vendredi 30 septembre 2016

ÇA M’INTÉRESSE HISTOIRE HS 3 – LES 50 PLUS GRANDS CRIMINELS DE L’HISTOIRE


ÇA M’INTÉRESSE HISTOIRE HS 3 – LES 50 PLUS GRANDS CRIMINELS DE L’HISTOIRE
Septembre/Octobre 2016

Les 50 plus grands criminels de l’Histoire
Edito
Le meurtre serait-il le propre de l’Homme ?
- 10 meurtriers que vous ne risquez pas d’oublier
I – Les psychopathes
- Joseph Vacher
- Edmund Kemper
- Guy Georges
- Le Loup-Garou de Châlons
- Jack l’éventreur
- Karla Homolka et Paul Bernardo
- John Wayne Gacy
- L’assassin court toujours
II – Les princes sanguinaires
- Agrippine
- Amin Dada
- Liu Pengli
- Darya Saltykova
- La Marquise de Brinvilliers
- Zu Shenatir
- A vendre ! Le business des serials killers
III – Les cupides
- Le docteur Petiot
- Charles Dautun
- Landru
- Amy Archer
- Guillaume de Maltostens
- Thierry Paulin
- Serial Killer, mode d’emploi
- Aux origines de la police scientifique
- Les profilers
IV – Les diaboliques
- Charles Manson
- Ronald Defoe Jr
- Peter Niers
- Alice Kyteler
- Richard Ramirez
- David Berkowitz
- Les Thugs
- Ötzi, un tueur préhistorique
V – Les veuves noires
- Simone Weber
- Marie Lafarge
- Belle Gunness
- Marguerite Steinheil
- La veuve Becker
- Du sang à l’écran
VI – Les vengeurs
- Les sœurs Papin
- Aileen Wuornos
- Hélène Jégado
- John Bunting
- Donald Harvey
- Lacenaire
VII – Cannibales et Vampires
- Fritz Haarmann
- Issei Sagawa
- Vera Renczi
- Charles Clément
- Peter Kürten
- Ottis Toole
- Livres et Ciné, nos conseils pour frissonner

Mon avis : Cela faisait fort longtemps que la revue Ça m’intéresse Histoire n’avait pas droit de citer sur ce blog, un peu plus d’un an pour être précis, et ce, avec un numéro plutôt moyen qui mettais en avant 50 énigmes de notre histoire… Le hasard faisant souvent bien les choses, c’est par le biais du nombre 50 que cette revue est de retour par ici avec un hors-série au titre plutôt alléchant : Les 50 plus grands criminels de l’Histoire ! Bon, et je pense que ce n’est une surprise pour personne, crimes et criminels sont, depuis toujours, des sujets oh combien vendeurs pour le grand public, celui-ci – et je m’y inclue – ayant toujours un certain attrait pour ces sombres affaires de meurtre et les enquêtes qui les suivent, forcément. C’est le propre de l’Homme, surement, de ne pas être totalement insensible a la chose, tout comme cela doit être le propre de l’Homme, également, de tuer pour son plaisir. Alors bien entendu, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, s’il y avait bien une chose que l’on ne pouvait pas mettre en avant avec un tel sujet, c’est son originalité, bien au contraire. Mais bon, malgré le risque de tomber pour la énième fois sur une revue qui se contenterait de nous proposer les portraits des criminels les plus connus, on était en droit de s’attendre, qui sait, a ce que ce numéro de Ça m’intéresse Histoire aille un peu plus au fond des choses ? Après tout, lorsque l’on annonce 50 criminels, il y a de quoi faire, non !? Et, ma foi, si l’on n’échappe naturellement pas aux grandes figures criminelles de notre histoire – mais il était impossible de faire autrement, il faut le reconnaitre – force est de constater que, a la lecture de cette revue, on est fort agréablement surpris par la richesse de son contenu : ainsi, oui, dans ces pages, stars du crime côtoient d’autres meurtriers moins célèbres, mais aussi et surtout, ces derniers, moins connus du grand public, sont régulièrement mis en avant ce qui fait que, mine de rien, tout cela s’avère franchement instructif. Bref, vous l’avez compris, ce hors-série de Ça m’intéresse Histoire réussit haut la main le pari d’aborder un sujet archi-connu et sur lequel on pensait ne plus rien avoir a apprendre, et ce, tout en nous apprenant moult détails sur ces criminels, nous en faisant découvrir certains, tout en, bien évidement, en nous faisant frissonner… car bon, quelle belle galerie de dégénérés qu’on a là !


Points Positifs :
- Nous proposer les soi-disant 50 plus grands criminels de l’Histoire pouvait apparaitre comme un choix plutôt ambitieux, surtout pour un sujet oh combien connu, or, le pari est réussi de fort belle manière et tout cela s’avère oh combien instructif !
- Si les têtes d’affiches du crime sont bien évidement au rendez vous – mais comment pouvait-on se passer d’eux – d’autres meurtriers tout aussi dangereux voir plus ne sont pas en reste, et ce, malgré le fait qu’ils soient moins connus du grand public : ainsi, on découvre ou redécouvre bon nombre de ces criminels, surtout que certains sont mis en avant autant voir davantage que les soi-disant stars…
- Si les meurtriers sont a l’honneur de cette revue, tout ce qui les entoure, comme les œuvres qui leurs sont liées (cinéma, littérature) ou l’évolution des méthodes de police pour les arrêter ne sont pas oubliés.
- Un découpage plutôt intéressant qui permet de « classer » ces nombreux meurtriers dans de diverses catégories.
- Même la couverture, plutôt sobre finalement, est une réussite.

Points Négatifs :
- Je sais que cela peut-être discutable mais ne manque-t-il pas une catégorie, celle des chefs d’états responsables de la mort de centaines de milliers voir de millions d’homme ? Car bon, comment dire, des individus comme Hitler, Staline, Mao, Pol Pot et autres joyeux drilles du même genre, ils ont un peu de sang sur les mains, non ?!
- Le problème avec ce genre de classements où il faut trouver un nombre précis de personnes, d’événements, c’est qu’il faut faire des choix et que, justement, ces derniers sont presque toujours discutables ; du coup, on peut regretter l’absence de certains meurtriers qui auraient peut-être eu leur place ici ?
- Si vous êtes totalement allergique à ce genre de sujet, alors, fuyez cette revue !

Ma note : 8/10

LES TRAFIQUANTS DE KELTER


LES TRAFIQUANTS DE KELTER

Un important trafic de Satophil D - une drogue redoutable - a été découvert dans le système d'Aleph-Cygni et, d'après les renseignements que la Brigade Inter-Galactique des Stupéfiants a pu recueillir, il semblerait que la planète Kelter soit au centre de ce commerce diabolique. Comme il est évident que de nombreux dirigeants de cette planète sont à la solde des trafiquants, c'est à VOUS que la Fédération Galactique a confié la plus dangereuse des missions : vous devrez découvrir les responsables de ce trafic, et détruire le réseau qui empoisonne cette partie de l'univers. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, bonne chance…


Les Trafiquants de Kelter
Série : Défis Fantastiques n°15
Auteur : Andrew Chapman
Illustration de la couverture : Terry Oakes
Illustrations intérieures : Nick Spender
Titre original : The Rings of Kether
Traduction : Anne Blanchet
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : février 1986
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : Troisième incursion pour un Défis Fantastique dans l’univers de la SF après La Galaxie Tragique de Steve Jackson et Le Mercenaire de l’Espace du même Andrew Chapman, Les Trafiquants de Kelter suit un peu la lignée de ses prédécesseurs, c’est-à-dire que, une fois de plus, nous avons droit a un livre-jeu qui ne restera pas dans les annales, ou alors, pas forcément pour les bonnes raisons. Pourtant, et comme les autres titres cités, ce quinzième volume de la série avait pour lui cette originalité incontestable qui l’éloignait a mille lieux de la traditionnelle Heroic Fantasy propre au LDVELH, or, force est de constater que, en dehors de cette fameuse originalité, il ne reste pas grand-chose à se mettre sous la dent, ou si peu, au point même qu’avec du recul, je regarde d’un autre œil le fameux Mercenaire de l’Espace, très moyen mais finalement plus intéressant. Après, il faut dire que la SF de bas-étage qui nous est proposée dans Les Trafiquants de Kelter, elle n’a pas de quoi emballer les foules : des stéréotypes encore plus nombreux que dans l’Heroic Fantasy (aussi incroyable que cela puisse paraitre), un synopsis qui nous met dans la peau d’un agent des stups enquêtant sur une quelconque planète peu engageante, ce qui, ma foi, n’est pas franchement enthousiasmant et, pire que tout, une absence de descriptions qui fait que la plupart des paragraphes sont courts, que l’aventure est très rapide (et trop facile) et que la conclusion, elle, tient sur trois lignes… Bref, tout un tas d’éléments qui font que, d’une manière ou d’une autre et quelques soit par quel bout on le prenne, il est difficile de s’emballer pour ces Trafiquants de Kelter… Or, c’est dommage car il y a bien quelques figures qui se démarquent dans cette aventure, comme cette horrible grosse femme, Zera Gross, quelques situations qui marquent les esprits comme une certaine poursuite en voiture plutôt bien amenée, de même, si je ne suis absolument pas fan de cette SF de bas-étage qui tient davantage du polar qu’autre chose, je reconnais qu’il y avait matière a faire quelque chose de plus réussi avec ce trafic de drogue, mais bon, encore aurait-il fallut que le sieur Andrew Chapman s’en donne les moyens, chose qui, indéniablement, il n’a pas souhaiter faire, se contentant du strict minimum, et ce, pour un résultat final bien trop moyen pour marquer les esprits…


Points Positifs :
- Jouer un inspecteur des stups dans une ambiance SF, ma foi, c’est plutôt original et cela nous change grandement de ce que l’on trouve la plupart du temps dans les Défis Fantastiques.
- Au moins, ce n’est pas un one-true-path et franchement, cela fait un bien fou de ne pas avoir échoué dans l’aventure au bout de trois ou quatre paragraphes uniquement suite à un mauvais choix de destination.
- La poursuite en voiture, le Tripod, Zera Gross, Billy Bomb… oui, quelques scènes et quelques rencontres marquent un peu les esprits.
- Un livre-jeu parfait pour les débutants ou ceux qui n’aiment pas trop se prendre la tête face a la difficulté de certains autres titres.

Points Négatifs :
- De bonnes idées absolument pas exploitées par l’auteur. Il faut dire qu’Andrew Chapman ne s’est absolument pas fouler et nous a pondu un livre-jeu franchement court, très facile (j’y ai rejoué hier et l’ai réussi du premier coup sans la moindre difficulté) et, malgré une réelle originalité, peu enthousiasmante – bah oui, quitte a interprété un agent des stups, autant nous offrir une aventure et des règles qui nous permettront de le faire a fond !
- Vous trouvez que l’Heroic Fantasy est bourrée de clichées ? C’est que vous ne connaissez pas la SF mes amis ! Mais quel désastre que l’utilisation de celle-ci dans les Défis Fantastiques
- Quand le paragraphe d’introduction ne fait même pas une page, il y a de quoi se méfier, ensuite, on a droit a une succession de paragraphes courts et, histoire de couronner le tout, une conclusion finale qui tient en… trois lignes !
- Nous proposer des règles de combats spatiaux, c’est bien, sauf que, encore faut-il avoir l’opportunité de les utiliser vraiment, non ?!
- Coté illustrations, Nick Spender livre une prestation fort inégale puisque si en certaines occasions, il y a quelques dessins plus ou moins réussis, la plupart du temps, c’est soit minimaliste, soit carrément pas terrible…

Ma note : 4,5/10

jeudi 29 septembre 2016

LES HUIT SALOPARDS


LES HUIT SALOPARDS

Quelques années après la fin de la guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth fait route vers la ville de Red Rock où il doit livrer à la justice sa prisonnière, Daisy Domergue. Ils rencontrent sur la route le major Marquis Warren, un ancien soldat de l'Union devenu lui aussi chasseur de primes et Chris Mannix, qui se présente comme étant le nouveau shérif de Red Rock. Alors qu'ils sont surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans un relais de diligence où se trouvent déjà quatre autres personnes : Bob, qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, le conducteur de troupeaux Joe Gage et le général confédéré Sanford Smithers. Coincés par la tempête, les huit voyageurs vont s'engager dans une série de tromperies et de trahisons.


Les Huit Salopards
Réalisation : Quentin Tarantino
Scénario : Quentin Tarantino
Musique : Ennio Morricone
Production : The Weinstein Company
Genre : Western
Titre en vo : The Hateful Eight
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 31 décembre 2015
Durée : 167 mn

Casting :
Samuel L. Jackson : le major Marquis Warren « le Chasseur de primes »
Kurt Russell : John Ruth « le Bourreau »
Jennifer Jason Leigh : Daisy Domergue « la Prisonnière »
Walton Goggins : Chris Mannix « le Shérif »
Demián Bichir : Bob « le Mexicain » / Marco le Mexicain
Tim Roth : Oswaldo Mobray « le Court-sur-pattes » / Hicox l’Anglais
Michael Madsen : Joe Gage « le Cowboy » / Douglas la Grogne
Bruce Dern : le général Sanford Smithers « le Confédéré »
Channing Tatum : Jody Domergue
James Parks : O. B. Jackson, le cocher
Zoë Bell : Six-Horse Judy
Dana Gourrier : Minnie Mink
Gene Jones : Dave « La bonne pâte »
Lee Horsley : Ed
Craig Stark : Chester Charles Smithers
Belinda Owino : Gemma
Bruce Del Castillo : Homer Van Hootin
Keith Jefferson : Charly
Quentin Tarantino : le narrateur

Mon avis : Dernier long métrage en date du fantasque Quentin Tarantino, Les Huit Salopards est, à l’image des derniers films du réalisateur comme Inglorious Basterds et Django Unchained, une œuvre qui divise a la fois les critiques comme le public. Il faut dire que pour beaucoup, Tarantino, depuis quelques années, ne fait que se recycler, se contentant du stricte minimum et ce, sans prises de risques ; d’autres, eux, se lamentent encore et toujours de ces longs dialogues a n’en plus finir, de cette violence exacerbée, oubliant au passage que c’est un peu le cas depuis le début de la carrière du réalisateur. Après, il y a un fait que l’on ne peut contester, Tarantino, ce n’est plus un petit nouveau non plus et cela fait longtemps que l’effet de surprise des débuts n’est plu, ce qui ne l’empêche nullement de continuer, bon gré mal gré, a nous pondre de bons, que dis-je, de très bons films car oui, incontestablement, ces Huit Salopards en est un ! Car en restant dans le genre western qui lui avait si bien réussi avec Django Unchained, Quentin Tarantino nous livre, aider en cela par un casting cinq étoiles composé pour la plupart d’anciens compagnons de route – Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen – un formidable huit-clos captivant de bout en bout et qui, bien évidement et comme souvent avec le réalisateur, se conclura par un bain de sang. Bien entendu, les dialogues, souvent savoureux, sont au cœur de l’intrigue et les personnages, pour la plupart antagonistes et contraints de se supporter dans ce relais au beau milieu de nulle part, passeront une bonne partie de leur temps a s’invectiver, s’insulter et se menacer, et ce, pour notre plus grand plaisir. Mais les dialogues, c’est une chose, l’intrigue et ses nombreux rebondissements, c’en est une autre et justement, si pendant une très grande partie du film, on a un peu l’impression que celle-ci n’avance guère et qu’il ne se passe pas grand-chose, une fois qu’arrive une certaine scène (aucun spoiler, je vous laisse le plaisir de la découverte) et que, au sens propre comme au figuré, tout part en couilles et que l’on comprend enfin qui est qui et pourquoi chaque protagoniste agissait de la sorte, alors là, c’est un pur régal jusqu’à cette fameuse conclusion terrible mais, finalement, tellement logique… Alors bien sur, il faut tout de même relativiser les choses car si Les Huit Salopards est incontestablement un bon film, ce n’est pas un grand film ni même un grand Tarantino, le réalisateur ayant fait bien mieux auparavant ; cela étant dut au fait que même si l’on passe incontestablement un bon moment, tout cela ne laisse pas non plus un souvenir impérissable comme ce put être le cas, par exemple, en son temps avec Kill Bill… Mais bon, parfois, il faut savoir prendre les choses pour ce qu’elles sont avant tout, c’est-à-dire, comme un bon divertissement, et sur ce point, il est incontestable que Les Huit Salopards en est un, et franchement, c’est le principal !


Points Positifs :
- Un formidable huit-clos où le spectateur passe son temps à se demander qui est qui et qui trahira qui, et ce, a quel moment ? Un scénario maitrisé de bout en bout et terriblement efficace puisque l’on finit par être surpris lorsque vient le temps des révélations.
- C’est un Tarantino donc, forcément, on a droit a de nombreux dialogues oh combien savoureux et travaillés, tout un tas de références cinématographiques – y compris a d’autres films du réalisateur – une violence excessive a l’excès, une bonne dose d’humour et, bien entendu, un scénario diabolique et oh combien captivant.
- Constitué, pour la plupart, de fidèles de Tarantino – Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Tim Roth, Michael Madsen – nous avons droit a un casting cinq étoiles qui est pour beaucoup pour la réussite de ce film.
- Saluons la performance de Jennifer Jason Leigh tout simplement excellente dans son rôle de Daisy Domergue, la fameuse prisonnière complètement cintrée.
- Une bande originale du grand Ennio Morricone, cela ne se refuse pas !

Points Négatifs :
- Malheureusement, tous les protagonistes ne sont pas logés a la même enseigne et on regrettera qu’un film intitulé Les Huit Salopards n’en mette vraiment que la moitié en avant.
- Quelques fautes de raccords pour le moins regrettables comme Daisy Domergue qui a la bouche en sang et qui, deux secondes plus tard, a le visage entièrement propre.
- Oui, on sait que la violence fait partie du cinéma de Quentin Tarantino, mais il y a des moments où ce coté excessif tombe un peu dans le grand guignolesque comme dans la scène où deux des protagonistes, empoisonnés, ne cessent de cracher des litres de sang.
- Les Huit Salopards est un bon film et l’on passe indéniablement un bon moment en le regardant, cependant, si on doit le comparer a d’autres œuvres de Tarantino, il manque un petit je ne sais quoi qui fait qu’on ne peut pas vraiment le considérer comme un incontournable absolu.

Ma note : 8/10

mercredi 28 septembre 2016

LE TEMPLE DE LA TERREUR


LE TEMPLE DE LA TERREUR

Le sinistre Malbordus est arrivé au faîte de sa puissance. Mais, pour rassembler l'armée qui lui permettra de réduire votre pays en esclavage, il lui faut accomplir une dernière épreuve : retrouver les cinq statuettes de dragon qui sont cachées depuis des siècles dans la cité perdue de Vatos située, d'après la légende, dans le Désert des Crânes. Chaque jour qui passe le rapproche un peu plus du but qui lui a été fixé, et VOUS seul pouvez l'arrêter. Votre mission consiste à atteindre Vatos avant Malbordus, et à détruire les statuettes qu'il recherche. Mais prenez garde ! Chacun de vos pas peut vous mener à votre perte... Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…


Le Temple de la Terreur
Série : Défis Fantastiques n°14
Auteur : Ian Livingstone
Illustration de la couverture : Christos Achilleos
Illustrations intérieures : Bill Houston
Titre original : Temple of Terror
Traduction : Denise May
Année de l’édition Anglaise : 1985
Sortie de l'édition Française : octobre 1985
Edition Française : Editions Gallimard (Folio Junior)
Nombre de paragraphes : 400

Mon avis : Fichtre, cela faisait belle lurette que je ne vous parlais pas de Livres dont vous êtes le héros sur ce blog puisque la dernière fois remonte a plus d’un an, juillet 2015 pour être précis, avec l’original Combattant de l’autoroute, œuvre du sieur Ian Livingstone, l’un des co-fondateurs de la série des Défis Fantastiques. Et donc, après cette fort longue absence, revoilà les livres-jeux de retour avec un autre titre de Livingstone, Le Temple de la Terreur. Un LDVELH plutôt particulier a mes yeux puisque, curieusement, il faisait parti des rares titres auxquels je n’avais jamais joué lors de l’age d’or du genre – surtout qu’en plus, celui-ci faisait parti des tous premiers, ce qui est encore plus notable. Bref, ce fut avec un certain enthousiasme que je me suis lancé dans l’aventure, tout en gardant, malgré tout, une certaine méfiance puisqu’il faut dire que lorsque l’on aborde une œuvre d’Ian Livingstone, on est toujours en droit de se méfier, l’auteur étant réputé pour ses one-true-path infernaux, choix narratif qui nuit souvent, et a juste titre, au plaisir du jeu. Et malheureusement, malgré tout un tas de bonnes idées, Le Temple de la Terreur est un exemple parfait de ce que peut être un mauvais Livingstone. Ainsi, si l’on prendra un certain plaisir à retrouver des figures connues comme Yaztromo, les nains de Pont-de-Pierre, Port de Sable Noir – la fameuse Cité des Voleurs – et d’autres références aux Défis Fantastiques précédents, s’il y a un coté dépaysant avec cette traversée du désert plutôt bien trouvée, force est de constater que, une fois arrivés dans le fameux Temple de la Terreur, la cité perdue de Vatos, eh ben, on retrouve tous les travers du genre : ainsi, l’aventure se limite malheureusement a une succession de rencontre dans des salles, des couloirs et ce, comme d’habitude, sans qu’il y ait la moindre possibilité de retour en arrière. Ajoutons a cela le fait que, comme je l’ai dit, il s’agit d’un one-true-path et que donc, si par malheur, vous ne choisissez pas le bon chemin, vous perdrez, quoi qu’il arrive – ce qui, accessoirement, est un peu ridicule puisque Malbordus cherche lui aussi les statuettes de dragons et que s’il ne les a pas tous, eh ben, il ne peut pas réussir ses plans – et vous comprendrez ma franche déception vis-à-vis de ce titre. Reste quelques bonnes idées comme l’utilisation de la magie ou cette malédiction que l’on subit assez rapidement, mais bon, tout cela ne suffit pas a sauver Le Temple de la Terreur qui apparait au final comme étant un titre trop moyen pour véritablement marquer les esprits…


Points Positifs :
- Le début de l’aventure est plutôt sympa et nous permet de refaire un tour du coté de la forêt des Ténèbres – voir La Forêt de la Malédiction dont ce titre est la suite – ou du Port de Sable Noir avant de s’engager dans la traversée d’un désert, ce qui est une petite nouveauté du coté des LDVELH.
- Les nombreuses références a d’autres Défis Fantastiques, ce qui apporte une touche de cohérence a l’univers crée par Steve Jackson et Ian Livingstone.
- L’idée de la malédiction que l’on subit rapidement une fois entrée dans la cité perdue est plutôt pas mal ; cela apporte un danger supplémentaire non négligeable.
- Livingstone s’essaye a la magie, de façon limitée, certes, mais cela apporte un petit plus a l’aventure – et se révèle indispensable suivant vos choix.
- L’originalité de certaines créatures – le ver des sables, l’œil porc-épic, messager de la mort, etc.
- La superbe couverture illustrée par Christos Achilleos.

Points Négatifs :
- Malheureusement, Le Temple de la Terreur, Livingstone oblige, est un one-true-path, bref, si a un moment ou un autre, vous avez le malheur de prendre le mauvais embranchement, eh ben, c’en est finit de vos chances de réussite… Ce choix narratif, oh combien contestable, peu fonctionner parfois – voir Le Labyrinthe de la Mort du même auteur – mais la plupart du temps, cela entraine plus de frustrations qu’autre chose.
- Porte, monstre, trésor, couloir, porte, monstre, piège, couloir, tournez a droite, tournez a gauche… et surtout, ne faites jamais demi-tour ! Mouais, on retrouve tous les défauts du genre dans ce titre…
- Malbordus cherche les cinq statuettes de dragon afin de parvenir a ses fins, or, même s’il n’en a qu’une seule, on perd !? Allez donc comprendre pourquoi ?!
- Encore un méchant sorcier qui veut conquérir le monde ; originalité, quant tu nous tiens…
- Euh, il advient quoi de la maitresse des lieux à la fin de l’aventure ?!

Ma note : 6/10

CRISIS ON INFINITE EARTHS


CRISIS ON INFINITE EARTHS

Sur Terre-3, le Syndicat du Crime aussi bien qu'Alexander Luthor doivent faire face à une menace sans précédent : un mur blanc d'antimatière s'approche à grande vitesse de leur monde et rien ne semble pouvoir l'arrêter. Tous sont impuissants, y compris un homme étrange qui semble être apparu peu avant l'arrivée de la vague et qui disparaît juste avant la destruction de cette Terre. Il y a bien un survivant : Alex Luthor, le fils d'Alexander, propulsé par-delà la vague d'antimatière grâce au génie de son père. Pendant ce temps, dans un étrange vaisseau spatial, un être apparemment surpuissant et déterminé à sauver le multivers charge une jeune femme se nommant Harbinger de partir à la recherche de héros forts afin de les réunir et de combattre la menace venue d'un autre monde. Les héros réunis, l'être se dévoile : il s'agit du Monitor, un être venu de la nuit des temps. Il prévient les héros de la destruction prochaine de notre monde par une vague d'antimatière générée par sa Némésis, l'Anti-Monitor. Hélas, il est peut-être déjà trop tard car Paria, l'homme qui était apparu sur Terre-3, arrive sur Terre-1 et pour son plus grand désespoir, il sait que son apparition sonne le glas pour notre monde.


Crisis on Infinite Earths
Scénario : Marv Wolfman
Dessins : George Perez, Paul Ryan
Encrage : Bob Macleod, Tom Mccraw
Couleurs : Carl Gafford, Karl Kesel, Anthony Tollin, Tom Ziuko, Jerry Ordway
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-Héros
Editeur : DC
Titre en vo : Crisis on Infinite Earths
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : avril 1985 – mars 1986
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 08 juillet 2016
Nombre de pages : 544

Liste des épisodes
Crisis on Infinite Earths 1-12
Crisis on Infinite Earths – The Untold Story

Mon avis : Plus de trente ans après sa sortie, j’ai enfin eu l’occasion de lire ce véritable monument du genre comics qu’est Crisis on Infinite Earths, un truc monumental considéré par beaucoup comme le plus grand event de tous les temps, rien que ça ! Il faut dire que le projet en lui-même, a la base, était on ne peut plus ambitieux puisque les pontes de DC, vers le milieu des années 80, soucieux de rendre cohérant leur univers – où, pour rappel, existaient moult versions de certains personnages, tout un tas de Terre parallèles et autres joyeusetés qui ne faisaient que compliquer les choses – décidèrent de, sous couvert d’un énorme event cataclysmique, remettre tout a plat pour que l’on arrive a la fin a une seule Terre, un seul Univers, un seul Superman, etc. La tache fut alors confier au duo Wolfman et Perez, le premier, scénariste de talent qui rêvait depuis des lustres d’inventer une histoire où tous les personnages de l’univers DC apparaitraient, le second, excellent dessinateur au style précis et reconnaissable entre mille et qui fut pour beaucoup pour la réussite du projet. Car bien entendu, le résultat, lui, est connu de tous et oui, en son temps, Crisis on Infinite Earths fut bel et bien le raz de marée attendu, et ce, sans discussions possible – il suffit de le comparer au très médiocre Secret Wars de Marvel paru sensiblement a la même époque et dont le scénario tenait sur un timbre poste pour s’en rendre compte ! Après, bien entendu, il faut tout de même reconnaitre que tout cela est bigrement compliquer a suivre par moments et que oui, a moins d’être un expert absolu de l’univers DC, il vous sera impossible de reconnaitre tous les protagonistes qui apparaissent au fil des pages – et ils sont nombreux vu que Marv Wolfman tenait absolument a que ce soit le cas – de plus, une fois passer, sensiblement, la moitié de l’event et les deux premiers affrontements contre l’Anti-Monitor, il y a comme un certain essoufflement et l’on ne peut s’empêcher de se dire que, quelque part, Crisis aurait peut-être gagner a être un poil plus court – que de temps perdu avec la révolte des vilains de DC… Mais bon, en dehors de cela, comment ne pas reconnaitre le coté grandiloquent de la chose, comment ne pas louer la cohérence scénaristique de l’ensemble ? Des héros meurent, des mondes disparaissent, il y a tout un tas de scènes cultes et un méchant, enfin, a la hauteur et qui représente une menace mortelle – ce qui, mine de rien, n’est pas toujours le cas – et ce, avant qu’a la fin, il n’y ait plus de Multivers et que, en quelque sorte, DC puisse repartir de bonnes bases bien plus saines et, surtout, moins complexes pour le néophyte… Alors certes, il faut lire ce Crisis on Infinite Earths en le remettant dans son contexte et se souvenir que cet event est paru en 1985, que les comics de l’époque étaient fort éloignés de ce qu’ils sont devenus, que oui, il y a énormément de dialogues, de bulles de pensées et que oui, mille fois oui, tout ce petit monde use et abuse d’un langage soutenu qui fera sourire les plus jeunes d’entre nous – et je ne parle pas de certains héros et vilains aux noms ou aux looks complètement ringards de nos jours, surtout que DC a toujours eu le don de nous en pondre des tas ! Tout cela fera que nombreux seront ceux qui n’accrocheront pas a Crisis on Infinite Earths, mais bon, je pense que chaque œuvre appartient a son époque et il ne faut pas oublier que ce qui nous parait excellent et moderne de nos jours apparaitra comme complètement dépassé et ringard dans dix ou vingt ans ; de plus, en toute franchise, pour une œuvre de 1985, je trouve que Crisis n’a pas si mal vieillit que cela, mais bon, ce n’est que mon avis… Quoi qu’il en soit, ne serais-ce que pour son importance dans l’univers de DC et des comics en général mais aussi par le simple fait que oui, il s’agit bel et bien du plus grand event de tous les temps – le Secret Wars moderne de Marvel ne lui arrive pas a la cheville – si vous êtes un amoureux de bande dessinée nord-américaine, alors, vous ne pouvez pas passer a coté de Crisis on Infinite Earths : il se peut que vous ne l’appréciez pas pour tout un tas de raisons, mais bon, certaines œuvres se doivent d’être lues, le reste, ce n’est qu’une affaire de gouts personnels…


Points Positifs :
- Grandiloquent, audacieux, terriblement inventif, spectaculaire, bourré de bonnes idées, de divers retournements de situations et de tout un tas de scènes cultes, Crisis on Infinite Earths, même s’il n’est pas parfait, est l’exemple même de ce que devrait être un event : un véritable événement qui fera parler de lui des décennies plus tard et pas les pétards mouillés que l’on se coltine depuis trop longtemps a mon gout…
- Scénaristiquement, Marv Wolfman nous livre quelque chose d’énorme où tout, ou presque, est savamment bien pensé et mis en scène.
- Les dessins de George Perez, bien sur. Je ne suis pourtant pas son plus grand fan, mais là, sincèrement, chapeau bas a ce dernier qui dessine l’intégralité des douze épisodes (dont certains sont doubles) avec un souci du détail que l’on ne peut qu’admirer.
- Tous les personnages de l’univers DC sont au rendez vous : certes, souvent, c’est un peu fouillis et la plupart seront de parfaits inconnus a vos yeux – a moins d’être un grand spécialiste de DC – mais bon, ce coté grandiloquent et exagéré n’est pas désagréable, bien au contraire.
- Jamais les héros de DC n’auront eu à faire a une telle menace et oui, l’Anti-Monitor est probablement l’un des vilains les plus puissants qu’il m’a été donné de découvrir dans un comics.
- Supergirl qui meurt en combattant l’Anti-Monitor, Flash qui passe l’arme à gauche lui aussi, pour ne citer que les deux victimes les plus importantes, car ce ne sont pas les seuls… Oui, il y a de la casse dans cet event, et ce, a une époque où les héros ne ressuscitaient pas tout les quatre matins.
- Monitor, Paria, Harbinger, Alex Luthor : ces nouveaux personnages jouent un rôle majeur dans l’intrigue et marquent plutôt les esprits.
- Le premier Superman bien sur, Kal-L : un des protagonistes majeurs de la saga et qui possède une classe incroyable ; accessoirement, il connait une belle fin…
- Accessoirement, le pari de DC de rendre cohérant son univers fut réussi.

Points Négatifs :
- Malheureusement, a moins d’être un expert absolu de l’univers DC, vous passerez a coté de tout un tas de références et la plupart des personnages seront pour vous (comme pour moi) de parfaits inconnus. Le prix a payer pour que tout le monde ait droit a son petit quart d’heure de gloire, certes, mais bon, du coup, ce n’est pas toujours facile a suivre… même si loue la volonté de Marv Wolfman d’avoir fait ce choix.
- Un certain essoufflement scénaristique une fois passé la moitié de l’event : il faut dire que l’on se serait bien passer de la trahison des vilains qui essaient de prendre le contrôle des planètes restantes alors que la menace de la fin du monde est toujours présente… Heureusement que la fin remonte le niveau.
- Il faut reconnaitre que malgré toutes ses qualités, Crisis on Infinite Earths accuse tout de même son age et que oui, bien des lecteurs modernes auront bien du mal avec cet event d’une autre époque : narration omniprésente, gentils très gentils et méchants très méchants, bulles de pensées, dialogues souvent soutenus… oui, une toute autre époque…

Ma note : 9/10