vendredi 15 septembre 2017

OLYMPUS MONS – OPÉRATION MAINBRACE


OLYMPUS MONS – OPÉRATION MAINBRACE

En l’an 1013, une flotte de drakkars Vikings navigue depuis plusieurs jours dans les nuages et l’obscurité. Les hommes s’inquiètent, à l’exception de leur jarl Svein : il sait qu’ils vont bientôt toucher les côtes de l’Anglia. Soudain, dans le ciel, apparaissent quatre gigantesques vaisseaux extraterrestres, accompagnés d’une puissante lumière verte… 900 ans plus tard, les scientifiques soviétiques d’un programme secret de recherches paranormales s’alarment au sein de la « Chambre Noire » installée en Sibérie. En effet, ils viennent d’identifier une fillette aveugle dotée de pouvoirs kinésiques et psy incroyables, baptisée Marta. Dix ans plus tard, en 1937, au moment de la prise du pouvoir par Staline, Marta est exfiltrée de la base en douce par le docteur Vitali. De nos jours, le medium Aaron Goodwin tente d’alerter la population sur une vision très précise et inquiétante qu’il a eu concernant le gigantesque artefact repéré au fond de la mer de Barents. Il affirme qu’il s’agit d’un astronef extraterrestre qui va se mettre en mode de menace forte, dès lors que les humains vont tenter de pénétrer à l’intérieur. Il est aussitôt moqué par les talk-shows et les journalistes… et les norvégiens ne renoncent absolument pas à l’exploration de leur trouvaille. Pendant ce temps, au pied du Mont Olympe sur Mars, la cosmonaute Elena Chevtchenko a dû abandonner ses deux uniques compagnons en manque d’oxygène. Elle a rejoint seule la base, en y rapportant les artefacts trouvés sur les pentes du Mont. Elle doit maintenant se résigner à vivre seule ainsi de longues années, en attendant une éventuelle mission de secours…


Olympus Mons – Opération Mainbrace
Scénario : Christophe Bec
Dessins : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Couverture : Pierre Loyvet
Editeur : Soleil
Genre : Anticipation, Science-Fiction, Fantastique
Pays d’origine : France
Langue d’origine : français
Parution : 06 septembre 2017
Nombre de pages : 56

Mon avis : En début d’année, j’avais publié la critique du premier volet de Olympus Mons, énième série en date du sieur Christophe Bec, sans nul doute un des auteurs  de bande dessinées les plus prolifiques de ces dernières années et dont j’ai eu, a maintes reprises, l’occasion de vous parler sur ce blog. Bien entendu, si le sieur Bec possède indéniablement bien des qualités, il n’est pas exempt de défauts et, justement, l’un de ceux-ci est que le bougre, bien souvent, a tendance a nous pondre des œuvres qui ressemblent furieusement a d’autres plus anciennes, comme si, lorsqu’il tient un filon, il ne le lâche plus. Forcément, en lisant Olympus Mons, il est difficile de ne pas penser a Prométhée tant la thématique, la structure voir même certains protagonistes se ressemblent, ce qui, par la force des choses, pourrait faire de cet Olympus Mons un sous-Prométhée ? Hum, les choses sont un peu plus compliquées que cela et si le premier volume l’avait déjà laissé sous entendre, il est évidant que ce second confirme bel et bien mon ressentit initial vis-à-vis de cette œuvre, c’est-à-dire, que Olympus Mons est une BD qui mérite le détour ! Alors certes, rien de nouveau sous le soleil et si vous êtes en quête d’une quelconque originalité ou si Prométhée a finit par vous lasser – car avec Christophe Bec, la vérité n’est pas ailleurs mais plus tard – vous pouvez passez votre chemin sans le moindre remord. Cependant, si vous êtes fan de l’auteur, si vous ne vous lassez pas de ses récits qui flirtent allègrement avec le paranormal et où les protagonistes discutent a n’en plus finir, alors, arrêtez vous un instant et plongez donc dans cet Olympus Mons qui, certes, ressemble bigrement a Prométhée mais qui est tout sauf une pale copie de celui-ci, plutôt, un autre récit de science-fiction abordant les mêmes thématiques. Et donc, si vous avez accroché au premier volume, c’est avec un certain intérêt que vous vous plongerez dans cette suite, que vous suivrez en parallèle les trois énigmes liées aux trois vaisseaux spatiaux découverts – un sur Mars, un au fond des océans, le dernier sur le Mont Ararat – que vous ferez tout un tas d’allez retour dans le temps, que vous ferez la connaissance avec des espions, des expériences secrètes et même des médiums. Pour ce qui est de la structure de l’intrigue, c’est du vu et revu puisque c’est du Bec, mais bon, même si on peut avoir quelques craintes quand au fait que cet Olympus Mons finisse par durer aussi longtemps que Prométhée – qui pour rappel, n’est toujours pas finit – une fois plonger dedans, comment ne pas avoir envie de découvrir le fin mot de l’histoire !?


Points Positifs :
- Christophe Bec possède indéniablement un talent indéniable pour réussir a se réinventer en usant toujours des mêmes ficelles et en abordant une fois de plus une thématique que l’on croyait usée jusqu’à la corde dans Prométhée, c’est-à-dire, celle d’un contact entre l’humanité et des aliens. Pourtant, malgré les ressemblances et une sensation de déjà-vu, force est de constater que cela fonctionne !
- Un second tome fort instructif, qui apporte énormément de nouvelles questions et mêmes quelques petites révélations plutôt bienvenues. Certes, par moments, cela bavarde énormément, mais bon, si vous avez accroché au premier album ou si vous êtes un familier de l’auteur, cela ne vous dérangera guère…
- Les amateurs de paranormal, d’ufologie et d’autres joyeusetés du même genre seront bien évidement aux anges.

Points Négatifs :
- C’est du Christophe Bec pur et dur, c’est-à-dire, sans grande surprise et il est clair que si vous avez déjà lu Prométhée, vous serez en terrain plus que familier même si les deux histoires ne sont pas les mêmes. Bref, pour l’originalité, on repassera…
- Je pense que Stefano Raffaele aura toujours le même défaut, c’est-à-dire, qu’il est capable de nous pondre de grandes planches magnifiques pour ce qui est des décors et de se louper totalement sur les personnages, principalement les visages. Du coup, par moments, il est difficile de savoir qui est qui…
- Après la magnifique couverture du premier volume, je suis un peu déçu par celle-ci.

Ma note : 7/10

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