samedi 31 décembre 2016

Bilan de l’année 2016


Bon bah voilà, comme chacun sait, nous sommes le 31 décembre 2016, à quelques heures à peine des douze coups de minuits qui annonceront la toute nouvelle année, 2017 ! Bien évidemment, et comme il est de coutume sur ce blog depuis sept ans désormais, je tenais à revenir sur les œuvres qui m’ont le plus marqués au cours de ces douze derniers mois. Bien sûr, je dois reconnaitre que cela n’a rien de bien original ; après tout, il est de coutume, dans les derniers jours d’une année, de rappeler les événements qui l’ont marqué (il suffit de regarder la télévision ou de lire la presse pour le constater), cependant, plutôt que de tourner autour du pot, il est temps de revenir sur cette année 2016 qui n’en a plus, désormais, pour très longtemps :


Livre de l’année : La Tour Sombre

Pour la toute première fois, depuis que ce blog existe, un seul et unique auteur aura été présent tout au long des douze mois qui composent une année, je veux bien évidement parler de Stephen King – d’ailleurs, pour être précis, celui-ci avait commencé dès la rentrée 2015 à pointer le bout de son nez. Du coup, et sans grande surprise, vu l’omniprésence du maitre de l’horreur, il était certain qu’une de ses œuvres serait le Livre de l’année 2016. Et là, sans la moindre surprise, mon choix c’est tout naturellement porté sur le Cycle de La Tour sombre, véritable chef d’œuvre du sieur King et, comme il le dit lui-même, pierre angulaire de tous ces romans.


BD de l’année : Walking Dead

Une année très riche pour ce qui est de la bande dessinée, particulièrement du coté des comics, de plus en plus présents sur ce blog depuis 2015. Et justement, vu l’importance prise par ces derniers ces dernières années et, surtout, l’immense qualité de bon nombre d’œuvres dites indépendantes – c’est-à-dire, en dehors des deux grosses maisons d’édition que sont Marvel et DC – ce ne fut pas une surprise que mon choix de BD de l’année se soit porter sur une œuvre nord-américaine. Et parmi celles-ci, s’il y en a une qui aura marqué indéniablement cette année 2016, ce fut incontestablement Walking Dead : en effet, si ce ne fut pas au cours de ces douze mois que j’ai débuté cette série, ce fut véritablement cette année que je me suis vraiment lancée dans sa lecture. Et puis, rien que pour le fait que l’œuvre de Robert Kirkman soit tout bonnement l’un des tous meilleurs comics de ces dix dernières années, il me semblait justifier qu’elle soit récompensée sur ce blog !


Film de l’année : Le Loup de Wall Street

2016, coté cinéma, fut indéniablement moins riche que sa devancière, pourtant, malgré une petite baisse du nombre de films vus cette année, j’ai eu l’occasion de découvrir quelques petits bijoux du septième art, certains récents, d’autres, comme Le Loup de Wall Street, plus anciens mais que je n’avais pas encore eu l’occasion de voir auparavant. Mais même si ce long métrage de Martin Scorsese date déjà d’il y a trois ans, rien que pour l’énorme performance d’acteur de Leonardo DiCaprio, pour le coté excessif du film mais aussi et surtout, pour toutes ses scènes plus coquasses les unes que les autres, je me suis dit que je tenais là le film de cette année 2016…


Série de l’année : Homeland

Comme ce fut le cas pour le cinéma, cette année, j’ai eu l’occasion de voir beaucoup moins de séries qu’en 2015, et parmi celles-ci, certaines m’ont même carrément déçue. Fort heureusement, dans le lot, j’ai eu droit à quelques belles surprises et des confirmations. Pas de chef d’œuvres véritables, certes, mais quelques bonnes voir de très bonnes séries et, parmi celles-ci, une découverte, Homeland. Une bonne série, plutôt captivante et avec des protagonistes plutôt charismatiques. Cependant, si l’on devait comparer cette série aux lauréates des années précédentes, on pourrait se dire que l’on perd en qualité, mais bon, sur ce point, j’ai vraiment l’impression d’avoir vu déjà toutes les grandes séries actuelles, ce qui fait que, désormais – et en attendant un éventuel futur chef d’œuvre – il faudra me contenter de ce qu’il y a.


Jeux Vidéo de l’année : The Witcher 3 – Wild Hunt

Au moins, pour ce qui est des jeux vidéos, les choses auront été simples, très simples même puisque, incontestablement, lorsque l’on tombe sur ce qu’il faut bien appeler un chef d’œuvre, quelque chose d’énorme et proche de la perfection, un soft qui nous occupe quasiment toute l’année, un truc qui marque son époque mais aussi sa vie de joueur, et bien, on s’incline humblement et on donne le trophée de Jeux Vidéo de l’année 2016 a The Witcher 3 ! Et histoire d’enfoncer le clou définitivement, quand en plus, on a droit a deux DLC qui sont a eux seuls aussi bons voir meilleurs qu’une bonne partie de la concurrence, que dire de plus ? Hum, que The Witcher 3 est le jeu de la décennie ? Eh bien, ma foi, on en reparlera sans nul doute en janvier 2018 !


Disque de l’année : Blackstar

Depuis que ce blog existe, jamais année ne fut aussi riche coté musique pour ma part et, par moments, je me serais presque cru du temps de ma jeunesse lorsque je m’enfilais albums sur albums, les uns après les autres. Cependant, si 2016 fut effectivement fort fournie en critiques musicales sur Le Journal de Feanor, mon choix s’était porter depuis très longtemps sur ce qui serait le Disque de l’année : Blackstar de David Bowie. Bien évidement, étant fan absolu du Major Tom depuis ma jeunesse, sa mort, survenue en janvier dernier, ne pouvait que me marquée et comme Blackstar fut son tout dernier album, je ne pouvais pas lui rendre l’hommage qu’il méritait. Et comme en plus, accessoirement, c’était un très bon album, il me semble que le fait que j’ai choisis le vainqueur de cette catégorie dès janvier 2016 ne souffre de la moindre contestation…


Revue de l’année : La Nouvelle Revue d’Histoire HS 12 – Être minoritaire en terre d’Islam

Comme chaque année, c’est la catégorie Presse qui conclue ma liste de trophées, et si parfois, mon choix n’est pas forcément évidant, cette année, cela fut assez facile, et ce, pour deux raisons : premièrement, par un manque de concurrence véritable – il y a eu de bons magazines mais pas vraiment des inoubliables – deuxièmement, pour la simple et bonne raison que ce hors série de La Nouvelle Revue d’Histoire, au titre si évocateur, Être minoritaire en terre d’Islam, rétablit tant de vérités, va tellement a l’encontre du politiquement correct de nos sociétés occidentales et ose pointer du doigt ce que nos médias, nos politiques et nos experts ont tellement de mal a reconnaitre, c’est-à-dire, le sort peu enviable subits par les minorités religieuses en terre d’Islam, que la lecture de ce hors-série est plus que salutaire. Après, il est clair que cela ne plaira pas a tout le monde, mais bon, si l’on a droit de critiquer la Chrétienté, pourquoi pas l’Islam !?

Bon bah voilà, il me semble que c’est tout pour cette année, il est donc temps pour moi de vous souhaiter de passer un excellent réveillon, de fêter comme il se doit (mais avec modération les amis, franchement, je vais joueur les vieux chiants mais tant pis, inutile de picoler comme des trous au point de rouler sous la table) l’année 2017 qui arrive dans quelques heures et de saluer, une dernière fois, 2016, une année faite de hauts et de bas, pas toujours heureuse, un peu comme sa devancière, au vu des nombreux événements qui l’ont émailler, mais une année faite aussi, d’un point de vu personnel, de bons voir de très bons moments – qui dit la victoire du Portugal lors de l’Euro ? Et pour finir, comme il se doit, je ne pouvais pas vous quitter sans la traditionnelle salutation d’usage : bonne année a tout le monde !

vendredi 30 décembre 2016

LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LE DOSSIER NOIR


LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES – LE DOSSIER NOIR

Une nuit de 1958 à Bayswater Road à Londres, un type en costard, plutôt bel homme, rentre dans un bar et commande un verre. Accoudée au comptoir à côté de lui, il observe une jeune femme blonde et très attirante. Jimmy essaie d'engager la conversation mais celle-ci fuit, faisant fi des tentatives d'approche de son vis à vis. Elle quitte ensuite l'établissement, suivie de près par Jimmy, qui lui avoue être un agent secret. Pour l'impressionner, il la conduit dans le quartier général du renseignement militaire. L'endroit est en travaux et il n'y a personne. Jimmy profite de cet instant pour avoir des gestes déplacés vis à vis de la jeune femme. Heureusement, un autre individu les a suivi discrètement et assomme Jimmy. Allan Quatermain aime jouer les sauveurs, surtout lorsque la victime n'est autre que Minna Murray. Les deux membres de la défunte ligue des gentlemen extraordinaires cherchent le dossier noir, des documents contenant des réponses qu'ils cherchent désespérément depuis fort longtemps...


La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – Le Dossier noir
Scénario : Alan Moore
Dessins : Kevin O'Neill
Encrage : Kevin O'Neill
Couleurs : Ben Dimagmaliw
Couverture : Kevin O'Neill
Genre : Super-héros, Fantastique, Etrange
Editeur : DC Comics
Titre en vo : The League of Extraordinary Gentlemen – Black Dossier
Pays d’origine : Angleterre, Etats-Unis
Parution : 14 novembre 2007
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Panini Comics
Date de parution : 16 octobre 2013
Nombre de pages : 216

Liste des épisodes
La Ligue des Gentlemen Extraordinaires – Black Dossier

Mon avis : Incontestablement, avec La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, le duo composé d’Alan Moore au scénario et de Kevin O’Neill aux dessins, a sut nous offrir ce qui restera comme l’un des comics les plus marquants de ces vingt dernières années ; une œuvre culte pour beaucoup, d’une richesse impressionnante et dont la complexité, il faut le reconnaitre, en aura fait fuir plus d’un. Mais en dehors de la bande dessinée originale, paru au tournant des années 2000, La Ligue connut quelques suites : Century, bien entendu, dont j’ai eu l’occasion de vous parler sur ce blog, Nemo, consacré a la fille de qui vous savez et dont je me pencherais un jour prochain et, pour finir (du moins pour le moment), le plat de résistance avec le fameux Dossier noir, véritable bible de l’univers de la création de Moore et de O’Neill. Car oui, dans le cas présent, nous ne pouvons pas parler de BD a proprement parlée car si celle-ci n’est pas totalement absente de cet album, avant toute chose, et comme son nom l’indique, Le Dossier noir est un… dossier, un rapport que nos héros, Mina et Allan, récupèrent au sein des services secrets britanniques et découvrent, au même temps que le lecteur, au fil des pages. Le résultat, plutôt étonnant, parait de prime abord être un sacré fourre tout où l’on retrouve un peu tout et n’importe quoi, ce qui, là-aussi, en fera fuir plus d’un, pourtant, les familiers de la Ligue, eux, s’ils s’accrochent, comprendront tous les liens existants entre ces fausses pièces de théâtre, ces longues pages de texte, ces cartes postales, ces textes écrits « a la manière de » (celui de Jack Kerouac est d’ailleurs un véritable défit), ces passages en 3D – les lunettes sont fournies avec – et ces centaines de références, des plus évidentes aux plus obscures, qui enrichissent indéniablement l’univers oh combien complexe crée par Alan Moore et où l’on retrouvera, pèle mêle, le Mythe de Cthulhu, 1984, James Bond, William Shakespeare, Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Metropolis, Fantomas, Jules Verne, Jack Kerouac et bien d’autres encore – d’ailleurs, ces références sont tellement nombreuses que bien peut de lecteurs les saisiront toutes… Bien évidement, devant la complexité de la chose, certains estimeront qu’Alan Moore a peut-être exagéré et il est clair que, par moments, la lecture n’est pas évidente, mais bon, il me semble évidant que Le Dossier noir n’est pas une œuvre commune, qu’il faut savoir prendre son temps pour la lire et que, pourquoi le cacher, sans un certain bagage culturel derrière, c’est tout simplement impossible de s’y plonger. Alors, une œuvre élitiste que ce Dossier noir ? Hum, oui et non, disons plutôt qu’il s’agit d’un album très exigeant, qui n’est pas destiné a tout le monde mais qui, pour peu que l’on s’accroche et que l’on soit fan des fameux Gentlemen Extraordinaires, vaut vraiment le coup, ne serais-ce que pour sa richesse et son coté inclassable !


Points Positifs :
- Il est clair que La Ligue des Gentlemen Extraordinaires et ses suites étaient déjà en soit, des œuvres particulières et pas faciles d’accès, mais avec Le Dossier noir, Alan Moore franchit encore un palier dans la complexité et nous offre une véritable encyclopédie de l’univers qu’il a crée mais a sa manière, c’est-à-dire, en mariant les genres, les styles d’écriture, ce qui donne, au final, une œuvre complètement inclassable, presque folle par certains cotés.
- La facilité avec lequel l’auteur alterne entre les styles et saute de la BD pure a la pièce de théâtre en passant par de longs passages écrits, des publicités, des cartes postales et même une nouvelle écrite « a la manière de » Jack Kerouac. D’ailleurs, pour ce qui est de cette dernière, chapeau bas à Alan Moore pour son imitation oh combien réussie.
- Les références, bien sur, très nombreuses, et qui jalonnent toutes les pages de cet album. Bien évidement, bien malin celui qui les découvrira toutes !
- Le Dossier noir vient apporte la touche finale de crédibilité a un univers fort original, légèrement barré par moments, et ce, en faisant moult révélations sur celui-ci : histoire, sort de certains membres de la Ligue, etc.
- Le style de Kevin O’Neill est particulier, mais quant on y est habitué, force est de constater que celui-ci est plutôt plaisant, de plus, dans cet album, l’artiste alterne lui aussi les genres et il faut reconnaitre qu’il s’en sort fort bien sur certaines planches – le plus étonnant étant bien évidement les dernières pages, en 3D.

Points Négatifs :
- Même en étant fan de La Ligue des Gentlemen Extraordinaires, il faut reconnaitre que certains passages sont pour le moins ardus a lire, je pense principalement a celui où Moore se prend pour Jack Kerouac car s’il représente bel et bien une réussite en tant que figure de style, allez donc y comprendre quelque chose, voir, tout bonnement, ne pas abandonner en court de route !
- J’adore les œuvres bourrées de références mais le problème avec Moore, c’est qu’avec lui, à moins d’être britannique et, accessoirement, d’une intelligence et d’une culture supérieure, il est impossible de toutes les comprendre.
- Les gouts et les couleurs ne se discutent pas et si vous n’êtes pas fan de Kevin O’Neill, vu son style tout de même particulier…
- Certains trouveront incontestablement que tout cela n’est que le délire d’un vieux égocentrique où l’on trouve tout et n’importe quoi et fuiront cet album en courant…

Ma note : 8/10

lundi 26 décembre 2016

QUO VADIS


QUO VADIS

A Rome, le général Marcus Vinicius rencontre Lygie, une esclave, dont il tombe amoureux. Mais elle est chrétienne et ne veut rien avoir à faire avec un homme de guerre. Marcus la rachète pourtant à l'empereur Néron, mais elle s'échappe avec l'aide d'un ami. En la retrouvant, Marcus va apprendre à connaître les chrétiens.


Quo Vadis
Réalisation : Mervyn LeRoy
Scénario : S. N. Behrman, Sonya Levien, John Lee Mahin, d'après le roman-éponyme de Henryk Sienkiewicz
Musique : Miklós Rózsa
Production : Metro-Goldwyn-Mayer
Genre : Péplum, Historique
Titre en vo : Quo Vadis
Pays d'origine : États-Unis
Langue d'origine : anglais
Date de sortie : 8 novembre 1951
Durée : 171 mn

Casting :
Robert Taylor : Marcus Vinicius
Deborah Kerr : Lygie, fille du roi de ce pays
Leo Genn : Pétrone
Peter Ustinov : Néron
Patricia Laffan : Poppée
Buddy Baer : Ursus
Finlay Currie : Pierre
Abraham Sofaer : Paul
Nora Swinburne : Pomponia
Felix Aylmer : Plautius
Marina Berti : Eunice
Ralph Truman : Tigellin
Norman Wooland : Nerva
Nicholas Hannen : Sénèque
Rosalie Crutchley : Acté
Arthur Walge : Croton
D. A. Clarke-Smith : Phaon
Peter Miles : Nazarius
Adrienne Corri : une jeune fille chrétienne
Richard Garrick : un esclave
Sophia Loren : une fille qui applaudit Vinicius
Walter Pidgeon : le narrateur
Bud Spencer : un garde impérial
Elizabeth Taylor : une prisonnière chrétienne dans l'arène

Mon avis : Curieusement, les péplums se sont toujours fait rares sur ce blog depuis que celui-ci existe (et mine de rien, cela fait un bail désormais), et ce, alors que je suis un vieil amateur de ce genre de reconstitutions historiques avec ses héros en pagne. Le hasard, probablement, la faut, surtout, à une programmation télé qui n’est malheureusement plus ce qu’elle était du temps de ma jeunesse. Fort heureusement, comme souvent, Arte est venue à mon secours et hier soir, j’ai eu l’opportunité de revoir Quo Vadis, monument du genre que je n’avais plus eu l’occasion de regarder depuis… oh, si longtemps que je ne me souviens plus… Bien évidement, mon age fait qu’un film comme Quo Vadis passe parfaitement : après tout, j’ai été élevé à ce genre de longs métrages et je suis issu d’une génération où le tout numérique n’était que de la science-fiction. Les plus jeunes, bien entendu, risqueront d’avoir du mal avec ce film, ne serais-ce que pour son coté vieillot, ses effets spéciaux d’un autre age et ce coté moralisateur omniprésent qui déplaira a plus d’un intégriste laïc. Mais les autres, tous les autres, que dire si ce n’est que l’adaptation du roman éponyme de Henryk Sienkiewicz est un pur régal, peut-être pas un chef d’œuvre, certes, mais un film magnifique et tellement représentatif de son époque. Décors grandioses, figurants par milliers, costumes tape à l’œil, tout est excessif dans Quo Vadis, excessif comme Néron, l’empereur fou, formidablement interprété par un Peter Ustinov génial même si l’on peut regretter que le personnage historique, lui, malmené par la propagande chrétienne et ses ennemis romains, devait être éloigné de celui que l’on nous montre dans ce film !? Mais peu importe, la prestation de Peter Ustinov mérite le détour et puisque j’en suis à parler de l’acteur, comment ne pas mettre également en avant le reste du casting, exceptionnel, principalement Robert Taylor, toujours aussi viril, la belle Deborah Kerr et le très bon Leo Genn !? Alors bien sur, parler de Quo Vadis sans faire mention du coté religieux du film serait faire l’impasse sur l’un des éléments majeurs de l’intrigue – ce qui, justement, déplait a certains – mais bon, l’omniprésence de la religion chrétienne ne semble on ne peut plus logique dans ce film qui nous narre ses débuts difficiles dans la Rome impériale de Néron. Dommage tout de même que, par moments, on flirte un peu avec le grand guignolesque lors de quelques scènes, particulièrement celle où Pierre, quittant Rome, « voit » le Christ et que son bâton reste en suspension en l’air ! Mais bon, malgré ses quelques défauts – sinon, ce serait un chef d’œuvre comme Ben Hur – il est clair que Quo Vadis reste un très bon film ; certes, il commence à accuser par moments son age, cependant, si vous êtes familier des péplums de jadis, cela ne vous généra guère, loin de là…


Points Positifs :
- Un des maitres étalons du péplum, tout bonnement ! Il faut dire que l’on retrouve ici tous les canons du genre et parfaitement maitrisés par une mise en scène et un coté grandiloquent qui font que l’on ne s’ennui pas une seule seconde pendant les presque trois heures que dure ce film !
- Un casting cinq étoiles et au top avec Robert Taylor, Deborah Kerr, Leo Genn, Patricia Laffan et, surtout, un Peter Ustinov tout simplement exceptionnel en Néron.
- Décors grandioses, costumes magnifiques, des tonnes de figurants… Certes, cette reconstitution de la Rome impériale est très marquée hollywoodienne mais bon, elle n’en reste pas moins magnifique.
- L’intrigue, finalement, est assez simple puisque le général romain arrogant et sur de lui finit par tomber amoureux de la belle chrétienne et par épouser ses croyances, mais bon, souvent, les histoires les plus simples sont les meilleures. Et puis, il y a le coté historique de la chose, Néron, l’incendie de Rome, le massacre des chrétiens, etc.
- Mine de rien, le héros, interprété par Robert Taylor est quand même un gros con arrogant au début. Alors certes, il évolue au fil de l’intrigue, mais au début, il est loin d’être conforme a ce que Hollywood avait l’habitude de nous servir, la plupart du temps.

Points Négatifs :
- Il est clair que Quo Vadis accuse un peu son age par moments – après tout, il date de 1951. Certes, si l’on est âgé, on est habituer a ce genre de films avec des effets spéciaux parfois limites et des décors en carton pate, mais si l’on est jeune, par contre, et que l’on n’a connu que le tout numérique, cela peut poser un problème.
- Le coté un peu gnangnan de certaines scènes, surtout celles où les gentils chrétiens vont se faire dévorer par des lions en chantant.
- Les intégristes laïcs détesteront ce film.
- Le bâton de Pierre qui reste debout et ne tombe jamais ! D’ailleurs, histoire d’enfoncer le clou, le film s’achève sur un gros plan du bâton qui, entretemps, a germé !

Ma note : 8,5/10

dimanche 25 décembre 2016

A SECOND CHANCE


A SECOND CHANCE

Andreas semble mener une vie tout ce qu’il y a de plus équilibré : une belle carrière d’inspecteur toute tracée, sa femme, Anna, et leur nouveau-né, Alexander, qu’ils aiment profondément. Un jour, lorsqu’ils reçoivent un appel pour signaler des comportements instables, Andreas et son collègue se rendent chez un couple de drogués, avec leur enfant. Cette rencontre va foncièrement bouleverser la vie d’Andreas, qui ne peut s’empêcher de penser à son propre enfant…


A Second Chance
Réalisation : Susanne Bier
Scénario : Anders Thomas Jensen
Musique : Johan Söderqvist
Production : Zentropa et Film i Väst
Genre : Drame
Titre en vo : En chance til
Pays d'origine : Danemark, Suède
Langue d'origine : danois
Date de sortie : 15 janvier 2015
Durée : 102 mn

Casting :
Nikolaj Coster-Waldau : Andreas
Maria Bonnevie : Anna
Ulrich Thomsen : Simon
Nikolaj Lie Kaas : Tristan
Lykke May Andersen : Sanne
Frederik Meldal Norgaard : le voiturier de l'aire de jeux
Nastja Arcel : le policier
Mille Lehfeldt : la danseuse irlandaise
Thomas Bo Larsen : Klaus
Peter Haber : Gustav
Ewa Fröling : la fille au club

Mon avis : Il est évidant qu’un film comme A Second Chance peut apparaitre comme étant un choix singulier pour un jour de Noël, mais bon, encore barbouiller des excès culinaires de la veille et attirer par une bande annonce pour le moins alléchante, je me suis dit que le jeu en valait la chandelle. Et puis, un film danois, vu mon amour pour se pays, cela a toujours de quoi éveiller ma curiosité, surtout qu’en plus, l’acteur principal n’était qu’un certain Nikolaj Coster-Waldau, le fameux Jaime Lannister de Game of Thrones. D’ailleurs, sur ce point, ce fut plutôt amusant de le voir ici dans un rôle bien plus posé que celui qui a fait sa renommée : père de famille tranquille, policier, cela nous change du régicide incestueux auquel il nous a habitués. Et justement, puisque j’en suis à parler de Nikolaj Coster-Waldau, force est de constater que l’acteur est plutôt bon dans A Second Chance, faisant preuve d’une certaine sensibilité dans un rôle ma foi, assez difficile. Difficile parce qu’il faut bien le reconnaitre, le postulat de départ de ce film n’est pas évidant : imaginiez donc un homme qui connait un drame terrible, celui de la perte de son fils, un nourrisson, et qui, dans un moment de désespoir total, change le corps de celui-ci avait un bébé bien portant, enfin, en vie serait plus précis vu l’état où se trouve ce pauvre enfant complètement laissé a l’abandon par un couple de junkies. L’acte en lui-même est répréhensible, certes, cependant, et c’est là que le film devient intéressant, compréhensible malgré l’horreur de la chose : le héros est certes dévasté par la perte de son enfant mais en enlevant le bébé a un couple de drogués, il espère ainsi donner une chance a ce dernier, tout en maintenant un semblant de cohésion familiale. Bien évidement, les choses ne vont pas bien tournées et d’ailleurs, c’était impossible vu l’acte commis, cependant, là où A Second Chance devient encore plus intéressant (si, si), c’est que dans le dernier tiers du film, nos certitudes sont complètement chamboulés, les rôles inversés (je n’en dis pas plus) et notre brave Nikolaj Coster-Waldau ne peut que tomber de bien haut ! Bref, vous l’avez compris, j’ai été plutôt conquis par le synopsis de A Second Chance, dommage tout de même que ce film n’ai pas été un poil plus long, je pense qu’il y avait des choses à dire lors de certaines scènes, particulièrement lors des confrontations entre le héros et la mère biologique de l’enfant enlevé. Quoi qu’il en soit, ne serais-ce que pour sa thématique assez forte et pour les sentiments que l’on peut ressentir lors de son visionnage, ce film mérite largement le détour… même un jour de Noël !


Points Positifs :
- Le fait que l’on soit complètement happé par les événements et que, malgré certains actes plutôt répréhensibles, on comprenne, en quelque sorte, les agissements du héros. Non pas qu’on les excuse mais on les comprend, surtout au vu de la situation oh combien dramatique.
- La révélation finale nous laisse tout simplement bouche bée ! Il faut dire que je ne m’attendais pas a ce que, en fait, les raisons de la mort du fils du héros soit… je n’en dis pas plus. En tous cas, cela remet tout en question, y compris et surtout, le rôle des deux mères.
- Nikolaj Coster-Waldau est plutôt touchant dans un rôle à mille lieux de celui que connait le grand public, quand au reste du casting, composé d’acteurs et d’actrices connus au Danemark, disons qu’il est bon.

Points Négatifs :
- Dommage que le film ne soit pas un peu plus long car je pense que certaines scènes auraient méritées être davantage développées, particulièrement celles où le héros est opposé a la mère de l’enfant.
- Le collègue du héros est un peu trop stéréotypé, vous ne trouvez pas ?
- Un peu facile le happy-end, non ? Mais bon, ce n’est pas très gênant…

Ma note : 7/10

samedi 24 décembre 2016

RISE OF THE TOMB RAIDER


RISE OF THE TOMB RAIDER

Après avoir été témoin des phénomènes surnaturels sur l'île du Yamataï, Lara Croft poursuit les travaux de son père qui avait donné sa vie en cherchant la Source divine, puissante relique pouvant conférer l'immortalité. Cela la mène dans un premier temps en Syrie, à la recherche du tombeau d'un mystérieux prophète du Xe siècle qui serait revenu d'entre les morts pour guider son peuple hors de l'empire byzantin. Alors qu'elle trouve enfin le tombeau, Lara est surprise par des hommes armés qui appartiennent à l'Ordre des Trinitaires, un groupuscule millénaire formé par le Vatican qui a pour objectif d'acquérir des reliques mystiques aux pouvoirs surnaturels pour traquer et exterminer les hérétiques, et ainsi contrôler le monde et le destin de l'humanité. Eux-aussi sont à la recherche de la Source divine et sont prêts à massacrer tous ceux sur leur chemin. Après leur avoir faussé compagnie, Lara remarque un symbole dans le tombeau qui lui fera faire le lien avec Kitej, mythique cité sibérienne, disparue depuis. Mais les trinitaires volent ses travaux et une course contre la montre commence alors pour trouver en premier la cité perdue.


Rise of the Tomb Raider
Éditeur : Square Enix
Développeur : Crystal Dynamics
Concepteur : Brian Horton et Daniel Neuburger
Date de sortie : 11 octobre 2016
Pays d’origine : Etats-Unis
Genre : Action, Aventure
Mode de jeu : Un joueur
Média : Blu-Ray
Contrôle : Manette
Plate-forme : PS4

Mon avis : A la fin de ma critique de Blood and Wine, l’excellent DLC du non moins génial The Witcher 3, j’étais peu enthousiasme quand a mon ressenti futur du prochain jeu vidéo auquel j’allais jouer : forcément, quand on a droit a un chef d’œuvre, tout ce qui apparait ensuite apparait comme étant bien fade… Fort heureusement, ce fut Rise of Tomb Raider, attendu pour ma part depuis longtemps, qui eu droit de succéder a The Witcher et si, forcément, je n’ai pas pu, surtout au début, m’empêcher de jouer au petit jeu des comparaisons, vu que le soft était si différent et, surtout, de qualité, la pilule passa bien mieux, très bien même ! Il faut dire que depuis le reboot de la saga, en 2013, sur la précédente génération de consoles, le fameux Tomb Raider qui voyait une Lara toute jeune lorgner allègrement du coté de Uncharted – ce qui est amusant puisqu’a la base, celui-ci s’inspirait des aventures de notre exploratrice, c’est ce que l’on appelle boucler la boucle – la série avait repris du poil de la bête, encore plus que depuis sa reprise en main par les petits génies de Crystal Dynamics il y a de cela quelques années. Du coup, après un « premier » épisode qui avait fortement marqué les esprits, cette suite était attendue au tournant par bien des fans de la première heure – et encore plus par les possesseurs d’une Playstation qui avaient dut patienter une année de plus. Le résultat fut-il à la hauteur de nos espérances ? Eh bien ma foi, et sans grande surprise, oui ! Il faut dire qu’il aurait été difficile pour Crystal Dynamics de se planter avec Rise of the Tomb Raider : reprenant tous les éléments qui avaient fait le succès du premier épisode du reboot tout en les améliorant là où c’était nécessaire, mais aussi, en nous proposant davantage de tombeaux secrets à explorer, chose qui manquait franchement au précédant soft, les concepteurs ont vu juste et, bien entendu, livrer non seulement un excellent Tomb Raider mais aussi et surtout, un très bon jeu. Certes, l’effet de surprise n’est plus là et feux de camps, chasse a l’arc et améliorations des armes fait désormais partie de la panoplie de notre aventurière préférée, mais bon, pourquoi changer ce qui marche ? Quand au scénario, eh bien, comment dire… disons que celui-ci nous entrainera cette fois ci du coté de la Russie, qu’il y aura beaucoup de neige et que la religion sera au cœur de ce dernier, plus précisément, une secte de fanatiques catholiques qui donnera bien du fil a retordre a Lara tout au long de l’aventure. Bref, Rise of the Tomb Raider n’est peut-être pas un chef d’œuvre comme peut l’être The Witcher 3 mais il n’en reste pas moins un très bon jeu et, quelque part, c’est déjà pas mal ! Pour la seconde fois, le reboot de Tomb Raider fonctionne fort bien et cela fait plutôt plaisir aux vieux fans de la belle qui étaient déjà là lors des touts débuts, il y a de cela 20 ans. Attendons maintenant de voir si la suite sera toujours aussi bonne, car ce que l’on peut être sure, c’est qu’on n’en a pas encore finit avec Lara Croft !


Points Positifs :
- Les nouveautés et divers éléments qui avaient fait le succès de Tomb Raider sont repris dans cette suite et améliorés, ce qui donne  un soft plus complet, surtout pour ce qui est de l’ajout de diverses zones secrètes et de tombeaux dont certains représenteront de véritables défis pour les joueurs.
- Un scénario plutôt captivant, quelques seconds rôles réussis et des ennemis plutôt coriaces, que ce soient les Trinitaires ou les Immortels.
- Au début, j’étais un peu perplexe quand au fait que l’aventure se déroule en Russie, dans une ancienne base soviétique et ses alentours, pourtant, au final, cela s’avère une bonne idée surtout que certains paysages sont tout simplement magnifiques.
- Graphiquement, PS4 oblige, on a encore franchit un pallier alors que le précédant Tomb Raider, sur PS3, avait pourtant déjà mis la barre très haut. Paysages qui en mettent plein la vue, jeux de lumières magnifiques par moments, graphismes excellents, oui, il n’y a rien à redire.
- Pour ce qui est de la jouabilité, il n’y a aucun souci et on manie Lara sans le moindre problème – du moins, la plupart du temps.
- Une durée de vie plus que correcte, surtout si vous voulez découvrir tous les secrets du jeu.
- Tomb Raider a toujours été connue pour être une série bourré de bugs divers, du coup, cela fait plaisir, depuis le reboot, que cela ne soit plus le cas – oh, il y en quelques uns, ici ou la, mais comme dans tous les jeux finalement.

Points Négatifs :
- Certaines phases de gun-fight restent pénibles. Il faut dire qu’en lorgnant du coté de Uncharted, la série a perdu le coté exploration des débuts pour de séquences de tirs de tous les cotés a n’en plus finir. Certes, Rise of the Tomb Raider est, de ce coté là, plus équilibré que son prédécesseur. Mais bon…
- Le combat final est franchement décevant.
- La durée de vie est excellente, certes, cependant, celle-ci est augmentée de par de très nombreux allers retours entre les diverses zones du jeu, si l’on souhaite découvrir tous les tombeaux, caches de survie et autres trophées.
- Est-ce que je suis le seul à regretter les dinosaures et autres monstres des premiers épisodes ? Oui, bon, je sais que leur présence ici auraient été incongrue, mais bon, même si le fantastique est toujours présent, c’est en quantité très limitée désormais.
- La courte aventure dans le manoir devient très rapidement ennuyeuse, surtout quand on doit lire des tonnes et des tonnes de texte.

Ma note : 8,5/10