dimanche 2 juillet 2017

FABLES – LA MARCHE DES SOLDATS DE BOIS


FABLES – LA MARCHE DES SOLDATS DE BOIS

Devant un magasin d'armes, trois hommes bien habillés attendent l'ouverture avec une certaine impatience. Ces individus sont ceux qui ont rossé le fantaisiste Jack Horner, parti trouver Bigby pour se plaindre du traitement qu'il a subi ! Le shérif n'est pas dupe et se doute que Jack s'est encore mis dans un mauvais coup. Pendant ce temps, Blue joue de la trompette devant ses amis Pinocchio et Gobe Mouche. Il s'arrête de jouer lorsque Chaperon Rouge le réclame. Le Prince Charmant a toujours dans l'idée de devenir maire de Fableville. A ses côtés, il espère pouvoir compter sur la Belle et la Bête. Blue et Chaperon Rouge s'isolent et évoquent le passé ensemble. Celle qu'il a aimée autrefois lui plaît toujours autant, mais quelque chose cloche. Est-ce juste un doute ou une menace réelle ?


Fables – La marche des Soldats de Bois
Scénario : Bill Willingham
Dessins : Mark Buckingham, Tony Akins
Encrage : Steve Leialoha, Jimmy Palmiotti
Couleurs : Daniel Vozzo
Couverture : James Jean
Genre : Aventure, Conte, Féerie
Editeur : Vertigo Comics
Titre en vo : Fables - Vol 5
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 28 novembre 2004
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 06 décembre 2012
Nombre de pages : 152

Liste des épisodes
Fables 22-27

Mon avis : Annoncé dans le tome précédant, la couverture du Chaperon Rouge ne tient pas bien longtemps et, une fois celle-ci découverte suite a une nuit d’amour avec Blue Boy, le jeune Fable se retrouve dans les griffes de l’ennemi car il apparait que celle qui se faisait passer pour son premier amour est en fait a la tête d’une invasion des troupes de l’Adversaire, des milliers de Soldats de Bois qui, curieusement, semblent vouer un culte a un certain Pinocchio. Bref, cela commence fort pour ce cinquième volume de cet excellent comics oh combien accrocheur qu’est Fables et, justement, celui-ci sera a la hauteur de nos espérances, et franchement, pas qu’un peu ! Ainsi, dans cet album, nous avons droit au premier affrontement entre les troupes de l’Adversaire et nos Fables ; celui-ci a lieu en plein New-York et, entre le fait que nos personnages de contes de fées préférées ont fort a faire pour repousser et vaincre leurs ennemis, ils doivent également faire attention a ce que la population des communs – comme ils nous surnomment – ne découvrent pas leur existence. Dure tache, donc, pour nos héros qui, dans cet affrontement, perdront quelque uns des leurs même si, au final, ils finiront par repousser les troupes de l’Adversaire. Le combat, violent, est bien entendu le point d’orgue de ce cinquième volume de la saga mais les préparatifs de celui-ci est ses conséquences méritent également le détour, ne serais-ce que pour la suite de l’intrigue mais aussi pour la question que l’on ne peut que se poser  a l’issu de cet album : mais quel rôle joue Gepetto au sein des troupes de l’Adversaire !? Bref, une fois de plus, un tome quasiment parfait pour une série qui flirte allègrement avec le chef d’œuvre absolu depuis ses débuts, ce qui est on ne peut plus notable !


Points Positifs :
- L’affrontement entre les troupes de l’Adversaire, ces fameux Soldats de Bois qui ressemblent bigrement aux Hommes en noir si chers aux ufologues de tout poil, et entre la communauté des Fables au grand complet. Celui-ci, bien entendu, est épique et certains y perdront la vie.
- Même si ce cinquième volume de Fables est plus guerrier que ses prédécesseurs, force est de constater que l’intrigue ne perd rien  de ses qualités qui ont fait la grande force de cette série depuis ses débuts : scénario oh combien inventif, maitrise absolue et étonnante de tous ces personnages de contes de fées qui apparaissent bien modernes malgré tout, intrigue captivante et alternance entre scènes dramatiques et intimistes avec, de temps en temps, une petite dose d’humour.
- Mark Buckingham dessine la quasi intégralité de cet album et, ma foi, il livre là une prestation tout bonnement magnifique, maitrisant à merveille son sujet. D’ailleurs, ses planches fourmillent de détails et la mise de l’ensemble est une merveille du genre.
- Les interrogations que l’on peut se poser après lecture de cet album : la véritable Chaperon Rouge est-elle bel et bien vivante et, surtout, quel rôle joue Gepetto au sein des troupes de l’Adversaire, d’ailleurs, au vu de certains dialogues, on peut avoir de très gros doutes a son sujet…
- La couverture, encore et toujours, de même que les couvertures intérieures ; il faut dire que James Jean a réalisé, quasiment a chaque fois, de véritables petits bijoux pour celles-ci.

Points Négatifs :
- Euh, je n’ai pas vraiment compris pourquoi les éditions Urban Comics nous ont mis le vingt-deuxième épisode après les cinq autres ? Après tout, ils pouvaient parfaitement le faire dans l’ordre…
- Du coup, grosse incohérence lorsque, a un moment donné, Blanche Neige perd les eaux et que, dans l’épisode d’après, Bigby, pour rappel, son compagnon, s’en va se balader du coté de Paris en compagnie de Cendrillon. Incohérence quant tu nous tiens !
- Mouais, écrit et paru après le non de Chirac aux visées impérialistes de l’administration Bush en Irak, on sent que Bill Willingham en veut aux français – voir la petite phrase a la fin – mais bon, avec du recul, des centaines de milliers de morts, Daesh et les attentats, je pense que l’auteur aura perdu une belle occasion de se taire !

Ma note : 8/10

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