jeudi 31 décembre 2015

Bilan de l’année 2015


Bon bah voilà, comme chacun sait, nous sommes le 31 décembre 2015, à quelques heures à peine des douze coups de minuits qui annonceront la toute nouvelle année, 2016 ! Bien évidemment, et comme il est de coutume sur ce blog depuis six ans désormais, je tenais à revenir sur les œuvres qui m’ont le plus marqués au cours de ces douze derniers mois. Bien sûr, je dois reconnaitre que cela n’a rien de bien original ; après tout, il est de coutume, dans les derniers jours d’une année, de rappeler les événements qui l’ont marqué (il suffit de regarder la télévision ou de lire la presse pour le constater), cependant, plutôt que de tourner autour du pot, il est temps de revenir sur cette année 2015 qui n’en a plus, désormais, pour très longtemps :


Livre de l’année : Les Tommyknockers

Je dois reconnaitre que pendant quelques mois, je me suis bien demander quel bouquin j’allais choisir pour être le livre de cette année 2015, non pas en raison d’une baisse qualitative de mes lectures mais davantage dut au fait que je n’arrivais pas à trouver une œuvre qui, sincèrement, se démarquait véritablement des autres. De plus, 2015, en quelque sorte, aura été marqué, principalement, par deux auteurs : premièrement, David Gemmell pour les premiers mois de l’année, histoire de poursuivre sur la lancée de 2014, puis, deuxièmement, depuis la rentrée, Stephen King. Et justement, ce fut chez ce dernier que j’aurai fait mon choix… non pas forcément avec un de ses meilleurs romans – cela aurait put être le cas mais vu qu’il s’agissait de relectures, je ne souhaitais pas en choisir une et la mettre en avant – mais avec un de ses titres, Les Tommyknockers, ouvrage souvent sous estimé voir décrié par bon nombre de ses fans, roman que j’avais essayer de lire il y a de cela environ vingt ans, sans succès, et que, curieusement, j’ai fortement apprécié cette fois ci. Alors bien entendu, au vu des très nombreuses œuvres de la bibliographie de Stephen King, il est évidant que Les Tommyknockers n’est pas son meilleur titre, mais bon, au vu des circonstances et, comme je l’ai dit, je ne souhaitais pas mettre en avant une relecture, on dira que cette œuvre aura bénéficié d’un sympathique concours de circonstances pour être le Livre de cette année 2015 !


BD de l’année : Thorgal

Pour ce qui est de l’univers, assez vaste, de la bande dessinée (BD européenne, comics et mangas), au moins, ici, les choses auront été faciles et je n’ai absolument pas hésité quand a mon choix final. Ainsi, et même si ces derniers mois, les comics auront pris une place primordiale sur ce blog (ce qui n’était jamais arrivé a ce genre), je ne pouvais pas ne pas choisir Thorgal en tant que BD de l’année 2015. Non pas un album en particulier mais la série dans son intégralité, et ce, même si cela fait quelques années que je me suis lancer dans celle-ci. Car bon, comment dire, s’il y a bien une série qui aura été sur le devant de la scène depuis cette été, une série, accessoirement, majeure du genre franco-belge et dont je vous ait proposer, ni plus ni moins que les critiques de 28 albums (sur 35), c’est bel et bien Thorgal, alors, après ce simple constat, comment aurais-je put choisir une autre œuvre ?


Film de l’année : Interstellar

2015 fut une année très riche en cinéma pour moi et, franchement, pas mal de longs métrages auraient put avoir droit a cette distinction si recherchée de meilleur Film de l’année. Pourtant, mon choix ne fut pas bien compliquer car, si les films dont j’ai put publier des critiques pour la première fois sur ce blog au cours de ces douze derniers mois mais que je connaissais déjà pour les avoir vu une ou plusieurs fois dans le passé étaient bien évidement hors-jeu d’entrée de piste, pour le reste, dès que j’ai eu le plaisir de regarder un certain Interstellar, en avril dernier, mon choix était quasiment fait et, comme vous pouvez le constater, au final, je n’ai pas changer d’avis. Mais finalement, comment pouvait-il en être autrement avec cette œuvre de science fiction tellement attachante et poétique par moments ?!


Série de l’année : Breaking Bad

Pour ce qui est des séries, 2015 restera aussi comme un bon cru, incontestablement et, au cours de ces douze derniers mois, maintes d’entre elles auraient put prétendre, sans problème, au titre de Série de l’année. Cependant, la aussi, mon choix fut facile, très facile même et ce n’est pas une saison d’une série en particulier mais l’intégralité d’une série qui obtint la récompense tant convoitée, Breaking Bad. Alors bien sur, l’on me dira que celle-ci n’est pas récente et que, sur ce coup, je suis un peu en retard d’un train, mais bon, peu importe car Breaking Bad, je l’ai découvert cette année et, forcément, au vu de l’immense qualité de cette œuvre, je me suis enfiler les cinq saisons d’une traite, ne boudant pas mon plaisir devant ce que j’ai considéré comme étant, après coup, l’une des meilleures séries qu’il m’ai été donné de voir au cours de ma vie, rien de moins ! Alors forcément, comment ne pouvait-elle pas être la Série de cette année 2015 ?!


Jeux Vidéo de l’année : Tomb Raider

Je pense ne pas me tromper en affirmant que 2015 fut l’année, depuis que ce blog existe, où j’aurai le plus jouer a des jeux vidéos, ce qui, il faut le reconnaitre, ne m’arrivait plus depuis une éternité, tout simplement. Qui plus est, si la quantité fut au rendez vous, la qualité n’en fut pas en reste et d’ailleurs, si je dois être tout à fait objectif, nombreux furent les jeux qui auraient mérité le titre suprême de Jeu de l’année 2015. Du coup, mon choix ne fut pas facile devant un panel aussi conséquent de superbes softs mais comme il me fallait en choisir un, au final, j’ai souhaité mettre en avant un certain Tomb Raider. Pourquoi celui-ci et pas un autre ? Déjà, pour la qualité de ce relaunch sur PS3, incontestable, mais aussi, pour ce que cette saga vidéoludique représente pour moi, et ce, depuis près de vingt ans… Alors, que le retour en grâce de Lara Croft obtienne le titre de Jeu de l’année 2015 était, finalement, un choix on ne peut plus naturel…


Disque de l’année : Oxygène

Une fois de plus, la musique aura été le parent pauvre sur ce blog et franchement, on ne peut pas vraiment dire que j’aurai tenu parole quand a mon envie de publier davantage de critiques d’albums cette année – allez, je le promet, cela sera pour l’année prochaine. Fort heureusement, ces derniers temps, après avoir eu envie de me replonger dans les œuvres d’un musicien qui avait énormément compter pour moi étant adolescent, je veux bien évidement parler de Jean Michel Jarre, les critiques musicales sont réapparues, tout juste a temps pour que je fasse un choix – ce qui aurait été on ne peut plus compliquer sans cela. Et parmi les trois albums critiqués ces dernières semaines, j’ai souhaité mettre en avant Oxygène, et ce, principalement pour la simple et bonne raison que plus jeune, j’avais des préférences pour d’autres opus de Jean Michel Jarre mais qu’en vieillissant, en me replongeant dans ses œuvres, il m’est apparu que ce tout premier album du magicien de la musique électronique, était, non seulement sa plus belle réussite, mais aussi et surtout, un pur chef d’œuvre…


Revue de l’année : Charlie Hebdo 1178

Ma dernière récompense pour cette année est un peu spéciale, comme vous pouvez le constater. En effet, cette fois ci, je n’ai pas souhaité donner le titre de Revue de l’année au magazine le plus réussi de ces douze derniers mois mais à un numéro devenu célèbre, par la force des choses, de Charlie Hebdo. Certes, je ne reviendrais pas sur les circonstances du drame du sept janvier dernier, ni même sur les attentats du 13 novembre dernier et encore moins, car la chose est générale, sur la véritable déclaration de guerre faite au monde entier et la menace que représente DAESH, ce blog n’étant pas le lieu de le faire. Mais bon, au vu des événements de ces derniers mois, au vu de ce qui nous attend encore tant que l’occident n’aura pas réglé le problème que représente ces quelques dizaines de milliers de fous de Dieu, il me fallait, en quelque sorte, marquer le coup, et, justement, pour cela, je ne pouvais pas trouver plus beau symbole que ce numéro Charlie Hebdo

Bon bah voilà, il me semble que c’est tout pour cette année, il est donc temps pour moi de vous souhaiter de passer un excellent réveillon, de fêter comme il se doit (mais avec modération les amis, franchement, je vais joueur les vieux chiants mais tant pis, inutile de picoler comme des trous au point de rouler sous la table) l’année 2016 qui arrive dans quelques heures et de saluer, une dernière fois, 2015, une année faite de hauts et de bas, pas toujours heureuse au vu des nombreux événements qui l’ont émailler, mais une année faite aussi, d’un point de vu personnel, de bons moments. Et pour finir, comme il se doit, je ne pouvais pas vous quitter sans la traditionnelle salutation d’usage : bonne année a tout le monde !

LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 158 – INVASIONS BARBARES


LES CAHIERS DE SCIENCE & VIE 158 – INVASIONS BARBARES
Décembre 2015

Au sommaire :
Edito : Mauvaise réputation
Actualités
En bref : Les surprises dans l’analyse du Suaire de Turin
- Les aborigènes ont une mémoire longue de plus de 7000 ans
- L’Ostracon, témoin du plus ancien alphabet
- Une tombe princière à l’aube de la civilisation grecque
- La seconde vie des victimes de Pompéi
Découverte : Quand l’agriculture sème la violence
- Mésopotamie : il était une fois le droit des femmes
Enquête : La chasse aux pilleurs du Patrimoine
Dossier : Invasions Barbares, la face cachée de l’Histoire
- L’Empire romain au IIIe siècle
- Qu’est-ce qu’un peuple barbare ?
- Attila, terreur de l’univers ?
La fin de l’Empire romain
- Les invasions barbares ont-elles eu lieu ?
- Barbares pétris de romanité
- Barbares, romains, quels héritages ?
- Nos ancêtres les barbares ?
Conquêtes et migrations
- Ces murs qui divisent le monde
- Terres de conquête et d’influences
Interview « Être barbare, c’est nier l’humanité d’autrui » de Tzvetan Todorov
En coulisses
Muséologie : Darwin, l’original
- Veni, Vidi, Ludique. Jeux et jouets dans l’Antiquité
Livres & Idées : Dernières lumières sur Toutankhamon
- Palmyre, cité martyre
A suivre : La grande histoire de la couleur : le vert
Pour en savoir plus

Mon avis : Dernier jour de l’année et dernière critique publiée sur ce blog – du moins, pour cette année 2015 bien sur – avec ce cent-cinquante-huitième numéro de ce qui est tout simplement ma revue préférée, et ce, depuis des années, je veux bien évidement parler des Cahiers de Science & Vie. Un numéro dont le dossier principal a tout de suite éveillé mon intérêt puisque traitant des fameuses invasions barbares qui auraient été responsables, comme on nous le dit depuis des lustres, de la chute de l’Empire romain. Alors bien entendu, et comme on pouvait s’en douter, les choses sont un peu plus compliquées que cela et l’on se rend compte, a la lecture de ce numéro, que ces fameuses invasions barbares ne sont pas responsables a elles seules de la chute de l’Empire – quoi qu’elles y aient énormément contribuées, ne nous leurrons pas. Surtout que ces nombreux peuples, issus des frontières germaniques, de l’est de l’Europe ou de l’Asie, pour les célèbres Huns d’Attila, emprunts de romanité pour les élites, ne souhaitaient absolument pas faire chuter l’Empire romain mais plutôt en faire partie intégrante. Bref, un dossier particulièrement instructif, comme on pouvait s’y attendre, et qui fait le lien avec notre époque, les déplacements de populations au cours des âges étant souvent perçus comme des envahissements de peuplades barbares – il suffit de voir comment bon nombre d’occidentaux voient d’un mauvais œil l’actuelle crise des migrants. Pour ce qui est du reste du magazine, on oscille entre des articles plutôt intéressants, surtout dans la première partie du magazine – particulièrement surtout sur le droit des femmes en Mésopotamie – et d’autres, vers la fin, plus que passable, mais bon, dans l’ensemble, et particulièrement pour son dossier principal, ce dernier numéro en date des Cahiers de Science & Vie est un bon cru, incontestablement.


Points Positifs :
- Le dossier principal sur les invasions barbares et leur responsabilité dans la chute de l’Empire romain. Certes, toutes ces peuplades extérieures à l’Empire sont pour beaucoup dans la chute de celui-ci mais les causes sont, comme souvent, multiples. Ainsi, dans ce dossier, on voit que ces fameux barbares étaient souvent romanisés et attiré par la culture de leur voisin, que bon nombre d’entre eux étaient citoyens de l’Empire depuis belle lurette mais on y voit également que l’attirance existait dans les deux sens.
- Comme a chaque fois, depuis la nouvelle formule des Cahiers, nous avons droit, en début de magazine, a tout un tas d’articles divers ; une fois de plus, ces derniers sont particulièrement instructifs, surtout celui consacré aux droits, assez conséquents, des femmes mésopotamiennes sous l’antiquité – sans oublier surtout sur la multiplication de la violence après la maitrise de l’agriculture.
- Même si je ne suis toujours pas fan de la nouvelle maquette de la couverture, pour une fois, j’ai apprécié celle-ci. Il faut dire que l’illustration d’Attila est plutôt pas mal.

Points Négatifs :
- Le dossier sur les invasions barbares est fort intéressant et plutôt réussi, je ne le nie pas, cependant, tout en comprenant que oui, Rome est tombé suite a toutes ces invasions, la chose n’est jamais tout a fait vraiment dit, ce qui est pour le moins singulier.
- Les articles de la première partie du magazine sont intéressants pour la plupart mais quel dommage qu’ils soient aussi courts.
- Depuis l’adoption de la nouvelle formule, il y a quelques mois, je suis toujours dubitatif quand a l’intérêt des parties consacrées aux expositions, bouquins, etc. Je trouve que tout cela prend un peu trop de place a mon gout, surtout au détriment d’articles qui auraient put être davantage développés.

Ma note : 7,5/10

mercredi 30 décembre 2015

OSCAR


OSCAR

Christian Martin, modeste comptable dans une grande société présidée par le promoteur immobilier Bertrand Barnier surprend un matin son patron au saut du lit, afin de lui demander une substantielle augmentation. Martin est en effet sur le point de demander la main d’une jeune fille et n’ose se présenter devant le père de cette dernière avec un simple salaire d’employé. Après quelques tergiversations, Barnier finit par céder, et accorde à Martin son augmentation. C'est alors que celui-ci lui annonce que la jeune fille qu'il compte épousé n'est autre que la fille de Barnier. Devant le refus catégorique de ce dernier, Martin lui révèle qu’il a détourné plus de soixante millions d'anciens francs en falsifiant les écritures comptables de l’entreprise de son patron. Devant la menace de ce dernier de le dénoncer à la police, Martin fait valoir à Barnier les conséquences judiciaires de ses fraudes sur les déclarations fiscales de l'entreprise. Cependant, après avoir également annoncé à Barnier qu'il était l'amant de sa fille, Martin propose de restituer la somme à cette dernière, si toutefois Barnier consent au mariage.


Oscar
Réalisation : Édouard Molinaro
Scénario : Jean Halain, Édouard Molinaro, Louis de Funès d’après la pièce Oscar de Claude Magnier (1958)
Musique : Jean Marion et Georges Delerue
Production : Gaumont International
Genre : Comédie
Titre en vo : Oscar
Pays d'origine : France
Langue d'origine : Français
Date de sortie : 11 octobre 1967
Durée : 80 mn

Casting :
Louis de Funès : Bertrand Barnier
Claude Rich : Christian Martin
Claude Gensac : Germaine Barnier
Agathe Natanson : Colette Barnier
Mario David : Philippe Dubois
Germaine Delbat : Charlotte
Dominique Page : Bernadette, la bonne et future baronne
Paul Préboist : Charles, le domestique
Sylvia Saurel : Jacqueline Bouillotte
Roger Van Hool : Oscar
Philippe Vallauris : Le chauffeur du baron

Mon avis : La chose peut paraitre curieuse mais depuis que ce blog existe, et mine de rien cela va faire bientôt huit ans, je n’avais jamais publié ne serais-ce qu’une seule critique d’un film de Louis de Funès ; alors bien sur, la chose pourrait être normale si je ne supportais pas le moins du monde ce dernier, pourtant, c’est tout a fait le contraire car depuis mon enfance, et le fait de vieillir n’a rien changer a cela, je suis un fan absolu de celui qui restera a tout jamais le plus grand comique français de tous les temps. Bien entendu, en affirmant cela, il est clair que certains risquent de me regarder d’un œil pour le moins méfiant voir désapprobateur mais quelque part, qu’importe ?! Oui, au cours de sa carrière, Louis de Funès joua dans de beaux petits navets (la série des Gendarmes par exemple) mais à coté de cela, comment ne pas reconnaitre que des longs métrages comme La Grande Vadrouille, Rabbi Jacob, les Fantomas, Hibernatus, Jo et tant d’autres, sont de fantastiques comédies loufoques qui auront marquer des générations de spectateurs ?! Bref, sur ce blog, il est grand temps de rendre à César ce qui lui appartient et donc, a Louis de Funès, sa place de numéro un incontestable de la comédie a la française, un genre souvent décrié (a raison vu le nombre de navets) mais qui aura accouché de belles petites pépites… Et justement, prenons cet Oscar qui n’est certes pas le film le plus connu du sieur de Funès mais qui n’en reste pas moins parfaitement représentatif de tout son talent : adaptation cinématographique de la pièce de théâtre du même nom et dans laquelle Louis de Funès avait connu le succès quelques années auparavant, Oscar est un pur petit bijou d’humour, de situations déjantées et plus absurdes les unes que les autres et où entre quiproquos et valises qui ne cessent d’être interverties, le spectateur est bombardé, carrément, de scènes plus coquasses les unes que les autres. Bien évidement, Louis de Funès, égal a lui-même et au sommet de son art, est en pilotage automatique et s’en donne a cœur joie, étant pour beaucoup dans la réussite du film – même s’il y a quelques exagérations ici et la – mais bon, si certains me rétorqueront que celui-ci aura toujours joué le même rôle, c’est-à-dire, celui d’un individu bourré de défauts, mesquin et colérique, je leur rétorquerais que ce rôle lui allait si bien qu’a chaque fois, c’était toujours le même plaisir… et puis, quelque part, mieux vaut n’être bon que dans un rôle que d’être moyen ou mauvais dans plusieurs, vous ne trouvez pas ?


Points Positifs :
Oscar n’est pas le film le plus connu (ni le meilleur) de Louis de Funès mais tout en étant parfaitement représentatif de ses comédies, c’est une pure réussite où l’on rigole, lorsque l’on n’est pas pris de fou rire, de la première a la dernière minute. Un pur moment de divertissement comme on n’en fait plus !
- Oscar est l’adaptation d’une pièce de théâtre a succès et l’on sent les origines de celle-ci dans ce film qui est un huit-clos se déroulant a cent a l’heure, ce qui est une bonne chose : on ne s’ennui pas une seconde, surtout lorsque les situations, toutes plus coquasses les unes que les autres, s’enchainent pour notre plus grand plaisir.
- Un Louis de Funès au sommet de son art. Je pense qu’il est inutile d’en dire plus.
- Ces trois valises qui ne cessent pas d’être échangées, ces protagonistes qui n’y comprennent plus rien et ce pauvre Louis de Funès qui perd les pédales au fil du film… il y a des moments où mon fou rire ne cessait même plus !

Points Négatifs :
- C’est une comédie a la française avec ses points positifs et ses défauts, bien entendu, et ceux qui n’apprécient pas le genre ou, tout simplement, Louis de Funès, verront probablement d’un autre regard certains points du scénario fortement exagérés dans la loufoquerie.
- Oui, Oscar est un bon film que j’apprécie énormément mais je reconnais que Louis de Funès a fait bien mieux en d’autres occasions…
- Louis de Funès est parfait, mais, de temps en temps, il en fait tellement qu’il tombe un peu dans le grand n’importe quoi – la scène où il se moque des boutons du Baron.
- Les cris de la fille de Louis de Funès : mais faites la taire !

Ma note : 7,5/10

lundi 28 décembre 2015

ROYAL AFFAIR


ROYAL AFFAIR

Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.


Royal Affair
Réalisation : Nikolaj Arcel
Scénario : Rasmus Heisterberg et Nikolaj Arcel d’après Prinsesse af blodet de Bodil Steensen-Leth
Musique : Cyrille Aufort et Gabriel Yared
Production : DR TV, Film i Väst, Sirena Film, Sveriges Television, Trollhättan Film AB et Zentropa Entertainments
Genre : Drame historique
Titre en vo : En kongelig affære
Pays d'origine : Danemark, Suède, République Tchèque
Langue d'origine : Danois, suédois et allemand
Date de sortie : 29 mars 2012
Durée : 137 mn

Casting :
Mads Mikkelsen : Johann Friedrich Struensee (le médecin du roi)
Alicia Vikander : Caroline-Mathilde de Hanovre (la reine)
Mikkel Boe Følsgaard : Christian VII de Danemark (le roi)
Trine Dyrholm : Juliane-Marie de Brunswick-Wolfenbüttel (la reine douairière)
David Dencik : Ove Høegh-Guldberg (théologien meneur de l’opposition)
Thomas W. Gabrielsson : Comte Schack Carl Rantzau
Cyron Bjørn Melville : Enevold Brandt
Laura Bro : Louise von Plessen (dame d’honneur de la reine Caroline)
Bent Mejding : Johann von Bernstorff
Søren Malling : Johann Hartmann
William Jøhnk Nielsen : Frédéric de Danemark (prince héritier)
Rosalinde Mynster : Natasha
Erika Guntherová : Dame d’honneur
Klaus Tange : Le ministre

Mon avis : Grand amateur de films historiques et/ou en costumes, ce fut par le plus grand des hasards qu’en zappant, tout a l’heure, je suis tombé, sur ARTE, sur le début d’un long métrage intitulé Royal Affair et qui, immédiatement, a sut attirer mon attention : il faut dire que son origine (Danemark, Suède et République Tchèque mais principalement danois) et la période historique traitée étaient on ne peut plus alléchants car bon, il faut le reconnaitre, on ne peut pas vraiment dire que l’Histoire du Danemark est connue sous nos vertes contrées. Un certain exotisme, donc, matinée d’une franche originalité pour un synopsis qui revenait sur le règne du roi Christian VII, plutôt turbulent puisque ce dernier, véritable schizophrène, a fait parti de ces quelques monarques qui, au cours de l’Histoire, on régner sur leurs pays tout en étant fous. Mais là où les choses sont encore plus intéressantes, c’est qu’au cours de ce règne, le médecin personnel du roi, un certain Johann Friedrich Struensee, accessoirement amant de la reine et probable père de la seconde enfant du couple, devint, de facto, le véritable régent du royaume du Danemark pendant quelques années. Bref, un programme fort alléchant pour un amateur d’Histoire comme moi surtout qu’au plaisir de découvrir des événements réels de l’Histoire danoise, il y eut aussi la satisfaction d’être devant un fort bon film. Car oui, Royal Affair ou En kongelig affære en vo est un superbe long métrage qui, en plus d’être passionnant de bout en bout – surtout pour les néophytes – a le mérite d’être servi par des acteurs tout simplement excellents avec, en tête de liste, Mads Mikkelsen dans le rôle du docteur Struensee : pas forcément beau gosse mais charismatique en diable, le bougre transpire de talent dans ce film, même si, ne les oublions pas, les autres rôles principaux ne sont pas en reste – sur ce point, j’ai bien apprécier Mikkel Boe Følsgaard qui interprète le roi. Bref, et si ce n’est quelques longueurs par moments plutôt regrettables, il apparait que Royal Affair, malgré son romantisme assumé, n’en reste pas moins un fort bon film, cela, parce qu’il captive très rapidement le spectateur avec une intrigue passionnante mais aussi, ne l’oublions pas, par ses origines… après tout, ça nous change des traditionnels films se déroulant a l’époque Victorienne…


Points Positifs :
- L’originalité de ce film est la première chose qui me vient à l’esprit après coup. Il faut dire, et sans mésestimer le Danemark, qu’en France, l’Histoire de ce sympathique pays est plus que méconnue et que, du coup, cela ne peut que plaire aux amateurs du genre ou aux amateurs d’Histoire tout court.
- L’originalité, c’est une chose mais encore faut-il que le film tienne la route et, dans le cas présent, c’est le cas, accessoirement, de fort bonne manière.
- Un film historique, une belle histoire d’amour qui finit mal, un homme ambitieux qui monte toutes les marches du pouvoir avant de chuter… bref, tous les éléments sont en place pour passer un bon moment.  
- Je me coucherais moins bête ce soir puisque désormais, je connais Christian VII, le roi fou, le docteur Struensee, amant de la reine et régent du royaume jusqu’à ce qu’un complot ne le fasse chuter ; bref, je n’aurai pas perdu mon temps en regardant Royal Affair.
- D’excellents acteurs avec, bien entendu, en tête de liste, Mads Mikkelsen dans le rôle du docteur Struensee.

Points Négatifs :
- Il y a quelques longueurs par moments qui nuisent un peu au déroulement de l’histoire.
- Mouais, lorsque le foule débarque dans la résidence royale afin d’exiger de voir le roi, il n’y avait pas grand monde ; un manque de moyens ?
- Avant d’écrire ma critique, je me suis renseigner un peu sur les personnages du film et cette période de l’Histoire du Danemark et il apparait, bien entendu, que les choses étaient peut-être un peu moins a l’eau de rose qu’on nous les a présenté. Mais bon, ce n’est qu’un détail mineur…

Ma note : 7,5/10

dimanche 27 décembre 2015

L'ATTENTAT


L'ATTENTAT

Dans un restaurant de Tel-Aviv, une femme fait exploser une bombe qu'elle dissimule sous sa robe de grossesse. Toute la journée, le docteur Amine, israélien d'origine arabe, opère les nombreuses victimes de l'attentat. Au milieu de la nuit, on le rappelle d'urgence à l'hôpital pour lui annoncer que le kamikaze est sa propre femme. Refusant de croire à cette accusation, Amine part en Palestine pour tenter de comprendre.


L'Attentat
Réalisation : Ziad Doueiri
Scénario : Ziad Doueiri et Joelle Touma d'après L'Attentat de Yasmina Khadra
Musique : Éric Neveux
Production : 3B Productions, Scope Pictures, Canal+, The Doha Film Institute et Uag
Genre : Drame
Titre en vo : L'Attentat
Pays d'origine : France, Belgique, Qatar, Egypte
Langue d'origine : hébreu/arabe
Date de sortie : 29 mai 2013
Durée : 102 mn

Casting :
Ali Suliman : le Dr Amin Jaafari
Evgenia Dodina : Kim, la collègue d'Amin
Reymonde Amsellem : Sihem Jaafari, la femme d'Amin
Dvir Benedek : Ravid
Uri Gavriel : le capitaine Moshe
Ruba Salameh : Faten
Karim Saleh : Adel, le neveu d'Amin
Ramzi Makdessi : le prêtre

Mon avis : C’est complètement par hasard que j’ai eu l’opportunité de voir L’Attentat, long métrage tiré du roman du même nom de l’écrivain Yasmina Khadra, auteur qu’apprécie fortement mon épouse et qui, par la force des choses, était emballée par ce film. Cependant, je dois reconnaitre qu’au vu des thèmes abordés, je n’ai pas été long à convaincre, d’ailleurs, pour être tout a fait franc, il n’y a même pas eu besoin de le faire… Mais il faut dire que le sujet, le conflit israélo-palestinien bien sur, m’intéresse au plus haut point depuis des lustres, que je n’y suis nullement insensible, et ce, sans prendre parti pour aucun des camps, estimant, de mon point de vu, que de toutes façons, des deux cotés, il y a des gens qui veulent la paix et d’autres qui ne la souhaitent pas… Mais le sujet de ce billet n’est évidement pas de revenir sur un conflit existant depuis la fin de la seconde guerre mondiale et dont on n’en voit pas le bout mais bel et bien sur un film, L’Attentat donc, qui traite de l’une des particularités les plus horribles de ce conflit, entre autres car la chose est commune dans la région, je veux bien évidement parler des attentats suicides et, particulièrement, comment quelqu’un peut décider, du jour au lendemain, d’aller se faire exploser afin d’entrainer des innocents dans la mort. Une thématique compliquée, pas évidente a expliqué et a comprendre, contestable, mais qui n’en reste pas moins intéressante, surtout que, comme on le découvre rapidement dans ce film, la femme kamikaze n’a aucun des stéréotypes habituels des auteurs d’attentats : de famille aisée, de religion chrétienne et laïc, c’est une arabe israélienne apparemment intégrée, ou, du moins, son mari, médecin reconnu par ses pairs, l’est, lui… autant qu’on peut l’être lorsque l’on est arabe en Israël. Bref, aucun motif religieux et encore moins l’islamisme mais tout juste un acte commis contre une société qui, il faut bien le reconnaitre, n’est absolument pas tendre envers ses citoyens arabes – qu’ils soient musulmans ou chrétiens. Alors forcément, tout ce qui fait l’intérêt du film, c’est de suivre la quête du mari qui, bien sur, ne se doutait de rien, une quête où il espère finir par comprendre pourquoi sa femme a basculé dans l’horreur. Excellente idée, qui promettait énormément au départ mais qui, malheureusement, finit un peu par tomber a l’eau, les véritables explications quand a l’acte de son épouse, finalement, n’ayant jamais lieu – elle en veut a Israël, certes, mais de là a aller se faire sauter et tuer des innocents dont des enfants, il y a un pas pour quelqu’un qui vivait dans l’opulence et du bon coté de la frontière… Au final, il apparait que malgré un postulat de base prometteur et intéressant, ce film rate un peu le coche, se contentant de faire le constat que l’on connait déjà depuis longtemps, c’est-à-dire, celui de deux peuples vivant sur la même terre et qui se détestent, deux peuples englués dans un conflit sans fin… quand au pourquoi du comment du geste de la femme du personnage principal, eh ben, disons que tout cela n’est pas bien clair, ce qui, sommes toutes, est assez problématique puisqu’on l’a attendu tout le long du film…


Points Positifs :
- L’idée de départ est fort intéressante et sur ce point, il n’y a rien à redire : il faut dire qu’en nous faisant suivre les traces d’un homme, intégré a la société israélienne, qui essaye de comprendre pourquoi sa femme, de condition aisée et laïc, a commis un attentat suicide, était on ne peut plus prometteur.
- Le héros, interprété par Ali Suliman, est assez touchant et l’on comprend parfaitement son désarroi ainsi que sa recherche de la vérité au sujet de se femme.
- Ce n’est pas une surprise mais ce film montre bien qu’être un arabe israélien, c’est un peu être un citoyen de seconde zone, et ce, que l’on soit musulman, bien sur, mais aussi chrétien. Alors bien sur, comme le personnage principal du l’histoire, on peut vivre dans sa tour d’ivoire et se dire que l’on est accepter mais tôt ou tard, la réalité nous rattrape…

Points Négatifs :
- J’ai le plus grand mal avec cette fin où l’on ne comprend pas vraiment pourquoi l’épouse du personnage principal a décider de passer a l’acte ; certes, elle en veut a l’état d’Israël et, contrairement a son mari, elle ne se leurre absolument pas sur la place des arabes israéliens au sein de la société, cependant, de là a basculer dans le terrorisme, tuer des innocents dont des enfants, il y a un truc qui m’échappe… surtout lorsque le motif religieux est absent, ce qui est le cas ici.
- Scénaristiquement, c’est un peu n’importe quoi par moments : Sihem, la femme kamikaze, est chrétienne alors que son grand père est musulman, quant au prêtre chrétien, son discours n’est pas très éloigné de celui de DAESH ?!
- Il y a tout de même quelques longueurs dans ce film, surtout lorsque le héros ère dans les rues de Naplouse ; au bout d’un moment, j’en avais marre de le voir tourner en rond…

Ma note : 6/10