jeudi 1 février 2018

LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LA VÉRITÉ


LES ANNALES DU DISQUE-MONDE – LA VÉRITÉ

Guillaume des Mots est le premier rédacteur en chef du premier vrai journal d'Ankh-Morpork. Son credo, c'est la Vérité, toute la Vérité, rien que la Vérité. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde. Surtout lorsque le Patricien est impliqué dans une affaire de meurtre et que l'enquête peut déclencher la guerre des médias ! Car face au Disque-Monde, les tabloïds se déchaînent et ne parlons même pas des syndicats. Guillaume a bien du mal à gérer son intégrité, sans compter qu'il a engagé comme photographe un vampire accro aux flashes qui, hélas, le réduisent en cendres...


Les Annales du Disque-Monde – La Vérité
Auteur : Terry Pratchett
Type d'ouvrage : Fantasy Burlesque
Première Parution : 20 avril 2000
Edition Française : 08 avril 2010
Titre en vo : The Truth
Pays d’origine : Grande-Bretagne
Langue d’origine : Anglais
Traduction : Patrick Couton
Editeur : Pocket
Nombre de pages : 469

Mon avis : Avec La Vérité, vingt-sixième tome des Annales du Disque-Monde, Terry Pratchett s’attaque cette fois ci au monde de la presse écrite et des médias dans un sens plus large. Vous trouvez cela pour le moins singulier ? Ma foi, c’est que vous n’êtes pas un fidèle lecteur des Annales et que vous êtes passé à coté de ces petits bijoux que sont Les Zinzins d’Olive Oued – pour le cinéma – et Accrocs du Roc – pour… eh ben, le rock – car s’il y a bien une chose qui n’étonnes guère le lecteur habitué du regretté Pratchett, c’est que celui-ci prenait régulièrement plaisir a mêler notre monde moderne a son univers loufoque, même dans les cas les plus saugrenus. Du coup, qu’un volume du Disque-Monde traite de la presse écrite, du journalisme, des tabloïds, de l’attente des lecteurs vis-à-vis du contenu d’un journal et de la problématique que peut poser un journaliste d’investigation dans une enquête policière n’a strictement rien d’anormal, bien au contraire, et comme en plus, c’est un Pratchett en bonne forme auquel on a droit dans ce roman, un Pratchett qui renoue avec un humour qui fait mouche, un Pratchett qui nous pond deux tueurs que n’aurait pas renié Tarantino, un Pratchett qui, une fois de plus, sous couvert d’une intrigue captivante en profite pour pointer du doigt bien des maux de notre société moderne, ici, le racisme, un Pratchett, bien évidement, qui multiplie les références et les clins d’œil a l’univers des médias, au journalisme, a ce que le public aime croire, c’est-à-dire, le mensonge et l’invraisemblable avant tout, bref, un Pratchett comme on l’aime et dont on ne se lasse jamais, surtout quand on a l’opportunité de se délecter a la lecture d’un ouvrage aussi bon que celui-ci…


Points Positifs :
- Après le cinéma, le rock et l’opéra, pour ne citer que quelques exemples parmi les plus flagrants, Terry Pratchett s’attaque a l’univers de la presse écrite et des médias dans un sens plus large et, bien entendu, c’est une petite réussite tant l’auteur multiplie les références qui éveilleront l’intérêt des connaisseurs, bien entendu.
- Qu’est ce que la vérité ? Quel doit-être le travail d’un journaliste ? Que sont les nouvelles ? Qu’attend le public de celles-ci ? Pourquoi, accessoirement, ce dernier préfère croire les fausses infos plutôt que les vraies ? D’intéressantes questions qui sont posées dans ce roman et qui nous renvoient, bien entendu, a la réalité.
- Si Guillaume des Mots est un personnage plutôt sympathique, force est de constater que d’autres protagonistes crèvent le haut de l’affiche dans La Vérité : les deux tueurs, bien entendu, qui semblent tout droit sortis d’un film de Tarantino, mais aussi l’inoubliable vampire photographe qui nous fera mourir de rire !
- Une intrigue captivante, drôle et qui donne a réfléchir : bref, du bon Pratchett et une réussite de la première a la dernière page.
- La thématique du racisme occupe également une place non négligeable dans ce roman.

Points Négatifs :
- Aussi sympathique soit-il, Guillaume des Mots n’est pas le personnage le plus charismatique de chez Pratchett et comme en plus, il souffre de la comparaison avec certains seconds rôles, on a un peu de mal a s’attacher a lui.
- Dans La Vérité, Vimaire et le reste du Guet apparaissent en guest-stars et c’est plutôt sympathique, cependant, le complot contre le Patricien est tellement bon que l’on aurait presque aimé que ce soient nos fins limiers qui s’y collent.

Ma note : 8/10

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