samedi 14 mai 2016

LA TOUR SOMBRE – LE CHANT DE SUSANNAH


LA TOUR SOMBRE – LE CHANT DE SUSANNAH

Les Loups ont été vaincus, mais notre ka-tet rencontre une nouvelle catastrophe. Le corps de Susannah Dean a été usurpé par un démon nommé Mia qui veut utiliser la forme mortelle de Susannah pour porter un enfant démon. En dérobant la Treizième Noire, Mia a voyagé à travers la Porte Dérobée dans le New York de 1999, où elle prévoit de donner naissance à son un enfant-démon né de deux mères et deux pères qui doit grandir pour être l'ennemi juré de Roland. Avec l'aide des Mani, spécialistes du voyage dans le temps, Jake, Ote et Callahan vont suivre Susannah tandis que le Roland et Eddie iront chercher Calvin Tower, propriétaire du terrain vague où une rose magique qui doit être sauvé à tout prix pousse. Mais chacun tombera nez à nez avec des ennemis venus les empêcher de mener à bien leurs missions...


La Tour sombre – Le Chant de Susannah
Auteur : Stephen King
Type d'ouvrage : Fantastique, Fantasy
Première Parution : 8 juin 2004
Edition Française : 7 mars 2007
Titre en vo : The Dark Tower – Song of Susannah
Pays d’origine : Etats-Unis
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Marie de Prémonville
Editeur : J’Ai Lu
Nombre de pages : 524

Mon avis : Avant dernier tome de La Tour Sombre, Le Chant de Susannah est sans nul doute un roman pour le moins déstabilisant. Il faut dire, que dès l’épaisseur du bouquin, on constate qu’il est plus court que ses prédécesseurs ; certes, rien de grave en soit, mais la chose est pour le moins singulière. Mais a la lecture, on comprend le pourquoi du comment : ici, ce volume n’est, au final, que l’introduction du dernier tome, l’intrigue, ou plutôt devrais-je dire les trois intrigues parallèles – le Ka-tet étant divisé – se déroulant sur une unique journée, journée qui, accessoirement, n’est même pas achevée lorsque l’on arrive a la dernière page. Un tome d’introduction a ce niveau de l’avancée du cycle ? Hum, cela ne laisse rien présager de bon et d’ailleurs, je peux l’affirmer, j’ai été déçu par ce Chant de Susannah… Pourtant, il y a du bon dans ce sixième volume de La Tour sombre, du très bon même et de sacrées bonnes idées : ainsi, entre le duel qui se joue tout au long du bouquin entre Susannah et l’entité qui a pris possession de son corps, la fameuse Mia, enceinte de… je vous laisse découvrir de qui… on retrouve un Stephen King au sommet de son art, l’auteur jouant avec habileté avec ce/ces personnage/s qui porte/nt en elle/s cet enfant a venir, le fameux Mordred, une espèce d’Antéchrist qui apportera l’Apocalypse sur le multivers. De même, la rencontre du duo Roland/Eddie avec Stephen King en personne (sic) peut apparaitre de prime abord comme un procédé risqué, or, il n’en est rien : depuis Les Loups de la Calla, on a compris que nos héros ne seraient que des personnages imaginaires et, ici, la vérité se fait jour lorsque l’on découvre qu’en écrivant ses romans, King à donner vie, finalement, a ce multivers et a cette fameuse Tour sombre, ce qui pousse par ailleurs les sbires du Roi Cramoisi a empêcher se dernier, par tous les moyens, de finir son cycle. Bref, tous les éléments sont en place pour, une fois de plus, faire de ce volume un incontournable du cycle de La Tour sombre, or, comme je l’ai dit, il n’en est rien. Pour quelle raison ? Eh ben, a la structure même de ce roman : l’impression, comme je l’ai dit, qu’ici, tout cela n’est qu’une introduction, le fait que les trois intrigues n’aient pas la même importance narrative, mais aussi et surtout, le constat que l’auteur se perd et nous perd beaucoup trop dans des passages qui se prolongent trop longtemps, ne faisant pas avancer d’un iota son intrigue – particulièrement avec le duo Susannah/Mia – alors que, pour rappel, tout cela n’est censé se déroulé que pendant une poignée d’heures. Du coup, il ressort à la lecture de ce Chant de Susannah un certain sentiment de déception, l’impression tenace que King nous lance a la figure tout un tas de superbes idées et lance des pistes inattendues, mais, hélas, de manière un peu bancale a certains moments. Dommage car si dans l’ensemble, ce sixième volume de La Tour sombre reste un bon tome pour tout amateur du cycle digne de ce nom, dans l’ensemble, il souffre de beaucoup trop de défauts pour en faire un incontournable, surtout au vu de ses prédécésseurs. En espérant que le final, lui, relève le niveau et finisse en beauté…


Points Positifs :
- On l’avait compris depuis la fin des Loups de la Calla mais le fait que Stephen King s’inclus comme protagoniste de l’intrigue est une idée tout simplement excellente : au début, on se dit que c’est n’importe quoi, et puis, très rapidement, on change d’avis, la chose étant très bien amenée et, finalement, fort logique – surtout que, du coup, cela lie tous les ouvrages écrits par l’auteur au court de sa carrière, entre autre…
- Le duel permanant entre Susannah et l’entité, Mia, qui a prit possession de son corps : les deux femmes, dans le même corps, vont bientôt accoucher d’un enfant, le fameux messie attendu pour les sbires du Roi Cramoisi, et comme on peut s’en douter, elles ne sont pas franchement d’accords entre elles, tout cela accouchant (c’est le cas de le dire) de très bon passages.
- Stephen King se met donc en scène dans ce roman mais n’y voyez pas là une quelconque mégalomanie, bien au contraire : que ce soit lors de sa discussion avec Roland et Eddie ou par le biais de son journal intime à la fin, il réussi à rendre la chose non seulement crédible mais aussi, nous montre ses défauts, ses doutes, etc.
- Le final est une surprise totale lorsque l’on apprend ce qui arrive à Stephen King !

Points Négatifs :
- Le Chant de Susannah est plus court que ses prédécesseurs, or, curieusement, il y a des moments où l’on s’ennui, l’auteur s’attardant sur des détails non nécessaires tandis que d’autres sont quasiment occultés.
- La structure même du roman apparait comme bancale par moments : suivre trois intrigues en parallèle, je n’ai rien contre, sauf que, il faut au moins que certaines ne prennent pas une importance trop grande vis-à-vis des autres, or, ici, c’est franchement le cas avec les passages sur Susannah/Mia qui occupent la majeur partie de l’ouvrage, celui sur Roland/Eddie plutôt en retrait et alors, la partie avec Jake et Callahan qui tient sur quelques chapitres uniquement.
- C’est plus qu’une impression : oui, tout cela n’est au final que l’introduction du dernier volume de la saga.
- Rien a voir avec l’œuvre en elle-même mais bon, pourquoi les éditions J’Ai Lu n’ont jamais réalisé une nouvelle édition pour ce roman, contrairement aux autres ?

Ma note : 7,5/10

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