dimanche 7 janvier 2018

JUSTICE


JUSTICE

Un cauchemar extrêmement réaliste mettant en scène les membres de la Ligue de Justice d’Amérique (Superman, Wonder Woman, Batman, Flash, etc.) est vécu par tous les ennemis des héros. Dans celui-ci, ils voient les membres de la JLA ne pas parvenir à empêcher la Terre d'exploser... Aquaman a le sentiment qu'une présence étrangère rode dans son royaume, l'Atlantide. Il se rend près de l'endroit en question et tombe alors sur Black Manta. Son ennemi ne doit pas pouvoir le battre en temps normal mais sans qu'il n'y comprenne rien Aquaman voit ses sujets tels que les requins l'attaquer... Dans un désert, Captain Cold créé un immense iceberg au milieu du sable, apportant la vie à une contrée qui en manquait. Il n'est pas le seul vilain à réaliser un acte inattendu. Poison Ivy crée des arbres fruitiers afin de lutter contre la famine et le Docteur Woodrue soigne les malades incurables... Edward Nigma dit le Sphinx aurait dérobé un disque contenant des données secrètes sur l’identité des super héros. Batman se lance à sa poursuite. La JLA commence à multiplier les recherches suite à la disparition d'Aquaman mais nos héros doivent faire vite, car le seigneur des mers est aux mains d'un certain Brainiac et ce dernier a l'intention d'ouvrir son crâne...


Justice
Scénario : Jim Krueger, Alex Ross
Dessins : Alex Ross, Doug Braithwaite
Encrage : Alex Ross
Couleurs : Alex Ross
Couverture : Alex Ross
Genre : Super-Héros
Editeur : DC Comics
Titre en vo : Justice
Pays d’origine : Etats-Unis
Parution : 19 juin 2012
Langue d’origine : anglais
Editeur français : Urban Comics
Date de parution : 07 juillet 2017
Nombre de pages : 504

Liste des épisodes
Justice 1-12

Mon avis : Indéniablement, Justice, mini-série en douze parties et parue dans nos vertes contrées en juillet de l’année passée était une œuvre que je souhaitais lire depuis longtemps, même si, comme vous pouvez le constater, il m’aura fallu un certain temps pour m’y atteler. Il faut dire qu’au vu de la taille de la chose et d’un certain manque de temps, je repoussais sans arrêt la lecture de cette œuvre, m’y attelant, enfin, en ce début d’année, et ce, avec un enthousiasme plus que certain. La raison ? En fait, elle est toute simple puisque Justice n’est que l’une des dernières créations en date de l’un des plus grands noms des comics, je veux bien évidement parlé du grand Alex Ross. Magnifiant, de la plus belle des manières, de par ses peintures réalistes, l’univers DC comme nul autre, l’artiste se fit un nom, principalement, par le biais du cultissime Kingdom Come, monument des comics books des années 90, et si, par la suite, un certain JLA – Justice et Liberté marqua nettement moins les esprits, force est de constater que, pour ce qui était de la partie graphique, il y avait, naturellement, strictement rien a redire. Du coup, c’était avec une impatience on ne peut plus compréhensible que je me plongeais dans la lecture de ce Justice, œuvre conséquente de par sa taille, magnifique de par ses dessins et fort audacieuse de par son postulat de départ. En effet, dans celui-ci, les principaux super-vilains de l’univers DC décident de faire cause commune non pas pour vaincre une bonne fois pour toutes leurs ennemis – quoi que, ils le font tout de même – mais principalement pour sauver la Terre, ce, suite a un rêve commun qu’ils ont fait et qui voit la JLA échoué à sauver l’humanité d’une apocalypse nucléaire. L’idée, il faut l’avouer, est plutôt intéressante et comme il faut rendre à César ce qui lui appartient, la première partie de ce Justice, où les membres de la JLA mordent tous la poussière et où l’alliance des vilains emporte la mise de la plus belle des manières est une pure merveille du genre. Il faut dire qu’en plus, le scénario met le point sur une idée pertinente : pourquoi les héros ne se sont jamais véritablement occupés des problèmes de l’humanité car, en effet, s’ils affrontent des menaces extraterrestres ou empêchent un Luthor de prendre le pouvoir, jamais, malgré leurs pouvoirs et leurs connaissances ils n’ont essayé de vaincre la faim dans le monde, la maladie, de mettre un terme aux guerres, a la pollution, etc. Or, cela, nos vilains, ensemble, le font, ce qui entraine un changement de point de vu de la part de l’humanité vis-à-vis de Superman et compagnie… Bref, comme vous l’avez compris, la première partie de Justice est superbe, sublime presque et on se dit, a ce moment là, qu’on a affaire a un véritable chef d’œuvre, or, la suite, elle, est loin d’être a la hauteur de nos grandes espérances… En effet, si l’on se doutait bien que cette alliance de vilains dissimulait de bien sombres secrets, si l’on savait par avance que nos héros retourneraient la situation d’une manière ou d’une autre, la suite est loin d’être a la hauteur de ce que l’on était en droit d’attendre après un début aussi bon. Du coup, si la seconde partie se laisse encore parcourir avec un certain plaisir par moments et regorge de bonnes voir de très bonnes idées, la dernière, elle, n’est qu’une longue succession de déceptions qui gâchent, indéniablement, l’impression finale que l’on peut avoir de cette mini-série. Ainsi, les vilains connaissent les identités secrètes des héros ? Un deus-ex-machina rétablira le statu-quo ! Les héros vont-ils devoir expliquer pourquoi jamais ils ne s’étaient occupés des véritables problèmes de l’humanité ? Allons bon, tout cela est occulté et recommence comme avant ! Quand a l’affrontement final… eh ben, comment dire… non seulement il est long, très long, mais en plus, la plupart du temps, on y comprend pas grand-chose ! Bref, vous l’avez compris, de par un final bancal, Justice, qui avait pourtant tout pour être un chef d’œuvre finit par décevoir, certes, pris dans son ensemble, cette mini-série reste plutôt bonne et puis, il y a toujours les dessins d’Alex Ross, tout bonnement somptueux. Hélas, au vu du potentiel de départ de cette œuvre, au vu de ce que l’on était en droit d’attendre de celle-ci, au vu de sa première partie, indéniablement, la déception est au rendez vous… car oui, Justice ne pouvait pas se contenter d’être un bon comics seulement…


Points Positifs :
- Le postulat de départ est excellent et voir ainsi les plus grands super-vilains de l’univers DC se réunir pour vaincre enfin la JLA et, surtout, s’occuper des véritables maux de l’humanité afin de sauver la planète est une magnifique idée.
- Les peintures d’Alex Ross, bien entendu, qui magnifient l’ensemble, comme a chaque fois. Il faut dire que le sieur Ross est un artiste que l’on ne présente plus et que, comme aucun autre ne met autant en valeur les personnages de DC, c’est toujours un régal que de se plonger dans l’une de ses œuvres.
- La première partie – les quatre premiers épisodes – qui va du rêve des vilains jusqu’à la réussite de ces derniers après la mise en œuvre de leur plan est un pur régal. Dans une moindre mesure, la seconde partie se laisse lire et n’est pas dépourvue de bonnes idées, loin de là.
- Un nombre conséquent de protagonistes, la plupart étant mis en valeur par les dessins d’Alex Ross et un scénario qui les glorifie. Bien sur, il faut être un familier de l’univers DC pour reconnaitre tout le monde et saisir toutes les références.
- Alex Ross est fan de Captain Marvel visiblement : souvenons-nous du rôle qu’il avait dans Kingdom Come et ici, il est encore fortement mis en avant.
- Encore une fois, Urban Comics démontre qu’il est le meilleur éditeur de comics sous nos latitudes, et ce, avec une édition somptueuse fortement enrichie par une multitude de dessins, d’entretiens avec les auteurs, etc.

Points Négatifs :
- La dernière partie déçoit tellement que l’impression finale que l’on pouvait avoir de Justice change du tout au tout. Il faut dire que cette mini-série avait pourtant tout pour être un chef d’œuvre mais avec un tel final, il se contente d’être bon, ce qui, de mon point de vu, est insuffisant au vu du potentiel de départ.
- Jamais Superman et compagnie ne s’étaient atteler à la faim dans le monde, a la maladie, a la guerre, a la pauvreté. Les vilains, eux, mettent l’accent sur ce fait, s’en occupent, eux et, a la fin, retour au statu-quo avec des héros qui retournent vivre dans leurs tours d’ivoire tandis que pauvres et malades poursuivent leur petite vie misérable.
- Fichtre, les identités secrètes de nos héros sont découvertes et leurs proches sont en danger ! Pas de panique, un deus-ex-machina ridicule sauvera les miches de tout le monde !
- Un affrontement final trop long et par moments incompréhensible…

Ma note : 7,5/10

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