vendredi 14 octobre 2016

THE VELVET UNDERGROUND & NICO


THE VELVET UNDERGROUND & NICO

The Velvet Underground

1 - Sunday Morning (Lou Reed, John Cale) 2:54
2 - I'm Waiting for the Man (Lou Reed) 4:37
3 – Femme Fatale (Lou Reed) 2:37
4 – Venus in Furs (Lou Reed) 5:10
5 – Run Run Run (Lou Reed) 4:20
6 - All Tomorrow's Parties (Lou Reed) 5:58
7 - Heroin (Lou Reed) 7:10
8 - There She Goes Again (Lou Reed) 2:38
9 - I'll Be Your Mirror (Lou Reed) 2:12
10 - The Black Angel's Death Song (Lou Reed, John Cale) 3:12
11 - European Son (Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison, Maureen Tucker) 7:46


The Velvet Underground & Nico
Musicien : The Velvet Underground
Parution : 12 mars 1967
Enregistré : avril – novembre 1966
Durée : 48:51
Genre : Art rock, Protopunk, Rock psychédélique, Rock expérimental
Producteur : Andy Warhol, Tom Wilson
Label : Verve

Musiciens :
Lou Reed : chant, guitare
John Cale : violon électrique, piano, basse
Sterling Morrison : guitare, basse
Maureen « Moe » Tucker : percussions
Nico : chant

Mon avis : S’il y a bien un album au monde qui représenterait l’exemple parfait qu’il n’est nulle besoin de connaitre le succès pour marquer l’Histoire de la musique, ce serait bel et bien ce Velvet Underground & Nico, premier galop d’essai de ce est sans nul doute l’un des groupes les plus étonnants de tous les temps, l’un des plus méconnus du grand public, et, paradoxalement, l’un des plus importants. Car oui, et comme l’avait dit en son temps Brian Eno, « il n'y eut peut-être que mille personnes à avoir acheté l'album à sa sortie, mais elles ont toutes formé un groupe », le premier opus du Velvet fut indéniablement un monumental échec commercial et, au même temps, l’un des plus grands albums de tous les temps, album dont l’influence ce fait encore ressentir de nos jours, c’est pour dire… Bien évidement, d’entrée de jeu, les jeux étaient fait d’avance : ainsi, en plein flower-power, alors que tout le monde, y compris les Beatles et les Stones, cédaient aux sirènes de la mode et de l’optimisme béat, a New-York, sous la protection d’Andy Wharol, un groupe iconoclaste et improbable, composé de deux génies complètements cintrés – Lou Reed et John Cale – d’un guitariste sympathique – Sterling Morrison – et d’une percussionniste – Moe Tucker – après s’être vus imposer la présence d’une mannequin germanique, la belle et sculptural Nico, pondirent un album qui était alors a des années lumières de tout ce qui se faisait a l’époque : un truc qui parlait de drogues dures, de sadomasochisme et autres perversions sexuelles, le tout, marqué par des expérimentations sonores avant-gardistes. Bref, un échec assuré mais… accessoirement, un chef d’œuvre incontestable et qui aura marqué tant de musiciens – Bowie, Roxy Music, Iggy Pop, le Punk Rock, etc. – qu’en faire la liste complète serait, indubitablement, trop fastidieuse… Alors bien sur, dans ce premier opus du Velvet, c’est Lou Reed qui se taille la part du lion, signant quasiment en solo l’intégralité d’album et ne laissant le chant que sur trois titres, Femme Fatale, All Tomorrow's Parties et I'll Be Your Mirror, chansons interprétées par la belle et froide Nico, celle-ci, prouvant au passage qu’elle n’était pas qu’un accessoire artificiel imposé par Wharol. John Cale, lui, se fait remarquer avec son violon électrique mais le plus notable, bien sur, ce sont ces titres où le groupe va très loin dans l’expérimentation comme ce chef d’œuvre absolu qu’est Heroin, chanson qui narre la prise d’une dose d’héroïne par un individu et dont le tempo démarre lentement, accélère jusqu’à ralentir vers la fin, nous narre ce que l’on est censé ressentir en s’envoyant une dose… Des exemples comme celui-là, il y en a des tas dans cet album et chaque titre mériterait que l’on s’y attarde, ce qui prouve l’immense qualité de celui-ci et son importance historique, musicalement parlant, bien évidement. La suite, sans Nico, verra le groupe aller encore plus loin dans l’expérimentation mais ceci est déjà une autre histoire…


Points Positifs :
- Sans nul doute l’un des plus grands albums de tous les temps, en tout cas, indéniablement le plus influent, historiquement parlant ; et tout cela pour un opus qui fut un bide total lors de sa sortie et qui ne connu la reconnaissance critique que bien des années plus tard…
- The Velvet Underground & Nico est l’antithèse absolue du flower-power, un truc à des années lumières de ce qui se faisait a l’époque, improbable mais terriblement inventif et en avance sur son temps, que ce soit pour le coté expérimental de la chose mais aussi pour les thématiques de ses chansons : sexualité débridé, consommations de drogues dures, narcissisme absolu, etc.
- Un album qui alterne entre des chefs d’œuvres absolus – Heroin, I'm Waiting for the Man, All Tomorrow's Parties, Venus in Furs – et de très bonnes chansons – tout le reste !
- Premier galop d’essai pour deux monstres sacrés de la musique : Lou Reed et John Cale, deux individus pas tous seuls dans leur têtes mais deux génies, incontestablement !
- Pour ceux qui penseraient que Nico n’est qu’un accessoire imposer par Andy Wharol, qu’ils écoutent donc les trois chansons qu’elle interprète dans cet opus, il se pourrait bien qu’ils changent d’avis… et puis, ce fort accent germanique…
- La pochette avec sa banane signée Andy Wharol, symbole oh combien phallique s’il en est, et qui, bien évidement, est l’une des plus cultes de l’Histoire.

Points Négatifs :
- Bien évidement, si vous êtes fan de variété ou de musique plus traditionnelle ou conventionnels, alors, cet album ne sera pas fait pour vous. Idem pour les vieux hippies qui se croient encore a Woodstock et qui portent toujours des chemises a fleurs…

Ma note : 10/10

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