lundi 30 novembre 2015

LE TALENTUEUX MR. RIPLEY


LE TALENTUEUX MR. RIPLEY

Dans les années 1950, un jeune homme, Tom Ripley, désargenté mais ambitieux, attire l'attention d'un vieil homme riche américain, Herbert Greenleaf, qui le charge de ramener aux États-Unis son fils Dickie dépensier et frivole. Ce dernier a en effet fui la pression familiale en Italie pour y passer des vacances « prolongées », financées par son père, avec sa fiancée Marge. Tom Ripley, qui n'a jamais eu la belle vie, découvre un autre monde entre farniente et boîtes de jazz… et y voit une possibilité d'entrer dans un monde qui l'a toujours fait rêver. Mais quand Dickie finit par se lasser de Tom et lui refuse son « amitié », Tom est prêt à tout pour s'approprier cette vie de rêve, même à tuer.


Le Talentueux Mr. Ripley
Réalisation : Anthony Minghella
Scénario : Anthony Minghella, d'après le roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith
Musique : Gabriel Yared
Production : Miramax Films et Paramount Pictures
Genre : Drame, Thriller
Titre en vo : The Talented Mr. Ripley
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais, italien
Date de sortie : 12 décembre 1999
Durée : 139 mn

Casting :
Matt Damon : Tom Ripley
Gwyneth Paltrow : Marge Sherwood
Jude Law : Dickie Greenleaf
Cate Blanchett : Meredith Logue
Philip Seymour Hoffman : Freddie Miles
Jack Davenport : Peter Smith-Kingsley
James Rebhorn : Herbert Greenleaf
Sergio Rubini : Inspecteur Roverini
Philip Baker Hall : Alvin MacCarron
Celia Weston : Tante Joan
Fiorello : Fausto
Stefania Rocca : Silvana
Ivano Marescotti : Colonel Verrecchia
Anna Longhi : Madame Buffi
Alessandro Fabrizi : Sergent Baggio

Mon avis : Il est parfois amusant de se rendre compte comment on peut passer pendant des années (mine de rien, plus de quinze ans) a coté de véritables petites pépites cinématographiques car bon, comment dire, sans tourner plus longtemps autour du pot, après visionnage pour la toute première fois, hier soir, sur ARTE (encore une fois, merci a ma chaine préférée) de ce Talentueux Mr. Ripley, force est de constater que si je m’attendais a ce que ce film soit bon, je reconnais après coup que je n’aurai jamais imaginer qu’il le soit autant. Car oui, ce long métrage inspiré du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith et en aucune façon du film Plein Soleil de René Clément avec Alain Delon, ce qui n’est pas vraiment la même chose est un bon, que dis-je, un excellent film et la preuve parfaite que ce fichu cinéma américain, quand il s’en donne les moyens, est tout simplement imbattable, n’en déplaise a certains. Car oui, en partant d’une intrigue terriblement efficace mais qui n’est pas non plus d’une grande originalité – après tout, le pauvre type qui souhaite s’élever dans la société, ce n’est pas nouveau – Anthony Minghella, le maitre d’œuvre de la chose, réussit le mince exploit de nous offrir un personnage principal, ce fameux Mr Ripley interprété par Matt Damon, qui est a la fois horrible et attachant : horrible car au fil de l’avancée de l’histoire, ce dernier va de plus en plus loin dans la folie criminelle, attachant car, malgré tout, et sans l’excuser, le personnage, englué dans tous ces drames qu’il provoque, ne souhaitait au final qu’une seule et unique chose, être aimer. Sauf que pour cela, le Mr Ripley ne veut pas être lui-même, préférant travestir sans cesse la réalité et se faire passer pour un autre, plongeant de plus en plus, au fur et a mesure que l’intrigue avance, dans une espèce de folie autodestructrice qui, si elle ne le touche pas a proprement parler physiquement, empêche définitivement son bonheur. Servi par une flopée d’acteurs tout bonnement excellents – Matt Damon bien sur mais aussi et surtout Jude Law, exceptionnel dans son rôle de jeune oisif richissime sans moral, Gwyneth Paltrow, véritable héroïne Hitchcockienne (d’ailleurs, les références sont nombreuses au maitre) et, a un degré moindre, Cate Blanchett – Le Talentueux Mr Ripley est un excellent film, terriblement prenant et qui, au fil de la montée en puissance de l’histoire et tout en abordant tout un tas de thèmes, s’avère, jusqu’à son final dramatique, être une belle réussite. Alors oui, il m’aura fallut plus de quinze ans pour le découvrir, mais sur ce coup là, on dira que le jeu en aura valut la chandelle tant ce dernier frôle allègrement l’excellence !


Points Positifs :
Le Talentueux Mr Ripley est une véritable petite pépite, captivante au possible, et qui, en partant d’un postulat assez commun (un individu qui souhaite s’élever dans la société), part dans des directions par moments complètement inattendues tout en abordant tout un tas de thématiques assez diverses comme l’amitié, le désir d’être aimer, celui de quitter sa piètre condition sociale, l’amour et le désir, entre hommes et femmes mais aussi entre hommes, sans oublier, bien entendu, le manque d’estime de soit et la volonté de jouer sans arrêt un rôle aux yeux de la société.
- Au début, j’étais un peu dubitatif quand a ce fameux Mr Ripley interprété par Matt Damon, puis, au fil du film, des actes et des transformations du personnage, j’en suis venu à être fasciner par ce dernier, a la fois diabolique et tellement fragile finalement…
- Le jeune fils à papa interprété par Jude Law est l’autre figure forte du film : tout bonnement imbuvable, d’un égoïsme primaire et sachant jouer fort bien de son fort charisme, j’avoue que j’ai jubilé lorsqu’il se fait…
- Le rythme du film est tout bonnement parfait avec une première moitié assez lente où Matt Damon s’initie peu a peu a cet univers qui n’est pas le siens mais qu’il maitrise fort bien assez rapidement puis, ensuite, une seconde plus axée thriller est captivante au possible.  
- Alors là, si ce film n’est pas un sacré hommage a Alfred Hitchcock, c’est que je n’ai rien compris au cinéma : les références sont tellement nombreuses que même le non spécialiste les remarquera, que ce soit le générique, l’ambiance générale, les personnages, la musique, etc.
- Puisque j’ai abordé les références au maitre absolu du suspens, n’oublions pas nos deux héroïnes  Hitchcockiennes : Gwyneth Paltrow et Cate Blanchett.
- La fin est une pure merveille, à la fois dramatique et tellement triste finalement…

Points Négatifs :
- Pas vraiment de véritables points faibles dans ce Talentueux Mr. Ripley à moins d’être totalement allergique au genre ou de ne jurer, comme j’ai put le voir dans de nombreuses critiques, par Plein Soleil avec Alain Delon.
- Certains risquent de s’ennuyer ferme au cours de la première moitié du film où il y a bel et bien quelques longueurs – que je trouve justifiées mais ce n’est que mon avis.

Ma note : 8,5/10

MULTIMONDES N°4


MULTIMONDES N°4
Août/Septembre 1999

Au sommaire :
Articles
- Que la force soit avec toi
- Une créature désirable
- Un canapé pour mon épée
- Rodney Matthews : En quête d’éternité
Dossier : Top-Secret
- Espions de tous les temps
- Le chiffre et le code
- Profession : Espion
- Au service de sa Majesté
- Stages à l’Épée
- Médiathèque de l’espion
- Scénario : Course à la mort
- Petite initiation à la cryptographie
Rubriques
- 1999 : Le Concile des Mages
- Making Of : Megalex
- Encyclopédie des mondes imaginaires : Le Carnaval de Fer
- Micro : Might and Magic VII
- BD : L’Auberge de non-retour
- Previews
- Courrier et annonce du prochain numéro

Mon avis : Cette fin du mois de novembre aura vu le retour de mes critiques d’anciennes revues consacrées aux jeux de rôles (sur plateau et pas sur console ou PC, ce qui n’est pas la même chose) et plus précisément celles de Multimondes, le successeur éphémère de Dragon Magazine, la revue phare du genre au cours des années 90. Ainsi, en a peine plus d’une semaine, j’en suis a ma troisième critique puisque, après le second et le troisième numéro, aujourd’hui, j’aborde le cas du quatrième, un numéro, accessoirement, qui ne m’aura guère laissé une bonne impression, bien au contraire. Il faut dire que l’une des problématiques de cette revue, et, en quelque sorte, c’était déjà le cas avec son prédécesseur, Dragon Magazine, c’est que suivant le sujet principal du numéro, on pouvait alterner les excellents magazines a d’autres franchement moins intéressants. Ainsi, après un très bon dossier Conan, ce quatrième numéro de Multimondes nous en propose un consacré aux… espions, ce qui, déjà, est bougrement moins captivant. Alors bien sur, je sais parfaitement que tout cela se juge aussi par ses propres gouts personnels et qu’un individu passionné par l’espionnage et toutes les œuvres du genre verra son attention éveillée par ce quatrième numéro de Multimondes, cependant, même si je sais parfaitement que cette revue n’est pas cantonnée au genre médiéval fantastique a la Donjons & Dragons, même s’il est normal d’y trouver des sujets et des univers aussi variés que la SF, le Mythe de Cthulhu voir même, dans le cas présent, l’espionnage, le soucis, selon moi, c’est que le dossier en lui-même est tout sauf… réussi. Un survol trop rapide de ce que fut la profession au cours des âges, une filmographie mal réalisée des James Bond, les auteurs se sentant obligés de mettre en avant les productions plus récentes (pour l’époque) au détriment des véritables chef d’œuvres des débuts, et, pour finir, quelques articles peu intéressants font que, d’un dossier qui aurait put être bon, on se retrouve avec une curieuse impression de truc plutôt bancal. Dommage… oui dommage car, histoire d’enfoncer le clou, le reste de la revue n’arrive pas vraiment a sauver les meubles et si l’on louera l’interview de Rodney Matthews, artiste britannique que les vieux lecteurs de Dragon Magazine connaissaient bien, et si l’article Star Wars n’est pas mauvais, pour le reste, cela reste un peu trop moyen. Bref, ce quatrième numéro de Multimondes et a mille lieux de ses prédécesseurs mais bon, quelque part, au vu de sa couverture, on pouvait se douter que l’on serait déçu…


Points Positifs :
- L’interview de Rodney Matthews, un artiste britannique fort talentueux et au style plutôt particulier.
- Sans être exceptionnel l’articule consacré a Star Wars se laisse lire.
- Petit coup de nostalgie avec Might and Magic VII.
- Tout n’est pas à jeter dans le dossier consacré à l’espionnage et il y a deux ou trois choses intéressantes comme l’évolution du métier au fil des siècles, quelques noms célèbres qui auront marqué la profession et, pour finir, la cryptographie.

Points Négatifs :
- Force est de constater que le dossier consacré à l’espionnage est une franche déception : sans être fan du genre, je reconnais qu’il y avait de quoi faire beaucoup mieux, surtout que les thèmes ne manquent pas. Ainsi, l’espionnage au fil des âges : le thème est abordé mais trop rapidement, et ce, au détriment d’articles dont on se demande ce qu’ils font là comme  Stages à l’Épée.
- Bien évidement, il était impossible de ne pas parler de James Bond, le plus grand espion de tous les temps (enfin, en tant que personnage imaginaire, bien sur), cependant, la filmographie sélective qui nous est proposée dans ce numéro est ridicule et fait trop l’impasse sur les vieux films, vraiment bons, pour mettre en avant les plus modernes (du moins pour l’époque) ; accessoirement, quinze ans après la parution de ce numéro, on regarde encore les James Bond avec Sean Connery, ce qui n’est plus vraiment le cas pour ceux de Pierce Brosnan…
- Chouette, un article sur les Succubes… zut, il est complètement raté !
- Mouais, l’article sur les épées magiques sent le réchauffé a plein nez tellement le sujet a été traiter maintes fois dans le passé.
- Un peu bof la couverture.  

Ma note : 4/10

dimanche 29 novembre 2015

THORGAL – MOI, JOLAN


THORGAL – MOI, JOLAN

Thorgal et sa famille connaissent enfin un repos bien mérité dans leur village du Northland. Repos ou… presque ! Car pour sauver son père, Jolan a offert sa vie à Manthor, le maître de l’entremonde, et ce dernier réclame à présent son du. Jolan part donc de bon matin, avant le levé du soleil pour éviter des adieux déchirants avec sa mère et sa sœur. Son père est néanmoins éveillé pour lui insuffler le courage nécessaire. Dans un tourbillon de neige et de souvenirs d’enfance, l’inquiétant Manthor l’accueille donc dans l’entremonde. Il lui annonce alors que pour suivre son enseignement et embrasser le destin exceptionnel dont il rêve, il lui faut s’affranchir d’une première épreuve. Il lui faut en effet prendre un chemin parsemé de pièges et arriver dans son donjon lugubre avant que le soleil de l’entremonde ne se couche à 2 reprises. Manthor le met également en concurrence avec 4 autres valeureux prétendants, tous doté d’une intelligence et de talents hors normes. Or « seuls deux pieds pourront fouler le seuil de l’initiation ». Tout commence par le choix d’une barque pour traverser une rivière infestée de piranhas. Après une première déconvenue, Jolan sauve la vie d’un premier concurrent…


Thorgal – Moi, Jolan
Scénario : Yves Sente
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 octobre 2007
Nombre de pages : 48

Mon avis : D’entrée de jeu, il est important de souligner que ce trentième tome de cette longue et cultissime saga qu’est Thorgal est tous sauf anodin puisque, comme je le disais dans ma critique du volume précédent, Le sacrifice, désormais, ce n’est plus le créateur de l’enfant des étoiles qui se trouve aux manettes de la série, celui-ci ayant décidé de passer le relais au sieur Yves Sente. Bref, un sacré événement en soit qui fit couler beaucoup d’encore, comme on pouvait s’en douter, en son temps, la chose étant compréhensible aux yeux des fans qui étaient en droit de se demander ce que ce changement d’auteur pouvait apporter a la série. Or, dès les premières pages, la chose semblait bien entendu : Yves Sente n’allait pas décevoir, du moins, pour ce qui était de ce premier tome où il était aux manettes puisque, comme on l’avait compris a la fin du volume précédent, désormais, Thorgal allait passer au second plan et son fils Jolan allait avoir droit aux feux des projecteurs, ce dernier devenant, en quelque sorte, le personnage principal de la saga. Un choix fort judicieux d’ailleurs et qui me plait bien surtout que cela faisait belle lurette que j’avais de plus en plus de mal avec Thorgal et son coté moralisateur a tout va ; en effet, avec Jolan, tout un tas de possibilités narratives s’offrent aux auteurs, et, ma foi, reconnaissons que tout cela débute fort bien avec une quête assez prenante où ce dernier, et d’autres jeunes de son age, doivent subir moult épreuves s’ils veulent être dignes d’être formés par le mystérieux Manthor. Scénaristiquement, c’est plutôt bon surtout que Yves Sente en profite pour faire quelques révélations sur les origines de Manthor, son père étant un personnage plutôt inquiétant, mais aussi en les liant a une certaine… Kriss de Valnor ! Coté dessins, ou plutôt devrais-je dire peintures, nous restons sur la même lignée que dans le tome précédent et, ma foi, je ne peux que louer le choix artistique de Grzegorz Rosinski qui a trouver un second souffle et livre du coup des planches par moments superbes… superbes comme un album franchement bon et prometteur pour ce second cycle d’une saga, Thorgal, qui enfin, semble retrouver des sommets qu’elle n’atteignait plus depuis quelques albums.


Points Positifs :
- Pour un premier essai, reconnaissons qu’Yves Sente s’en sort très bien et que ce trentième album de Thorgal est franchement bon : le changement de protagoniste principal (on passe de Thorgal à Jolan) apporte un souffle nouveau à la saga, surtout qu’il y a beaucoup a dire au sujet d’un personnage qui certes n’est pas nouveau mais qui, en quelque sorte, a tout l’avenir devant lui – en tous cas, c’est mieux que son père qui tournait en rond depuis longtemps.
- Sans être extraordinaire – il s’agit d’une simple quête où Jolan et ses compagnons/rivaux doivent échapper a moult dangers – l’intrigue n’en reste pas moins rapidement prenante et fourmille d’idées sympas.
- Yves Sente met petit à petit les jalons de ce qu’il compte faire pour la suite et, ma foi, pour le moment, c’est prometteur : prêtres rouges, origines de Kriss, etc.
- Franchement, depuis que Grzegorz Rosinski est passé a la peinture directe, il a retrouvé un second souffle et ce changement artistique apporte un plus indéniable au renouveau de la série.
- Même si Thorgal, Aaricia et les autres sont désormais en retrait, ils n’en restent pas moins présents.
- Quelques nouvelles têtes dans la série, ce n’est pas plus mal.
- Je l’ai bien aimé le Golem de Terre.
- Fort belle couverture au demeurant…

Points Négatifs :
- Si l’intrigue pour ce premier essai d’Yves Sente est sympathique, reconnaissons qu’elle n’est pas forcément d’une grande originalité : une quête parsemée d’épreuves, ce n’est pas nouveau dans Thorgal.
- Fallait-il vraiment que ce soit Jolan qui pose les pieds sur le seuil d’initiation ? Tout cela me semble un peu téléphoné et il faudrait faire attention a ce que notre jeune héros ne prenne le relais de son père avec son coté parfait qui en était devenu détestable au bout d’un moment.  

Ma note : 8/10

samedi 28 novembre 2015

THORGAL – LE SACRIFICE


THORGAL – LE SACRIFICE

Aaricia et ses enfants ont réussi à échapper à leurs tortionnaires romains, emmenant avec eux Thorgal sévèrement affaibli par un poison fatal. Sous une pluie battante aux abords d’un château, ils cherchent refuge auprès d’un riche seigneur, mais ne trouvent une nouvelle fois que mépris et brutalité. Ils sont sur le point d’être massacrés par les soldats de cet homme cruel, lorsque le « petit » dieu Viggrid apparait sous les traits d’un ours en furie, mettant en fuite les agresseurs. Viggrid explique alors à Aaricia qu’Odin commence à en avoir assez des frasques de ce Thorgal venu d’un autre monde et qui échappe de fait aux lignes essentielles tracées pour diriger le destin des hommes. Une ultime épreuve lui est donc infligée, en échange de sa guérison immédiate. Viggrid sauve alors Thorgal, mais il n’a pas le temps de lui expliquer le but à atteindre, que le héros est déjà aspiré par un arc en ciel, emmenant malencontreusement Jolan avec lui. Père et fils se retrouvent alors dans les nuages, dans un monde parallèle. Ils y rencontrent trois gardiennes des clés identiques, qui les invitent à les suivre à travers 3 anneaux géants. Mais une seule gardienne est la bonne…


Thorgal – Le sacrifice
Scénario : Jean Van Hamme
Dessins : Grzegorz Rosinski
Couleurs : Grzegorz Rosinski
Couverture : Grzegorz Rosinski
Editeur : Le Lombard
Genre : Heroic Fantasy, Fantastique, Science-Fiction
Pays d’origine : Belgique
Langue d’origine : français
Parution : 01 novembre 2006
Nombre de pages : 48

Mon avis : Depuis La Cage, dernier grand album de Thorgal, paru, pour rappel, en 1997, la série, au fil des tomes et des années avait alterné entre l’acceptable, le moyen voir le mauvais – Le Barbare étant, selon moi, le plus mauvais tome de la série, et de loin. Bien évidement, tout cela pouvait s’expliquer pour un héros qui connut son heure de gloire principalement au cours des années 80 et qui, de façon évidente, semblait avoir louper son passage aux années 2000, les deux auteurs, Jean Van Hamme et Grzegorz Rosinski, apparaissant tous deux fatigués – l’exemple d’ailleurs, pour le dessinateur, étant ses changements successifs d’encrage et de colorisation, chose qui, accessoirement, arriva une fois de plus lors de ce tome. Alors, notre enfant des étoiles était-il bon pour la maison de retraite ? Devait-il tirer sa révérence une bonne fois pour toutes au vu de ses dernières aventures qui étaient loin des splendeurs d’antan ? En quelque sortes, oui, mais ce qui fut sur, c’est que si quelqu’un prit bien sa retraite dans cette série, ce fut son scénariste, Jean Van Hamme qui décida, en cette année 2006, de passer le relais une bonne fois pour toutes. Et ma foi, cette décision qui ne pouvait pas laisser les fans de marbre, bien au contraire, fut probablement une bonne chose, du moins pour cet album car pour un chant du signe, reconnaissons que le sieur Van Hamme quitte le navire en beauté ! En effet, après Kriss de Valnor où cette dernière se sacrifiait afin de sauver son enfant et l’homme qu’elle a toujours aimé ainsi que la famille de ce dernier, nous retrouvons nos héros bien mal en point, particulièrement notre enfant des étoiles qui se trouve entre la vie et la mort. Cependant, même si Odin et certains dieux en veulent particulièrement a notre héros, ce n’est pas le cas de tout le monde et certains décident donc de lui prêter main forte, ce qui entraine Thorgal et Jolan pour une ultime quête entre les mondes afin de sauver le premier. Et là, alors que je n’attendais plus grand-chose de cette série, alors que je m’étais fait une raison et que je me disais que tous les tomes qui me restaient à lire de Thorgal me décevraient, voila que celui-ci fut une fort belle surprise : on retrouve d’anciens personnages y compris et surtout la Gardienne des Clés, cette quête entre les mondes est plutôt captivante et permet au lecteur de suivre nos héros dans des endroits variés et enchanteurs, il y a pas mal de références a d’autres albums et, une fois Thorgal sauver, car il le sera (je pense que ce n’est pas un grand spoiler), nos héros retournent finalement chez eux, c’est-à-dire, chez les vikings et aspirent enfin a vivre en paix… Du moins, pas pour tout le monde car si Thorgal se retire du monde, son fils, Jolan, prend finalement son envol et quitte les siens après une touchante scène d’adieu, scène qui, bien entendu, sert de transition et de passage de témoins entre les deux personnages, Jolan devenant désormais le héros de la série. Bref, vous l’avez compris, pour un dernier album, je trouve que Jean Van Hamme s’en sort plus que bien, nous livrant, au passage, une fort bonne conclusion a l’œuvre de sa vie, quand a la série en elle-même, qui, bien sur, n’a pas prit fin avec ce tome, je suis plutôt curieux de voir ce qu’elle a donner avec Jolan en protagoniste principal, et ce, même si je suis loin de m’emballer complètement – après tout, je les ais lus les nombreuses critiques pas forcément positives… Mais bon, cela, c’est une autre histoire…


Points Positifs :
- Après quelques albums moyens voir carrément décevants, Jean Van Hamme décide de tirer sa révérence et, ma fois, il le fait de fort belle manière avec un album qui certes, n’est pas du même acabit que certains qui firent les plus belles heures de la saga mais qui n’en reste pas moins plutôt réussi, surtout qu’il représente un bel hommage a un héros qui, a la fin de celui-ci, passe le relais a son fils.
- Justement, ce passage de témoin entre Thorgal et Jolan est l’événement majeur de cet album : après tout, il n’y avait plus grand-chose à raconter sur un héros vieillissant et d’une autre époque alors qu’avec Jolan, il y a de quoi faire partir la série vers de nouveaux horizons.
- Bigre, c’est en lisant cet album que je me suis demandé où était Jean Van Hamme depuis quelques albums tant cet album m’a rappeler a pas mal de bons souvenirs : intrigue captivante, multiples hommages a d’autres tomes, retour de protagonistes connus. Le fan est en terrain familier et c’est tant mieux !
- Depuis quelques albums, Grzegorz Rosinski s’était essayé à divers styles, modifiant sa colorisation, son encrage, ce qui avait parfois accouché de quelques beaux petits plantages. Ici, bien entendu, il s’essaye encore à autre chose avec cette « peinture directe » et, si au début, cela peut choquer, je dois reconnaitre que j’ai plutôt bien apprécié ce choix artistique qui donne un petit coup de neuf à la saga.
- Le plaisir de retrouver la Gardienne des Clés.

Points Négatifs :
- Il se passe tellement de choses dans cet album que, en quelque sorte, je regrette un peu que celui-ci ne soit pas double, ce qui aurait permit de développer pas mal cette quête et les divers mondes traversés par Thorgal et Jolan. Car bon, mine de rien, il y a pas mal de raccourcis dans cette histoire alors qu’il y avait tant a raconter…
- Bien entendu, le fan de la première heure regrettera le départ de Jean Van Hamme. Mais bon, mieux vaut savoir s’arrêter a temps.
- Le nouveau style de colorisation pourra en troubler plus d’un et il faut reconnaitre que certaines cases sont un peu particulières.   

Ma note : 7,5/10

vendredi 27 novembre 2015

CIVIL WAR – LA MORT DE CAPTAIN AMERICA


CIVIL WAR – LA MORT DE CAPTAIN AMERICA

La guerre civile entre les super-héros s’est achevée après un terrible affrontement fratricide a Manhattan suite a la réédition du meneur de la révolte, Steve Rogers alias Captain America. Désormais aux mains des autorités, celui-ci doit être jugé devant un tribunal civil selon le souhait du gouvernement américain qui souhaite ainsi faire preuve de transparence. Cependant, le jour du procès, sur les marches du palais de justice, devant une foule compacte (où se trouvent Sharon Carter et Bucky Barnes), Cap, menotté, est victime d’un sniper et se trouve entre la vie et la mort…


Civil War – La mort de Captain America
Scénario : Ed Brubaker, Jeph Loeb
Dessins : Steve Epting, Leinil Francis Yu, Ed McGuinness, John Romita Jr, David Finch, John Cassaday
Encrage : Dave McCaig, Dexter Vines, Klaus Janson, Danny Miki
Couleurs : Frank d’Armata, Dave McCaig, Jason Keith, Morry Hollowell, Laura Martin
Genre : Super-héros
Editeur : Marvel
Titre en vo : Civil War – Fallen Son
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : Avril 2007 – Mai 2007
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Hachette
Date de parution : 20 novembre 2015
Nombre de pages : 148

Liste des épisodes
Captain America (vol.5) 25
Fallen Son : The Death of Captain America 1-5

Mon avis : Le hasard, comme il m’arrive de le dire quelques fois lors de mes critiques, fait souvent bien les choses et telle ne fut pas ma surprise en m’apercevant que l’un des numéros de la collection de chez Hachette, Marvel Comics la Collection de Référence, était consacré a l’un des événements les plus importants de l’univers des comics de la première décennie des années 2000, je veux bien évidement parler de la mort de… Captain America ! Car bon, mine de rien, même si notre bon vieux Steve Rogers se porte beaucoup mieux depuis (quoi que, il n’est plus vraiment le même depuis quelques temps, voir ici), chose qui arrive souvent dans le petit monde merveilleux des comics de super-héros, force est de constater qu’en son temps, et même si l’on se doutait que tôt ou tard, Cap aurait droit a une résurrection en bonne et dut forme,  ce décès aura marquer les esprits, au point même que des médias généralistes en avaient parler (je me souviens d’un article dans le journal Le Monde), ce qui peut paraitre incroyable avec du recul… Mais quelque part, la chose n’était pas si illogique que cela puisque, faut-il le rappeler, Captain America est sans nul doute l’une des figures majeures de l’univers Marvel voir, tout bonnement, des comics tout court, ce qui fait qu’un événement majeur comme sa mort ne pouvait être traité a la légère, bien au contraire. Mais j’avais dit en préambule de cette critique que le hasard fait souvent bien les choses et justement, dans le cas présent, la mort de Captain America survenait a l’issu de Civil War, l’excellent event Marvel qui marqua tant les esprits il y a quelques années de cela et dans lequel, pour rappel, Cap avait prit la tête de tous les super-héros qui refusaient de se faire recensés par le gouvernement, ce qui fit de lui un criminel, avant que, en voyant tous les dégâts que cette lutte fratricide avait causés, il ne décide de se rendre aux autorités ; un excellent event donc et que j’avais relu il y a quelques semaines, d’où mon enthousiasme, du coup, de pouvoir relire la conclusion dramatique de ce dernier, cette fameuse mort de Captain America. Celle-ci, inoubliable, eut lieu dans le vingt-cinquième épisode de la série régulière  et, même quelques années plus tard, est toujours aussi marquante : il faut dire que c’était la belle époque pour cette série, le duo Brubaker/Epting ayant fait de Captain America la meilleure série de chez Marvel, ce qui était loin d’être le cas auparavant, et que, bien entendu, cet épisode, hautement dramatique, est tout simplement parfait même si, il faut le reconnaitre, tous ceux qui n’ont pas lu la série régulière a l’époque seront plutôt paumés. Mais en dehors de la mort de notre héros à la bannière étoilé préféré, ce numéro de la collection Marvel Comics la Collection de Référence vaut aussi le coup pour l’excellente mini-série de cinq épisodes Fallen Son, œuvre de Jeph Loeb au scénario et tout un tas de dessinateurs (Yu, Finch, Cassaday, etc.) qui s’attarde, de fort belle manière, sur la réaction des anciens compagnons de Cap après la mort de ce dernier : ainsi, tout au long de ces cinq épisodes, on suivra l’étalage de leurs sentiments, leur refus devant le drame, leur colère, leur dépression, leur envie, malgré tout, de continué sans leur ami, Loeb offrant là une fort bonne mini-série, formidable conclusion a un événement majeur et qui, sans nul doute, aura fortement marqué l’histoire moderne des comics…


Points Positifs :
- La mort de Captain America est sans nul doute l’un des événements majeurs de l’industrie des comics de super-héros de ces dix dernières années. Bien évidement, vu l’importance du personnage, il ne pouvait pas en être autrement et cet album le confirme bien.
- Le vingt-cinquième épisode de la série régulière de Captain America, celui où ce dernier est abattu et perd la vie.
- Et dire que Captain America qui avait échappé tant de fois a la mort se fait tuer de cette façon, aussi simple… oui mais justement, c’est cela qui est bien trouvé.
- Fallen Son est un fort bel hommage à l’un des héros les plus importants de l’univers Marvel. Jeph Loeb, qui pour la petite histoire avait perdu son fils quelques temps auparavant, livre là un scénario solide, touchant, et plutôt intelligent quand aux sentiments que tout a chacun peut ressentir a l’issu de la perte d’un proche.
- Pour ce qui est des dessinateurs, il n’y a quasiment aucune fausse note et entre Steve Epting dans Captain America et Leinil Francis Yu, David Finch et John Cassaday dans Fallen Son, on est plutôt bien servis.
- Hein, quoi, comment, après avoir déglingué Leinil Francis Yu tout au long de Secret Invasion, voilà que je chante ses louanges !? Mais ici, le bougre fait preuve de sérieux et d’application, démontrant qu’il n’est pas manchot avec son style assez spécial, chose qu’il n’avait absolument pas fait dans Secret Invasion.

Points Négatifs :
- Si je n’ai jamais été un grand fan d’Ed McGuinness, c’est surtout l’épisode dessiné par John Romita Jr qui m’a causé le plus de problèmes ; décidément, son style, je ne peux pas !
- Tout cela peut paraitre assez complexe pour ceux qui n’ont pas suivis la série régulière à l’époque ainsi que ceux qui n’ont jamais lu Civil War ; d’un autre coté, on peut se dire que cet album permet à ces lecteurs de découvrir de très bons comics s’ils souhaitent en savoir plus.
- Il me semble qu’il y a une grossière erreur dans le dernier épisode de Fallen Son : mais que font les Young Avengers a l’enterrement de Cap alors que ceux-ci étaient dans l’illégalité et donc recherchés par le gouvernement ?
- Mouais, on ne peut pas vraiment dire que cette couverture soit la plus réussie qui soit…

Ma note : 8/10