dimanche 31 mai 2015

CONJURING – LES DOSSIERS WARREN


CONJURING – LES DOSSIERS WARREN

Les Warren sont un célèbre couple de parapsychologues composé du démonologue Ed Warren et du médium Lorraine Warren. Très actif dans les années 1960 et 1970, le couple est intervenu dans plus de 4000 affaires touchant à la parapsychologie, mais l'un de ces dossiers à bien failli être le dernier. Au début des années 1970, les Warren sont publiquement reconnus pour leur expertise en parapsychologie. Leur maison du Connecticut témoigne de leur activité, puisqu'elle rassemble dans une pièce verrouillée l'ensemble des objets qu'ils jugent responsables des phénomènes de hantise. Ces affaires sont chacune des épreuves très dures, à tel point qu'ils sont sur le point d'y mettre un terme, et de se consacrer à l'écriture. Peu de temps après, en novembre 1971, la famille Perron : Roger, Carolyn, et leurs cinq filles, emménagent dans une maison isolée de Rhodes Island. La nouvelle maison bien qu'un peu vétuste semble parfaite pour leur famille nombreuse. Pourtant, peu de temps après, leur chien décède brutalement et sans raison apparente. Des bruits de coups se font entendre dans la maison et leur fille, Cynthia, est victime de violentes crises de somnambulisme. Le couple découvre également un passage qui descend à la cave, mais qui pour une raison inconnue a été condamné par les précédents propriétaires. Ainsi, chaque nuit à 3h07 du matin, les événements paranormaux se déchaînent et sont bientôt si terrifiants que Carolyn appelle à l'aide les époux Warren. Devant l'ampleur des phénomènes, ceux-ci acceptent d'aider la famille Perron et placent rapidement la maison sous étroite surveillance.


Conjuring – Les Dossiers Warren
Réalisation : James Wan
Scénario : Chad Hayes et Carey W. Hayes
Musique : Joseph Bishara
Production : The Safran Company, Evergreen Media Group et New Line Cinema
Genre : Horreur
Titre en vo : The Conjuring
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 19 juillet 2013
Durée : 112 mn

Casting :
Vera Farmiga : Lorraine Warren
Patrick Wilson : Ed Warren
Sterling Jerins : Judy Warren
Lili Taylor : Carolyn Perron
Ron Livingston : Roger Perron
Mackenzie Foy : Cindy Perron
Shannon Kook-Chun : Drew Thomas
Joey King : Christine Perron
Hayley McFarland : Nancy Perron
Shanley Caswell : Andrea Perron
John Brotherton : Officier Brad Hamilton
Kyla Deaver : April Perron
Marion Guyot : Georgiana Moran
Meredith Jackson : l'étudiante
Millie Wannamaker : l'étudiante en faculté

Mon avis : La chose pourrait paraitre singulière mais en fait, en plus de huit ans d’existence, ce blog a finalement connu peu de critiques de films d’horreur ; certes, celles-ci existent, cependant, si l’on doit faire des comparaisons avec d’autres genres cinématographiques, l’horreur est indéniablement sous représenté alors que, fut un temps désormais lointain, j’ai eu l’occasion de voir moult œuvres du genre. Du coup, hier soir, j’avais eu une envie subite de ressentir le frisson devant mon petit écran, de faire face a l’indicible et, après quelques hésitations sur pas mal de longs métrages plus ou moins récents (synopsis, critiques, etc.), mon choix s’est porté sur ce Conjuring et ce, pour deux raisons : une appréciation générale plutôt correcte et un synopsis de départ certes absolument pas original mais qui mettais en avant deux célèbres figures du paranormal, les époux Warren, deux chercheurs qui connurent leur heure de gloire dans les milieux spécialisés au cours des années 60/70. Bref, appâté tel un poisson par le hameçon par un synopsis pour le moins accrocheur, désirant voir ce que pouvait donner un film avec le couple Warren a l’écran, je me suis laisser convaincre et… ma foi, si ce Conjuring est tout sauf un chef d’œuvre – il ne faut pas exagérer, ce n’est pas L’Exorciste, maitre étalon du genre – force est de constater qu’il est suffisamment réussi pour que l’amateur d’horreur passe un bon moment. Certes, tous les poncifs du genre sont naturellement représentés et, si vous êtes un amateur de films d’horreurs, vous serrez en terrain plus que familier au point même que, par moments, l’effet de surprise ne passera même pas tellement certaines scènes sont prévisibles voir attendues. Cependant, malgré ce défaut inhérent du genre horrifique, on peut reconnaitre que ce Conjuring possède un petit quelque chose qui fait que l’on accroche malgré tout a l’histoire, que l’on se plait a suivre le déroulement de l’intrigue et que, ma foi, certaines scènes sont franchement réussies. Ajoutons a cela une ambiance suffisamment oppressante et quelques acteurs plutôt inspirés et l’on obtient une œuvre certes pas géniale mais qui se laisse regarder et qui, par moments, réussi même à donner quelques frissons. Dommage tout de même qu’un classicisme trop important et quelques scènes qui renvoient a L’Exorciste voir d’autres films gâchent un peu l’ensemble, de même, souvent, dans un film d’horreur, ce que l’on ne voit pas fonctionne plus que ce que l’on voit et sur ce point, la sorcière est un peu loupée selon moi… Mais bon, contrairement a bien d’autres œuvres du même genre et qui sont franchement loupées, au moins, Conjuring possède quelques qualités qui le sauvent indéniablement de la médiocrité et, quelque part, vu que cela faisait belle lurette que je ne voyais pas un film d’horreur, c’est déjà cela…


Points Positifs :
- L’intrigue est certes convenue mais malgré cela, elle n’en reste pas moins suffisamment accrocheuse pour que le spectateur passe un bon moment, du moins, s’il est amateur du genre.
- L’ambiance générale, le fait que l’on s’inspire d’une enquête du célèbre couple Warren et des acteurs certes pas géniaux mais suffisamment inspirés pour paraitre crédibles.
- Ca a l’air de rien mais nous avons affaire à une bonne représentation du début des années 70 ; tous les films ne peuvent pas prétendre à cela.
- Il y a tout de même quelques scènes qui réussissent à surprendre et a donner quelques frissons.

Points Négatifs :
Conjuring reste tout de même d’un certain classicisme et l’amateur du genre sera en terrain plus que familier ; un peu trop même puisque l’effet de surprise est souvent absent et, pire que cela, certaines scènes sont tellement prévisibles que cela en devient navrant par moments…
- Du coup, par moments, on se croirait dans d’autres films d’horreurs avec des scènes que l’on a vu et revu au moins mille fois : qui a dit L’Exorciste, Poltergeist ?
- Un grand bof pour la sorcière ; mouais, pas vraiment fan de cette dernière…
- Par moments, l’exorcisme final est un peu trop exagéré, vous ne trouvez pas ?

Ma note : 6,5/10

samedi 30 mai 2015

FATHERLAND


FATHERLAND

Berlin, avril 1964. L'Allemagne nazie s'apprête à célébrer le 75e anniversaire d'Adolf Hitler et attend la visite du président américain Joseph Kennedy, visite qui doit contribuer à mettre un terme à la « Guerre froide » entre les États-Unis et le Grand Reich européen. L'inspecteur Xavier March, de la Kripo, est chargé de résoudre le meurtre d'un ancien haut-dignitaire nazi, Josef Bühler. Alors que March avance dans son enquête, il réalise qu'il est au centre d'un scandale criminel politique impliquant les personnalités centrales du parti, assassinées à tour de rôle. Lorsque le premier corps est identifié, la Gestapo intervient et ordonne à la Kripo de clore l'enquête avant de s'en emparer. Sa rencontre avec Charlie Maguire, une journaliste américaine, et plusieurs interventions des SS font comprendre à March que quelqu'un cherche à effacer des preuves.


Fatherland
Auteur : Robert Harris
Type d'ouvrage : Uchronie, Policier
Première Parution : 7 mai 1992
Edition Française : 16 mars 1998
Titre en vo : Fatherland
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Hubert Galle
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 424

Mon avis : Après la relecture de La part de l’autre, œuvre mi-historique, mi-uchronique de Éric-Emmanuel Schmitt et qui nous narrait la vie de deux Adolf Hitler différents, celui que tout le monde connait et l’autre, celui qui aurait put exister s’il avait été reçu a l’Ecole de Beaux-arts de Vienne, l’envie m’avait pris d’une autre relecture, celle d’un ouvrage qui m’avait énormément plu la première fois que je l’avais lu : Fatherland, polar uchronique de Robert Harris. Ici, nous sommes davantage dans l’uchronie que dans La part de l’autre puisque l’Allemagne nazi a remporter la seconde guerre mondiale, domine l’Europe, a installer son espace vitale et ne fait plus que livrer des combats a quelques derniers partisans russes sur le front de l’est tandis qu’une guerre froide s’est instaurée avec les Etats-Unis, guerre froide qui devrait prendre fin en cette année 1964 puisque le Président des USA, un certain Kennedy, mais pas celui que l’on connait puisqu’il s’agit du père, Joseph, individu aux sympathies pronazis, se prépare a rendre visite au vieux – 75 ans – Chancelier Hitler… Bref, un synopsis de départ fort intéressant même si, il faut le reconnaitre, loin d’être original puisque moult œuvres uchroniques ont abordé le thème de la victoire allemande lors de la seconde guerre mondiale – un exemple, Le Maître du Haut-Château dont, d’ailleurs, je ne suis pas fan. Cependant, malgré l’aspect uchronique indéniable et qui est pour beaucoup pour le succès de ce roman, il faut reconnaitre que Fatherland est avant toute chose un polar avec les qualités et les défauts du genre ; crime, enquête, héros solitaire limite inadapté sociale, histoire d’amour qui se greffe au récit et, pour finir, résolution de l’énigme. Sur ce point, tous les poncifs du polar sont présents sauf que, au lieu d’un policier ou d’un détective privé, l’enquêteur est un officier nazi dans l’Allemagne uchronique des années 60. Bref, un habillage attirant pour une intrigue a priori banale mais… et c’est là qu’il faut se réjouir… n’en reste pas moins fort réussie et captivante : car vu le contexte, Robert Harris n’allait pas nous pondre un simple crime, non, il fallait qu’il cache derrière tout cela quelque chose d’énorme, de monumental, un crime de masse comme jamais le monde n’en avais connu et qui était dissimulé – je ne vous en dit pas plus mais je pense que même sans avoir lu Fatherland, vous avez compris de quoi je parle. Face a ce terrible secret, un homme, un seul, Xavier Marsh, officier de police haut en couleur dans son uniforme SS mais qui est prêt a tout pour révéler au monde les mensonges du régime de son pays. Un homme qui aura a faire face a bien des déboires, des difficultés et de terribles trahisons et qui, bien évidement, aura toute la sympathie du lecteur… lecteur qui ne pourra s’empêcher de se dire, lorsqu’il arrivera a la fin de l’ouvrage : et si l’Histoire s’était déroulée ainsi, si Hitler l’aurait emporter, qui se serait soucier du sort de ces millions de disparus ? Alors oui, Fatherland est avant toute chose un polar, mais si on lit entre les lignes, bien plus que cela…


Points Positifs :
- Même si les amateurs d’Uchronie reconnaitront que la chose n’est pas originale, force est de constater que cette intrigue se déroulant dans une Allemagne victorieuse de la seconde guerre mondiale, nation étant devenue tout ce que promettait Hitler, le fameux « Reich de mille ans », débarrassée des juifs et de tout ce qui n’était pas jugé aryen, devenue plus grande puissance mondiale de son époque, ne peut que plaire en tant que cadre pour un récit.
- Certes, Fatherland est un polar, mais un bon polar, plutôt captivant surtout que le pourquoi du comment de tous ces meurtres, le fameux secret qu’il faut absolument dissimuler, est de taille !
- Mine de rien, cette uchronie est plutôt crédible… en partant du principe que les choses se sont bien passées pour Hitler en 1942, tout ce qui suivit – victoire en Europe, poches de résistances russes, guerre froide avec les USA qui eux ont vaincu logiquement le Japon puis, a terme, détente – était une éventualité fort bien trouvée.
- Et oui, il peut y avoir des SS sympathiques comme ce bon vieux Xavier March, officier de police de son état et individu complètement cynique a l’égard du parti et de son pays.
- Les protagonistes principaux sont bien évidement de pures créations mais pour le reste, tous les autres sont des figures historiques réelles qu’il est intéressant de voir évoluer dans ce récit ; accessoirement, l’amateur d’Histoire en profitera pour se cultiver un peu a leurs sujets… un exemple, je ne connaissais pas Artur Nebe, directeur de la Kriminalpolizei…

Points Négatifs :
- Si vous n’aimez pas les polars, prenez garde tout de même car malgré son emballage uchronique, Fatherland est avant toute chose une histoire policière avec toutes les qualités et les défauts du genre.
- D’ailleurs, cet habillage pourra être jugé comme étant artificiel par certains.
- Il faut reconnaitre que certaines situations sont plutôt convenues et que, de la même manière, le fameux terrible secret que les autorités souhaitent dissimuler a tout prix est assez prévisible…

Ma note : 8/10

mardi 26 mai 2015

DRAGON MAGAZINE N°5


DRAGON MAGAZINE N°5
Mai/Juin 1992

Au sommaire :
Dragon d’Avril
- Sous le signe de la tronçonneuse
- Quel flip !
Monde réel
- Nous vivons dans un monde fantastique
- La bataille des Coquelicots
- La piste des fourmis
Des Orques aux Orks
- Les mangeurs de chair humaine
- La vengeance du dieu borgne
- Sombre métamorphose
- Waaargh Orks
Actualité
Ciné : La famille Addams va au cinéma
Jeu MicroHyperspeed, Chaos Engine, Krynn III
BD : Lorette et Harpie
Figurines : A la pointe du pinceau
Preview : ciné, Vidéo, BD, bouquins, JDR
Cahier Technique
- Tricher ? C’est facile !
- Quand les joueurs ont le cafard
- Les mangeurs de chair humaine
- J’apprends l’orque en une leçon
- Conseil des Sages

Mon avis : Retour en force de la revue Dragon Magazine sur ce blog puisque, après la critique du quatrième numéro ce matin, cet après-midi, bien confortablement installer dans mon lit, je me suis lancer dans la relecture du cinquième numéro du magazine de l’imaginaire, un numéro que j’aurai dévoré d’une traite – oui, certes, entrecoupé d’une courte sieste mais peu importe. Bien évidement, ici, nous continuons avec des Dragons pour le moins conventionnels : ce sont les premiers numéros encore et les dossiers gagneront en intérêt et en profondeur par la suite. Cependant, et comme je l’ai déjà dit dans d’autres critiques, la qualité, elle, est déjà au rendez vous, surtout que le sommaire de ce cinquième numéro est pour le moins alléchant… Déjà, et pour la toute première fois, Dragon Magazine nous propose un numéro spécial Premier Avril et pour l’occasion, nous avons droit a un petit florilège de jeux tous plus absurdes les uns que les autres (il y a même un jeu de rôle sur… Dallas !) mais franchement amusants. Après ce bon moment, une franche déception : le dossier consacré au monde réel… Trop court, ne proposant que quelques exemples parfois hors-propos, je ne vois pas son intérêt, surtout qu’il y avait de quoi faire bien mieux selon moi !? Fort heureusement, ensuite, il y a le gros dossier de ce numéro, celui consacré aux orques (ou orks, orcs, etc.). Créature la plus répandue dans la quasi-totalité des mondes médiévaux fantastiques et, ne l’oublions pas, futuriste (Warhammer 40000), l’orque méritait sans nul doute un dossier et, ma foi, celui-ci est fort intéressant, surtout pour sa partie technique qui, en plus de nous proposer de jouer un personnage semi-orque, nous permet d’apprendre le langage de ces créatures. Bref, au final, nous avons un numéro qui n’est pas exceptionnel et qui possède encore quelques petites faiblesses de jeunesse mais qui, par la qualité de ses dossiers et, particulièrement, pour l’autodérision assumée de celui consacré au Premier Avril, mérite largement le détour.


Points Positifs :
- Pour la première fois – car cela deviendra une tradition par la suite – Dragon Magazine nous propose un dossier spécial Premier Avril et, ma foi, celui-ci est le point d’orgue de ce numéro : proposant moult jeux tous plus absurdes les uns que les autres – Dallas, jeu de Cartoon, lapins contre fermiers et autres joyeusetés du même genre – on passe un fort bon moment de lecture en regrettant, par moments, que la plupart de ces jeux soient introuvables – ils l’étaient déjà a l’époque alors je ne vous laisse pas imaginer en 2015 !?
- Les orques ont droit a un grand dossier dans ce numéro et, ma foi, celui est fort intéressant : présent dans tous les univers, sous diverses appellations et même dans le futur, nous avons droit a un beau petit florilège de cette espèce, y compris comment jouer l’un de leurs représentants.
- Si vous souhaitez en savoir plus sur le langage orque, ce numéro est fait pour vous – accessoirement, c’est un sacré beau travail qui a été effectuer dans la mise au point de celui-ci.
- Présentation, dans ce numéro, d’un ouvrage, Les Fourmis, et d’un auteur, Bernard Weber, qui feront beaucoup parler d’eux par la suite…

Points Négatifs :
- Malheureusement, le dossier consacré au monde réel est une franche déception : non seulement il est court mais qui plus est, les quelques exemples présentés n’ont pas de grand rapport avec le fantastique…
- Bien évidement, le dossier consacré aux orques est plutôt réussi mais bon, comment dire, ce sont des orques et on ne peut pas vraiment parler de franche originalité.
- Hum, je pense qu’il y avait de quoi faire un peu plus avec les insectes géants…

Ma note : 7/10

DRAGON MAGAZINE N°4


DRAGON MAGAZINE N°4
Mars/Avril 1992

Au sommaire :
Vampire
- Le cœur des ténèbres
- Rêve de sang
Autres Mondes
- Voyage éclair sur huit univers
- Retrouver les Royaumes Oubliés
- Aux sources du savoir
Initiation
- Heroquest
- Dungeons & Dragons Basic
- Valérian
- A la recherche de Laureline
Actualité
Ciné : Freddy, c’est fini…
Jeu : Firefight
BD : Lorette et Harpie
Figurines : A la pointe du pinceau
Preview : ciné, Vidéo, BD, bouquins, JDR
Cahier Technique
- Le cœur des ténèbres
- Rêve de sang
- Retrouver les Royaumes Oubliés
- Aux sources du savoir
- Le Bazar du Bizarre
- Cobra-Dragon
- Les Shingouz
- Conseil des Sages

Mon avis : Bigre, cela faisait longtemps que je ne vous parlais pas d’un nouveau numéro de Dragon Magazine, en fait, tout juste une semaine – souvenez vous, c’était le troisième numéro – mais d’un autre coté, depuis lors, je n’étais pas vraiment présent sur ce blog ; ceci expliquant sans doute cela. Quoi qu’il en soit, après un précédant numéro légèrement en demi-teinte – les Hobbits, je ne les porte pas vraiment dans mon cœur – force est de constater que ce nouveau numéro de Dragon est bien plus intéressant : déjà, il commence fort avec un dossier consacré aux vampires, créatures bien connues, certes, mais qui, dans un univers médiéval fantastique (ou autre) représentent de redoutables adversaires pour les joueurs. Mais ce qui est pertinent dans le dossier, c’est qu’on nous propose des vampires a la psychologie plus poussée que celle du simple revenant assoiffé de sang ; bref, tout un tas d’idées fort intéressantes pour créer un ou plusieurs vampires charismatiques. Le second dossier, le plus important de ce numéro, lui, nous emmène faire un tour du coté des différents mondes de Donjons & Dragons et, plus précisément, du coté du plus vaste et plus connu d’entre eux : les Royaumes Oubliés. C’est intéressant, certes, mais on n’échappe pas a une certaine impression qu’on nous vend un produit présenté comme formidable alors que… excusez moi du peu… il me semble bien trop pompé sur d’autres univers et bien peu original. Mais bon, Dragon Magazine appartenant a TSR, la chose est compréhensible… Pour finir, on notera avec intérêt le court dossier consacré a deux jeux plutôt intéressants ; Heroquest et Dungeons & Dragons Basic, particulièrement le premier que je possédais et qui m’aura laissé de très bons souvenirs. Par contre, pour ce qui est de la bande dessinée Valérian, œuvre qui connut un certain succès sous nos latitudes dans les années 80, je pense qu’il faut être fan pour apprécier le dossier et comme ce ne fut jamais mon cas, vous imaginez mon peu d’intérêt pour celui-ci… Bref, vous l’avez compris, avec ce quatrième numéro de Dragon Magazine, ce n’est pas encore pour cette fois ci que nous avons affaire a un numéro parfait et inoubliable, cependant, malgré un contenu qui plaira ou déplaira aux habitués selon leurs gouts personnels, on ne peut nier que l’ensemble est plutôt bon voir particulièrement intéressant par moments, surtout pour le dossier vampires et celui sur les mondes de D&D… quoi que, par la suite, il y aura bien plus original que les Royaumes Oubliés…


Points Positifs :
- Le dossier Vampires est le gros point positif de ce numéro : de Dracula aux Vrykolakas grecs, du simple mort vivant assoiffé de sang au gentilhomme aux motivations plus complexes, nous avons droit à une belle galerie de types de vampires qui feront de fort bons protagonistes pour les futures parties des joueurs.
- Bien évidement, le dossier sur les mondes de D&D et principalement celui sur les Royaumes Oubliés n’est pas inintéressant, bien au contraire.
- Présentation d’un certain Elminster, le Gandalf ou le Merlin local…
- Ah, Heroquest, que de bons souvenirs !

Points Négatifs :
- A lire le dossier sur les Royaumes Oubliés, on a par moments l’impression de lire un tract de propagande d’un quelconque partie politique ou un prospectus publicitaire : les Royaumes sont géniaux, ils sont vastes, ils sont merveilleux, chacun y trouvera son compte, etc. Mouais, au bout d’un moment, cela devient lassant…
- Surtout que ces fameux Royaumes Oubliés sont tout sauf originaux !
- Idem pour Elminster : le magicien est sympathique mais on sent le pompage sur Gandalf a plein nez !
- Comme je n’ai jamais été fan de Valérian, vous vous doutez bien que le dossier consacré a cette bande dessinée m’aura laisser de marbre.

Ma note : 6,5/10

lundi 25 mai 2015

HER


HER

En 2025 à Los Angeles, Theodore travaille pour un site web comme écrivain public, rédigeant des lettres manuscrites de toutes sortes — familiales, amoureuses, etc. — pour d'autres. Son épouse Catherine et lui ont rompu depuis bientôt un an mais il ne se décide pas à signer les papiers du divorce. Dans un état de dépression qui perdure, il installe un nouveau système d'exploitation OS1, auquel il donne une voix féminine. Cette dernière, une intelligence artificielle conçue pour s'adapter et évoluer, se choisit le prénom Samantha. Ils entament une relation amicale et peu à peu, il tombe amoureux de Samantha.


Her
Réalisation : Spike Jonze
Scénario : Spike Jonze
Musique : Arcade Fire
Production : Annapurna Pictures
Genre : Comédie Dramatique
Titre en vo : Her
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 18 décembre 2013
Durée : 120 mn

Casting :
Joaquin Phoenix : Theodore Twombly
Scarlett Johansson : Samantha (voix)
Amy Adams : Amy
Rooney Mara : Catherine
Olivia Wilde : Amelia
Chris Pratt : Paul
Matt Letscher : Charles
Luka Jones : Mark Lewman
Kristen Wiig : Sexy Kitten
Bill Hader : le deuxième ami du salon de discussion
Portia Doubleday : Isabella
Brian Cox : l'intelligence artificielle Alan Watts (voix)
Spike Jonze : le jeune extraterrestre du jeu vidéo
Sam Jaeger : le docteur Johnson
Laura Meadows : la femme dans le rêve

Mon avis : Avec Her, nous avons sans nul doute l’exemple parfait du long métrage qui avait tout pour lui, qui aurait put être excellent et qui, au final, passe un peu a coté de ce qui fait la différence entre un bon et un superbe film. La chose, bien entendu, est fort dommageable, mais commençons par le commencement… Tout d’abord, je dois reconnaitre que je me suis lancer dans le visionnage de ce film sans savoir où je mettais les pieds : certes, l’affiche était connue – il faut dire que la tête de Joaquin Phoenix en gros plan, avec son imposante moustache, sous fond rose, ça marque les esprits – mais pour ce qui était du contenu, c’était la grande inconnue ; tout au plus une comédie dramatique sur l’amour, sujet oh combien vaste, comme chacun sait. Et sur ce point, il faut dire que Her est à la fois novateur et traditionnel dans son propos : novateur car le personnage principal, Joaquin Phoenix donc, tombe amoureux d’un programme informatique et cela, ma foi, c’est une première ; traditionnel car bon, comment dire, cela reste une simple histoire d’amour avec son début et sa fin, bref, on ne peut plus prévisible… D’ailleurs, si l’on veut aller plus loin, pour ce qui est des attirances entre l’homme et la machine, on ne peut pas vraiment dire que Her innove véritablement puisque, depuis un certain Pygmalion dans la mythologie grecque, la chose n’est pas nouvelle… Mais passons, si dans de multiples œuvres, un humain a put tomber amoureux d’une statue, d’un robot, d’un extraterrestre, d’un fantôme ou de tout ce que vous voulez, c’est bel et bien la première fois que l’objet de ses désirs n’a pas de corps, celui-ci étant, comme je l’ai dit précédemment, un simple programme informatique. Mais pas n’importe lequel, bien sur : possédant la voix de Scarlett Johansson (en vo, bien sur), une sacrée personnalité et un bagout hors norme, on peut comprendre que ce brave Joaquin Phoenix, écrivain plutôt doué pour retranscrire les sentiments des autres mais pas les siens, finisse par tomber sous le charme de ce programme ; en tous cas, la chose n’apparait pas le moins du monde incongrue, bien au contraire. Car Her est une formidable histoire d’amour ou, plus précisément, un fort beau film sur l’amour, les divers sentiments ressentis envers les autres mais aussi, ne nous leurrons pas, sur la fin de l’amour et la rupture – et là, le fait que l’objet des pensées du héros soit un programme informatique passe complètement au second plan. De plus, Her est également un film sur notre société actuelle, où hommes et femmes ne cessent de se côtoyer mais sans jamais se parler, où, connectés en permanence, ils en finissent par ne plus voir le monde qui les entoure… Quand je vous disais que Her avait vraiment tout pour réussir ! Hélas, vous l’avez compris, il y a un mais, et pas n’importe lequel, la fin, ou, plus précisément, le dernier tiers de l’œuvre qui, par moments, tombe dans le grand n’importe quoi, non pas (désolé pour le spoiler) pour la rupture annoncée mais plutôt pour la façon dont celle-ci est amenée : Scarlett, enfin, le programme, se met a discuter avec d’autres personnes, tombe ridiculeusement amoureuse d’une centaine d’autres hommes et finit par partir pour… euh, où en fait, là, je n’ai absolument pas compris !? Dommage, oui, fort dommage car  sur ce coup, on est vraiment passé a deux doigts d’un grand film : traitant l’amour de fort belle manière, Her s’est perdu en route avant de dérailler totalement sur la fin… plutôt rageant mais bon, quand je vous disais que souvent, la frontière était mince entre un bon et un excellent film…


Points Positifs :
- Il faut savoir rendre à César ce qui lui appartient et, ma foi, cela faisait bien longtemps que je ne voyais pas un film qui traitait aussi bien de l’amour sous toutes ses formes que Her ; et peu importe que la dulcinée soit un simple programme informatique, l’un des grands points positifs de cette œuvre étant que la chose étant présentée comme parfaitement acceptable pour le spectateur.
- Naissance d’une relation, premiers émois, premières désillusions, jalousie, doutes, rupture, sentiment d’abandon… tous les sentiments de l’amour sont parfaitement retranscris dans cette œuvre.
- Bien sur, ce n’est pas la première fois que l’on a droit a une œuvre où un homme tombe amoureux d’une machine mais, que celle-ci soit un simple programme informatique, c’est une première !
- L’intrigue est censée se déroulée dans un futur très proche mais que notre monde moderne interconnecté y soit parfaitement aussi bien représenté, on peut craindre que notre avenir ne ressemble a cela…
- La moustache de Joaquin Phoenix… et ses pantalons !

Points Négatifs :
- Mouais, la fin part totalement en cacahouètes et gâche, selon moi, l’ensemble : le programme discute avec des milliers de personnes à la fois, tombe amoureux de six-cent autres individus et finit par partir… mais où au fait !?
- Hum, d’ailleurs, pour ce qui est du départ, où peuvent donc partir des programmes informatiques puisqu’ils ne possèdent pas de corps !?
- Indéniablement, il y a pas mal de longueurs dans la seconde partie du film…

Ma note : 7,5/10