vendredi 31 juillet 2015

THORGAL – ENTRE TERRE ET LUMIÈRE


THORGAL – ENTRE TERRE ET LUMIÈRE

Thorgal et Aaricia se promènent dans le rio qui borde la cité des Xinjins. Ils se remettent de leur expédition dans la cité du dieu perdu d'Ogotaï, Mayaxatl. Cependant, Thorgal souhaite quitter rapidement ce pays afin de rentrer chez lui. Il craint en effet que son fils Jolan ne devienne le nouveau dieu vivant des Xinjins. Car depuis la mort de Tanatloc, Jolan tente de maîtriser le pouvoir des étoiles. Il est d'ailleurs encouragé dans ce sens par Uébac, un Xinjin qui souhaite le faire devenir rapidement leur chef. Thorgal demande donc au seigneur Yariay le moyen de quitter ce pays et de retourner sur leur île. Malheureusement, les vaisseaux ne peuvent plus voler suffisamment, car seul Tanatloc connaissait le secret de l'air magique. Soudain, un indien tente de tuer Thorgal avec une flèche, mais il échoue et se fait neutraliser. Des choses étranges sont en train de se mettre en place, ce qui inquiète fortement Thorgal. D'autant que son fils Jolan devient de plus en plus réticent à l'écouter...


Thorgal – Entre terre et lumière
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 1988
Nombre de pages : 46

Mon avis : Même si cela faisait quelques jours que notre ami Thorgal n’avait plus droit de citer sur ce blog, il apparait grandement que le bougre aura été la figure majeure de ce mois de juillet 2015 avec, ni plus ni moins cinq critiques de ces aventures – a quoi il faut ajouter celle de L’enfant des étoiles fin juin dernier. Bref, une omniprésence de tous les instants pour l’une des figures majeures de la bande dessinée franco-belge de ces trois dernières décennies ces dernières semaines et qui, bien entendu, ne pouvait pas en rester là puisque, histoire de bien finir ce mois de juillet, voici une énième critique de Thorgal, celle du treizième volume de la saga : Entre terre et lumière. Avec ce tome, nous avons enfin la conclusion de ce qui est sans nul doute le point d’orgue de la série, je veux bien évidement parler du célèbre Cycle de Qâ et qui, pour rappel, est composé de : Le pays Qâ, Les yeux de Tanatloc et La cité du dieu perdu. Bien entendu, dans le tome précédant, Ogotaï, alias le père de Thorgal, a été vaincu et tout semble enfin rentré dans l’ordre… sauf que, en fait, il faut encore quitter le pays des Xinjins et la chose s’avère être plutôt compliquée, surtout quand ces derniers ne sont pas très enthousiastes pour laisser partir leur tout nouveau « dieu »… Jolan, l’enfant n’étant pas très motivé non plus pour abandonner son tout nouveau statut. Du coup, la tache va s’avéré être plus qu’une simple promenade de santé, nos héros vont avoir fort a faire avec quelques petites trahisons de la part de certains de leurs alliés et, bien entendu, la charismatique Kriss de Valnor qu’on avait laisser bien mal en point a la fin de La cité du dieu perdu va encore faire des siennes. L’histoire est sympathique, comme un bon Thorgal mais, il faut le reconnaitre, celle-ci reste inférieur aux volumes précédents qui eux, n’étaient pas loin de la perfection. Mais bon, en tant que conclusion du Cycle de Qâ, reconnaissons que ce Entre terre et lumière reste de fort bonne facture, ce qui est le principal. Après, pour la suite de la série et de nouvelles aventures, il sera toujours temps de voir ce qu’il en est par la suite…


Points Positifs :
- Une bonne conclusion a un cycle tout simplement exceptionnel. Thorgal et ses compagnons doivent quitter le pays des Xinjins et, bien entendu, la chose va s’avéré être bien plus compliquée que prévu : certains de leurs alliés ne l’entendent pas de la même oreille et si même Jolan s’y met…
- Mine de rien, dans chaque album de Thorgal, c’est fou le nombre de bonnes idées qui fourmillent… un exemple tout bête, la fameuse Bouche du Soleil où son enfermés Thorgal et ses compagnons, piège diabolique s’il en est mais auquel il fallait y penser !
- La scène où Jolan donne des ordres a son père et où ce dernier lui donne une fessée déculottée histoire de lui remettre les idées en place est franchement drôle.
- Que voulez vous, j’adore Kriss de Valnor et celle-ci, plus fraiche qu’a la fin du tome précédant, est une fois de plus fidèle à elle-même.
- Grzegorz Rosinski livre une fois de plus une fort bonne prestation et les planches qui composent cet album sont une fois de plus un régal pour les amateurs de la série.

Points Négatifs :
- Bon, vu le haut degré de qualité qu’avaient atteint les tomes précédents, reconnaissons que celui-ci leur est inférieur ; après, il faut dire que l’enjeu de cet album (quitter le pays Qâ) et moindre que la lutte contre Ogotaï, ceci expliquant sans nul doute cela…
- A moins d’être totalement allergique au style des bandes dessinées des années 80, il est difficile de trouver de véritables points faibles à cet album, mais bon, la chose est possible.
- C’est moi où Aaricia est souvent gnangnan par moments ? Certes, je ne suis pas fan de celle-ci, certes, entre la blonde et la brune, je préfère Kriss, mais bon…

Ma note : 7,5/10

jeudi 30 juillet 2015

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 155 – LA NAISSANCE DES VILLES


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 155 – LA NAISSANCE DES VILLES
Juillet 2015

Au sommaire :
Edito : L’irrésistible attrait de la ville
- Actualités
En bref
- Découverte : Le Banquet tournant de Néron
- Reportage : Le Baphûon, temple maudit
- Arrêt sur image : Promenade sur les ponts habités
- Enquête : A-t-on retrouvé le Graal ?
- Dossier : La naissance des villes
- Qu’est-ce qu’une ville ?
- Mésopotamie – Le berceau de la révolution urbaine
- Syrie – Al-Rawda, ville de la steppe
- Pakistan – Les cités abandonnées des plaines de l’Indus
- Egypte – Les pharaons inventent la cité ouvrière
- Jérusalem – La ville trois fois sainte
- Grèce antique – L’invention de la citoyenneté
- Afrique – Une urbanisation de longue date
- Amérique – Le casse-tête des cités précolombiennes
- A la recherche des premiers architectes
- La ville vouée aux gémonies
- Ils ont dit « non » à la vie urbaine
Interview « Les villes de demain doivent apprendre à composer avec la nature » d’Alain Musset
- En coulisses
- Muséologie : Espagnols et Incas, incompréhensions croisées
- Livres & Idées : L’abeille et le philosophe
- A suivre : La grande histoire de la couleur : le rouge
- Pour en savoir plus

Mon avis : Indéniablement, il apparait que ce numéro des Cahiers de Science & Vie, paru il y a quelques jours a peine, restera comme l’un des chocs de cet été 2015, non pas pour ses qualités, réelles ou pas, mais surtout car avec ce numéro cent-cinquante-cinq, cette revue, ma préférée et celle que je considère comme étant le maitre étalon du genre historico-scientifique depuis bien des années a complètement changer… et pas forcément pour le mieux, mais je vais tout vous dire dans les moindres détails… Comme les fidèles de ce magazine le savent bien, les Cahiers, c’était un numéro toutes les six semaines environ et, surtout, à chaque fois, uniquement consacré à un seul et unique sujet, chose que la concurrence, en règle générale et en dehors des hors-séries ne fait jamais. Du coup, et même si bien entendu, l’intérêt de chaque nouveau numéro allait de paire avec son propre intérêt pour le dossier abordé, en règle général, dans l’ensemble, s’il y avait bien quelque chose que l’on ne pouvait jamais critiquer avec Les Cahiers de Science & Vie, c’était sa qualité et surtout le fait que ces fameux dossiers étaient toujours aussi complets que peut le permettre une revue de cent pages environ… Et puis, en cet été, vint la décision des têtes pensantes des Cahiers de changer la donne, de faire comme la concurrence et de diviser cette revue, tellement parfaite a la base, en un simple magazine avec son dossier principal, bien entendu, mais aussi diverses rubriques que l’on retrouvera forcément chaque mois… N’étant pas dans la tête de ceux qui ont pris cette décision, je ne sais pas le pourquoi du comment mais, sincèrement, je le regrette profondément, et ce, pour deux raisons : les rubriques annexes, c’est sympa mais ça ne sert pas a grand-chose en dehors du fait que l’on se retrouve avec des articles bien trop courts – quand ils nous intéressent. Deuxièmement, le principal problème, c’est que le dossier principal se retrouve du coup amputé d’un bon tiers et que là, on peut dire adieu a tout ce que faisait le principal intérêt des Cahiers, c’est-à-dire, comme je vous l’avais dit un peu plus haut, ces fameux dossiers bigrement bien écrits et forts complets… Du coup, quid donc de ce premier numéro dit « nouvelle formule » ? Eh ben, quelques petits articles plus ou moins intéressants au début et a la fin et, bien sur, le plat principal, le gros (enfin plus petit qu’avant) dossier consacré a la naissance des villes : ma foi, celui-ci n’est pas des plus original mais n’en reste pas moins intéressant et fort instructif sauf que… sauf que, forcément, avec 20 ou 30 pages de moins, comment ne pas reconnaitre qu’il y avait matière a en dire plus, beaucoup plus ? Ah mais pourquoi ont-ils changé !?


Points Positifs :
- Fort heureusement, s’il y a quelque chose que l’on ne peut enlever aux rédacteurs des Cahiers de Science & Vie c’est que quand ils font quelque chose, ils le font bien ; ainsi, que ce soient les petits articles ou le dossier principal, c’est toujours aussi bien écrit, fort instructif et spécialistes comme grand public y trouveront leur compte.
- La naissance des villes et de la civilisation ainsi que les explications, bienvenues, sur ce qu’est une ville est une thématique intéressante et qui mérite le détour, principalement pour ceux qui connaissent mal le sujet.
- Mine de rien, même si je critique fortement cette nouvelle formule, j’ai apprécié les petits articles au début : il faut dire que les thèmes de ceux-ci sont fort intéressants.

Points Négatifs :
- Mais pourquoi avoir changé une formule qui marchait ? Pourquoi avoir souhaité faire comme la concurrence alors que tout était parfait ? Certes, la qualité est toujours là, je ne le nie pas, mais bon, du coup, on se retrouve avec un dossier principal fortement amputé et qui, du coup, est bien trop court !
- Idem pour les articles qui font leur apparition, ces derniers méritaient d’être plus développés… le comble étant atteint avec celui sur les ponts habitués du Paris d’autrefois et qui tient sur… deux misérables petites pages !
- Pas vraiment fan de la nouvelle maquette de la couverture : ce blanc qui entoure la photo principale, plutôt bof !
- Bon, reconnaissons que le dossier de ce numéro « nouvelle formule » n’est pas des plus original et que ceux qui connaissent bien le sujet ressentiront un petit coté de déjà-vu a la lecture de ce dernier.

Ma note : 6,5/10

CHAPPIE


CHAPPIE

A Johannesburg, dans un futur proche, où la criminalité ne cesse de grimper, la police de la ville a fait appel à l'entreprise Tetravaal, spécialisée en robotique et dirigée par Michelle Bradley, pour leur fournir des robots policiers ou Scouts. Ces derniers ont été imaginés par Deon Wilson, un jeune et brillant ingénieur, qui travaille et développe de son côté une intelligence artificielle. Alors qu'il ramène une carcasse de robot chez lui, Deon est kidnappé par des criminels, qui lui demandent de reprogrammer le robot, pour qu'ils les aident à commettre des délits. Deon intègre dans le programme du scout sa nouvelle intelligence artificielle. Le robot doit alors tout apprendre, comme un bébé. De son côté, Vincent Moore, un ancien militaire travaillant à Tetravaal, souhaite voir s'effondrer le projet Scouts, afin que la police choisisse son projet dénommé Orignal.


Chappie
Réalisation : Neill Blomkamp
Scénario : Neill Blomkamp et Terri Tatchell, d'après le court métrage Tetra Vaal
Musique : Hans Zimmer
Production : Media Rights Capital, Alpha Core, Simon Kinberg Productions, Sony Pictures Entertainment et TriStar Pictures
Genre : science-fiction
Titre en vo : Chappie
Pays d'origine : États-Unis, Mexique
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 4 mars 2015
Durée : 120 mn

Casting :
Sharlto Copley : Chappie (voix et capture de mouvement)
Yolandi Visser : Yolandi
Watkin Tudor Jones : Ninja
Dev Patel : Deon Wilson
Jose Pablo Cantillo : Yankie « Americano »
Hugh Jackman : Vincent Moore
Sigourney Weaver : Michelle Bradley
Brandon Auret : Hippo

Mon avis : J’éprouvais une grande, que dis-je, une très grande méfiance a l’encontre de ce Chappie ce qui fait que, ce fut un peu dubitatif que je me suis lancer dans son visionnage. La raison ? En fait, elle est simple : il y a de cela deux ans et demi, j’avais été grandement déçu par un autre long métrage de Neill Blomkamp, District 9, film qui, pourtant, avait été loué par le critique. Du coup, comme chat averti en vaut deux, et comme en plus, la bande annonce m’avait laissé pour le moins peu enthousiaste, je reconnais que je n’attendais pas grand-chose de ce Chappie et les premières minutes ne m’auront pas fait changer d’avis : des gangs sud-africains qui s’écharpent entre eux puis qui ont a faire aux fameux robots policiers, les Scouts, ça me faisait un peu trop penser a District 9. Ajoutons un look complètement improbable a ces fameux voyous et une thématique – l’intelligence artificielle – maintes fois abordées dans la culture populaire depuis un certain Pygmalion et mon idée de départ se trouvait plus que confortée… Et puis, petit a petit, je me suis surpris a changer d’avis : les voyous au look débile (pour la petite histoire, le couple l’est a la vie également et son membre d’un groupe de rap) s’avèrent plus être des paumés assez sympathiques et attachants avec leur coté losers quand a Chappie, enfin, plutôt son éveil a la conscience et ses premiers pas dans le monde, force est de constater que celui-ci devenait très rapidement touchant voir même drôle au fil des scènes qui se succédaient. Du coup, avant même que je n’arrive a la moitié du film, mon opinion avait changée du tout au tout : non, Chappie n’avait finalement pas grand-chose à voir avec District 9, oui, Chappie était, de mon point de vu, bien plus réussi… Alors bien sur, il faut dire que même si elle a déjà été maintes fois abordée depuis des lustres, cette thématique d’intelligence artificielle, de robots (ou statues, golems, cadavres, etc.) qui prennent vie et s’éveillent a la conscience, m’a toujours plu, de même, donner moi une petite flopée d’antihéros (ah, Yolandi et Ninja, il fallait les trouver ces ceux-là), une petite flopée de bons sentiments sur la différence et un humour finalement très présent et comment voulez vous que tout cela, mis bout a bout, ne me plaise pas ? Alors bien sur, par moments, tout cela a l’air un peu débile et même la fin semble un peu exagérée, mais bon, film bien plus profond que l’on pourrait le croire, Chappie est certes une énième version du mythe de Pygmalion mais qui, au final, n’en reste pas moins réussi ; une excellente surprise pour ma part, et une œuvre, donc, que je ne peux que conseiller a tout a chacun…


Points Positifs :
- Certes on a vu et revu des robots qui s’éveillent a la conscience mais ce n’est pas une raison pour bouder son plaisir : Chappie est une belle réussite, plus fin que son esthétique pourrait le laisser penser, souvent drôle et par moments émouvant. Bref, pas un chef d’œuvre, certes, mais sans nul doute l’une des belles petites surprises de cette année 2015.
- Selon moi, ce qui fait la grande force de ce film, ce sont ses personnages et les relations qu’ils entretiennent avec Chappie : complètement improbables, ces voyous vont finalement tomber sous le charme de cet enfant qu’il faut bien éduquer ; et là, on a droit a quelques scènes franchement drôles.
- Justement, l’humour est omniprésent dans ce film et voir Chappie jouer les Gangsta est un pur régal.
- Les effets spéciaux, bien entendu : alors certes, on va me dire que l’on est en 2015, que c’est normal désormais, mais bon, voyez l’animation de Chappie, on s’y croirait presque.
- Mine de rien, une fois que l’on est entré dans l’histoire, il devient très difficile de la lâcher.
- Yolandi Visser et Watkin Tudor Jones, un couple de rappeurs qui jouent dans ce film un couple de truands complètement paumés mais qui sont tout simplement parfaits.

Points Négatifs :
- La fin me semble un peu trop exagérée avec son coté happy-end assumé ; mais bon, après tout, pourquoi pas si l’on part du principe que l’on peut transférer la conscience des êtres vivants… hommes ou machines…
- Bien entendu, ne nous emballons pas, Chappie n’est pas non plus un chef d’œuvre absolu et certaines scènes comiques ou d’actions risquent d’en rebuter plus d’un.
- D’autres, eux, ne supporteront probablement pas le coté par moments gnangnan de la chose…

Ma note : 8/10

mercredi 29 juillet 2015

LES GARDIENS DE LA GALAXIE


LES GARDIENS DE LA GALAXIE

En 1988, alors que sa mère agonise dans une chambre d’hôpital, le jeune Peter Quill s'enfuit en pleurs avant d'être aspiré par un vaisseau spatial… 26 ans plus tard, il est devenu Star-Lord, un aventurier traqué par tous les chasseurs de primes pour avoir volé un mystérieux globe convoité par le puissant Ronan, dont les agissements menacent l’univers tout entier. Lorsqu’il découvre le véritable pouvoir de ce globe et la menace qui pèse sur la galaxie, il conclut une alliance fragile avec quatre aliens disparates : Rocket, un raton laveur fin tireur, Groot, un humanoïde végétal ressemblant à un arbre et porteur d'armes de Rocket, l’énigmatique et mortelle Gamora, ainsi que Drax le Destructeur, qui ne rêve que de vengeance. En les ralliant à sa cause, il les convainc de livrer un ultime combat, aussi désespéré soit-il, pour sauver ce qui peut encore l’être…


Les Gardiens de la Galaxie
Réalisation : James Gunn
Scénario : James Gunn et Nicole Periman, d'après la série de comics Gardiens de la Galaxie
Musique : Tyler Bates
Production : Marvel Studios et Moving Picture Company
Genre : super-héros, action, science-fiction, space opera
Titre en vo : Guardians of the Galaxy
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 1er août 2014
Durée : 121 mn

Casting :
Chris Pratt : Peter Jason Quill/Star-Lord
Zoe Saldana : Gamora
David Bautista : Drax le Destructeur
Vin Diesel : Groot (voix)
Bradley Cooper : Rocket (voix)
Lee Pace : Ronan l'Accusateur
Michael Rooker : Yondu Udonta
Karen Gillan : Nébula
Djimon Hounsou : Korath
John C. Reilly : Rhomann Dey, officier des Cohortes de NOVA
Glenn Close : Nova Prime Irani Rael, leader des Cohortes de NOVA
Benicio del Toro : Taneleer Tivan/le Collectionneur
Josh Brolin : Thanos
Laura Haddock : Meredith Quill
Sean Gunn : Kraglin, un Ravageur/doublure de Rocket
Ashley Benson : Alisia Blake
Peter Serafinowicz : Garthan Saal
Christopher Fairbank : le courtier
Gregg Henry : le grand-père de Peter Quill
Ophelia Lovibond : Carina
Sharif Atkins : un pilote des Cohortes de NOVA
Stan Lee : le vieil homme avec une femme Xandarienne
Nathan Fillion : un détenu de prison sur la station carcérale Kyln qui se fait attraper par le nez par Groot
Alexis Denisof : l'Autre
Rob Zombie : le navigateur des Ravageurs
James Gunn : Maskless Sakaaran
Tyler Bates : le pilote des Ravageurs
Lloyd Kaufman : un prisonnier
Ralph Ineson : un ravageur
Seth Green : Howard the Duck (voix)

Mon avis : Ces dernières années, le genre superhéroique est devenu chose commune sur grand écran, au point même que les mauvaises langues qui ne voyaient que des enfantillages du coté des comics se soient fait un peu plus rares qu’auparavant – même s’ils subsistent encore, rassurez vous – cependant, pour ma part, on ne peut pas vraiment dire que j’ai eu l’occasion d’en voir énormément ; il faut dire que les aventures papier me suffisent amplement et en dehors de Avengers, en février dernier, il faut remonter a bien longtemps pour que je vous parle d’un autre film de super-héros… Et puis et venu ces fameux Gardiens de la Galaxie, long métrage sorti l’année passée et qui, ma foi, connu un certain succès du coté des fans de la première heure mais aussi du grand public. Il faut dire que depuis que Marvel s’occupe personnellement de ses adaptations cinématographiques, les choses ont bien évoluées, qualitativement parlant, du coup, même un film consacré a une équipe peu connue comme l’est les Gardiens peut devenir un succès : bien sur, ne nous leurrons pas, ce qui rempli une salle de cinéma, ce ne sont pas uniquement les fans de comics sinon les sociétés de production auraient fait faillite depuis longtemps, non, ce qui fait le succès d’un film, c’est le grand public, bien plus nombreux, celui qui, finalement, connait mal le médium d’origine. Mais être un néophyte en la matière ne signifie aucunement qu’on peut lui refourguer n’importe quoi : non, comme je vous l’ai dit, la qualité est au rendez vous et, ma foi, avec Les Gardiens de la Galaxie, même si tout cela reste, basiquement, il faut le reconnaitre, un film de space opera qui ne déroge pas aux canons du genre, grâce a une histoire sympathique, des personnages hauts en couleur et un humour omniprésent, le résultat final s’avère être une bonne petite réussite. Bien entendu, avec les effets spéciaux modernes, tout est possible ou presque mais bon, si l’habillage est spectaculaire, ce qui compte dans ce genre de films, c’est de passer un bon moment, sans prise de tête, et, ma foi, entre un Rocket Racoon impérial et un Groot qui forment un beau petit duo comique, une Gamora pour la touche sexy, un Drax pour le coté bourrin et, bien entendu, un Star-Lord pour le coté héros beau gosse, force est de constater que si vous êtes fan du genre superhéroique a l’écran, vous passerez un bon moment avec Les Gardiens de la Galaxie… après tout, il sera toujours temps de passer a quelque chose de plus sérieux un autre jour…


Points Positifs :
- Sans être le film de l’année, loin de là, nous avons là l’exemple parfait de ce qu’est un excellent divertissement : avec Les Gardiens de la Galaxie, vous allez passer un bon moment de cinéma, vous allez en prendre plein la vue et même si votre cerveau sera en mode pause pendant deux heures, c’est cent-vingt minutes franchement agréables !
- Les personnages, bien entendu, qui sont pour beaucoup dans la réussite du film, avec une petite mention pour le duo Rocket et Groot, complètement improbable mais tellement drôle.
- Mine de rien, l’histoire est sympathique et l’on est rapidement captiver par celle-ci, même si, il faut le reconnaitre, certaines situations sont plutôt convenues.
- Action, aventure, un univers à sauver, de grands sentiments, de l’humour, des protagonistes improbables et des méchants très méchants ; bref, tous les éléments sont en place pour passer un fort bon moment !
- Ah, que c’est beau les effets spéciaux modernes tout de même…
- Les fans de comics seront ravis de retrouver des personnages qu’ils aiment bien ainsi que de multiples références qui parsèment le film.
- Une excellente bande originale qui reprend pas mal de classiques de la pop des années 70 et 80.

Points Négatifs :
- Bon, il ne faut pas s’emballer non plus : Les Gardiens de la Galaxie est un film sympa mais ce n’est pas le truc de l’année non plus. L’histoire reste plutôt convenue et ne sort pas vraiment des sentiers battus… Du coup, certaine situations sont convenues et l’on est rarement surpris…
- Si vous êtes allergiques au genre superhéroique ou au space opéra (voir aux deux), alors, bien entendu, ce film n’est absolument pas fait pour vous.
- Est-ce que je suis le seul à ne pas supporter les apparitions de Stan Lee lors de chaque film de Marvel ?

Ma note : 7,5/10

mardi 28 juillet 2015

LES SEPT SAMOURAÏS


LES SEPT SAMOURAÏS

En 1586, à l'époque Sengoku, dans un Japon médiéval ravagé par des guerres civiles, les paysans sont fréquemment opprimés par des guerriers qui les rançonnent. Une troupe de bandits à cheval s'apprête à attaquer un village mais décide de reporter l'attaque en attendant la prochaine récolte. Un des paysans, Yohei, a surpris la discussion et court aussitôt avertir les autres villageois. Ces derniers sont effondrés, à l'exception de Rikichi, qui essaie de trouver une solution. Ils finissent par consulter Gisaku, l'Ancien du village, qui, à la surprise de tous, rejoint l'avis de Rikichi et conseille d'engager des samouraïs pour défendre le village. Quatre villageois partent donc dans le bourg le plus proche pour recruter des samouraïs. Ils logent avec des ouvriers saisonniers. La tâche s'annonce délicate : le premier qu'ils abordent, offusqué par leur demande, refuse violemment, invoquant une question d'honneur. Dix jours passent et le découragement gagne les paysans qui finissent par se disputer. Ils sont alors témoins d'un évènement qui provoque un attroupement : un vieux samouraï, Kanbei, a accepté de sauver un enfant qu'un voleur retient en otage dans une grange. Il se déguise en bonze afin de déjouer la méfiance du bandit, qu'il tue. Alors que les paysans suivent Kanbei, bien décidés à l'aborder, ils sont devancés par deux samouraïs ayant assisté à la scène : Katsushiro, le plus jeune, implore respectueusement Kanbei de le prendre comme disciple, mais celui-ci, annonçant qu'il est un rōnin, cherche à l'en dissuader ; Kikuchiyo, l'autre guerrier, s'approche ensuite mais ses manières rustres et son allure de fanfaron déplaisent au vieux samouraï qui s'éloigne avec Katsushiro. Les paysans parviennent toutefois à aborder Kanbei mais celui-ci est perplexe : il estime qu'au moins sept samouraïs seront nécessaires pour défendre le village, alors que Gisaku n'avait demandé de n'en engager que quatre. Kanbei semble sur le point de refuser, évoquant à la fois sa lassitude des combats et la difficulté de recruter autant de bons samouraïs contre des repas pour unique récompense, mais l'intervention d'un ouvrier lui fait alors prendre conscience du sacrifice consenti par les paysans : ceux-ci offrent du riz aux samouraïs alors qu'eux-mêmes ne se nourrissent que de millet. Kanbei accepte ainsi de les aider.


Les Sept Samouraïs
Réalisation : Akira Kurosawa
Scénario : Akira Kurosawa, Shinobu Hashimoto et Hideo Oguni
Musique : Fumio Hayasaka (orchestration : Masaru Satō)
Production : Tōhō
Genre : chanbara, jidai-geki, action, drame et aventure
Titre en vo : Shichinin no samurai
Pays d'origine : Japon
Langue d'origine : japonais
Date de sortie : 26 avril 1954
Durée : 207 mn

Casting :
Takashi Shimura : Kanbei Shimada, le sensei
Toshirō Mifune : Kikuchiyo, le « faux » rōnin
Yoshio Inaba : Gorobei Katayama
Seiji Miyaguchi : Kyuzō
Minoru Chiaki : Heihachi Hayashida
Daisuke Katō : Shichiroji
Isao Kimura : Katsushiro Okamoto
Yoshio Tsuchiya : Rikichi
Yukiko Shimazaki : la femme de Rikichi
Keiko Tsushima : Shino
Kamatari Fujiwara : Manzo
Yoshio Kosugi : Mosuke
Bokuzen Hidari : Yohei
Kokuten Kōdō : Gisaku, le vieil homme
Jirō Kumagai : le fils de Gisaku
Haruko Toyama : la belle-fille de Gisaku
Junpei Natsuki : un paysan
Toku Ihara : un paysan
Noriko Honma : une paysanne
Jun Tatara : un ouvrier
Chisao Sakai : un ouvrier
Takeshi Seki : un ouvrier
Atsushi Watanabe : le vendeur de manjū
Sōjin Kamiyama : le prêtre aveugle, joueur de biwa
Noriko Sengoku : la fille du riche fermier
Yasuhisa Tsutsumi : un paysan devant la ferme
Isao Yamagata : le puissant rōnin
Gen Shimizu : le samouraï qui repousse violemment la demande du paysan
Tatsuya Nakadai : un rōnin marchant dans le bourg
Ken Utsui : un rōnin marchant dans le bourg
Eijirō Tōno : le bandit kidnappeur
Toranosuke Ogawa : le grand-père de l'enfant kidnappé
Hiroshi Sugi : l'aubergiste
Shinpei Takagi : le chef des brigands
Toshio Takahara : le brigand au fusil
Masanobu Ōkubo : le brigand du toit
Kichijirō Ueda : le premier espion
Senkichi Ōmura : le brigand qui s'enfuit
Shin Ōtomo : le second du chef

Mon avis : Il m’aura fallut du temps, énormément de temps (plus de sept ans et demi) pour vous parler de ce véritable monument du septième art qu’est Les Sept Samouraïs, sans nul doute l’un des plus grands films de tous les temps, mais bon, comme il est de coutume de le dire : mieux vaut tard que jamais, et, quelque part, c’est avec une immense fierté que je vais enfin consacrer un billet a ce qui est tout bonnement mon film préféré, tous genres confondus. Bon, d’entrée de jeu, la problématique qui se pose avec un tel chef d’œuvre, c’est que, depuis sa sortie, il y a de cela plus de six décennies, tout a été dit ou presque sur ce film : critiques élogieuses, nombreux hommages, œuvres inspirées comme, bien entendu, la plus réussie, Les Sept Mercenaires. Du coup, que puis-je ajouter de plus, que pourrais-je trouver de nouveau, chose, sincèrement, complètement impossible ?! Ma foi, a part vous dire a quel point ce long métrage m’a marquer, a quel point il fait partie des rares films que je peux voir et revoir sans ressentir le moindre sentiment de lassitude (quoi que sur ce coup, cela faisait un bail) mais aussi, a quel point je trouve que tout est parfait de la première a la dernière minute, je ne vois pas ce que je pourrais vous dire d’autre… et encore, la aussi, ce ne serait même pas une nouveauté, tout cela ayant été dit depuis longtemps par des critiques professionnels ayant bien plus de talent que moi. Car la chose est dite : devant un tel chef d’œuvre, devant un tel monument du cinéma nippon et mondial tout court, je ne saurait rendre justice a ses intrinsèques qualités… je ne suis pas suffisamment doué pour cela. Mais bon, affirmer qu’avec Les Sept Samouraïs, Akira Kurosawa a réaliser le film parfait, que malgré les plus de trois heures que dure celui-ci, on ne s’ennui pas une seule seconde et que tout, absolument toutes les scènes, tous les dialogues sont indispensables, que l’histoire, bien entendu, est bien plus profonde qu’on ne pourrait le penser et que, forcément, tout cela n’est pas qu’un simple affrontement entre samouraïs d’un coté et bandits de l’autre, non, comme il est dit a la fin, les véritables vainqueurs, se sont les paysans… Et puis, les acteurs, ah oui, les acteurs… Toshirō Mifune bien sur, l’acteur fétiche de Kurosawa et qui joue un faux samouraï au grand cœur et qui crève l’écran a chaque apparition, mais aussi l’extraordinaire Takashi Shimura, le héros de ce film, le chef des samouraïs, plus âgé et sage que ses comparses… Mais bon, pour ce qui est des acteurs, que dire, tous mériteraient d’être mis en avant, et ce, qu’ils jouent des samouraïs ou des paysans. Bref, vous l’avez compris, avec Les Sept Samouraïs, nous touchons là a ce que l’on appelle communément un chef d’œuvre, quelque chose de grandiose, d’énorme et d’intemporel tout simplement parfait de bout en bout. Alors bien sur, comme j’adore, que dis-je, comme je vénère ce film, probablement ne suis-je pas objectif, mais qu’importe, sur ce coup, je ne pense pas me tromper et si, forcément, suivant les gouts personnels de chacun, certains auront des préférences pour d’autres longs métrages, ce qui est sur, c’est qu’au panthéon du septième art, Les Sept Samouraïs se trouve au sommet, et cela, personne ne m’enlèvera cette idée qui est d’ailleurs plus qu’une idée, une évidence !


Points Positifs :
- Un chef d’œuvre, tout simplement, et là, tout est dit ou presque. Rares sont les films qui peuvent se targuer d’appartenir a cette caste réservée de monuments du septième art mais il est incontestable que Les Sept Samouraïs en fait partie.
- Tout est parfait de la première a la dernière minute du film : que ce soit l’intrigue, la thématique générale qui met en avant l’interaction entre les différentes classes de la population et la quasi-impossibilité d’en changer, les personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres, la mise en scène de Kurosawa tout simplement parfaite, certaines scènes devenues cultes, la musique, bref, comme je vous le disais, tout, absolument tout !
- Les Sept Samouraïs dure plus de trois heures et on ne s’ennui pas une seule seconde ; c’est suffisamment rare pour ne pas le signaler.
- Ah, Toshirō Mifune, comment ne pas reconnaitre que celui-ci brille de mille feux dans ce film ? Fils de paysan devenu un vrai-faux samouraï, bourru, vantard, fantasque, cherchant la reconnaissance, il n’en possède pas moins un cœur d’or. Une grande performance d’acteur.
- Takashi Shimura dans son rôle de samouraï âgé et plus sage que ses compagnons en jette pas mal également. Et puis, la scène où il apparait et où il se déguise en moine pour sauver un enfant est un modèle du genre.
- Il a quand même la classe le personnage de Kyuzō : expert du sabre, charismatique au possible, c’est le samouraï par excellence et sa mort, tué d’une balle par traitrise, sans qu’il puisse combattre, est tellement navrante au vu de son immense talent qu’elle en est devenue culte.
- Les scènes de morts sont superbes : que ce soit de simples quidams ou des personnages importants, nous sommes aux antipodes du cinéma hollywoodien où les héros mettent trois plombes à mourir tout en tapant la discute : ici, un coup de sabre, une balle et c’est fini ! Bref, c’est crédible !
- Ne croyez pas que les paysans n’ont pas un grand rôle à jouer, bien au contraire ; ceux-ci sont les véritables vainqueurs de l’histoire, comme il est dit a la fin.
- On a même droit à une petite histoire d’amour qui, bien entendu, finira mal.
- Mine de rien, Les Sept Samouraïs est un film qui regorge de pas mal de scènes humoristiques.
- Même les inconditionnels de la lutte des classes y trouveront leur compte…

Points Négatifs :
- Hein, quoi, comment, mais où voulez vous que je trouve des défauts a un tel chef d’œuvre ? Bien évidement, tout cela dépendra des gouts personnels de chacun et certains n’accrocheront pas a ce film (noir et blanc, trop long, trop de blabla), mais bon, personnellement, il n’y a rien à redire sauf que l’image, forcément, accuse son âge…

Ma note : 10/10