lundi 10 avril 2017

WW 2.2 – PARIS MON AMOUR


WW 2.2 – PARIS MON AMOUR

1944 : la guerre atteint son paroxysme et beaucoup de pays s’inquiètent de l’issue du conflit. Ainsi, Mussolini commence à discuter avec les Alliés pour une éventuelle reddition, tandis que la Chine et la Russie sont victimes des coups de boutoir des Etats-Unis. Himmler évite plusieurs attentats et en profite alors pour épurer son Etat Major. Les Français et les Alliés progressent sur le front allemand. La bataille de Cologne est particulièrement meurtrière mais la ville finit par tomber. C’est dans ce contexte que le sergent-chef français Meunier mène une guerre particulière en participant à des missions d’infiltration hautement dangereuses. Désabusé, Meunier ne ressent plus la souffrance humaine après avoir vu tant de morts autour de lui. Pourtant, son calvaire n’est pas fini : le colonel Labourot lui confie une nouvelle mission, quasi suicidaire. Avec une équipe de scientifiques, il devra entrer dans un centre de recherche allemand à Peenemünde. En effet, Paris est menacée : l’Allemagne semble avoir construit une arme nucléaire qui fera basculer le monde dans l’horreur...


WW 2.2 – Paris mon amour
Scénario : David Chauvel
Dessins : Hervé Boivin
Couleurs : Delf
Couverture : Hervé Boivin
Editeur : Dargaud
Genre : Uchronie
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 08 novembre 2013
Nombre de pages : 52

Mon avis : Certes, il est de coutume de dire qu’il vaut mieux tard que jamais, mais bon, dans le cas qui nous préoccupe aujourd’hui, c’est-à-dire, la critique de ce dernier tome de la série uchronique WW 2.2, force est de constater que, justement, j’aurai pris mon temps, et pas qu’un peu… car bon, comment dire… sensiblement trois ans entre Chien jaune, sixième volume de la saga et ce Paris mon amour qui la conclue, ce n’est pas rien ! Mais bon, comme ont dit, mieux vaut tard que jamais et donc, cette fois ci, je connais enfin la conclusion de cette énième uchronie sur la Seconde Guerre Mondiale, et, ma fois, ce n’est pas plus mal. Cependant, le jeu en valait-il la chandelle ? Eh ben, ma foi, rappelons que, pour ma part, je n’avais guère été enthousiasmé par cette uchronie car si, effectivement, Chien jaune brillait par son excellence et si un tome comme Éliminer Vassili  Zaïtsev était plutôt réussi, le reste de la saga ne m’avait guère emballé, loin de là… Albums trop convenus, intrigues sans surprise, tout cela était loin de briller par une quelconque originalité, bien au contraire – d’un autre coté, la Seconde Guerre Mondiale est l’un des choix récurant des œuvres uchroniques, du coup, au bout d’un moment, il devient difficile de faire quelque chose de nouveau… Pourtant, alors que je n’attendais pas grand-chose de ce dernier tome de WW 2.2, j’ai eu l’agréable surprise d’avoir plutôt apprécié l’intrigue de ce dernier ; oh certes, le début était loin d’être emballant et puis, cette histoire d’armes secrètes nazies, désolé mais c’est du vu et du revu, or, si dans d’autres albums, par la faute de protagonistes sans grand charisme ou en raison d’histoires mal ficelés, Paris mon amour fonctionne assez bien dans l’ensemble, cela, grâce a un tournant scénaristique qui survient vers le milieu de l’histoire et qui entraine celle-ci vers un final pour le moins inattendu. En effet, si certains trouveront peut-être a redire quand aux choix de certains protagonistes, je trouve que la décision du héros de cet album, le sergent-chef Meunier, si elle est discutable et si, effectivement, finit par entrainer des conséquences dramatiques, peut se comprendre et renverra, accessoirement, tout a chacun a ses propres réflexions : que faire dans un cas pareil, que faire devant la découverte de l’indicible – les camps de la mort ? Poursuivre la mission, faire quelque chose pour libérer ses pauvres malheureux ? Le choix de Meunier, accessoirement, seul personnage qui marque les esprits dans ce tome, lourd de conséquences pour la suite – en spoliant la fin, Paris finit rasé par une bombe atomique mais cela entrainera également, à terme, la fin du conflit – est certes discutable mais intéressant, quand au final, s’il n’est pas extraordinaire en soit, il permet néanmoins d’apporter une conclusion acceptable à une série qui, en toute franchise, ne marquera pas les annales, loin de là…


Points Positifs :
- Dans ce dernier album de la série, tout se joue sur ce fameux choix que doit faire le héros, le sergent-chef Meunier, à un moment donné de l’intrigue : poursuivre sa mission où aider les prisonniers d’un camp de concentration ? La décision prise par Meunier aura des conséquences très lourdes mais, et c’est là que l’auteur, David Chauvel, réussit son coup, peut parfaitement se comprendre.
- Certes Paris finit rasé par une bombe atomique mais vu les conséquences – les américains répliquent sur Dresde, l’Allemagne se rend et la guerre prend fin – qui sait si ce drame n’en n’a pas éviter d’autres plus importants ? Une fin qui amène des questions plutôt intéressantes.
- Les réflexions du sergent-chef Meunier, tout au long de l’album, seul personnage à se démarquer du lot et qui permet au lecteur de se questionner sur les événements.
- Une série par moments trop moyenne mais qui s’achève de façon correcte.

Points Négatifs :
- Pour ce qui est des dessins, on nage dans le classicisme le plus absolu et il est évidant que Hervé Boivin livre une prestation trop académique pour éveiller l’œil du lecteur. Un style trop simple, sans la moindre once de folie, porteur, en quelque sorte, de biens des défauts de la BD européenne…
- Si le sergent chef Meunier éveille l’attention du lecteur, force est de constater que le reste du casting est aussi charismatique qu’une huitre. Dommage car, du coup, notre héros est un peu seul.
- Même si l’histoire est plutôt réussie et le questionnement qui en découle est intéressant, tout cela est un poil trop bavard par moments, surtout que certains dialogues n’apportent pas grand-chose au schmilblick.
- Euh, elle tient d’une drôle de façon la Tour Eiffel à la fin !?

Ma note : 6,5/10

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