mardi 27 octobre 2015

CARRIE


CARRIE

« Dépêche A.P. 27 mai 1979. 23h46. Un sinistre d'une ampleur tragique frappe la ville de Chamberlain, Maine. Des centaines de morts… » Une mère puritaine, obsédée par le diable et le péché ; des camarades de classe dont elle est le souffre-douleur : Carrie est profondément malheureuse, laide, toujours perdante. Mais à seize ans resurgit en elle le souvenir d'un « don » étrange qui avait marqué fugitivement son enfance : de par sa seule volonté elle pouvait faire se déplacer des objets à distance. Et ce pouvoir réapparaît aujourd'hui, plus impérieux, plus impatient... Une surprise bouleverse soudain la vie de Carrie : lorsqu'elle est invitée au bal de l'école par Tommy Ross, le boy-friend d'une de ses ennemies, n'est-ce pas un piège plus cruel encore que les autres ?


Carrie
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Horreur
Première Parution : 5 avril 1974
Edition Française : 1 mars 1986
Titre en vo : Carrie
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Henri Robillot
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 256

Mon avis : Stephen King est indéniablement l’auteur de cette fin d’année puisque, après ma relecture de Simetierre et de Charlie, puis, la découverte de Salem, aujourd’hui, c’est une autre de ses œuvres qui est à l’honneur, et pas n’importe laquelle : Carrie. Pour la petite histoire, ce dernier est le tout premier roman de l’auteur, celui par qui le succès est arrivé et même s’il n’est pas souvent cité parmi les fans de Stephen King, c’est sans nul doute l’un de ses romans les plus connus ; il faut dire, bien entendu, que son adaptation cinématographique – Carrie au bal du Diable – plutôt bonne, fit beaucoup pour cela, et, de nos jours, affirmer que Carrie fait partie de la culture populaire est tout sauf une exagération, mais bon, ce qui nous intéresse, c’est le roman original, l’œuvre première qui lança la carrière de Stephen King et, accessoirement, un bouquin que je connais par cœur et que j’ai lu un bon petit paquet de fois… Car oui, la question qui se pose est la suivante : ce Carrie est-il aussi bon que ce que King fit par la suite ? Certains semblent penser le contraire, personnellement, ce n’est pas mon cas et cette énième relecture ne fit que confirmer la chose… que dis-je, elle aura même finit par me surprendre ! En effet, si la trame générale est archi-connue – une pauvre fille élevée par une cinglée de mère, qui est, depuis toujours, la risée de ses camarades d’école et qui possède des pouvoirs télékinésiques dont elle se servira, à la fin, pour se venger de tout ses oppresseurs – force est de constater que celle-ci passe toujours aussi bien ; il faut dire qu’avec cette intrigue, Stephen King frappe juste, de manière fort efficace, et annonce ce qui sera son cheval de bataille pour les décennies a venir, c’est-à-dire, des personnages principaux souvent rejetés par les autres, une éducation parentale défaillante et, dans un sens plus général, une critique de la société américaine. Mêlant habillement le récit a proprement parlé et divers extraits de pseudo articles de journaux, de livres et des minutes d’une commission traitant du sujet, King captive d’entré de jeu le lecteur, annonce le drame a venir dès les premières pages mais, et c’est là l’une des grandes forces de l’auteur, réussit a maintenir l’intérêt de l’histoire de la première a la dernière page, ce qui, ma foi, est une belle gageure pour un premier roman auquel, a la base, il n’y croyait même pas… Plus de quarante ans après sa sortie, Carrie est diablement toujours aussi efficace et est, selon moi, l’une des plus belles réussites de Stephen King, alors bien sur, par la suite, il fit bien mieux – ah, Ça – mais bon, pour un premier roman, reconnaissons qu’il est plutôt réussi… et comme en plus, ici, on n’a pas encore a se coltiner les centaines de pages de descriptions chères a l’auteur, quelque part, ce n’est pas plus mal…


Points Positifs :
- L’intrigue est archi-connue, on l’a connait par cœur, mais même les relectures (sans oublier les visionnages du film, plutôt fidèle au roman) n’apportent un sentiment de lassitude, bien au contraire. Il faut dire que Carrie fait parti de ces rares romans qui se lisent et relisent avec le même plaisir, un peu comme si on les redécouvrait a chaque fois.
- Pour un premier roman, Stephen King frappe non seulement fort mais en plus, il annonce ce qui sera son cheval de bataille par la suite, c’est-à-dire, des personnages charismatiques mais paumés, une critique de la société américaine, et, bien entendu, des éléments fantastiques et/ou horrifiques.
- Notre héroïne du jour, Carrietta White, souffre douleur de ses camarades de classe depuis sa plus tendre enfance, élevée par une mère complètement cintrée et folle de Dieu (certes, les deux choses vont souvent de paire) mais qui possède de sacrés pouvoirs… dont elle usera pour un final pour le moins, explosif.
- Au-delà du personnage de Carrie, Stephen King pointe du doigt un fait réel qui arrive, malheureusement, bien trop souvent : celui de la mise à l’écart d’une personne, des moqueries qu’elle subie et de l’inhumanité de ce qu’il faut bien appeler ses bourreaux.
- La structure même du roman où le récit principal est entrecoupé de coupures de journaux, de passages de romans et d’extraits de la commission qui traite du cas White. Bien sur, la chose a permit a Stephen King d’allonger son roman, bien trop court au départ, cependant, cette façon de faire est plutôt efficace, même si on connait la fin dès le début.
- Dans Carrie, King ne passe pas encore deux cent pages à décrire la vie quotidienne des habitants d’une petite bourgade du Maine… et, ma foi, ce n’est pas un défaut !

Points Négatifs :
- Difficile a dire en fait vu que j’aime énormément ce roman… disons que là, on touche aux gouts et aux couleurs de chacun et que nombreux seront ceux qui trouveront des défauts là où je vois des qualités, mais bon, je reconnais que par moments, certains faits sont traiter un peu trop rapidement…

Ma note : 9/10

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