vendredi 9 octobre 2015

SECRET WAR


SECRET WAR

Nick Fury est le responsable du S.H.I.E.L.D., une organisation assurant la sécurité des Etats-Unis. En faisant son habituel rapport auprès du Président et de ses conseillers, il raconte qu’au départ d’une banale enquête sur un certain Jack O’Lantern, lui et son équipe font finir par mettre la main sur Phineas Mason. Ce dernier est plus connu sous le pseudonyme du « Bricoleur » car il fabrique des armes ou des équipements pour de nombreux bandits. Le souci est que quelqu’un finance tout cela. Selon Nick Fury, il ne peut s’agir que de Lucia Von Bardas, premier ministre de Latvérie, que le gouvernement américain a aidé à mettre en place. Les preuves ont beau être là, le Président n’a que faire de cette situation et renvoie Nick Fury à d’autres tâches. Le chef du S.H.I.E.L.D. ne peut accepter les erreurs du passé et décide de réunir un groupe de super héros dans une mission tenue secrète. Après une longue sélection, sont enrôlés Luke Cage, Wolverine, Spiderman, Daredevil, Captain America, la Veuve Noire mais aussi une jeune fille de 17 ans, totalement inconnue, s’appelant Daisy Johnson.


Secret War
Scénario : Brian Michael Bendis
Dessins : Gabriele Dell'otto
Encrage : Gabriele Dell'otto
Couleurs : Gabriele Dell'otto
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Secret War
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Février 2004 – Décembre 2005
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 04 juillet 2012
Nombre de pages : 200

Liste des épisodes
Secret War 1-5

Mon avis : N’ayant strictement rien à voir avec le cultissime crosover qui marqua les années 80 du côté de la Maison des Idées et dénommé Secret Wars (avec un s, la nuance est de taille) où alors, les plus grand super héros et vilains de la Terre furent amener, par une entité cosmique, le Beyonder, sur une autre planète afin de se battre entre eux (j’ai conscience que résumé ainsi, le scénario n’a pas l’air terrible mais, comme on peut le voir dans ma critique paru en février dernier, c’est bel et bien le cas et si Secret Wars avait marqué son époque, de nos jours, il est difficile de ne pas voir ses nombreux défauts), ce Secret War, œuvre de Brian Michael Bendis, alias, l’un des maitres d’œuvres de la Maison des Idées depuis le tournant des années 2000, est d’un tout autre calibre puisque, tout en utilisant le matériel de base habituel de Marvel, le synopsis de celui-ci a plus à voir avec le roman d’espionnage et les véritables « guerres secrètes » des services secrets américains qu’avec les histoires de super héros pures et dures. D’ailleurs, dans la présentation de cette mini-série, on nous présente quelques mots d’un soit disant ancien agent secret qui aurait (le conditionnel est de rigueur), inspiré Bendis pour son récit. Info ou intox, on ne saura probablement jamais le fin mot de l’histoire, mais quoi qu’il en soit, ce dont l’on peut être sûr, c’est que le synopsis de Secret War renvoi directement à la situation des USA en Afghanistan, en Iran et dans d’autres pays de la région, sur les agissements des services secrets dans d’autres pays et, bien entendu – syndrome X Files oblige – sur tout ce que l’on nous cache dans les méandres du pouvoir. Bien évidemment, Secret War n’en est pas moins une histoire avec des super héros, des protagonistes – Captain America, Wolverine, Spiderman, Luke Cage, Daredevil, la Veuve Noire – dont une bonne partie, par la suite, donnera la base de ce que seront les New-Avengers, réunis par Nick Fury pour aller castagner du latvérien vu que les autorités américaines s’y refusent. Une opération interdite, donc, et qui aura de fortes implications par la suite, tant, dans les conflits à venir entre héros, la mise hors la loi de certains d’entre eux, la disparition de Fury etc. Bref, un récit en quelque sorte fondateur et primordial pour comprendre l’univers Marvel de ces dix dernières années, superbement mis en peinture par l’artiste italien Gabriele Dell'Otto (même si, selon moi, un trop grand nombre de planches sont trop sombres, ce qui nuit à la compréhension de celles-ci) et qui, par son synopsis de base, mérite le détour. Après, il faut aussi reconnaitre que si l’on retire le côté James Bond de l’histoire, il ne reste que des gus costumés qui se tapent dessus et que, parfois, tout cela n’est pas très clair. Mais dans l’ensemble, Secret War n’en est pas moins une mini-série qui mérite le détour, ne serais ce que pour un Nick Fury au meilleur de sa forme et de ses magouilles, ainsi que pour ses implications ultérieures.


Points Positifs :
- Indéniablement, si l’on ne devait retenir qu’une seule chose de ce Secret War, ce serait les dessins, ou plutôt, devrais-je dire les peintures, de l’italien Gabriele Dell'otto et qui sont quasiment parfait de bout en bout, apportant une touche bienvenue a un genre, le comics de super-héros, un peu trop conservateur.
- Historiquement, Secret War vaut le coup car celui-ci annonce non seulement ce que seront les New-Avengers – une bonne partie du casting du groupe est le même – mais aussi, tout ce que sera l’univers Marvel de la première décennie du vingt-et-unième siècle.
- Le coté espionnage et guerres secrètes fortement prononcé ; sauf qu’a la place d’espions, on a des super-héros.
- De nombreuses fiches sur les protagonistes de l’histoire, des pages et des pages d’interrogatoires, plus, petite cerise sur le gâteau, les couvertures originales, des extraits de planches crayonnées, etc.
- Un Nick Fury au sommet de sa forme.

Points Négatifs :
- Si le postulat de base est effectivement excellent, si le coté espionnage est présent, il faut reconnaitre qu’assez rapidement, le genre superhéroique prend le dessus et que l’on se retrouve au final avec une méga baston de la mort qui tue qui, de mon point de vu, n’était pas nécessaire.
- J’aurai préféré que l’on voie davantage cette fameuse guerre secrète, la mission de nos super-héros espions en Latvérie étant plus intéressante que la fameuse méga bagarre qui occupe une place trop importante.
- Gabriele Dell'otto réalise une prestation remarquable, j’en conviens, cependant, il faut reconnaitre que par moments, ses planches sont tellement sombres que l’on a du mal a comprendre ce qui s’y passe.

Ma note : 7/10

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