samedi 31 janvier 2015

L’HISTOIRE SECRÈTE – LA GUERRE INCONNUE


L’HISTOIRE SECRÈTE – LA GUERRE INCONNUE

Deux attentats ensanglantent Beyrouth en cette année 1983. La violence anormale des déflagrations fait craindre à Erlin l’intervention de joueurs jusqu'ici inconnus et c’est pourquoi il se lance – accompagné d’un agent de la CIA – sur les traces de mystérieux glyphes dans la plaine de la Bekaa. A des milliers de kilomètres de là, Reka s’adonne aux joies du commerce international en trafiquant armes et drogues pour le plus grand bonheur de la CIA. Ses pérégrinations commerciales l’amèneront des hauts plateaux afghans où règne le commandant Massoud, aux ruelles de Peshawar, afin de régler un petit différend avec un certain Oussama Ben Laden. Mais le hasard n’est pas de mise pour les Archontes et le frère et la sœur se retrouvent finalement à Berlin, pour affronter un nouvel ennemi qui veut enfin sortir de l’ombre.


L'Histoire Secrète – La Guerre Inconnue
Editeur : Delcourt
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessins : Igor Kordey
Couleurs : Len O'Grady
Couverture : Manchu, Igor Kordey
Genre : Fantastique, Etrange, Historique, Mondes décalés
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 30 novembre 2011
Nombre de pages : 54

Mon avis : Décidément, je ne pouvais pas mieux finir ce mois de janvier, car bon, comment dire, d’un point de vu strictement personnel, cette critique restera comme étant l’une des plus marquantes de ce début d’année 2015, et ce, aussi surprenant que cela puisse vous paraitre, mais je m’explique : L’Histoire Secrète fut sans nul doute l’une des BD, si ce n’est la BD qui marqua le plus les débuts de ce blog – après tout, Genèse, le premier tome, eu l’immense honneur d’être la toute première critique du Journal de Feanor – mais ce fut aussi, a juste raison d’ailleurs, l’une des plus polémiques… Longueur excessive, dessins pas toujours au top, surtout dans les premiers tomes, qualité alternant entre le très bon et le plutôt mauvais, sans oublier, bien entendu, une certaine complexité qui en découragea beaucoup. Personnellement, je n’ai aucune honte a reconnaitre que j’ai été un fan de cette série, que j’ai su, a force de lectures et de relectures, passer outre ses défauts, sauf que… sauf que, la vie prenant parfois des chemins pour le moins inattendus, un jour, j’ai abandonner L’Histoire Secrète en chemin : c’était en septembre 2011, avec le vingt-troisième tome de la saga, Absinthe. Attiré par d’autres œuvres, je la mis de coté, tandis que les tomes se succédaient, les uns aux autres, et ce, jusqu’à ce que, finalement, la série ne prenne fin avec un trente-deuxième album – bigre ! Mais au fond de moi, je savais bien qu’un jour, il me faudrait en finir avec L’Histoire Secrète, me procurer les neuf tomes qui me manquaient et, enfin, connaitre la suite et la fin d’une œuvre qui, aussi polémique fut-elle, marqua une partie de ma vie de lecteur. Puis vint ce mois de janvier, beaucoup de temps devant moi pour une relecture intégrale de la saga et, vous l’avez compris, presque trois ans et demi plus tard, enfin, la critique du vingt-quatrième tome de L’Histoire Secrète : La Guerre Inconnue. Il m’aura donc fallut du temps mais, avec cette relecture, c’était comme si c’était hier que j’avais laisser les Archontes – bon, ce qui en fait, est exact, techniquement parlant – et donc, vous n’imaginiez pas quel fut mon plaisir de pouvoir lire du matériel neuf, de me replonger dans cet univers, de voir où Jean-Pierre Pécau, toujours aussi excellent pour ce qui est de sa maitrise des connaissances historiques, surtout de la période moderne, allait m’entrainer, d’en savoir enfin davantage sur ces fameux Moines Noirs, ces biens curieux individus existant dans l’ombre depuis des milliers d’années, de retrouver le charismatique Erlin, la sulfureuse Reka… Et, je l’admets, je n’ai pas été déçu, bien au contraire : débutant par l’attentat, a Beyrouth, de l’ambassade américaine, ce vingt-quatrième tome nous entraine par monts et par vaut du coté de l’Afghanistan, du Pakistan, de Berlin, des arcanes du pouvoir de la Maison Blanche, les méandres du trafic de drogue international, et ce, tout en mettant en scène des figures historiques comme Georges Bush sénior, le Commandant Massoud et un certain… Oussama Ben Laden du temps de ses débuts. Bref, un album parfait pour me replonger dans une saga que j’ai laissé de coté bien trop longtemps, surtout que, l’on en apprend de plus en plus au sujet de ces fameux Moines Noirs, sans nul doute les protagonistes principaux de cette dernière partie de cette longue, très longue saga qu’est L’Histoire Secrète


Points Positifs :
- Si on regarde l’ensemble de la saga depuis ses débuts, il apparait comme étant évidant que cet opus, La Guerre Inconnue, est un nouveau tournant puisque, Dyo ayant disparu et Guillaume étant aux abonnés absents depuis belle lurette, désormais, il va falloir se coltiner ses fameux Moines Noirs, ces mystérieux êtres qui vivraient dans l’ombre depuis des milliers d’années. Jusqu’à alors, on en savait fort peu sur eux, juste des rumeurs, mais désormais, ils commencent à se montrer…
- Les années ont passer mais ce fut avec le même plaisir qu’autrefois que j’ai put retrouver les scénarii toujours aussi complexes du sieur Pécau, et puis, comment ne pas reconnaitre, pour la énième fois, ces superbes connaissances historiques et la manière qu’il a de tout lier a son intrigue principale – surtout que le bougre ne lésine pas pour aborder des points de détails de l’Histoire moins connus.
- Vu que l’intrigue approche de plus en plus de notre époque moderne, vu que certains personnages historiques sont familiers du plus grand nombre, le plaisir est décuplé… et puis, intéressant les débuts de Ben Laden selon Pécau.
- Bigre, on a même droit à Alexandre le Grand dans cet album !
- On a déjà connu Igor Kordey plus en forme, certes, mais dans l’ensemble, c’est une fois de plus un fort bon travail du croate.

Points Négatifs :
- Je ne peux pas nier que ce qui faisait les défauts de la saga et que je pointais du doigt il y a quelques années est toujours au rendez vous, c’est-à-dire, une certaine complexité du scénario, le fait qu’il faille presque posséder soi-même de bonnes connaissances historiques pour apprécier l’ensemble et ne pas passer a coté des multiples références.
- Je pense que L’Histoire Secrète est tout de même une œuvre fort particulière et qu’il faut être légèrement cintré pour l’apprécier – bref, c’est mon cas. La plupart des gens n’y comprendront rien et fuiront en pestant…
- Un Igor Kordey quasiment parfait… quasiment car quelques planches sont très légèrement en-dessous de ce a quoi il nous avait habitué dans les tomes précédents, mais bon, c’est vraiment minime.

Ma note : 7,5/10

jeudi 29 janvier 2015

MATRIX REVOLUTIONS


MATRIX REVOLUTIONS

Les passagers du Nébuchadnézzar ont été recueillis par le Hammer après la destruction du premier par les Sentinelles. Néo est tombé dans une sorte de coma (il est en fait coincé dans un monde intermédiaire dont il sera libéré par Trinity) après avoir court-circuité quatre Sentinelles. La contre-attaque des autres hovercrafts a échoué à cause d'un EMP déclenché trop tôt qui a endommagé les vaisseaux et les équipages se sont fait massacrer par les Machines toujours en chemin pour Zion. Le seul survivant, dans le coma lui aussi, est Bane (contrôlé par Smith). Le Hammer est à la recherche du Logos, le vaisseau du capitaine Niobe. Néo va voir l'Oracle une dernière fois. Elle lui fait comprendre qu'il doit se rendre à la ville des Machines, le vrai emplacement de la Source et que Smith (qu'elle définit comme le double négatif de Néo) est la clé de la fin de la guerre. Après le départ de Néo, Smith et ses clones arrivent et l'Oracle le laisse l'absorber. Le Smith possédant l'Oracle devient capable de transgresser les lois de la Matrice (comme Néo) et « voit » sa victoire grâce aux pouvoirs de l'Oracle.


Matrix Revolutions
Réalisation : Larry et Andy Wachowski
Scénario : Larry et Andy Wachowski
Musique : Don Davis
Production : Warner Bros
Genre : Science-Fiction, Cyberpunk
Titre en vo : The Matrix Revolutions
Pays d'origine : Etats-Unis, Australie
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 27 octobre 2003
Durée : 129 mn

Casting :
Keanu Reeves : Néo
Carrie-Anne Moss : Trinity
Laurence Fishburne : Morpheus
Hugo Weaving : Agent Smith
Mary Alice : L'Oracle
Jada Pinkett Smith : Capitaine Niobe
Sing Ngai : Séraphin
Ian Bliss : Bane
Nona Gaye : Zee
Harold Perrineau Jr. : Link
Essie Davis : Maggie
Harry Lennix : Commandant Lock
Nathaniel Lees : Commandant Mifune
Lambert Wilson : Le Mérovingien
Monica Bellucci : Persephone
Anthony Zerbe : Conseiller Hamann
Helmut Bakaitis : L'Architecte
Bruce Spence : L'homme du train
Clayton Watson : Le Kid

Mon avis : Indéniablement, cette dernière semaine de janvier aura été placée sous le signe de la Matrice puisque, après avoir revu Matrix lundi dernier puis Matrix Reloaded ce mardi, aujourd’hui, ce fut autour du troisième volet, Matrix Revolutions d’avoir eu droit a un revisionage en bonne et due forme ainsi qu’a sa critique sur ce blog. Dernier film de la célèbre trilogie des frères Wachowski, celui-ci, en fait, fut tourner au même moment que Matrix Reloaded et la jonction entre les deux longs métrages se fait le plus naturellement du monde d’entrée de jeu, pourtant, là où on aurait put croire que nous allions avoir a faire a un long film de plus de quatre heures diviser en deux, ce Matrix Revolutions est bien différent de son prédécesseur, et ce, principalement pour la simple et bonne raison que la quasi-totalité de l’action se déroule dans la ville de Zion, assiégée par les machines, la Matrice, elle, étant quasiment absente, en dehors du début et de la fin avec le combat apocalyptique entre Néo et l’Agent Smith. Cependant, si l’on retrouve tous les éléments qui avaient fait la force de cette œuvre – univers, protagonistes – si l’on ne peut nier qu’une fois de plus, comme prévu, c’est toujours aussi spectaculaire et que, enfin, on en voit finalement le bout, c’est avec un certain regret, et ce revisionage me la confirmer, que je dois reconnaitre que ce dernier volet n’est pas a la hauteur de ses prédécesseur. Certes, la fin n’est pas mauvaise, loin de là, certes, dans le déroulement de l’intrigue générale, c’est ce que l’on était en droit d’attendre, hélas, et ce n’est pas un mince défaut, bien au contraire, Matrix Revolutions pèche par ses longueurs, ses extrêmes longueurs qui font que, au bout d’un moment, eh ben, je me suis surpris en plein combat entre humains et machines a m’ennuyer, ce qui est un comble. Alors oui, je sais, depuis quelques années, le cinéma a tendance à aller vers le toujours plus et, bien des films nous proposent des combats qui durent une demi-heure voir plus (repensez un peu a la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson), sauf que, le problème, c’est que ça ne marche pas toujours et que souvent, on n’attend qu’une chose, que celui-ci prenne fin. Car si cette attaque de Zion par les machines devait être le point d’orgue de ce film, eh ben, c’est raté, la faute, vous l’avez compris, a une durée excessive qui finit par gâcher l’ensemble… Mais le problème, c’est que ces longueurs, mises bout a bout – il y en a d’autres, c’est comme le vaisseau de Niobe et Morpheus qui met trois heures a arriver a Zion – font que l’on passe trop de temps sur des détails et que, au final, le principal est galvaudé : ainsi, lorsqu’arrive l’affrontement entre Néo et l’Agent Smith, je n’ai pas put m’empêcher de me dire : « oh non, encore un truc qui va durer des lustres ! » Pourtant, ce n’est pas vraiment le cas, mais vu que j’avais été saoulé par l’attaque de Zion qui avait duré des heures, je n’ai pas put l’apprécier a sa juste valeur… Dommage, oui, fort dommage car une œuvre comme Matrix méritait une autre fin, surtout que les bonnes idées ne manquaient pas et que tout était en place pour en faire un incontournable ; le problème, c’est comme souvent de nos jours, cette manie de vouloir étirer des films en longueur, même quand cela ne se justifie pas et, ici, c’était bel et bien le cas…


Points Positifs :
- Scénaristiquement parlant, il n’y a rien à redire : nous avons enfin les réponses à toutes nos questions (enfin, je pense), les agissements des divers protagonistes, leur destin, sont on ne peut plus acceptables et c’est fou ce que ce film regorge de bonnes idées.
- Pour ce qui est des bonnes idées, le passage dans la station de métro en est une qui m’a bien plut ; de même, la façon dont Néo vient a bout de l’Agent Smith est bien trouvée également. Et puis, le monde des machines avait l’air pas mal… hélas, on le voit à peine !
- Malgré tout, il reste une flopée de scènes marquantes dans ce troisième volet, et puis, le coté christique de Néo a la fin, c’est pas mal.
- Comme dans les volets précédant, pour ce qui est des effets spéciaux, c’est une fois de plus une pure merveille, même si c’est moins spectaculaire ou flagrant que dans les autres films ; cela est dut au fait que la majeure partie de l’intrigue a lieu dans le monde réel et que, du coup, on n’a pas droit a des types qui se battent en faisant des acrobaties.

Points Négatifs :
- C’est beaucoup trop long, énormément long même, au point que l’on finisse par bailler voir quasiment s’assoupir… mais à quoi cela sert-il de nous pondre des scènes de combat qui n’en finissent plus !? L’attaque de Zion en devient une véritable souffrance, et, du coup, tout ce qui s’en suit en devient pénible…
- Du coup, on se retrouve avec un troisième volet quasi-bancal et où, finalement, il ne se passe pas grand-chose vu que, les deux tiers du temps, on a droit a des humains qui se battent contre des machines ou le vaisseau de Niobe qui vole dans un couloir. Bref, le début est bien, la fin également, pour le reste, c’est un peu bof.
- Dommage car en raccourcissant pas mal de choses et en donnant de l’importance a d’autres scènes, l’équilibre de ce Matrix Revolutions aurait été plus réussi et ce film aurait été aussi bon que ses prédécesseurs.

Ma note : 7/10

mardi 27 janvier 2015

MATRIX RELOADED


MATRIX RELOADED

Néo parvient à mieux contrôler ses dons et pouvoirs naturels. Cependant, le temps presse : Sion va être attaquée par 250000 sentinelles robotiques, programmées pour anéantir les derniers humains. Morpheus tente de galvaniser les habitants de Sion en leur rappelant la parole de l'Oracle : l'Élu est capable d'arrêter la guerre contre les machines. Alors que tous les espoirs sont sur lui, Neo est confronté à une résistance croissante. De son côté, son ennemi, le programme d'éradication appelé Agent Smith, a perdu sa fonction initiale et devient un programme libre de se propager dans la Matrice. Son seul but : contrôler la Matrice puis le monde réel, mais il reste un unique obstacle devant lui : Néo.


Matrix Reloaded
Réalisation : Larry et Andy Wachowski
Scénario : Larry et Andy Wachowski
Musique : Don Davis
Production : Warner Bros
Genre : Science-Fiction, Cyberpunk
Titre en vo : The Matrix Reloaded
Pays d'origine : Etats-Unis, Australie
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 7 mai 2003
Durée : 132 mn

Casting :
Keanu Reeves : Néo
Carrie-Anne Moss : Trinity
Laurence Fishburne : Morpheus
Hugo Weaving : Agent Smith
Matt McColm : Agent Thompson
Monica Bellucci : Persephone
Gloria Foster : L'Oracle
Lambert Wilson : Le Mérovingien
Randall Duk Kim : Le maître des clés
Sing Ngai : Séraphin
Jada Pinkett Smith : Capitaine Niobe
Essie Davis : Maggie
Neil et Adrien Rayment : Les jumeaux
Harry Lennix : Commandant Lock
Harold Perrineau Jr. : Link
Anthony Zerbe : Conseiller Hamann
Helmut Bakaitis : L'Architecte

Mon avis : Contraint d’être bloquer chez moi depuis les fêtes, j’en profite néanmoins pour me replonger dans pas mal d’œuvres que je n’avais pas lu ou vu depuis une éternité, ainsi, hier, si vous suivez ce blog, vous avez put constater que je vous ai proposer la critique du premier volet de l’un des films les plus marquants de la fin du siècle dernier, je veux bien évidement parler de Matrix. Du coup, je n’ai pas perdu de temps et, ce matin, je me suis replonger dans sa suite, ce Matrix Reloaded, second volet d’une trilogie qui aura sans nul doute parquée son époque – et je pense que tous ceux qui l’on connut seront plus ou moins d’accord avec moi. Bon, tout d’abord, avec ce film que les fans auront attendus pendant quatre longues années, ce qui en ressort principalement, c’est que l’effet de surprise ressenti lors du premier volet ne fonctionne plus : nous sommes désormais en terrain familier, et, que ce soit le synopsis – ce monde imaginaire crée par les machines pour que ces dernières puissent se nourrir des humains – ou les effets spéciaux – bullet time et compagnie – tout cela n’a plus rien de nouveau. Pourtant, force est de constater que les frères Wachowski (a l’époque, ils étaient encore deux frères) vont encore plus loin dans cette suite, sublimant des effets spéciaux pourtant déjà exceptionnels dans le premier film ; ce fait, incontestable et que j’avais oublié, est selon moi important car si au fil des ans, on devient blasé par tout un tas de choses, on ne peut nier que même près de quinze ans plus tard, rares sont ceux qui peuvent rivaliser avec cette trilogie. Ceci étant dit, quid du scénario ? Eh ben, ma foi, la aussi, ce fut une bonne surprise car malgré le fait que l’on soit en terrain connu et que ce film n’est que le second de la trilogie – place toujours batarde en temps normal – il faut lui reconnaitre sa qualité scénaristique indéniable : on apprend pas mal de choses sur la Matrice, sur la lutte entre les humains et les machines, sur les programmes libres qui jouent leur propre jeu, mais aussi, pas mal de nouvelles questions pour le moins intrigantes suite a la rencontre entre Néo et l’Architecte, celle-ci semblant avoir déjà eu lieu plusieurs fois auparavant. Ajoutons a cela des scènes d’actions toujours aussi impressionnantes et un approfondissement général de l’univers de l’œuvre et vous comprendrez mon enthousiasme final quant a se second volet de Matrix. Dommage qu’une certaine facilité scénaristique prenne parfois le pas sur l’ensemble et que de longues discussions métaphysiques pas toujours simple a saisir viennent un peu gâcher l’ensemble, mais bon, ce ne sont que des détails qui n’empêchent nullement ce Matrix Reloaded d’être un excellent film.


Points Positifs :
Matrix avait placé la barre très haut en 1999, Matrix Reloaded réussi l’exploit, quatre années plus tard, de faire encore mieux, pourtant, ce n’était pas gagner. Mais sincèrement, les effets spéciaux sont encore plus impressionnants que dans le premier volet.
- Un approfondissement de nos connaissances de l’univers de la Matrice, de son histoire, de la lutte entre humains et machines, de l’existence de programmes qui jouent leur propre jeu, mais aussi, ne l’oublions pas, tout un tas de nouvelles questions qui viennent remettre en cause bon nombre de nos certitudes.
- Mine de rien, il y a une flopée de scènes cultes : la poursuite sur l’autoroute, Néo contre les hommes du Mérovingien, Néo, toujours lui, contre des dizaines d’Agent Smith.
- Bien évidement, tout ce que l’on avait aimé dans le premier volet est encore présent ici : esthétique générale, synopsis, personnages plutôt réussis, effets spéciaux, scènes d’actions à couper le souffle, etc.  

Points Négatifs :
- Bien évidement, ici, l’effet de surprise ressenti lors du premier volet ne marche plus, ce qui n’est pas non plus un véritable défaut en soi, la chose étant logique. Mais bon, ça compte tout de même.
- La scène de la danse a Sion : la première fois que je l’ai vu, je l’ai trouvée ridicule, et douze ans plus tard, mon opinion n’a pas changée…

Ma note : 8,5/10

lundi 26 janvier 2015

MATRIX


MATRIX

Programmeur anonyme dans un service administratif le jour, Thomas Anderson devient Neo la nuit venue. Sous ce pseudonyme, il est l'un des pirates les plus recherchés du cyberespace. A cheval entre deux mondes, Neo est assailli par d'étranges songes et des messages cryptés provenant d'un certain Morpheus. Celui-ci l'exhorte à aller au-delà des apparences et à trouver la réponse à la question qui hante constamment ses pensées : qu'est-ce que la Matrice ? Nul ne le sait, et aucun homme n'est encore parvenu à en percer les défenses. Mais Morpheus est persuadé que Neo est l'Elu, le libérateur mythique de l'humanité annoncé selon la prophétie. Ensemble, ils se lancent dans une lutte sans retour contre la Matrice et ses terribles agents...


Matrix
Réalisation : Larry et Andy Wachowski
Scénario : Larry et Andy Wachowski
Musique : Don Davis
Production : Warner Bros
Genre : Science-Fiction
Titre en vo : The Matrix
Pays d'origine : Etats-Unis, Australie
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 31 mars 1999
Durée : 135 mn

Casting :
Keanu Reeves : Néo ou Thomas A. Anderson
Carrie-Anne Moss : Trinity
Laurence Fishburne : Morpheus
Hugo Weaving : Agent Smith
Gloria Foster : L'Oracle
Joe Pantoliano : Cypher ou Mr Reagan
Marcus Chong : Tank
Ada Nicodemou : Dujour
Matt Doran : Le Mulot
Belinda McClory : Switch
Julian Arahanga : Apoc
Anthony Ray Parker : Dozer
Paul Goddard : Agent Brown
Robert Taylor : Agent Jones
Steve Dodd : l'homme aveugle

Mon avis : Dans le petit monde du septième art, tout le monde sait que certaines œuvres, lorsqu’elles sortent, marquent tellement le genre qu’elles en deviennent des incontournables, et ce, qu’on les aime ou pas, car bon, comment dire, même ceux, et ils doivent être nombreux de par le monde, qui n’ont pas aimé Matrix reconnaissent du moins qu’il y eut un avant et un après Matrix, ne serait-ce que dans le domaine des effets spéciaux qui, avec ce film, stupéfièrent littéralement a la fois les critiques et les spectateurs. Car en cette année 1999, en cette fin de siècle, la sortie de Matrix fut un véritable coup de tonnerre, quelque chose d’énorme, que les plus jeunes, blasés, ne peuvent pas comprendre, et qui annonçait, en quelque sorte, ce qui serait le cinéma des années 2000 où rien ne serait plus impossible… Effets spéciaux éblouissant, donc, fameux bullet-time entrés depuis dans la norme et copiés dans tant d’œuvres, chorégraphies de combats totalement improbables et hallucinantes, usage des ralentis jusqu’à n’en plus finir, avec Matrix, les frères Wachowski lancèrent un véritable pavé dans la marre, ringardisant d’un coup, un seul, tous les films d’actions sortis auparavant, mais ce n’est pas tout, car Matrix, ce n’est pas qu’un film – enfin, une franchise car il y eut deux suites – où l’on voit des mecs courir sur des murs et éviter des balles dans des positions pour le moins absurdes, non, Matrix, c’est aussi une œuvre de science-fiction, et pas des moindres. En effet, imaginez un monde, le notre, qui en fait, ne serait pas réel, tout n’étant qu’illusion – la nourriture, les voitures, les immeubles, notre vie en gros – crée par des machines, celles-ci ayant pris le contrôle environ 200 ans auparavant et nous maintenant en vie, comme du bétail, dans des cocons, afin de les nourrir. Une vision cauchemardesque où, en dehors de quelques individus qui connaissent la vérité, le reste de l’humanité continue à vivre sa vie comme si de rien n’était, et ce, dans l’illusion la plus total. Et au sein de ces quelques « éveillés », il y aurait un certain élu, le fameux Neo – Keanu Reeves – pris en main par un certain Morpheus – excellent Laurence Fishburne – et qui, vous l’avez compris, va devoir lutter contre cette fameuse Matrice… Bref, vous l’avez sans doute compris, si le scénario est suffisamment intéressant et possède quelques bonnes idées de part ses propos et son coté paranoïaque – en gros, il faut se méfier de tout le monde et on est contrôler dans l’ombre, ce qui plaira aux complotistes de tout poil – au final, l’histoire en elle-même est plutôt convenue et l’on est plus marqué par tout ce déploiement d’effets spéciaux tout bonnement incroyables pour l’époque que par tout ce fatras pseudo-philosophique que l’on nous assène au cours du film. Mais cela n’empêche nullement ce Matrix d’être un bon film, car même si seize ans plus tard, on est moins impressionner par les effets spéciaux, rien que pour le côté historique, il se doit d’être vu par tout cinéphile digne de ce nom, surtout pour les amateurs de SF.


Points Positifs :
- Tous ceux de ma génération en conviendront sans peine : lors de sa sortie, en 1999, Matrix fut un véritable coup de tonerre, un truc qui aura marqué l’histoire du cinéma, surtout pour ses effets spéciaux, bluffant a l’époque et copiés a maintes reprises depuis.
- Des types qui courent sur les murs, qui font des bonds incroyables, qui évitent les balles en se contorsionnant, les bullet time, la façon d’user des ralentis ; effectivement, il y eu un avant et un après Matrix.
- Mine de rien, le synopsis est loin d’être à jeter, bien au contraire : ce monde où tout est illusion et où une humanité vit, sans le savoir, sous le contrôle des machines afin de nourrir ces dernières, c’est plutôt pas mal.
- Le design des costumes, l’esthétique du film, ce coté cuir, sombre et costumes impeccables.
- Bien entendu, Trinity, quoi que, je l’aime bien l’Agent Smith également…

Points Négatifs :
- Le problème parfois avec certaines œuvres qui révolutionnent l’histoire des effets spéciaux, c’est qu’avec le temps, elles impressionnent moins, et, sincèrement, seize ans plus tard, ça commence a devenir le cas même si tout cela reste plutôt excellent – et puis, Matrix fut tellement copié qu’au bout d’un moment, ça ne fait plus le même effet.
- Tout le coté pseudo-philosophique, c’est un peu saoulant à la longue…

Ma note : 8,5/10

IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION


IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION

Mexique, 1913. Un pilleur de diligences, Juan Miranda, et un Irlandais, ancien membre de l'IRA spécialiste en explosifs, John Mallory, font connaissance. Juan a toujours rêvé de dévaliser la banque centrale de Mesa Verde et voit en John le complice idéal pour son braquage. Il fait chanter John afin de le persuader de s'associer à l'affaire. Tous deux se trouvent plongés en plein cœur de la tourmente de la révolution mexicaine, et Mesa Verde se révèle plus riche en prisonniers politiques qu'en lingots d'or. Malgré eux, les deux amis deviennent les héros d'une guerre qui n'est pas la leur...


Il était une fois la Révolution
Réalisation : Sergio Leone
Scénario : Sergio Leone et Sergio Donati
Musique : Ennio Morricone
Production : Rafran Cinematografica, Euro International Film (EIA), San Miura
Genre : Western, Guerre
Titre en vo : Giù la testa
Pays d'origine : Italie
Langue d'origine : anglais, italien, espagnol
Date de sortie : 29 octobre 1971
Durée : 157 mn

Casting :
James Coburn : John H. Mallory
Rod Steiger : Juan Miranda
Romolo Valli : Dr Villega
Antoine Saint-John : Colonel Günther « Gutierez » Reza
Franco Graziosi : Gouverneur Don Jaime
Rik Battaglia : Général Santerna
David Warbeck : Sean Nolan, le meilleur ami de John
Vivienne Chandler : La petite amie de John
Maria Monti : Adelita, la femme dans la diligence
Jean Rougeul : Le prêtre dans la diligence
Antonio Casale : Le notaire dans la diligence
Memè Perlini : Peon
Edmondo Tieghi : Papa Miranda

Mon avis : Hier, dans ma critique des Noces Funèbres, je soulignais qu’il existait indubitablement une touche Tim Burton, une espèce de marque de fabrique qui fait que ses œuvres sont reconnaissables entre mille, et justement, aujourd’hui, avec cet Il était une fois la Révolution, le moment est venu de constater que la même chose était valable pour le grand Sergio Leone, rien ne ressemblant davantage a un film de Leone qu’un autre film de Leone. Ainsi, et dès les premières minutes de ce second volet de ce qui sera la trilogie des Il était une foisIl était une fois dans l’Ouest en 1969 et Il était une fois l’Amérique en 1984 – on est en terrain familier et l’on retrouve tous les éléments traditionnels des œuvres du réalisateur : plans rapprochés sur les visages des acteurs, paysages magnifiques, longs plans séquences, musique omniprésente et entrainante – encore une fois, une belle prestation du légendaire Ennio Morricone – mais aussi, un humour omniprésent, des personnages hauts en couleur avec ce gout prononcé de Leone pour les duos improbables, ici composé d’un bandit de grand chemin aux préoccupations terres a terre, excellent Rod Steiger, et d’un révolutionnaire irlandais cynique et lettré, James Coburn, ainsi que, thème récurant dans les films du réalisateur italien, cette impression de fin du monde, ce coté « plus rien ne sera jamais comme avant » prononcé, cette disparition de la liberté du temps passé devant la marche implacable du progrès où les banques ne renferment plus de l’or mais des prisonniers politiques. Car en effet, comme son nom l’indique, Il était une fois la Révolution n’est pas un western, même s’il en reprend les poncifs du genre (d’ailleurs, Leone ne voulait plus en tourner), mais un film sur une révolution (forcément), celle qui eu lieu au Mexique au début du vingtième siècle – d’ailleurs, après un début pour le moins traditionnel, l’attaque d’une diligence, la surprise est totale de voir débarquer un type en moto ! Mais ici, c’est une vision désabusée du réalisateur pour la chose politicienne auquel nous avons droit : ne croyant plus en rien, et encore moins aux belles promesses, Sergio Leone nous montre les phases sombres et réelles de ce qu’est une révolution et où un peuple crédule, prêt a se soulever, est massacré par le pouvoir en place – terrible scène de fusillades dans les fosses – tout en étant utilisé sans vergogne par ceux qui veulent prendre le pouvoir, quand, ironie suprême, ils ne sont pas tout simplement donnés… Une vision pessimiste, violente, mais tellement réaliste pour une intrigue où deux hommes, que tout opposait a la base – l’un, fuyant une première révolution avortée en Irlande, complètement désabusé et regrettant le temps passé, et l’autre, bandit de grand chemin devenu héros de la révolution malgré lui – vont créer malgré tout des liens d’amitié au fil des événements. Il était une fois la Révolution est un grand film, un très grand film même ; souvent oublié par le grand public dans la filmographie de Sergio Leone, c’est un film profond, qui donne a réfléchir et qui mérite franchement d’être reconnu a sa juste valeur, un film très critique a l’égard des révolutions et plus particulièrement des politiques, mais aussi un film sur une belle histoire d’amitié, bref, un incontournable !


Points Positifs :
- Moins connu du grand public que d’autres films de Sergio Leone, Il était une fois la Révolution est pourtant l’une de ses plus belles réussites, ne serais-ce que pour son ton désabusé et cynique quand a la chose politicienne et le sort du peuple, celui-ci étant toujours le grand perdant de l’Histoire.
- Rob Steiger et James Coburn sont tout bonnement exceptionnels dans leurs rôles respectifs : le premier pour son jeu plus subtil qu’il n’y parait de prime abord et le second pour son charisme naturel et ce rôle de vieux révolutionnaire cynique qui lui va si bien.
- Comme a chaque film de Leone, on retrouve sa touche, c’est-à-dire, tous les éléments traditionnels qui en font un chef d’œuvre : scénario, plans serrés, paysages magnifiques et grandioses, scènes inoubliables, personnages hauts en couleurs, humour omniprésent, bande son excellente, ambiance de « fin d’un monde ».
- Justement, pour ce qui est des scènes marquantes, comment ne pas mettre en avant celle du dynamitage d’un pont, les fusillades dans des fosses, celle où les révolutionnaires sont vendus par l’un des leurs, celle où les deux trains entrent en collision, voir même, celle du début, dans la diligence.
- Les nombreux flashbacks qui parsèment le film et qui, jusqu’à la fin, nous en apprennent énormément sur le passé de Mallory.
- Mine de rien, n’oublions pas les très nombreuses scènes d’humour qui jalonnent ce film avec, selon moi, en point d’orgue, celle où Juan Miranda prend d’assaut une banque et, a la place de l’or, tombe sur des prisonniers politiques.

Points Négatifs :
- La bande originale de Morricone est certes toujours aussi bonne mais, cependant, je la trouve légèrement inférieur a ce qu’il a put faire par ailleurs ; mais bon, cela reste tout de même de fort bonne facture, l’homme ayant toujours livré un travail excellent.

Ma note : 9,5/10