samedi 12 août 2017

HELEN OF TROY


HELEN OF TROY

John Cale

1 - My Maria (John Cale) 3:52
2 - Helen of Troy (John Cale) 4:21
3 - China Sea (John Cale) 2:32
4 - Engine (John Cale) 2:47
5 - Save Us (John Cale) 2:23
6 - Cable Hogue (John Cale) 3:32
7 - I Keep a Close Watch (John Cale) 3:29
8 - Pablo Picasso (Jonathan Richman) 3:23
9 – Coral Moon (John Cale) 2:17
10 - Baby What You Want Me to Do (Jimmy Reed) 4:51
11 - Sudden Deat (John Cale) 4:39
12 - Leaving It Up to You (John Cale) 4:34


Helen of Troy
Musicien : John Cale
Parution : 14 novembre 1975
Enregistré : septembre – novembre 1975
Durée : 42:21
Genre : Art Rock
Producteur : John Cale
Label : Island Records

Musiciens :
John Cale : chant, guitare, claviers, violon
Chris Spedding : guitarre
Pat Donaldson : basse
Timi Donald : batterie
Phil Collins : batterie
Brian Eno : synthetiseurs
Robert Kirby : orchestre, arrangements chœurs
Liza Strike : chœurs

Mon avis : Si, pour ce qui est du Velvet Underground, une partie du grand public aura retenu le nom de Lou Reed – l’autre partie, plus importante, n’aura entendu parler ni du groupe, ni de l’artiste – il est clair que John Cale, de nos jours, est sans nul doute un peu oublié en dehors d’un cercle restreint de connaisseurs. Pourtant, le gallois, qui œuvra de fort belle manière sur les deux premiers albums du Velvet – voir ici et ici – n’était pas un simple faire valoir, bien au contraire, et, au cours de sa longue carrière solo, il eu l’occasion de sortir quelques opus pour le moins majeurs ; du moins, pour ceux et celles qui apprécient le sieur Cale et son style qui flirta toujours avec la folie. Ainsi, après un Fear qui, de mon point de vu, est un véritable bijou, peut-être le meilleur opus du gallois, aujourd’hui, c’est de Helen of Troy, peut-être l’un de ces albums les plus connus dont je vais vous entretenir. Tout aussi cintré que son prédécesseur, peut-être même davantage – ce qui fait que, en quelque sorte, il est moins accessible – ce Helen of Troy est déjà connu de par sa pochette un peu kitch où Cale, vêtu d’une camisole de force, nous fixe d’un regard vide tandis qu’au second plan, dans le reflet d’un miroir, une femme – Hélène probablement – le regarde. Une pochette singulière, donc, et qui annonce donc la couleur, surtout que le contenu, forcément, est a la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre du sieur John Cale : ainsi, malgré des premiers titres qui ne nous dévoilent pas encore toute l’étendue de la folie du personnage, petit a petit, Cale, animal blessé par la trahison de sa compagne – d’où le choix du titre de cet album et de la chanson – sombre dans les ténèbres, au même moment que les diverses chansons, où les guitares se font plus grinçantes, les synthés – Eno au rendez vous – plus hasardeux et où le chant se transforme en cris, éructations et autres plaintes. Le résultat final, bien entendu, fera fuir la plupart des gens qui se demanderont bien comment certains individus peuvent prendre du plaisir à écouter cet album franchement particulier où mêmes les titres les plus calmes possèdent un petit quelque chose de dérangeant. Bref, un opus qui n’est pas à mettre entre toutes les oreilles, mais qui, j’en suis sur, ravira tous les fans du gallois !


Points Positifs :
- Un album parfaitement représentatif de ce que peut-être un John Cale en pleine forme, c’est-à-dire, un artiste qui oscille allègrement avec la folie, qui nous entraine dans ses angoisses et dont les titres, à la fois sublimes et dérangeants, ne laissent personne indifférent ; en bien comme en mal.
- Si Helen of Troy – la chanson – Engine, My Maria ou Sudden Death, pour ne citer que quelques exemples, sortent du lot, l’intégralité de l’album mérite le détour, ne serais-ce que pour sa cohérence artistique, pas simple d’accès, certes, mais géniale.
- John Cale alterne titres joyeux et autres où on a l’impression qu’il va s’écrouler a n’importe quel moment. Le résultat est parfois étonnant mais les connaisseurs apprécieront.
- Une pochette certes kitch mais, par la force des choses, devenue un peu culte au fil des ans.

Points Négatifs :
- Indéniablement, Helen of Troy est un excellent album de John Cale, cependant, je trouve que certains de ses titres sont inférieurs à ceux de Fear, opus qui me semblait plus simple d’accès et mieux maitrisé.
- Bien évidement, c’est un album qui ne plaira pas au plus grand nombre et, a moins d’être fan du gallois, je peux comprendre que la plupart des gens prendront leurs distances avec un tel album.

Ma note : 8/10

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