n’en reste pas moins magistrale.


Points Positifs :
- Un second volet dans la lignée de son prédécesseur et qui vient confirmer, mais pouvait-on encore en douter, que Le Seigneur des Anneaux est plus qu’un chef d’œuvre de la Fantasy mais tout simplement une œuvre majeure de la littérature du vingtième siècle.
- Le découpage en deux parties, où l’on suit les membres de la Communauté désormais séparés, peut choquer de prime abord mais s’avère, finalement, non seulement une bonne idée mais en plus, plutôt réussi, ce qui était loin d’etre évidant au départ.
- Finalement, plus de 25 ans après ma première lecture de cette œuvre, j’ai enfin pris plaisir à suivre les péripéties de Frodon, Sam et du sournois Gollum ; certes, il se passe moins de choses qu’avec Gandalf, Aragorn et compagnie mais, mine de rien, c’est tout aussi captivant, et ce, dans un genre différent.
- Certains passages, cultes avec le temps : le réveil des Ents, la course poursuite d’Aragorn, Legolas et Gimli qui prennent en chasse des orcs qui ont kidnappés Merry et Pippin, la mort de Boromir, la relation entre Frodon/Sam d’un côté, Gollum de l’autre, Arachnée, Saroumane défait, Faramir, un personnage bien plus fouillé que dans le film…
- Ce n’est pas une surprise mais c’est fou ce que le roman est supérieur au long métrage, même si ce dernier, finalement, ne démérite pas.

Points Négatifs :
- Il semblerait que Le Seigneur des Anneaux va enfin avoir droit à une nouvelle traduction sous nos vertes contrées, et ben, disons que c’est une bonne nouvelle car celle de Francis Ledoux n’est pas vraiment ce qu’il se fait de mieux… et je ne parle pas des fautes, lettres oubliées et quelques coquilles dans les dialogues où on ne sait plus qui parle par moments.
- La séparation de la Communauté en deux groupes est incontestablement une bonne idée, mais pour certains, suivre ceux-ci dans deux livres différents et avec des chronologies qui ne sont pas les mêmes (du coup, le film s’en sort mieux) peut ne pas etre évidant pour certains.
- Finalement, j’ai finis par apprécier le livre IV, celui de Frodon, Sam et Gollum, mais bon, c’est vrai que par moments, ça traine en longueurs…

Ma note : 9,5/10

AFTERMATH


AFTERMATH

The Rolling Stones

1 - Paint It, Black (Mick Jagger/Keith Richards) 3:22
2 - Stupid Girl (Mick Jagger/Keith Richards) 2:52
3 - Lady Jane (Mick Jagger/Keith Richards) 3:06
4 - Under My Thumb (Mick Jagger/Keith Richards) 3:42
5 - Dontcha Bother Me (Mick Jagger/Keith Richards) 2:35
6 - Think (Mick Jagger/Keith Richards) 3:08
7 - Flight 505 (Mick Jagger/Keith Richards) 3:25
8 - High and Dry (Mick Jagger/Keith Richards) 3:06
9 - It's Not Easy (Mick Jagger/Keith Richards) 2:52
10 - I Am Waiting (Mick Jagger/Keith Richards) 3:10
11 - Going Home (Mick Jagger/Keith Richards) 11:13


Aftermath
Musiciens : The Rolling Stones
Parution : 15 avril 1966
Enregistré : 3 au 8 décembre 1965 et 6 au 9 mars 1966, aux studios de la RCA à Hollywood
Durée : 43:31
Genre : Rock, Blues, Rock psychédélique
Producteur : Andrew Loog Oldham
Label : Decca / ABKCO

Musiciens :
Mick Jagger : chant, percussions
Keith Richards : guitare, chant
Brian Jones : guitare, dulcimer, sitar, claviers, marimbas, harmonica, cloches, koto
Charlie Watts : batterie, percussions, marimbas
Bill Wyman : basse, orgue, marimbas
Jack Nitzsche : piano, orgue, clavecin, percussions
Ian Stewart : piano, orgue, clavecin

Mon avis : Je ne sais pas si c’est la quarantaine qui approche à grand pas et qui fait que je me replonge de plus en plus dans mon passé (nostalgie, quand tu nous tiens) mais ces derniers temps, je ne cesse d’écouter, encore et encore, les Stones, et alors, en ce mois de septembre, c’est quasiment la folie puisque, après Beggars Banquet et Exile on Main Street, me voici aujourd’hui à vous parler d’un certain Aftermath. Bigre, trois Stones en quelques jours à peine, c’est tout bonnement un record sur ce blog, pour les vieux cailloux, bien entendu, mais même pour mes critiques musicales, bien plus espacées dans le temps normalement. Mais bon, ceci étant dit, quid, donc, de ce Aftermath, sans nul doute l’un des opus les plus connus et les plus appréciés des nombreux fans des Stones ? Déjà, et contrairement aux disques dont je vous ai parlé précédemment, ici, nous faisons un petit bon dans le temps pour retrouver des Stones qui, jusqu’à la sortie de cet album, étaient considérés comme étant un bon groupe, certes, mais davantage spécialisés dans les reprises de vieux tubes de blues que pour leur propre productions, même si, en 1966, force est de constater que le duo Jagger/Richards avait déjà offert au monde quelques petites perles. Mais dans Aftermath, enfin, nous avons un disque qui, de bout en bout, n’offre aucune reprise, et ça, c’est nouveau. Mais plus que l’arrivée d’une certaine maturité dans la composition des chansons, c’est la qualité de celle-ci qui frappe le plus : Mick Jagger et Keith Richards, mine de rien, petit à petit, grignotent le retard pris sur le duo Lennon/McCartney et gagnent en crédibilité, surtout au vu du résultat final. Car il est évidant, en 1966 donc, qu’avec Aftermath, les Stones, atteignent un niveau créatif qu’on ne leur connaissait pas encore, nous pondent des titres aussi excellents que Paint It, Black (probablement l’un des plus connus du groupe) ou Under My Thumb, osent un Going Home de plus de 11 minutes, ce qui était une première pour l’époque et, surtout, passent du statut de bon groupe a grand groupe… et comme dirait l’autre, ce n’est pas finis ! Les mauvais garçons sentent la poudre, leur manager y est bien entendu pour beaucoup, Jagger et son compère Richards prennent les choses en main tandis que Brian Jones commence à apparaitre en retrait ; pourtant, nous l’avons encore sur tous les fronts, jouant de tous les instruments possibles et inimaginables et éblouissant Paint it, Black avec sa sitar… Aftermath, un grand album, sans aucun doute possible, et même si les Stones feront encore mieux par la suite, nombreux seront ceux, parmi la concurrence, qui eux, n’atteindront jamais un tel niveau, mais bon, tout le monde n’est pas génial non plus…


Points Positifs :
Aftermath est le premier grand album du groupe : auteurs de bons opus auparavant, où se mêlaient titres personnels, quelques hits et pas mal de reprises, ici, les Stones passent à la vitesse supérieur et rentrent, de plein pied, dans la cour des grands… pour ne plus jamais véritablement la quittée.
- Aucun temps mort, une qualité musicale qui se dégage de tous les titres et qui a bien évolué depuis les débuts ; on ne s’ennuie pas une seule seconde même si, il faut reconnaitre qu’avec le temps, certaines chansons peuvent sonner dater pour les plus jeunes d’entre nous.
- Paint it, Black, Under My Thumb, deux gros hits incontournables.
- Brian Jones est moins influent ? Certes, mais musicalement, son attrait pour les instruments les plus divers apportent une touche exotique qui est un véritable plus.
- Le duo Jagger/Richards commence à tourner à plein régime…

Points Négatifs :
- Comme je l’ai dit précédemment, certains titres peuvent apparaitre comme étant datés pour les plus jeunes, peu familiers au son de l’époque et qui pourront estimer que quelques chansons ont mal vieillies… c’est bien évidement injuste, mais bon…

Ma note : 8,5/10